mardi 28 juin 2022

Au mur, les cons !

affiche de campaggne EnMarche
Non, non, il ne s'agit pas du tableau syndical se moquant des plaideurs contre la misère du monde importée, pas plus que du mur sacré des Fédérés, quoiqu'on pourrait bien le repeindre afin d'y présenter, les yeux bandés, le motif de notre juste courroux ; non, il s'agit de nous, de vous, de moi ! Les cons, c'est nous ! Même pas circonvenus, trompés à l'insu de notre plein gré, on nous aurait menti ? tiens, d'ailleurs c'est de ça qu'il s'agit : de la morphine démocratique, du dopage républicain d'un peuple immature qui va payer, cher, très cher, sa connerie. Tout part de là, le peuple est souverain, on est en France, et s'il est con, il l'est souverainement.

Parce que tous ces mecs qui se pavanent à nos frais sous les ors de la République, les fesses en arrière et le menton levé, n'ont pas pris d'assaut le Capitole ! Pas du tout ! Nous les y avons mis !

Bruno Lemaire s'émeut de la remontée des taux. Parce qu'il est intelligent et informé - ça ne va pas toujours ensemble - il prend au sérieux le prix de pension du 10-ans français qui, tel le cordeau détonnant de la pyrotechnie financière, va renchérir l'abondement hebdomadaire au tonneau des Danaïdes de la dépense publique française. Les caisses sont vides, toutes, les comptes sont en rouge vif, et les peigne-culs de l'Elysée projettent de se maintenir aux commandes en tirant des chèques en bois sur notre capacité d'emprunt afin d'apaiser le peuple qui a eu l'imprudence de les élire, eux et tous ceux qui sont arrivés en 1981 et par après, dans les fourgons de la Gauche plurielle ; fameuse gauche dépensière à compte d'autrui qui va bien plus loin sur les bancs de l'Assemblée que la gauche certifiée, autrui étant - selon la formule de Royal-Artillerie - nos enfants et les leurs, si ce ne sont ceux qui naîtront de tous ceux qui ne sont pas nés encore ! Nous sommes la civilisation du hamac qui détruit son futur. Les générations montantes devraient s'en saisir pour prendre les commandes. Par les urnes ? De force ?

Par les lanternes !

Les Cassandre habituelles vous ont déjà expliqué comment mourir à crédit, les Marc Rousset, Charles Gave, Charles Sannat et tant d'autres nous promettent des journées noires, longues comme des semaines, longues elles comme des mois ! Auxquels on avait coutume de répondre qu'un pays comme la France, adossé à un capital aussi fabuleux que le nôtre ne risquerait jamais de perdre la confiance des agences et des marchés. Nous n'étions pas l'Argentine, merde ! Sauf que... nous n'avons plus d'industrie et donc nous n'arrivons pas à vendre aux autres ce qui nous permettrait de payer nos importations de biens mais d'énergie d'abord, parce que nous n'avons pas non plus suffisamment d'énergie, notre agriculture est au péril du déclassement, à ce que disent les chambres d'agriculture ; et nous n'avons pas d'armée digne de ce nom. Avec trois jours de munitions nous faisons rire. L'hôpital public est à la ramasse, les infirmières le fuient en nombre, et notre système public d'éducation n'est pas mieux, on embauche des cloches pour faire l'effectif minimal enseignant (écoutez Brighelli).
S'ajoute au tableau de calamités la nouvelle tripolarisation du territoire politique qui rend le pays et pour longtemps ingouvernable ! Pourquoi les institutions financières étrangères prendraient-elles nos bons du Trésor à vil prix ? Nous allons les placer aux taux italiens avant l'automne, bien plus cher donc, et encore l'Etat italien n'a pas de déficit primaire comme nous-autres ! Les zinzins acceptent nos bons parce que l'Etat français a la réputation de faire rentrer l'impôt facilement. Avec un peuple de veaux, c'est facile. Mais si les fermentations sociales attisées par les désordres parlementaires déclenchent l'insurrection générale, le consentement à l'impôt disparaitra avec elle, et la confiance de nos prêteurs aussi ! Nous entrerons en division 2, celle des pays à risque. Et le roi Macron sera nu, son pouce dans le cul !

2 commentaires:

  1. https://charte-fontevrault-providentialisme.fr/29 juin 2022 à 17:43

    Le terme « zinzins » est une forme abrégée et parodique de l’expression désignant « les investisseurs institutionnels ». https://www.en-bourse.fr/boursopedia/zinzins/

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    1. Merci pour la précision.
      Les zinzins sont en fenêtre du marché des bons et agissent comme des marchands sur la planète entière. Les bons pris en pension (de force pour certains) sur la place de Paris sont refourgués ; chacun teste le taux en permanence. Ce qui veut dire que si les bons sont bien émis par l'Agence France Trésor, c'est le marché libre qui va les négocier derrière. M. Lemaire ne peut pas faire le taux qui va bien au teint de M. Macron. Nous subissons complètement la dérive des taux.

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