#2236 - On va entendre cette année encore sur les chaînes du service public l'évocation de la ruée des ligues phashistes sur le Palais Bourbon que la République sut défendre ; mais l'émeute du 6 février 1934 n'était l'assaut d'aucun parti fasciste qui, s'il y était venu, aurait sans doute vaincu au matin du 7 février, pour faire quoi l'après-midi... est une autre affaire. Sans doute les usines se seraient-elles vidées de leurs ouvriers qui seraient descendus sur le nouveau parlement pour lui reprendre le pouvoir à moins que Moscou ne téléphone. Le succès des forces de l'ordre tient plus au délitement des assauts non coordonnés des ligues, allié à la pusillanimité des chefs au créneau, que dans la manœuvre des gardes. Quatre-vingt-dix ans plus tard, le pays est à nouveau énervé tant dans sa sociologie que dans sa vie quotidienne. La fameuse "convergence des luttes" qui fit si longtemps rêver la Gauche, précipitera-t-elle en un composé explosif en 2024 ?
Quand on y regarde bien, on observe des impatiences de fond dans plusieurs segments de notre société qui sont toutes motivées par la même répulsion : la gouvernance froide de la technostructure dissimulée derrière un gouvernement de bateleurs plus ou moins doués qui jusqu'ici débitaient un slogan désarmant : « nous savons ce qui est bon pour vous, faites-nous confiance ! » Cette arrogance légitime du vous êtes bien trop cons pour tout comprendre a dominé la plupart des secteurs, de l'agriculture, pêche et pinard, à la fonction hospitalière sans oublier l'éducation nationale, la pollution et les oiseaux migrateurs. Les administrés y opposent toujours le bon sens ! Notre jeune Premier fait tout avec talent pour nous convaincre que nous avons toute son attention et qu'il a du bon sens justement. Nous devons lui reconnaître une mise en action rapide de mesures concrètes au sein du périmètre de souveraineté restreinte qui le bride. Il sait déjà que ça ne suffira pas car peuvent s'agréger aux paysans condamnés par la dérive des continents, les laissés-pour-compte de la république, mal logés ou pas logés du tout, mal nourris, rameurs ubérisés des services de base, vrais chômeurs méprisés, revendicateurs du toujours-plus et cette strate la plus basse de notre peuple, les pales escarpes d'une anarchie grise à l'affût, dont les émeutes rangeraient celles de Nahel au rayon des "débordements". C'est ce prodrome qu'annonçait le pamphlet de La Fabrique, L'Insurrection qui vient, sans en donner la date. Il n'est pas impossible qu'elle entre en gare cette année.
Quand on allonge la focale pour mieux voir ce mécontentement général, la cause, ou une des causes, mais pour moi la cause première, c'est que notre Etat est malade depuis longtemps parce que souvent conduit par des jean-foutre (Paul Bismuth referens). Malade à vouloir s'occuper de tout, s'occuper de tout pour occuper aussi le plus d'espace médiatique disponible ; malade du clientélisme latin qui a ruiné ses finances, malade de l'insupportable orgueil de la Casta, malade de sa vassalisation à un empire qui, avec Jacques Delors, a envisagé d'œuvrer pour lui-même plutôt que pour les nations qui l'avaient construit. Au fil des prérogatives concédées à Bruxelles, le nœud de coopérations est devenu le siège d'un tutorat, avec son domaine propre qui confine au monopole dans des activités de plus en plus nombreuses (jusqu'aux masques sanitaires) et ne peut qu'augmenter son empreinte par la loi de la tache d'encre que suit tout pouvoir supranational (cf. l'article 17 Traité de l'UE). Ainsi la Commission a l'initiative dans le processus législatif et elle élabore les propositions qu'adopteront les deux organes décisionnels, parlement européen et Conseil. Et le Conseil est souverain pour les traités de libre-échange à la majorité qualifiée (pas de veto). Nous avons sur la tête le poids de deux Etats, le nôtre et l'autre. Resterait à comprendre lequel est utile réellement, en simulant les subsidiarités pour obtenir le panorama d'une décentralisation et son efficacité. Qui fait quoi et bien ? C'est compliqué mais pas infaisable, si ce n'était politiquement incorrect.
Par moment le gouvernement de Paris s'ébroue et veut débarquer la chape européenne trop lourde à porter, mais il est vite rappelé aux réalités du pouvoir concédé par son tuteur bruxellois. Il n'exerce sa souveraineté qu'aux marges. Toute décision percute les directives européennes, ce qui ne veut pas dire qu'elles sont toutes funestes. A titre d'exemple, si nous pouvons boire l'eau du robinet c'est bien grâce à la Commission qui a imposé des normes strictes de potabilité sous peine d'amendes quand le souci des autorités françaises était alors de privatiser tous les syndicats d'adduction avec une mise en conformité des eaux livrées exécutable pour la forme bien des années plus tard. Il y a d'autres exemples, en matière d'aménagement du territoire, d'étiquettage sincère des produits du commerce, de heures de conduite des poids lourds et caetera. Il n'y a pas que la courbure des bananes. Mais en matière de garantie de prix comme le réclament les paysans vendant trop souvent à perte, le gouvernement est démuni dès lors qu'il fausserait la concurrence libre et non faussée. C'est un exemple de barrière politique.
Le gouvernement français, étranglé par la crise agricole, se dirige-t-il vers des "opt-out" comme en ont eus le Royaume-Uni de jadis et le Danemark ? Quel en sera le prix ? Le marché commun est un enchevêtrement commercial et financier que personne ne peut défaire et qui d'un certain côté enfreint le concept même du libéralisme tant les contraintes imposées sont devenues nombreuses. La normalisation socialiste a fait des ravages et n'est pas réversible sauf dommages définitifs comme on le voit Outre-Manche où l'on a bénéficié des meilleures conditions de rupture possibles (île, monnaie, hub financier, langue mondiale, influence impériale rémanente). Nous n'avons rien de tout ça et la géographie de l'Europe nous place en son centre. N'oublions pas enfin que la communauté européenne est un démultiplicateur de puissance sans lequel la France, laissée à ses démons socialistes, aurait disparu des écrans, à l'image de son stock de munitions.
Lors de l'insurrection précédente, celle des Gilets Jaunes, le gouvernement de M. Macron a déversé un pognon de dingue sur les segments sociaux défavorisés ; rebelotte pour adoucir les affres du confinement vis à vis des commerçants - nous étions en guerre sans savoir alors ce qu'était une guerre en vrai - puis sur la fonction publique hospitalière qui sut profiter d'un engagement valeureux contre l'épidémie chinoise pour réclamer son dû et se retrouver à la fin... comme avant ; avec une dette maintenant gigantesque qui agace tous nos partenaires de l'Eurogroupe. Dans la crise agricole se dessine la même recette, noyer le mécontentement sous le pognon (un demi-milliard dit-on à Bercy) et les promesses, sauf que là nous avons dépassé les bornes que nous avions juré de ne pas franchir, toujours pour de bons motifs. Nos déficits croissent autant que le service de la dette qui les comble, augmenté de la hausse des taux de pension. Bruxelles ne peut pas laisser passer ça avec une monnaie commune, et les capacités cognitives d'Ursula von Der Leyen sont largement insuffisantes pour sortir du défi actuel par le haut.
L'alternative à la crise actuelle est de renverser la table à Bruxelles, au moins pour calmer les nerfs des impatients, mais faut-il encore savoir quoi proposer d'autre. Il est illusoire de penser que le gouvernement archi-européiste de M. Macron puisse braver la doxa libérale de la Commission, à moins d'être coincé dans l'angle de la pièce sous le feu des luparas. Il l'est tout autant d'imaginer qu'il ait la tentation de changer le paradigme européen afin de trouver la solution équilibrant la liberté de chacun dans un projet commun de puissance assumée. Ce jacobinisme des institutions bruxelloises cherchant l'uniformité partout de l'Ile de Fer à Kirkenes a été fortement impulsé par les commissaires français. Or l'histoire de l'Europe a montré que le régime gagnant au plan économique et financier fut celui de l'empire des diversités. Le niveau de vie de ces territoires dits terres d'empire, que l'on devine la nuit sous la fameuse banane bleue, est encore aujourd'hui supérieur à celui de l'Etat d'autorité qui se donne une vocation d'universalité poussant partout ses principes d'organisation. Elle existe cette solution. Nous l'avons déjà présentée, c'est la fédération dans la confédération. Mais rien ne pourra marcher chez nous en jonglant avec les trois déficits monstrueux que nous fait subir notre incurie (budget primaire, commerce extérieur et sécurité sociale).
Après avoir éteint les incendies et cloué Michel-Edouard Leclerc à la porte de la grange France, il faudra revoir la dépense publique, mais pas qu'elle, nos conditions de production également et le niveau des prestations sociales que notre système économique ne peut plus soutenir. En même temps, il serait avisé de construire avec nos partenaires majeurs européens les contours d'une confédération des nations qui donnerait de l'air frais à chacun. Le principe en est simple et peut être laissé au choix des peuples de chaque pays : ceux qui veulent se fédérer entre eux le font, et leur fédération spécifique avec d'autres fédérations cousines et avec d'autres pays non fédérés, entre dans une confédération européenne qui réunit tout le monde et dispose de ses compétences propres. C'est là que la vraie discussion commence : à quel niveau placer les exécutifs et pour faire quoi ? Mais qu'on se rassure, il y a des gens qui sont payés très cher pour réfléchir à ce genre de question.
A ces deux étages pourrait s'ajouter un troisième, rassemblant des pays en attente d'adhésion ou simplement intéressés par le marché en libre pratique des biens, denrées et services mais non désireux de s'inclure dans une politique continentale pour diverses raisons. J'y verrais bien des pays de l'Est libérés de l'orbite soviétique, la Turquie, la Suisse, la Norvège, le Maroc, l'Ecosse.
Quoi qu'il en soit, le régime institutionnel combiné actuel est en défaut, et s'il n'a pas provoqué par lui-même tous les mécontentements, il bride leur solution. En attendant, les choses peuvent mal tourner en France, surtout si les technocrates à double-foyers jouent avec les revendications catégorielles en ne proposant que des mesures chiffrées sur une base d'expertise comptable. Sans explorer les causes profondes du stress social, ça ne marchera pas. Les Gaules restent un composé instable qui exige un pouvoir juste et affermi sur ses prérogatives régaliennes, ce qui n'est plus du tout le cas. De fait l'Etat essentiel a disparu ne laissant derrière lui que ses inconvénients. Les monarchistes ont-ils quelque chose à dire ?
Quand on y regarde bien, on observe des impatiences de fond dans plusieurs segments de notre société qui sont toutes motivées par la même répulsion : la gouvernance froide de la technostructure dissimulée derrière un gouvernement de bateleurs plus ou moins doués qui jusqu'ici débitaient un slogan désarmant : « nous savons ce qui est bon pour vous, faites-nous confiance ! » Cette arrogance légitime du vous êtes bien trop cons pour tout comprendre a dominé la plupart des secteurs, de l'agriculture, pêche et pinard, à la fonction hospitalière sans oublier l'éducation nationale, la pollution et les oiseaux migrateurs. Les administrés y opposent toujours le bon sens ! Notre jeune Premier fait tout avec talent pour nous convaincre que nous avons toute son attention et qu'il a du bon sens justement. Nous devons lui reconnaître une mise en action rapide de mesures concrètes au sein du périmètre de souveraineté restreinte qui le bride. Il sait déjà que ça ne suffira pas car peuvent s'agréger aux paysans condamnés par la dérive des continents, les laissés-pour-compte de la république, mal logés ou pas logés du tout, mal nourris, rameurs ubérisés des services de base, vrais chômeurs méprisés, revendicateurs du toujours-plus et cette strate la plus basse de notre peuple, les pales escarpes d'une anarchie grise à l'affût, dont les émeutes rangeraient celles de Nahel au rayon des "débordements". C'est ce prodrome qu'annonçait le pamphlet de La Fabrique, L'Insurrection qui vient, sans en donner la date. Il n'est pas impossible qu'elle entre en gare cette année.
Quand on allonge la focale pour mieux voir ce mécontentement général, la cause, ou une des causes, mais pour moi la cause première, c'est que notre Etat est malade depuis longtemps parce que souvent conduit par des jean-foutre (Paul Bismuth referens). Malade à vouloir s'occuper de tout, s'occuper de tout pour occuper aussi le plus d'espace médiatique disponible ; malade du clientélisme latin qui a ruiné ses finances, malade de l'insupportable orgueil de la Casta, malade de sa vassalisation à un empire qui, avec Jacques Delors, a envisagé d'œuvrer pour lui-même plutôt que pour les nations qui l'avaient construit. Au fil des prérogatives concédées à Bruxelles, le nœud de coopérations est devenu le siège d'un tutorat, avec son domaine propre qui confine au monopole dans des activités de plus en plus nombreuses (jusqu'aux masques sanitaires) et ne peut qu'augmenter son empreinte par la loi de la tache d'encre que suit tout pouvoir supranational (cf. l'article 17 Traité de l'UE). Ainsi la Commission a l'initiative dans le processus législatif et elle élabore les propositions qu'adopteront les deux organes décisionnels, parlement européen et Conseil. Et le Conseil est souverain pour les traités de libre-échange à la majorité qualifiée (pas de veto). Nous avons sur la tête le poids de deux Etats, le nôtre et l'autre. Resterait à comprendre lequel est utile réellement, en simulant les subsidiarités pour obtenir le panorama d'une décentralisation et son efficacité. Qui fait quoi et bien ? C'est compliqué mais pas infaisable, si ce n'était politiquement incorrect.
Par moment le gouvernement de Paris s'ébroue et veut débarquer la chape européenne trop lourde à porter, mais il est vite rappelé aux réalités du pouvoir concédé par son tuteur bruxellois. Il n'exerce sa souveraineté qu'aux marges. Toute décision percute les directives européennes, ce qui ne veut pas dire qu'elles sont toutes funestes. A titre d'exemple, si nous pouvons boire l'eau du robinet c'est bien grâce à la Commission qui a imposé des normes strictes de potabilité sous peine d'amendes quand le souci des autorités françaises était alors de privatiser tous les syndicats d'adduction avec une mise en conformité des eaux livrées exécutable pour la forme bien des années plus tard. Il y a d'autres exemples, en matière d'aménagement du territoire, d'étiquettage sincère des produits du commerce, de heures de conduite des poids lourds et caetera. Il n'y a pas que la courbure des bananes. Mais en matière de garantie de prix comme le réclament les paysans vendant trop souvent à perte, le gouvernement est démuni dès lors qu'il fausserait la concurrence libre et non faussée. C'est un exemple de barrière politique.
Le gouvernement français, étranglé par la crise agricole, se dirige-t-il vers des "opt-out" comme en ont eus le Royaume-Uni de jadis et le Danemark ? Quel en sera le prix ? Le marché commun est un enchevêtrement commercial et financier que personne ne peut défaire et qui d'un certain côté enfreint le concept même du libéralisme tant les contraintes imposées sont devenues nombreuses. La normalisation socialiste a fait des ravages et n'est pas réversible sauf dommages définitifs comme on le voit Outre-Manche où l'on a bénéficié des meilleures conditions de rupture possibles (île, monnaie, hub financier, langue mondiale, influence impériale rémanente). Nous n'avons rien de tout ça et la géographie de l'Europe nous place en son centre. N'oublions pas enfin que la communauté européenne est un démultiplicateur de puissance sans lequel la France, laissée à ses démons socialistes, aurait disparu des écrans, à l'image de son stock de munitions.
Lors de l'insurrection précédente, celle des Gilets Jaunes, le gouvernement de M. Macron a déversé un pognon de dingue sur les segments sociaux défavorisés ; rebelotte pour adoucir les affres du confinement vis à vis des commerçants - nous étions en guerre sans savoir alors ce qu'était une guerre en vrai - puis sur la fonction publique hospitalière qui sut profiter d'un engagement valeureux contre l'épidémie chinoise pour réclamer son dû et se retrouver à la fin... comme avant ; avec une dette maintenant gigantesque qui agace tous nos partenaires de l'Eurogroupe. Dans la crise agricole se dessine la même recette, noyer le mécontentement sous le pognon (un demi-milliard dit-on à Bercy) et les promesses, sauf que là nous avons dépassé les bornes que nous avions juré de ne pas franchir, toujours pour de bons motifs. Nos déficits croissent autant que le service de la dette qui les comble, augmenté de la hausse des taux de pension. Bruxelles ne peut pas laisser passer ça avec une monnaie commune, et les capacités cognitives d'Ursula von Der Leyen sont largement insuffisantes pour sortir du défi actuel par le haut.
L'alternative à la crise actuelle est de renverser la table à Bruxelles, au moins pour calmer les nerfs des impatients, mais faut-il encore savoir quoi proposer d'autre. Il est illusoire de penser que le gouvernement archi-européiste de M. Macron puisse braver la doxa libérale de la Commission, à moins d'être coincé dans l'angle de la pièce sous le feu des luparas. Il l'est tout autant d'imaginer qu'il ait la tentation de changer le paradigme européen afin de trouver la solution équilibrant la liberté de chacun dans un projet commun de puissance assumée. Ce jacobinisme des institutions bruxelloises cherchant l'uniformité partout de l'Ile de Fer à Kirkenes a été fortement impulsé par les commissaires français. Or l'histoire de l'Europe a montré que le régime gagnant au plan économique et financier fut celui de l'empire des diversités. Le niveau de vie de ces territoires dits terres d'empire, que l'on devine la nuit sous la fameuse banane bleue, est encore aujourd'hui supérieur à celui de l'Etat d'autorité qui se donne une vocation d'universalité poussant partout ses principes d'organisation. Elle existe cette solution. Nous l'avons déjà présentée, c'est la fédération dans la confédération. Mais rien ne pourra marcher chez nous en jonglant avec les trois déficits monstrueux que nous fait subir notre incurie (budget primaire, commerce extérieur et sécurité sociale).
Après avoir éteint les incendies et cloué Michel-Edouard Leclerc à la porte de la grange France, il faudra revoir la dépense publique, mais pas qu'elle, nos conditions de production également et le niveau des prestations sociales que notre système économique ne peut plus soutenir. En même temps, il serait avisé de construire avec nos partenaires majeurs européens les contours d'une confédération des nations qui donnerait de l'air frais à chacun. Le principe en est simple et peut être laissé au choix des peuples de chaque pays : ceux qui veulent se fédérer entre eux le font, et leur fédération spécifique avec d'autres fédérations cousines et avec d'autres pays non fédérés, entre dans une confédération européenne qui réunit tout le monde et dispose de ses compétences propres. C'est là que la vraie discussion commence : à quel niveau placer les exécutifs et pour faire quoi ? Mais qu'on se rassure, il y a des gens qui sont payés très cher pour réfléchir à ce genre de question.
A ces deux étages pourrait s'ajouter un troisième, rassemblant des pays en attente d'adhésion ou simplement intéressés par le marché en libre pratique des biens, denrées et services mais non désireux de s'inclure dans une politique continentale pour diverses raisons. J'y verrais bien des pays de l'Est libérés de l'orbite soviétique, la Turquie, la Suisse, la Norvège, le Maroc, l'Ecosse.
Quoi qu'il en soit, le régime institutionnel combiné actuel est en défaut, et s'il n'a pas provoqué par lui-même tous les mécontentements, il bride leur solution. En attendant, les choses peuvent mal tourner en France, surtout si les technocrates à double-foyers jouent avec les revendications catégorielles en ne proposant que des mesures chiffrées sur une base d'expertise comptable. Sans explorer les causes profondes du stress social, ça ne marchera pas. Les Gaules restent un composé instable qui exige un pouvoir juste et affermi sur ses prérogatives régaliennes, ce qui n'est plus du tout le cas. De fait l'Etat essentiel a disparu ne laissant derrière lui que ses inconvénients. Les monarchistes ont-ils quelque chose à dire ?
"Les monarchistes ont-ils quelque chose à dire ?" Sans aucun doute (et vous y avez contribué) mais, aujourd'hui, y a-t-il encore quelqu'un pour les entendre ? JYP
RépondreSupprimerSans doute que le pays à la recherche d'un avenir écouterait l'exposé de solutions innovantes appareillant le fond et la solution des soucis récurrents de la nation. Mais les monarchistes sont généralement arc-boutés sur les traditions, un folklore et la célébration d'un passé glorieux. Inutiles rêveurs sans autre projet que le retour au royaume disparu, ils n'impriment pas, comme on dit aujourd'hui.
SupprimerLe GAR, Groupe d'Action royaliste, a cherché à dépasser le périmètre des commémorations en entrant de plain pied dans l'économie réelle et dans la sociologie du pays, mais ils n'ont pas les moyens suffisants pour imprégner l'opinion.
Bonjour Catoneo. Vous évoquez des compétences propres à une confédération européenne. Avez-vous personnellement une idée des compétences dévolues par les pays ? Merci
RépondreSupprimerAymeric C.
La dévolution de domaines de compétence à un étage confédéral qu'on n'a pas encore défini est un exercice de trapèze volant.
SupprimerMais pour vous répondre, je dirais la guerre et la diplomatie intercontinentale. On pourrait faire l'étude de ces deux domaines.
Les pénitents noirs encagoulés du cimetière de Charonne venus se recueillir sur la tombe de Brasillach le 6 février ont été embarqués par la police du préfet de Paris au motif de désordres anticipés. C'est nouveau, ça vient de sortir, vu à la télé ! Gag !
RépondreSupprimer