Dans un billet resté fameux de Royal-Artillerie*, on soutenait que dans l'état de calamités avancé où se trouve notre pays, il sied de sauver l'essentiel pour qu'il ne soit pas emporté par la crue des taux d'intérêts que les banques centrales annoncent, au milieu de tous les déficits qui plombent déjà notre société avachie et son économie déglinguée. L'essentiel, comme son nom l'indique, c'est le "régalien". On y est : Fitch Ratings dégrade la note de l'Etat français.
Qu'est-ce à dire ? Que les analystes de risque les plus importants de la planète mettent la solvabilité de l'Etat non pas en doute, mais en débat. Certes, après la claque de janvier 2012 qui, Sarkozy régnant, nous a dégradé de AAA à AA+ chez S&P's, il ne fut jamais évoqué les bons russes en parlant des bons du Trésor français. Il en sera de même cette fois, l'Etat étant adossé au bas de laine français qui sera mobilisé sans retenue en cas de pépin. Mais si Moody's et Standard & Poor's vont au rallye en juin, les taux de prise en pension de nos bons à 5 ou 10 ans vont fatalement augmenter, creusant un écart sensible avec ceux appliqués aux émissions de la Banque centrale allemande. En conséquence de quoi, nous aurons à financer une ligne budgétaire du service de la Dette plus chère, entamant d'autant les arbitrages en faveur des nécessités politiques du pays. Moins d'argent pour l'essentiel, plus d'argent pour les prêteurs étrangers, nos zinzins et pour la BCE. Elle, va remonter ses taux.
A entendre le surintendant Le Maire et le silence de Macron, la gifle de Fitch leur en touche une sans faire bouger l'autre ! Mais ils vont vite déchanter à entendre monter dans la presse internationale les sarcasmes et sombres prédictions sur la France ingouvernable, surtout par des amateurs. L'émeute parisienne du 1er mai a fait le tour du monde. Les analystes les plus pointus lisent aussi le journal.
Une synthèse utile de La Finance pour tous sur les agences de notation vous en dit plus en cliquant ici.
Sauf miracle, il sera quasiment impossible de résorber nos déficits budgétaires et sociaux d'ici la fin du quinquennat de M. Macron. Faute de perspectives politiques, il n'a de réponse au mécontentement que du quoiqu'il en coûte, et la situation de nos comptes publics ne pourra que s'aggraver, quels que soient les artifices employés et la cavalerie des échéances. Le risque est donc une nouvelle dégradation de la note après la loi de finances rectificative qui sera déposée au sein d'un collectif budgétaire à la fin de l'automne prochain devant un parlement où le gouvernement n'a pas de majorité. Tout refus actera le pourrissement de l'action publique et retentira dans les salles de cotations outre-atlantique. On aimerait que ça se passe autrement, mais le comportement dédaigneux du président et de ses ministres qui, comme des paons, se jugent au-dessus du bon sens populaire, va forcément amplifier la crise politique à la Rentrée. Dissoudre et disparaître sera alors la seule échappatoire avant que de démissionner lors des vœux de nouvel an. Alors descendra le messie dans les jardins de l'Elysée. Y-a-t-il un féminin à "messie" ?
En attendant, vous pouvez suivre tout ça sur le site remarquable de l'Agence France Trésor (clic) où opèrent de super-pointures. Ne pas se priver de fouiller dans les pages, il y a tout.
Qu'est-ce à dire ? Que les analystes de risque les plus importants de la planète mettent la solvabilité de l'Etat non pas en doute, mais en débat. Certes, après la claque de janvier 2012 qui, Sarkozy régnant, nous a dégradé de AAA à AA+ chez S&P's, il ne fut jamais évoqué les bons russes en parlant des bons du Trésor français. Il en sera de même cette fois, l'Etat étant adossé au bas de laine français qui sera mobilisé sans retenue en cas de pépin. Mais si Moody's et Standard & Poor's vont au rallye en juin, les taux de prise en pension de nos bons à 5 ou 10 ans vont fatalement augmenter, creusant un écart sensible avec ceux appliqués aux émissions de la Banque centrale allemande. En conséquence de quoi, nous aurons à financer une ligne budgétaire du service de la Dette plus chère, entamant d'autant les arbitrages en faveur des nécessités politiques du pays. Moins d'argent pour l'essentiel, plus d'argent pour les prêteurs étrangers, nos zinzins et pour la BCE. Elle, va remonter ses taux.
A entendre le surintendant Le Maire et le silence de Macron, la gifle de Fitch leur en touche une sans faire bouger l'autre ! Mais ils vont vite déchanter à entendre monter dans la presse internationale les sarcasmes et sombres prédictions sur la France ingouvernable, surtout par des amateurs. L'émeute parisienne du 1er mai a fait le tour du monde. Les analystes les plus pointus lisent aussi le journal.
Une synthèse utile de La Finance pour tous sur les agences de notation vous en dit plus en cliquant ici.
Sauf miracle, il sera quasiment impossible de résorber nos déficits budgétaires et sociaux d'ici la fin du quinquennat de M. Macron. Faute de perspectives politiques, il n'a de réponse au mécontentement que du quoiqu'il en coûte, et la situation de nos comptes publics ne pourra que s'aggraver, quels que soient les artifices employés et la cavalerie des échéances. Le risque est donc une nouvelle dégradation de la note après la loi de finances rectificative qui sera déposée au sein d'un collectif budgétaire à la fin de l'automne prochain devant un parlement où le gouvernement n'a pas de majorité. Tout refus actera le pourrissement de l'action publique et retentira dans les salles de cotations outre-atlantique. On aimerait que ça se passe autrement, mais le comportement dédaigneux du président et de ses ministres qui, comme des paons, se jugent au-dessus du bon sens populaire, va forcément amplifier la crise politique à la Rentrée. Dissoudre et disparaître sera alors la seule échappatoire avant que de démissionner lors des vœux de nouvel an. Alors descendra le messie dans les jardins de l'Elysée. Y-a-t-il un féminin à "messie" ?
En attendant, vous pouvez suivre tout ça sur le site remarquable de l'Agence France Trésor (clic) où opèrent de super-pointures. Ne pas se priver de fouiller dans les pages, il y a tout.
Bien d'accord avec cette analyse et ce n'est pas l'évolution actuelle de la situation financière aux Etats-Unis qui vont nous rassurer. JYP
RépondreSupprimer