La faute à pas de chance : selon la place Beauvau, « sur les onze premiers mois de l'année 2008, 36700 véhicules avaient été incendiés, soit 6 000 de moins que sur la même période en 2007 ». On s'apprêtait à fêter ça - moins six mille rendez-vous compte ! - mais l'accroissement de 30% en fin d'année a ruiné la propagande du ministère. Qui pis est, notre président "je suis partout" a pris la communication en main car franchement, le chef de la police, même en jupe-culottes, se vautre lamentablement dans l'insensibilité : au total, ce sont bien 37850 voitures détruites, un record mondial ! Partout ailleurs, le ministre démissionne et se cache ...
On ne cherchera pas la vérité des chiffres aujourd'hui sauf à préciser au distingué lectorat que certaines brigades comptent les départs de feu, d'autres les caisses calcinées ; ce qui veut dire que seul est sûr le chiffre donné par les propriétaires aux compagnies d'assurances ; il est apparemment confidentiel !
L'Europe entière nous observe courir aux feux justement, en Géorgie, à Washington (G20), en Afghanistan, en Palestine dès demain, alors que nous sommes infoutus de régler ces réjouissances nocturnes bien de chez nous déclenchées dans la joie et la bonne humeur par les chances françaises. N'est-il pas temps de charger à mitraille nos lances à incendie ?
Ainsi donc M. Sarkozy, oubliant qu'il n'est plus que le président impécunieux d'un pays sans crédit, va faire le "Mister Bons Offices" au Proche Orient qui ne l'attend pas, au sein d'une nuée de caméras. Madame ira-t-elle est la seule inconnue qui passionne. Plus les difficultés s'amoncèlent en France, plus il se chiraquise¹. Ce Proche Orient obéit au code levantin basé sur le donnant (du fric) donnant (des promesses). Si l'Union européenne laissait espérer aux débatteurs quelques récompenses chiffrables pour leurs peines et soins, la France seule n'y existe pas vraiment, d'autant que M. Sarkozy est classé là-bas parmi la Diaspora de Salonique ! L'analyse des communiqués triomphants de l'Elysée nous le confirmera en creux.
L'autre affaire est celle du bouffon raciste Dieudonné M'bala M'bala. Il a dévoilé les motifs de sa provocation sur la scène de la Main d'Or et je me suis pris à sourire tant c'est énorme. Sur Faurisson, extraits :
« ...pas évident de trouver plus infréquentable que Le Pen [...] J'ai fouillé toutes les poubelles du show-biz, j'ai trouvé un diamant, l'élu [...] un poids lourd ; même moi il m’a choqué [...] à côté, Le Pen, c’est Casimir dans l’Île aux enfants, c’est Lorie [...] Dans le métier, si tu serres la main à ce mec là, t’es grillé, t’es calciné, vaut mieux avoir le Sida [...] Il m’a dit "s’il faut taquiner, j’ai de quoi envoyer" (…) sa spécialité, c’est la contestation, il conteste, très très fort [...] Je me suis dit, avec un mec comme ça, on va faire péter le compteur [...] C’est nucléaire ce qui vient de se passer, j’ai fait mieux que Fourniret, Dutroux, tous les pédophiles. Pourquoi tu vas te faire chier à violer un enfant ? T’invite Robert (Faurisson, ndlr) chez toi, t’es pénard (pour la presse, ndlr) ». Il en serait resté là, j'aurais dit (à la suite de Bernanos, je crois) qu'il "déshonorait l'antisémitisme", sauf que !
La décoration burlesque remise à Faurisson par un "déporté juif en tenue de camp" n'est pas acceptable. Pas plus acceptable que la réaction raisonnée des médias qui dissèquent, analysent, condamnent, mais n'insultent pas l'étron Dieudonné comme il le mérite.
J'ai marché sur un m'bala-m'bala en venant ce matin, mais comme c'était du pied gauche ça me portera bonheur !
Note (1) : il me fait penser à Gayssot, ministre des transports en campagne municipale à Béziers, qui croyait subjuguer ses auditoires en citant les noms de tous les grands de ce monde à qui il avait serré la main.
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