Comme Jésus marchait sur l'eau du lac de Tibériade, Emmanuel Macron marchait sur le plafond de verre du front républicain. Il est passé à travers !
C'est sa pratique de la fonction qui a aminci la glace au point qu'elle se rompe. Le Rassemblement national est entré à la chambre basse du parlement, et sans doute pour longtemps. Le vieux Menhir en avait rêvé, sa fille l'a réalisé.
Menacé de calamités, méprisé, battu et moqué, la moitié du corps électoral a envoyé une assemblée plus représentative du pays, autant du moins que le mode de scrutin trafiqué au bénéfice des sortants au prétexte de majorité, l'a permis. L'autre moitié de ce corps a abandonné toute illusion électorale (+).
Ce qu'il se passera demain dans la production des lois de la République ne sera pas différent de ce qu'il se passe chez tous nos voisins. Notre exception démocratique (visant à atténuer la celticité de nos intérêts locaux) se fracasse sur le Mécontentement général. Mais la condescendance, le mépris, l'arrogance jusqu'à l'insulte du président n'ont pas peu fait pour ruiner la clef de voûte du régime : une majorité obéissante. Son ressemelage devient inutile. Le processus législatif basé sur "le bloc permanent" devient inopérant - la garde-chiourme Ferrand-Castaner est déjà débarquée - et nous allons assister aux fractures politiques habituelles entre les vizirs potentiels, coalisés jusqu'à hier. La majorité présidentielle devrait éclater en trois groupes, dont celui d'Edouard Philipe déjà en selle pour 2027. La coalition hétéroclite du cartel des gauches va en faire autant, aidée en cela par les divergences internes non pontables. Voici de gauche à droite les cartes à jouer probables par groupes (les deux seuils importants sont à 15 et 60 députés) :
C'est sa pratique de la fonction qui a aminci la glace au point qu'elle se rompe. Le Rassemblement national est entré à la chambre basse du parlement, et sans doute pour longtemps. Le vieux Menhir en avait rêvé, sa fille l'a réalisé.
Menacé de calamités, méprisé, battu et moqué, la moitié du corps électoral a envoyé une assemblée plus représentative du pays, autant du moins que le mode de scrutin trafiqué au bénéfice des sortants au prétexte de majorité, l'a permis. L'autre moitié de ce corps a abandonné toute illusion électorale (+).
Ce qu'il se passera demain dans la production des lois de la République ne sera pas différent de ce qu'il se passe chez tous nos voisins. Notre exception démocratique (visant à atténuer la celticité de nos intérêts locaux) se fracasse sur le Mécontentement général. Mais la condescendance, le mépris, l'arrogance jusqu'à l'insulte du président n'ont pas peu fait pour ruiner la clef de voûte du régime : une majorité obéissante. Son ressemelage devient inutile. Le processus législatif basé sur "le bloc permanent" devient inopérant - la garde-chiourme Ferrand-Castaner est déjà débarquée - et nous allons assister aux fractures politiques habituelles entre les vizirs potentiels, coalisés jusqu'à hier. La majorité présidentielle devrait éclater en trois groupes, dont celui d'Edouard Philipe déjà en selle pour 2027. La coalition hétéroclite du cartel des gauches va en faire autant, aidée en cela par les divergences internes non pontables. Voici de gauche à droite les cartes à jouer probables par groupes (les deux seuils importants sont à 15 et 60 députés) :
- PCF : 12
- LFI : 72
- EELV : 26
- PS : 23
- LREM : 170
- Rad. : 3
- MoDem : 46
- HORizon : 26
- UDI : 3
- LR : 61
- RN : 89
- Solde et divers : 46
Pour continuer, on peut lire L'Apprentisage de la Vè Réppublique" dans Telos sous la plume de Gérard Grunberg.
RépondreSupprimerUn profil de médaille !
RépondreSupprimerEn chocolat.