Chacun connaît L'Aile du papillon de Pierre Schoendoerffer, à défaut cliquez là.
Bien qu'il joue régulièrement au rugby dans l'association Ovale Citoyen à la satisfaction de tous, le jeune apache des fortifs de Nanterre, qui se faisait un nom dans la provocation récurrente des policiers de quartier, a fini plus tôt que prévu dans une rencontre fatale avec deux flics fébriles qui ont loupé la tête mais pas le cœur. Une carrière brisée net mais une carrière de quoi ? qui met le feu à la France entière. Pourquoi ?
Parce qu'il n'est pas acceptable qu'un gosse soit tué à bout portant par l'Etat dans un contrôle routier, surtout en ville et quoiqu'il ait fait. Que le lecteur n'attende pas dans ce court billet d'actualité la genèse du chaos sauf à comprendre un jour que tout est parti du quinquennat de Nicolas Sarkozy, mandat gangréné par son irrépressible envie de saccager le domaine régalien. Restons-en au constat de dècès du "vivre-ensemble". Il y a aujourd'hui en France plusieurs communautés qui se reconnaissent concurrentes dans l'occupation de l'espace public. Sans les citer toutes, on connaît la bourgeoisie dans tous ses états, le lumpen-prolétariat écrasé de travail-trajet et de précarité, les rentiers du savoir non impliqués sauf dans les bavardages académiques, et les oisifs souvent allocataires nets. On notera qu'aucune des communautés précitées n'est fondamentalement racisée, même si dans celle des oisifs on trouve en voirie beaucoup de citoyens de couleur, mais c'est un leurre en fait, quand on va au fond ; il suffit de voir la colorimétrie des black-blocs.
Comme dans les temps médiévaux, la sûreté de chaque communauté est recherchée dans une certaine "normalisation" de certains quartiers, dans la gentrification d'autres et dans l'extension de ghettos standardisés souvent rénovés à grand frais. Quand une communauté est agressée par une autre dans le mouvement de la lutte des classes revenue, elle précipite en un bloc défensif d'abord, puis offensif. L'émeute est une défense, les lois de sûreté sont offensives, c'est normal. L'adaptation des réactions réciproques est la plus sûre escalade de la violence, nous y sommes en plein. Faudra assumer sans chercher noise aux lampistes !
Le pouvoir actuel, tout de la gueule, va donc monter le niveau de la réponse à l'issue du Conseil des Amateurs qui se tient en ce moment à Beauvau. Etat d'urgence ou état de siège (clic) ? Inévitablement, il va cimenter une solidarité intra-cité jusqu'à faire sortir les kalash des caves si on pénètre les zones de non-droit avec des blindés. Est-ce ce que cherche notre grand impulsif de l'Elysée ? Il aurait tort parce qu'il n'a pas mesuré ou compris le niveau de colère qui traverse ces espaces ghettoïsés et, sans doute aucun, n'a jamais vu la tour entière descendre dans la rue (femmes, enfants, hommes et vieux) pour attaquer la colonne de gendarmerie mobile qui stationne au pied des immeubles. Les participants à ces réunions ministérielles n'ont jamais vu non plus tomber à leur pied ou sur le kangoo de service les plaques d'égout depuis les toits d'immeuble. Ne parlons même pas de mort parmi les émeutiers du quartier considéré. Chaos total. Que faire ?
D'abord arrêter de parler au niveau des pouvoirs publics et de la sphère politique complètement déconsidérée. Mettre au bloc les souffleurs de braise comme J.L. Mélenchon sans s'inquiéter des réactions de leur parti peuplé de rhéteurs de pissotière qui n'ont pas les baloches pour refaire la Commune de Paris ; aller au contact des noyaux durs et les rafler en nombre au filet épervier, ce qui va obliger à les concenter en camp fermé faute de place dans les commissariats pour procéder aux gardes à vue, montre arrêtée ; confiner les cités chaudes avec des sas d'accès contrôlé ; ne pas faire d'exemple, ne pas collectiviser les peines, laisser le pistolet dans l'étui en toute circonstance, le tonfa suffit ; couper les réseaux sociaux si nécessaire, voire même le courant de secteur ; rassurer les forces de l'ordre qui ont bien compris le défi créé par l'instance judiciaire et qui démissionnent en masse, en reprenant en main la Justice. Le temps de réaction des grands naïfs de l'establishment et ceux de la Cour européenne laissera largement celui de la mise au pas ; facultatif : casser la dynamique des fours à coke.
Rien de plus facile dans ce dernier cas : on photographie et on publie les plaques d'immatriculation des acheteurs et on fait pareil de la pièce d'identité de l'acheteur piéton pris en flag. Le bourgeois va cesser rapidement d'aller refaire le plein. Problème avec le droit ? On le change et on traite convenablement les têtes de serpent des réseaux narcotiques ! En passant, on récuse tous les passe-droits des "fils de..." et autres célébrités sans mollir. Bon ! Ça marchera ?
Pas sûr. Le poisson pourrit par la tête et la République aussi.
Il restera ensuite, plus tard, à prendre en compte au niveau de l'Etat les réalités vraies de la société française d'aujourd'hui, fatalement communautarisée, et foutre la paix aux gens dans leurs mœurs et leur vêture par exemple. Cesser l'arrogance des "valeurs républicaines" qui n'en sont pas puisqu'aucun autre pays avancé ne les brandit ni les applique. Un peu de modestie dans l'approche du problème franco-français ne nuira pas, si elle s'accompagne d'une fermeté évidente.
Stop aux grands mots !
Bien qu'il joue régulièrement au rugby dans l'association Ovale Citoyen à la satisfaction de tous, le jeune apache des fortifs de Nanterre, qui se faisait un nom dans la provocation récurrente des policiers de quartier, a fini plus tôt que prévu dans une rencontre fatale avec deux flics fébriles qui ont loupé la tête mais pas le cœur. Une carrière brisée net mais une carrière de quoi ? qui met le feu à la France entière. Pourquoi ?
Nahel Merzouk (2006-2023) |
Comme dans les temps médiévaux, la sûreté de chaque communauté est recherchée dans une certaine "normalisation" de certains quartiers, dans la gentrification d'autres et dans l'extension de ghettos standardisés souvent rénovés à grand frais. Quand une communauté est agressée par une autre dans le mouvement de la lutte des classes revenue, elle précipite en un bloc défensif d'abord, puis offensif. L'émeute est une défense, les lois de sûreté sont offensives, c'est normal. L'adaptation des réactions réciproques est la plus sûre escalade de la violence, nous y sommes en plein. Faudra assumer sans chercher noise aux lampistes !
Le pouvoir actuel, tout de la gueule, va donc monter le niveau de la réponse à l'issue du Conseil des Amateurs qui se tient en ce moment à Beauvau. Etat d'urgence ou état de siège (clic) ? Inévitablement, il va cimenter une solidarité intra-cité jusqu'à faire sortir les kalash des caves si on pénètre les zones de non-droit avec des blindés. Est-ce ce que cherche notre grand impulsif de l'Elysée ? Il aurait tort parce qu'il n'a pas mesuré ou compris le niveau de colère qui traverse ces espaces ghettoïsés et, sans doute aucun, n'a jamais vu la tour entière descendre dans la rue (femmes, enfants, hommes et vieux) pour attaquer la colonne de gendarmerie mobile qui stationne au pied des immeubles. Les participants à ces réunions ministérielles n'ont jamais vu non plus tomber à leur pied ou sur le kangoo de service les plaques d'égout depuis les toits d'immeuble. Ne parlons même pas de mort parmi les émeutiers du quartier considéré. Chaos total. Que faire ?
D'abord arrêter de parler au niveau des pouvoirs publics et de la sphère politique complètement déconsidérée. Mettre au bloc les souffleurs de braise comme J.L. Mélenchon sans s'inquiéter des réactions de leur parti peuplé de rhéteurs de pissotière qui n'ont pas les baloches pour refaire la Commune de Paris ; aller au contact des noyaux durs et les rafler en nombre au filet épervier, ce qui va obliger à les concenter en camp fermé faute de place dans les commissariats pour procéder aux gardes à vue, montre arrêtée ; confiner les cités chaudes avec des sas d'accès contrôlé ; ne pas faire d'exemple, ne pas collectiviser les peines, laisser le pistolet dans l'étui en toute circonstance, le tonfa suffit ; couper les réseaux sociaux si nécessaire, voire même le courant de secteur ; rassurer les forces de l'ordre qui ont bien compris le défi créé par l'instance judiciaire et qui démissionnent en masse, en reprenant en main la Justice. Le temps de réaction des grands naïfs de l'establishment et ceux de la Cour européenne laissera largement celui de la mise au pas ; facultatif : casser la dynamique des fours à coke.
Rien de plus facile dans ce dernier cas : on photographie et on publie les plaques d'immatriculation des acheteurs et on fait pareil de la pièce d'identité de l'acheteur piéton pris en flag. Le bourgeois va cesser rapidement d'aller refaire le plein. Problème avec le droit ? On le change et on traite convenablement les têtes de serpent des réseaux narcotiques ! En passant, on récuse tous les passe-droits des "fils de..." et autres célébrités sans mollir. Bon ! Ça marchera ?
Pas sûr. Le poisson pourrit par la tête et la République aussi.
Il restera ensuite, plus tard, à prendre en compte au niveau de l'Etat les réalités vraies de la société française d'aujourd'hui, fatalement communautarisée, et foutre la paix aux gens dans leurs mœurs et leur vêture par exemple. Cesser l'arrogance des "valeurs républicaines" qui n'en sont pas puisqu'aucun autre pays avancé ne les brandit ni les applique. Un peu de modestie dans l'approche du problème franco-français ne nuira pas, si elle s'accompagne d'une fermeté évidente.
Stop aux grands mots !
Depuis 2020 jusqu'à aujourd'hui la police française a abattu 21 récalcitrants plus un le 27 juin ! En 10 ans la police allemande a tué un (1) récalcitrant. On peut m'expliquer ?
RépondreSupprimerRené
La relation police-citoyen est différente en Allemagne.Les contrôles sont possibles avec un seul agent. Le binôme français doit agir en modération mais c'est l'inverse qui s'est produit à Nanterre : 'Shoote-le" a-t-on entendu à la vidéo.
SupprimerBonsoir,
RépondreSupprimerIl y a la vidéo pour accumuler des éléments vérifiables mais il y a aussi un témoin : le copain de Nahel qui était sur le siège passager. Il a pu s'échapper à l'instant de l'accident..
Son récit est édifiant (et glaçant tout à la fois) d'après Le Parisien. A lire par ici :
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/nah%C3%ABl-le-passager-en-fuite-parle-au-parisien-en-affirmant-que-la-voiture-a-red%C3%A9marr%C3%A9-de-fa%C3%A7on-accidentelle-et-avanc%C3%A9-toute-seule/ar-AA1dgCpP?ocid=msedgdhp&pc=U531&cvid=a13966a49d8f448196964388ac2e3965&ei=10
Contre le contrôle pistolet à la main, on peut plaider la préméditation.
SupprimerBien qu'il ait été aux premières loges des émeutes de 2005 comme co-ministre de l'Intérieur avec son épouse Cécilia, c'est Sarkozy qui a pourri la situation en supprimant la police de proximité et en forçant une politique du chiffre dans les commissariats. Après suppression de la "double peine" (mais pour plaire à qui ?) et la gestion des magistrats comme des "petits pois", il a insisté pour que son fils Jean prenne à 23 ans (sans diplômes) la tête de l'Etablissement Public d'Aménagement de La Défense. C'est dire le niveau d'arrogance du petit Hongrois. Ce qui finalement sera refusé. Le parcours de cancre d'icelui (7 ans pour obtenir sa licence en droit) aboutira quand même à un poste de professeur vacataire à Paris XII où il enseignerait le droit des sociétés.
RépondreSupprimerQuand la République est gérée par des charlots de cette trempe, il ne faut pas s'étonner que tout parte en couille. Les successeurs de Sarkozy n'ont pas eu le courage de renverser la vapeur pour des raisons budgétaires, en quoi ils partagent la responsabilité de l'insurrection actuelle.
Joyeux Tour de France !
Il est trop tard, Madame Placard ; vous êtes fichue Madame Michu. Emmanuel Macron n'a pas usurpé le pouvoir, IL A ETE REELU et ses sbires incapables dans sa foulée.
SupprimerMais tout ça ne date pas d'hier, ça a commencé au moins avec la conquête de l'Algérie et autres Terres découvertes à marée basse comme les Comores pour ne citer qu'elles et leurs conséquences inéluctables.
Comme dit l'adage, "chacun chez soi et les vaches (ou les moutons qui sont de saison) seront bien gardées". JYP
L'immigration non maîtrisée est un facteur aggravant mais pas fondamental.
SupprimerIl y a une culture de la pauvreté en France qui remonte à loin : les hôpitaux généraux de saint Vincent de Paul.
Après la dernière guerre, nous avons eu jusqu'à la fin des années 60 le plus grand bidonville d'Europe, à Nanterre justement, avec 15000 habitants. Souvent ensuite ce sont les "cités Emmaüs" de la grande banlieue qui ont été rebâties sur leur foncier pour faire du logement social à la va-vite.
N'oublions pas non plus que la pompe de l'immigration a été amorcée par la pénurie de main d'oeuvre locale pour les tâches ingrates. Puis les protocoles franco-algériens succédant aux Accords d'Evian donnant la libre pratique aux Algériens et plus tard l'acceptation par Giscard du regroupement familial ont fait le reste. Etc...
Comme dit ci-dessus, les black blocs sont "blancs" (env. 1/3 des émeutiers). Le reste est panaché, selon la région. A noter : pas d'asiatiques dans les gardes à vue.
Et je réitère que sans immigrés la Francer s'arrête, comme la Californie sans les Chicanos.
D'accord pour la responsabilité de l'ancien président, en ajoutant qu'en adoptant le langage des banlieues il s'est situé en partenaire et non en président.
RépondreSupprimerA l'époque, l'ultra gauche avait un courant "les indigènes de la République" fortement toxiques aussi. Venus du courant ultra du trotskisme.
Pour le pistolet en main du policier, je n'aime pas du tout la remarque de l'anonyme. L'enquête de justice le dira.
Trotsky et ses comparses sont tous morts mais ils ont des descendants, ce sont les islamo-gauchistes que l'on retrouve pour beaucoup dans les milieux intellectuels et universitaires de notre pays. Ils sont le ver dans le fruit. Les nuisibles des temps modernes. JYP
Supprimer@HM
SupprimerLes avocats de la partie civile ne vont pas se priver d'investir cette félure dans la procédure de contrôle, c'est ce que veut dire sans doute notre inconnu.
En attendant, les têtes ont tourné de 180° en moins d'une semaine. Samedi dernier, les regards étaient tournés vers Rostov-sur-le-Don et Voronèje avec, chez beaucoup de commentateurs, l'espoir plus ou moins avoué que l'équipée des Musiciens sur la M4 en direction de la "troisième Rome" allait tourner à la guerre civile. Espoir déçu dans l'immédiat. Mais depuis mardi, c'est la France qui attire l'attention, la στάσις y étant manifeste (pour parler comme Aristote : "est aussi facteur de sédition (στάσις) l'absence de communauté ethnique..."). Les Polonais je pense l'ont déjà bien compris: ni Poutine, ni cette France. J'espère que les Ukrainiens le comprendront aussi et sauront résister, dans l'Europe de demain, à toutes les pressions morales de ceux qui les ont aidé au compte goutte, de loin et sans prendre trop de risques : ce n'était pas la peine de résister à Poutine au prix du sang si c'est pour devenir un clone de la France d'aujourd'hui.
RépondreSupprimerLes autres nations européennes sont effectivement effarées à observer sur leur télé l'insurrection de la jeunesse des quartiers, à se demander si le modèle universel tant vanté en est vraiment un !
SupprimerLes donneurs de leçons sont rattrapés par les réalités.
Ce n'est pas le roi, c'est la République qui est nue !
SupprimerChez Darius Rochebin ce soir, Alain Bauer prédisait que l'Etat profond allait initier une réaction d'Ordre pour parer à la chienlit.
SupprimerAutant dire que Macron, Borne, Darmanin ne sont pas de niveau.
L'enquête de justice pèsera le contexte et la dangerosité possible, la tension à laquelle étaient soumis les 2 policiers.
SupprimerIl y aura sanction évidemment.
Mais les émeutiers se racontent à eux-mêmes n'importe quoi et en rajoutent pour se convaincre que la police veut les tuer tous.
Pourquoi ils ont pris leurs armes, ils auront le droit de s'expliquer.avant le jugement.
Le fond de l'air se prête effectivement à une réaction d'ordre puisqu'on voit que la cagnotte Messiha lancée pour aider les policiers mis en cause dépasse de plus de 6 fois la cagnotte ouverte pour aider la famille de la victime.
SupprimerSource FDS:
https://www.fdesouche.com/2023/07/02/la-cagnotte-lancee-aujourdhui-pour-la-famille-du-policier-ayant-abattu-nahel-depasse-deja-la-cagnotte-lancee-pour-la-famille-de-nahel/
Quelqu'un a-t-il vu un commentaire, une remontrance ou un encouragement de nos rois en attente sur la situation insurrectionnelle française ?
RépondreSupprimerTant depuis Dreux que depuis Madrid, il semblerait qu'on attende les textes des minions de service pour s'épancher.
Faute de vista, ils nous proposent la monarchie du rétroviseur.
SupprimerEnthousiasmant !
Il n'y a rien à attendre de significatif de ces deux côtés-là. Mais, apparemment, pas davantage du côté Bonaparte. Les seuls qui tentent encore de mouiller leur chemise, c'est Charles Emmanuel de Bourbon Parme et son fils Amaury...
SupprimerLes prétendants en vue n'ont pas de "projet royal" pour la nation. Ils croient vivre demain sur la rente "travail, famille, patrie" même si l'Orléans ne veut pas d'un emploi en dessous de sa condition d'héritier de quarante rois ! En fait il ne fait rien.
SupprimerAucun des trois n'est à son compte ; aucune valeur ajoutée n'est créée pour le pays.
Et ils voudraient nous gouverner ?
Je vais m'intéresser à Amaury de BP.