L'insurrection des banlieues (pour faire court) ressemble furieusement à la détente d'une faille en tension comme la Californie en connaît avec la San Andreas. Mais ce n'est pas encore le Big One annoncé par Gérard Collomb en 2018 : « après le côte-à-côte, le face-à-face !»
Ce pays ne s'aime pas. Les secousses prémonitoires ont été nombreuses depuis la Manif-pour-tous en 2013, la mobilisation contre les lois sur le Travail en 2016, les gilets jaunes de 2018 et leurs suites hebdomadaires, les manifestations contre la réforme des retraites cette année et aujourd'hui les exaspérations de tous bords. La répression étatique, parfois sadique (police de Valls ou de Castaner) n'a rien réglé : l'étendue des dégâts constatée ce matin nous économise un long exposé. C'est proprement ahurissant. Et contrairement à la tectonique des plaques, il n'est pas sûr que l'explosion de colère termine la tension constatée jusqu'au meurtre de Nahel Merzouk. Peut-on parler des plaques ?
Le Piéton du roi en voit trois :
- la plaque de la globalisation des niveaux de vie ;
- la plaque de la mondialisation des spécialisations productives ;
- la plaque du déclassement relatif à la démographie.
La France les refuse toutes.
Mais s'y ajoute un ferment de révolte émané de nos élites en charge, le forçage d'une idéologie allogène dans les réflexions et les mœurs d'un peuple qui la refuse d'instinct. Le mariage pour tous est typique de cette obstination d'une caste allumée qui veut transformer de force la morale commune (un million de manifestants à Paris le 24 mars 2013) pour complaire à sa philosophie des sociétés humaines. Quand on pense que de grands ténors de la gauche gay, comme Pierre Bergé, refusaient la mascarade du mariage homosexuel, symbole éminemment bourgeois et décadent, on mesure l'entêtement de la pie Taubira à se faire un nom dans les livres d'histoire. Maintenant c'est le wokisme. Revenons à nos "plaques".
(1) La globalisation des niveaux de vie portée par l'universalité de l'information sur les conditions d'existence dans toutes les parties du monde, nourrit des comparaisons parfaitement légitimes qui sont le moteur très puissant des migrations Sud-Nord. Ce moteur ne s'essouflera que lorsque le gap sera moins grand que la peine exigée pour le franchir. En français facile, que vaudront les soucis et le prix d'un voyage d'exil pour obtenir juste une amélioration des conditions de vie si celles vécues au moment du choix sont quand même acceptables ? Tous les Kashmiris qui ont fini au fond de la mer au large de la Grèce avaient jugé que le jeu en valait la chandelle tant la misère est grande chez eux. Le problème crucial est dont le défi de l'EMIGRATION. Il ne peut se régler et progressivement que par une certaine entropie des niveaux de vie sur la planète. Les spécialistes chiffreront quel sera le gap acceptable quand remontera le niveau des moins dotés.
Jusque là, le "nord" doit gérer les migrations en fonction des capacités d'embauche et des conditions de résidence des populations déplacées par la globalisation. Et on ne parle pas encore des réfugiés climatiques. Le gouvernement français, encombré d'idées toutes plus fumeuses les unes que les autres, ne fait rien de concret, sauf à exprimer de temps en temps ses préférences auxquelles personne ne croit. Les Français ne perçoivent pas l'axe officiel de réflexion, les nouveaux arrivants non plus. Les conséquences sont fantasmées et les fomenteurs de troubles ont un boulevard.
(2) La mondialisation des spécialités productives n'est pas un concept récent. Les empires thalassocratiques occidentaux appliquèrent cette organisation de la production à l'intérieur de chacun. Mais le commerce mondial décrété par l'Occident a pris par surprise les vieilles autarcies protégées comme la France, quand les pays habitués au commerce extérieur en tirèrent bénéfice. Gouvernés par des profs de fac comme Raymond Barre, nous y avons perdu notre industrie, carrément. Nos voisins, gérés par une caste industrielle puissante comme l'Allemagne ou par des familles d'industriels qui avaient la fibre nationale comme l'Italie, ont sauvé la leur. Nous faisons des efforts pour nous rétablir et "rapporter du travail à la maison" mais la mentalité industrielle n'est pas encore revenue et nous ne rapatrierons rien de durable en industrie tant que vous n'aurons pas capté les débouchés de notre production. Le marché et l'usine vont de conserve. Cette agonie a détruit beaucoup de valeur ajoutée et de revenus, précarisant les acteurs de la production, sans toucher aux inactifs mais penseurs qui s'arrogent le droit de les gouverner. D'où le clash des gilets jaunes, entre autres.
(3) Le déclassement relatif à la démographie est inéluctable tant que la perception de la vie humaine reste en l'état dans certains pays du Sud global. Aussi longtemps que ce vecteur de puissance immédiate ne sera pas maîtrisé, il y aura une pression très forte à l'équilibre des fluides, le trop-plein d'ici cherchant à compenser le déficit là, parfois même par aspiration comme le fit longtemps l'industrie française rétive à automatiser ses chaînes. Le mouvement créé par la confrontation surpression-dépression doit être obligatoirement contrôlé (à la danoise), ce qui semble impossible en France tant que les allées du pouvoir seront en libre accès aux idées de la gauche généreuse et irresponsable. C'est donc un combat politique, qui doit être gagné absolument, sauf à voir le plus beau pays du monde se dissoudre en une magnifique réserve d'indiens. Mais qui sont ceux qui mènent ici ce combat ? Bizarrement, des Français de papier. Comme si la race n'avait pas survécu à deux guerres mondiales. On y reviendra. Après avoir défini les plaques en tension, il faut parler maintenant de la gestion nationale des catastrophes de rue. Alain Bauer disait récemment que les pouvoirs français ne savaient pas choisir entre l'intégration des nouveaux venus et leur précarisation en attente de retour à meilleure fortune chez eux. Il a raison. Il ne suffira jamais de déverser des milliards de remise en peinture des quartiers défavorisés pour avoir la paix. Il faudra intégrer les communautés allogènes en révisant l'empreinte de l'Etat sur tout le territoire, sans se départir d'une gestion à poigne de l'ordre quotidien. Comment ? En appliquant le droit existant aux acteurs du désordre comme aux fauteurs de troubles. On en revient à la judiciarisation du défi pour comprendre qu'il faut commencer par là. Reprendre en main la Justice et pour que la sacro-sainte séparation ne soit pas violée, le faire faire par l'institution elle-même. Quand mettra-t-on au gnouf les magistrats du "mur des cons" ?
Sans doute à ce moment commencera-t-on à comprendre qu'il faut extraire le domaine régalien de la dispute démocratique, si on veut avancer vers quelque chose de pérenne, en extirpant la politique politicienne de cet espace primordial.
C'est mon Projet... comme dirait l'autre.
Ce pays ne s'aime pas. Les secousses prémonitoires ont été nombreuses depuis la Manif-pour-tous en 2013, la mobilisation contre les lois sur le Travail en 2016, les gilets jaunes de 2018 et leurs suites hebdomadaires, les manifestations contre la réforme des retraites cette année et aujourd'hui les exaspérations de tous bords. La répression étatique, parfois sadique (police de Valls ou de Castaner) n'a rien réglé : l'étendue des dégâts constatée ce matin nous économise un long exposé. C'est proprement ahurissant. Et contrairement à la tectonique des plaques, il n'est pas sûr que l'explosion de colère termine la tension constatée jusqu'au meurtre de Nahel Merzouk. Peut-on parler des plaques ?
Le Piéton du roi en voit trois :
- la plaque de la globalisation des niveaux de vie ;
- la plaque de la mondialisation des spécialisations productives ;
- la plaque du déclassement relatif à la démographie.
La France les refuse toutes.
Mais s'y ajoute un ferment de révolte émané de nos élites en charge, le forçage d'une idéologie allogène dans les réflexions et les mœurs d'un peuple qui la refuse d'instinct. Le mariage pour tous est typique de cette obstination d'une caste allumée qui veut transformer de force la morale commune (un million de manifestants à Paris le 24 mars 2013) pour complaire à sa philosophie des sociétés humaines. Quand on pense que de grands ténors de la gauche gay, comme Pierre Bergé, refusaient la mascarade du mariage homosexuel, symbole éminemment bourgeois et décadent, on mesure l'entêtement de la pie Taubira à se faire un nom dans les livres d'histoire. Maintenant c'est le wokisme. Revenons à nos "plaques".
(1) La globalisation des niveaux de vie portée par l'universalité de l'information sur les conditions d'existence dans toutes les parties du monde, nourrit des comparaisons parfaitement légitimes qui sont le moteur très puissant des migrations Sud-Nord. Ce moteur ne s'essouflera que lorsque le gap sera moins grand que la peine exigée pour le franchir. En français facile, que vaudront les soucis et le prix d'un voyage d'exil pour obtenir juste une amélioration des conditions de vie si celles vécues au moment du choix sont quand même acceptables ? Tous les Kashmiris qui ont fini au fond de la mer au large de la Grèce avaient jugé que le jeu en valait la chandelle tant la misère est grande chez eux. Le problème crucial est dont le défi de l'EMIGRATION. Il ne peut se régler et progressivement que par une certaine entropie des niveaux de vie sur la planète. Les spécialistes chiffreront quel sera le gap acceptable quand remontera le niveau des moins dotés.
Jusque là, le "nord" doit gérer les migrations en fonction des capacités d'embauche et des conditions de résidence des populations déplacées par la globalisation. Et on ne parle pas encore des réfugiés climatiques. Le gouvernement français, encombré d'idées toutes plus fumeuses les unes que les autres, ne fait rien de concret, sauf à exprimer de temps en temps ses préférences auxquelles personne ne croit. Les Français ne perçoivent pas l'axe officiel de réflexion, les nouveaux arrivants non plus. Les conséquences sont fantasmées et les fomenteurs de troubles ont un boulevard.
(2) La mondialisation des spécialités productives n'est pas un concept récent. Les empires thalassocratiques occidentaux appliquèrent cette organisation de la production à l'intérieur de chacun. Mais le commerce mondial décrété par l'Occident a pris par surprise les vieilles autarcies protégées comme la France, quand les pays habitués au commerce extérieur en tirèrent bénéfice. Gouvernés par des profs de fac comme Raymond Barre, nous y avons perdu notre industrie, carrément. Nos voisins, gérés par une caste industrielle puissante comme l'Allemagne ou par des familles d'industriels qui avaient la fibre nationale comme l'Italie, ont sauvé la leur. Nous faisons des efforts pour nous rétablir et "rapporter du travail à la maison" mais la mentalité industrielle n'est pas encore revenue et nous ne rapatrierons rien de durable en industrie tant que vous n'aurons pas capté les débouchés de notre production. Le marché et l'usine vont de conserve. Cette agonie a détruit beaucoup de valeur ajoutée et de revenus, précarisant les acteurs de la production, sans toucher aux inactifs mais penseurs qui s'arrogent le droit de les gouverner. D'où le clash des gilets jaunes, entre autres.
(3) Le déclassement relatif à la démographie est inéluctable tant que la perception de la vie humaine reste en l'état dans certains pays du Sud global. Aussi longtemps que ce vecteur de puissance immédiate ne sera pas maîtrisé, il y aura une pression très forte à l'équilibre des fluides, le trop-plein d'ici cherchant à compenser le déficit là, parfois même par aspiration comme le fit longtemps l'industrie française rétive à automatiser ses chaînes. Le mouvement créé par la confrontation surpression-dépression doit être obligatoirement contrôlé (à la danoise), ce qui semble impossible en France tant que les allées du pouvoir seront en libre accès aux idées de la gauche généreuse et irresponsable. C'est donc un combat politique, qui doit être gagné absolument, sauf à voir le plus beau pays du monde se dissoudre en une magnifique réserve d'indiens. Mais qui sont ceux qui mènent ici ce combat ? Bizarrement, des Français de papier. Comme si la race n'avait pas survécu à deux guerres mondiales. On y reviendra. Après avoir défini les plaques en tension, il faut parler maintenant de la gestion nationale des catastrophes de rue. Alain Bauer disait récemment que les pouvoirs français ne savaient pas choisir entre l'intégration des nouveaux venus et leur précarisation en attente de retour à meilleure fortune chez eux. Il a raison. Il ne suffira jamais de déverser des milliards de remise en peinture des quartiers défavorisés pour avoir la paix. Il faudra intégrer les communautés allogènes en révisant l'empreinte de l'Etat sur tout le territoire, sans se départir d'une gestion à poigne de l'ordre quotidien. Comment ? En appliquant le droit existant aux acteurs du désordre comme aux fauteurs de troubles. On en revient à la judiciarisation du défi pour comprendre qu'il faut commencer par là. Reprendre en main la Justice et pour que la sacro-sainte séparation ne soit pas violée, le faire faire par l'institution elle-même. Quand mettra-t-on au gnouf les magistrats du "mur des cons" ?
Sans doute à ce moment commencera-t-on à comprendre qu'il faut extraire le domaine régalien de la dispute démocratique, si on veut avancer vers quelque chose de pérenne, en extirpant la politique politicienne de cet espace primordial.
C'est mon Projet... comme dirait l'autre.
Nous adhérons à ce projet. Mais, en attendant... Gaillon se réveille dans la chienlit ! Il va bien falloir y mettre un terme. Et, ces gens-là ne respectant que ce qu'ils craignent...
RépondreSupprimerNous sommes bien d'accord. Et il faut commencer par la force car il n'y a pas d'alternative.
RépondreSupprimerPour les Anglais (Times et Sunday Telegraph c/o Courrier international) le modèle égalitariste français "aveugle aux couleurs" et forçant toutes les communautés dans le même moule qui s'avère très souvent inadapté, est faux. La preuve par l'émeute, depuis avant même 2005. Mis en cause la ségrégation socio-ethnique et le fonctionnement de la police.
RépondreSupprimerIl vaut mieux, d'après eux, privilégier le laisser-faire britannique qui encourage l'expression de la diversité en surveillant de près le traitement des minorités ethniques à l'école, pour la santé, l'emploi et le sport. S'ajoute à la litanie, la destruction de l'école publique par les phraseurs du ministère.
Je sais déjà qu'il ne sortira rien des conseils interministériels parce que c'est tout le modèle qui est en défaut et que les équipes en place n'ont pas les épaules pour le changer. Comme il l'a fait pour les gilets jaunes, Macron va arroser les gilets jeunes, croyant gagner une paix illusoire.