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Pont cassé !

Bon anniversaire, Volodia, ce titre n'est pas du contrepet !
Le lendemain de son anniversaire, le petit tsar voit sauter Le Pont qui portera son nom dans l'histoire à jamais ; enfin ça, c'était avant. Avant que quelque chose n'émette suffisamment de lumière et chaleur pour couper la moitié de l'autoroute et incendier sept wagons d'un train-citernes ravitaillant les forces russes de Crimée. Le gouvernement local va redémarrer des ferries. Nos chaînes d'info en continu vont en faire un fromage, aussi nous n'allons pas entrer dans le combat d'à-qui-profite-le-crime ou comment ces enc... d'ukronazis ont cassé le beau pont. Reste que la route à deux voies semble praticable à des véhicules légers et qu'une voie ferrée semble intacte.

Sur un plan purement tactique, la protection du pont de Kertch s'est avérée en défaut à l'aube de ce matin. Limogeage du colonel responsable attendu ce soir au motif d'incapacité à opérer les nombreux systèmes de protection d'un ouvrage essentiel à la logistique de guerre. Détournement critique du ravitaillement de la Crimée par la côte de la Mer d'Azov sous la menace de l'artillerie ukrainienne qui avance chaque jour un peu, ce qui va compromettre la défense de Kherson adossée aux moyens de Crimée.
L'armée russe est une nouvelle fois humiliée et une nouvelle fois punie, ce qui n'est pas top pour le régime de la mafia poutinienne. Le voit-elle ?
Par ailleurs les médiats ne manqueront pas de mesurer l'affluence éventuelle du trafic routier franchissant l'ithsme de Crimée ce week-end, signalant l'exode des colons russes transférés après le référendum de 2014. Après les touristes.

Abrégé technique :

double pont de Kertch

Le fuseau ferroviaire à deux voies du Pont de Kertch fait 18,1 kilomètres de long et l'ouvrage autoroutier gratuit à 2 fois deux voies, parallèle à lui, fait 16,9 kilomètres. Y passent une ligne électrique haute tension et un ou plusieurs tubes à eau douce, la Crimée intérieure n'en ayant pas suffisamment. Le tirant d'air sous l'arche centrale ne fait intentionnellement que 35 mètres, interdisant ainsi le passage aux Panamax qui venaient charger céréales et produits sidérurgiques à Berdiansk et Marioupol avant la construction du pont.


Lire aussi :
- Le Pont de Crimée, redoutable instrument contre l'Ukraine de Julien Plouchart

Commentaires

  1. Si je peux me permettre, le mode opératoire ressemble à un attentat kamikaze islamiste du modèle appliqué en Arabie Saoudite contre les cantonnements américains.
    Le train de carburants peut-être une opportunité qui s'est révélée avant ou à l'entrée du pont (côté russe) mais le but était bien de rompre l'ouvrage logistique. Le kamikaze a pu être le chauffeur du camion ou le conducteur de la voiture remontant la voie parallèle.
    De toute façon le choix de la cible visait l'aura de Vladimir Poutine et désigner l'Ukraine c'est oublier qu'il a fait tuer énormément de musulmans dans la Fédération et à l'étranger. Ca semble plus crédible que l'opération de forces spéciales qui en fait a échoué, car il y a 3 tabliers de pont :
    2 pour l'autoroute,
    1 pour les voies ferrées.
    Le trafic n'a été interrompu que douze heures !
    René

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  2. Merci René.
    D'un point de vue "travaux puiblics" le dommage est mineur si la 2-voie tient le coup. Le pont ferroviaire a peut-être subi la carbonisation du système de signaux mais en temps de guerre on peut s'en passer et réguler les trains au fanion comme jadis ou au talkie-walkie. Sinon le tablier et le ballast ont tenu.
    Comme vous le dites, c'est spectaculaire mais peu probant. La piste islamiste est possible.

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  3. N'ayant rien de facile à se mettre sous la dent, la vaillante armée russe attaque les villes dans une campagne de terreur. Ce n'est pas Poutine qui est au cul des canons mais bien des Russes qui pointent des villes. C'est une espèce détestable suis generis.

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  4. Depuis Astana, Poutine et Erdogan plaident pour un cessez-le-feu en Ukraine afin de laisser le temps de négocier la capitulation de Kiev sous les bombes.
    Entretemps les troupes russes reculent sauf à Bakhmout où les Wagner de Prigojine cherchent un succès afin de booster la candidature du patron à la succession de Choïgou.
    Poutine boit ! Pour arrêter le tremblement de main ?

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