mercredi 26 juillet 2023

Codex DLXII

jeunes policiers sortant de l'école
C'est le code du service restreint de la police exprimé en chiffres difficiles pour feinter la NSA, des fois que ! Blague à part, le mouvement de protestation qui s'étend dans les quinze cents zones de chalandise des "cités d'autre droit" coupe à l'équerre la séparation mythologique des pouvoirs, la cible étant tout simplement la Justice. La Justice réputée laxiste dans ce pays où seuls les fous lui feraient confiance. Certes, elle a ses raisons, essentiellement la pénurie de lits pénitentiaires et la promotion d'une société en conquête permanente de ses droits bafoués par le grand capital. La Justice fait de la Politique. Le Syndicat de la magistrature en est l'archétype, le Mur des cons son expression. L'indépendance constitutionnelle l'a transformée en Casta ; inamovibles, inexpugnables, les juges d'instruction sont en conscience les hommes les plus puissants de l'Etat. Les autres font bloc dans un corporatisme soudé.

On pourrait parler de sous-investissements, de sous-traitements indiciaires, de surcharge excessive des greffes, de délais aussi dissuasifs qu'extravagants mais en fait, tout ce désordre tient dans la revanche de l'élu locataire à bail précaire de la République contre l'Etat dit profond, l'Etat permanent. Tant Lionel Jospin, Nicolas Sarkozy que François Hollande ont construit leur mandat en ponctionnant les moyens nécessaires à leur politique clientéliste (ou démocratique autrement dit) sur les ministères essentiels quoi qu'ils en aient dit par la suite. Justice, Police, Diplomatie, Armées ont été deshabillées au bénéfice des bras-cassés du Hamac national à tel point que, la haute fonction publique mise à part, nos fonctionnaires du quotidien sont parmi les plus mal payés d'Europe occidentale. Peut-être faut-il moins s'étonner de certaines dérives constatées dans le feu de l'action par des fonctionnaires psychologiquement déstabilisés par le spectacle des remises en libertés systématiques pratiquées par certains juges. La presse propose ses analyses et nous n'y viendrons pas, mais profitons de cette actualité pour demander au fin fond du désert que le domaine régalien soit un jour prochain sanctuarisé et mis hors de portée des griffes de politiciens de rencontre comme nous en avons eus.

Il serait peut-être avisé de créer un corps de fonctionnaires régaliens des cinq domaines (les quatre précités plus le Fisc/Trésor) séparé des autres corps de la fonction publique, Etat général, enseignants, hospitaliers, territoriaux. Concernant les capacités pénitentiaires, il serait temps d'évacuer les prévenus étrangers par relégation ou expulsion et les condamnés étrangers en appliquant un régime de peine au pays comme expliqué dans Le Nonagone-Hexo. Comme les places libérées seront presque immédiatement réoccupées par les malfaisants qu'on rechigne à y mettre aujourd'hui, il faudra construire des centres de détention dans des zones de foncier pas cher (friches industrielles).

Restera à maintenir vraiment l'ordre dans la rue et en finir une bonne fois avec les casseurs professionnels que sont devenus black-blocs et autres antifas ; les petits voyous de pissotière y regarderont alors à deux fois, et une police de proximité pourra être réinstallée où nécessaire sinon partout.

9 commentaires:

  1. Une réaction du commissaire Olivier Damien sur l'opposition police-justice qui va dans notre sens en cliquant ici.

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  2. mouais! cette situation qui est réelle et bien décrite ne représente que 50% du problème. Le coté pile que les hauts gradés de la police ainsi que les syndicalistes occultent malgré leur présence dans les média est le fonctionnement de l'institution. Vous ne trouvez pas bizarre que le taux de syndicalisation soit de 80%? Tout simplement parce que le mode de fonctionnement de la police nationale (loi de 1948) est proche de celui de l'éducation nationale: cogestion entre ministère de l'intérieur et syndicats. Ce que se gardent bien de relater les intervenants de plateau. La vrai catastrophe arrive: la pyramide des âges. Les départs en retraite vont devenir de plus en plus conséquents et les recrutements ne suivent pas. Pas seulement par volonté politique mais aussi par manque de candidats. Résultats: baisse de niveau de recrutement, (l'admissibilité au concours est à 06/20) ce qui ressent sur la qualité des OPJ (courroie de transmission entre police et justice) qui désormais le deviennent des la sortie d'école de gardien de la paix. Autrefois qualification prestigieuse , elle est aujourd'hui attribuée à des quasi stagiaires parfois au bord de l'illettrisme recrutés à la va vite avec tout ce que cela sous entend: les écoles de police ressemblent plus à des LEP de ZEP qu'à des casernes. On n'a pas fini de rire! Mais chut...le système profite à certains.

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    1. Merci Camisard, de ce coup de projecteur sur l'intérieur de l'institution.
      De l'extérieur on perçoit déjà le malaise, et je me souviens de la fuite des cadres du Quai des Orfèvres sous Nicolas Sarkozy, à cause d'une immixtion politique intense du petit reître sur le travail des cellules et le "rendement" général.

      La sous-qualification des agents de l'Etat induit une certaine prise de distance des administrés, et je ne pense pas que les effectifs affectés au "contact" soit du meilleur niveau. Même problème chez l'Education nationale. Et en suivant le fil des contributions parlementaires de nos képis étoilés, on devine qu'une réflexion stéréotypée calée sur la fréquence élyséenne, a seule voix au chapitren dans nos états-majors. Et à la fin, c'est... Niamey.

      La succession de branleurs en CDD à la tête de l'Etat aura ruiné l'Etat profond en trois mandats seulement.

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    2. Pour appuyer votre propos, jetez donc un coup d'oeil sur les populations des écoles de gardiens de la paix et, pire, d'adjoints de sécurité. Vous comprendrez beaucoup de choses : "Engagez-vous ; rengagez-vous, ki disaient" ! Effectivement, la catastrophe est au bout du chemin. JYP

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    3. @JYP,
      A distance, vous n'en pouvez voir que l'épiderme et rien ne suggère que le cerveau y soit hostile aux intérêts français.
      Aucun de la mouvance anarchiste (BB, antifas, comité invisible de Tarnac... n'est de couleur.
      Bien sûr, c'est un vieux pitaine de la Colo qui le dit !

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    4. Cher ami, le problème est désormais au-delà de l'épiderme car même si le cerveau n'est pas forcément hostile, par principe, aux intérêts français (mais je demande à voir sur la distance...) l'intendance ne suit pas : le niveau de ces braves gamins est devenu (mais ce n'est pas forcément mieux ailleurs) ridiculement faible. C'est d'ailleurs ce que pointe Camisard dans son commentaire sur les OPJ. Sachez aussi, chose étonnante, que ni Darmanin ni le DGPN ni les hauts-fonctionnaires de l'Intérieur ne sont dupes (ma chère et tendre qui rame dans ce marigot en sait quelque chose). JYP

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    5. @JYP
      Vous connaissez d'avance ma réponse. Si je me fie à mon expérience, il n'y a pas une sous-classe racisée dans les unités militaires mais je peux tout aussi bien être passé à côté d'un problème. Sauf que mon corps d'origine a hérité en 1964 d'une partie des cadres du 7è RTA, et du commandant de ma compagnie jusqu'au premier caporal-chef de ma section. Il ne m'est jamais venu à l'idée de faire aucune différence tant dans les ordres que dans leur contrôle parce qu'il n'y avait aucun motif de la faire.
      Par contre j'ignore le niveau moral des forces de police et je suis prêt à croire ceux qui y sont puisque je n'y suis pas.
      Dans les relations professionnelles (trading général) j'ai eu à faire avec toutes les nations de la planète (c'est une formule) pour apprendre que ce n'était pas la couleur de l'individu qu'il fallait surveiller mais sa chaîne de commandement et sa banque. Mon tout dernier employé fut un Malien à qui j'aurais confié les clés du camion pour partir faire le pont de l'Ascension sans souci.
      Nos problèmes sociaux ne sont pas de couleur. Ils sont bien plus graves !

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    6. Pas faux ! Car ils sont essentiellement culturels et c'est là que le bât blesse.

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    7. Post scriptum : très beau régiment que le 7e RTA, "Honneur et Patrie". Mes aïeux on mieux connu le 1er RTA, à Blida (1856), issu du bataillon de tirailleurs indigène d'Alger (1842, date de l'installation de mon arrière-arrière-arrière grand-père à Blida).

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