Le livre le plus lu aujourd'hui dans les états-majors est peut-être La Guerre totale de ce bon vieux Ludendorff, ainsi que se lève à l'horizon le pronostic d'une course au précipice. L'opération spéciale du Kremlin est ingagnable en l'état des forces et ressources en présence sauf fission du noyau atomique, et les inconvénients de cet échec, aussi dissimulé soit-il, risquent de jeter les apprentis-sorciers dans une guerre totale où la profondeur stratégique de la Fédération de Russie redonnerait l'avantage.
D'expérience et par construction le peuple russe est formaté à la souffrance si la cause patriotique en vaut la peine. Et toute la propagande de l'Etat poutinien s'y emploie afin d'obtenir une "discipline" du peuple comme la cernait Erich Ludendorff : Cette discipline doit compter sur la voix de l'âme du peuple et sur le sacrifice de la vie mortelle de l'individu à la vie immortelle de la communauté populaire. Le tragique de la proposition sied au slave surtout par une levée en masse pour que à tout instant, peuples et armées [soient] prêts à engager leur force tout entière pour le salut de la communauté. Et si, comme l'ajoute le chef d'état-major de Guillaume II, les peuples ne comprennent pas les guerres d'agression, mais admettent un combat que nécessite la conservation de leur propre existence, la résistance ukrainienne permise par les fournitures occidentales va être proclamée à Moscou comme une menace existentielle pesant sur la Sainte Russie qui n'aura d'autre voie que celle de la guerre cette fois déclarée. Comment ?
En coupant le gaz !
Provoquant le chaos des économies européennes, la rupture d'approvisionnement en énergie industrielle va stopper maintes usines, libérant de gros effectifs ouvriers renvoyés chez eux dans un habitat sans chauffage l'hiver prochain. Bien sûr, l'Etat russe perdra tout l'argent de la vente mais il peut déjà prendre langue avec les consommateurs asiatiques pour rediriger ses exportations d'hydrocarbures en appelant des fonds chinois pour poser les oléoducs/gazoducs nécessaires. Il se rémunèrera pour le reste sur la vente de minerais et matières premières raréfiés et chères, et prendra son mal en patience jusqu'à la pose de la dernière vanne du parc gazier de destination. N'ayant rien à battre des règles et normes, les tubes et les stations peuvent être opérationnels en dix-huit mois quand le renversement d'alliance énergétique européen prendra plus de deux ans voire trois. Avec une bonne mise en condition du peuple russe, le délai est tenable. Il est moins sûr que les peuples européens tiennent une distance plus grande, pour une guerre qui reste malgré tout à leurs yeux une affaire de "principes".
Sauf révolution de palais, à voir la montagne d'insuccès du projet poutinien, la guerre totale est l'issue la plus vraisemblable. Au-delà des souffrances inévitables annoncées à l'Ouest, la nouvelle donne aura des conséquences inédites sur les concepts fondateurs de l'économie globalisée d'une part - la mondialisation heureuse est morte - et d'autre part sur la qualification des dirigeants européens qui ont abandonné leurs souverainetés essentielles (jusqu'aux bases pharmaceutiques) à des nations pouvant se déclarer hostiles du jour au lendemain. M. Macron et ses minions pensent-ils pouvoir encore se payer de mots dans le sillage de la doxa bruxelloise qui croit résoudre les approvisionnements de gaz comme celle des masques ou des vaccins ? Il leur faudra des résultats concrets. Le temps est fini des projections rassurantes, des lendemains gérables le cœur sur la main. C'est toute la classe politique française qui est en défaut. Depuis longtemps nous le savons.
D'expérience et par construction le peuple russe est formaté à la souffrance si la cause patriotique en vaut la peine. Et toute la propagande de l'Etat poutinien s'y emploie afin d'obtenir une "discipline" du peuple comme la cernait Erich Ludendorff : Cette discipline doit compter sur la voix de l'âme du peuple et sur le sacrifice de la vie mortelle de l'individu à la vie immortelle de la communauté populaire. Le tragique de la proposition sied au slave surtout par une levée en masse pour que à tout instant, peuples et armées [soient] prêts à engager leur force tout entière pour le salut de la communauté. Et si, comme l'ajoute le chef d'état-major de Guillaume II, les peuples ne comprennent pas les guerres d'agression, mais admettent un combat que nécessite la conservation de leur propre existence, la résistance ukrainienne permise par les fournitures occidentales va être proclamée à Moscou comme une menace existentielle pesant sur la Sainte Russie qui n'aura d'autre voie que celle de la guerre cette fois déclarée. Comment ?
En coupant le gaz !
Provoquant le chaos des économies européennes, la rupture d'approvisionnement en énergie industrielle va stopper maintes usines, libérant de gros effectifs ouvriers renvoyés chez eux dans un habitat sans chauffage l'hiver prochain. Bien sûr, l'Etat russe perdra tout l'argent de la vente mais il peut déjà prendre langue avec les consommateurs asiatiques pour rediriger ses exportations d'hydrocarbures en appelant des fonds chinois pour poser les oléoducs/gazoducs nécessaires. Il se rémunèrera pour le reste sur la vente de minerais et matières premières raréfiés et chères, et prendra son mal en patience jusqu'à la pose de la dernière vanne du parc gazier de destination. N'ayant rien à battre des règles et normes, les tubes et les stations peuvent être opérationnels en dix-huit mois quand le renversement d'alliance énergétique européen prendra plus de deux ans voire trois. Avec une bonne mise en condition du peuple russe, le délai est tenable. Il est moins sûr que les peuples européens tiennent une distance plus grande, pour une guerre qui reste malgré tout à leurs yeux une affaire de "principes".
Sauf révolution de palais, à voir la montagne d'insuccès du projet poutinien, la guerre totale est l'issue la plus vraisemblable. Au-delà des souffrances inévitables annoncées à l'Ouest, la nouvelle donne aura des conséquences inédites sur les concepts fondateurs de l'économie globalisée d'une part - la mondialisation heureuse est morte - et d'autre part sur la qualification des dirigeants européens qui ont abandonné leurs souverainetés essentielles (jusqu'aux bases pharmaceutiques) à des nations pouvant se déclarer hostiles du jour au lendemain. M. Macron et ses minions pensent-ils pouvoir encore se payer de mots dans le sillage de la doxa bruxelloise qui croit résoudre les approvisionnements de gaz comme celle des masques ou des vaccins ? Il leur faudra des résultats concrets. Le temps est fini des projections rassurantes, des lendemains gérables le cœur sur la main. C'est toute la classe politique française qui est en défaut. Depuis longtemps nous le savons.
La seule préoccupation de notre classe politique-et de la caste médiatique qui lui est fidèlement asservie- sont les petits jeux d'appareil pour contrôler la maitrise d'un système moribond. Le reste leur semble secondaire. L'étape suivante sera d'expliquer au peuple le plus immature de la planète que la guerre ça coute cher, que l'Europe n'est pas un partenaire malléable qui attend nos directives, prêt à payer tous nos caprices. Lorsque l'addition va arriver sur la table, nos "élites" seront incapables de la payer et la population si facilement traumatisable va comprendre que l'essence à 2 euros et l'absence d'huile de tournesol dans les rayonnages n'étaient qu'une toute petite mise en bouche de rien du tout. On va changer de série TV. Ca ne sera plus "Baron noir" mais "Walking dead". Smic à 1400 euros, vélos électriques gratuits pour tous et retraite à 60 ans...la bonne blague!
RépondreSupprimerOn est d'accord. Cette nation a pris la foudre en juin 40 quand elle fut battue à plate couture par les armées mécanisées austro-allemandes. Libérée par les alliés anglo-saxons au sein desquels elle valait peanut, elle n'a cessée de revendiquer sa grandeur au motif d'une auto-libération rêvée et fut récompensée de sa liquéfaction morale et mentale par le Conseil national de la Résistance qui en reversa la souveraineté à un Etat-providence qui gèrerait l'impéritie génétique française. On arrive à la fin du Projet.
SupprimerCette nation est incapable de franchir un épisode d'économie de guerre totale. On va le savoir, même s'il ne faut pas le souhaiter.