mercredi 12 octobre 2022

L'accessoire en scène

Dans la Revue politique et parlementaire, Hugues Clepkens dézingue la politique intérieure de M. Macron sous un titre bien adapté : Un Etat réduit aux acquêts.

carte d'un bouffon à marotte
Il ne s'agit rien moins que des réformes touchant le domaine régalien pour le rendre accessible aux caprices du prince, et l'auteur de citer celle des Affaires étrangères, de la Police, de la Justice en évitant celle de l'enseignement, sans non plus dénoncer la supercherie des annonces de renforcement militaire et de protection civile quand on oublie de passer commande des Canadair promis aux sapeurs pompiers. Il ne s'agit pas ici de réécrire l'article (très bien écrit d'ailleurs) mais de pousser le lectorat du Canon à s'y rendre par le lien ci-dessus ; il n'est pas long en plus.

Il y est fait un sort au Conseil national de la refondation (CNR), une marotte à bouffon cantonnée dans les domaines non sensibles et qui sont au nombre de sept, comme les nains :
Climat et biodiversité (1), bien vieillir (mieux mourir?)(2), la souveraineté économique (3), le futur du travail (s'il en reste) (4), le logement (5), la jeunesse (6), le numérique (7). Pas de quoi fouetter un chat. Il ne pouvait être question de mettre en cause le foutoir institutionnel ou la caste inexpugnable retranchée dans l'Etat profond. C'est au niveau du zinc et Blanche Neige sert l'apéro.

Eut-il voulu gouverner son pays que M. Macron aurait économisé le grand raout du CNR - en fait, une scène de théâtre où il adore venir jouer - et aurait pris les problèmes cités par les joyeuses, savoir :

1/- nommer Jancovici à l'industrie et à la transition plutôt que d'y garer les habituels seconds couteaux ;
2/- réformer d'autorité le système de retraites dans le but de les accroître, en contrant la grogne syndicale par l'étalement des privilèges discrets (comme l'a fait TOTAL sur les salaires versés) et en tenant la rue ;
3/- bloquer par moratoire les cessions ou transferts d'actifs industriels à l'étranger ;
4/- décaper le code du travail à l'acide pour le ramener au poids du code suisse ;
5/- réviser la politique de logments populaires en insérant un facteur "emploi" dans le processus d'attribution ;
6/- foutre la paix à la jeunesse ;
7/- motiver les chercheurs par des débouchés et en promouvant leur réussite sociale sans les punir par l'impôt.
Mais pour ça, il en faut !

2 commentaires:

  1. Si E. Macron continue à tourbillonner comme Sarkozy en son temps, la marotte à bouffon se transformera en crécelle à lépreux !

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    1. Lisez Philippe Bilger pour savoir qu'il commence à agacer beaucoup, notre frétillant président qui se prend pour le génie de l'occident.

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