Chacun sait au Roycoland que le lys héraldique est en fait un iris jaune des marais dont la profusion sur l'eau de la Vienne trahissait le Gué du Cerf impatiemment recherché par Clovis pour passer la rivière et étriper les Wisigoths hérétiques. Les 3 crapauds de sa bannière furent chassés au bénéfice des iris, laissant tomber aussi le cerf car il avait confiance en Clotilde ; c'est ainsi du moins que se colporte la belle histoire. L'iris retourné tête en bas fait un magnifique lis. Pourquoi s'est-on fatigué à retourner l'iris est une question noiseuse.
Le lys mystique est autrement complexe, cosmique devrais-je dire. Il est la manifestation de notre "divinité".
Au centre le lobe d'Elohim YHWH, l'éternel principe de sagesse, le référent ; à sa droite le lobe du Verbe, l'alpha et omega du ciel et de la terre : « Tout fut par lui et sans lui rien ne fut » ; à gauche le lobe du Souffle, tempête de Dieu, le tout puissant : « Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre le Souffle de Dieu ne sera point pardonné ». Le détail de l'interactivité est un mystère, il n'y a ni trois dieux ni un dieu en trois hypostases, mais une substance prismatique unitaire qui forme un triple tout. Il faudra attendre le jugement dernier pour se faire une opinion, car poursuivre peut vous mener aux pires déconvenues ! Alaric l'arien en sût quelque chose lors de cette funeste bataille de Vouillé (507) contre le protecteur de l'Eglise catholique, Clovis.
On en vient maintenant aux lobes pendants inférieurs qui sont également au nombre de trois. Si l'on observe bien le lis héraldique, on comprend qu'ils sont placés dans le prolongement des lobes supérieurs, l'ensemble étant fortement lié par l'osier transverse que l'on appelle jonc. Les uns procèdent donc des autres. Le jonc est l'enserrement du baptême.
Les trois lobes pendants sont les trois corps de l'homme. Le corps physiologique, cette guenille, le corps énergétique, dit subtil, le corps astral ou spirituel ou vagabond, celui qui normalement devrait continuer l'aventure indéfiniment. Si l'on voit bien où réside le premier, il suffit de se pincer fort, le corps énergétique ou subtil sent plutôt le soufre.
Le corps subtil imprègne le corps physiologique et attire l'énergie externe dans tout l'organisme. Le corps subtil, force vitale originelle construisant et déconstruisant progressivement le corps physique de la personne, et l'énergie absorbée par cette mécanique, sont une seule et unique substance. Elles ne diffèrent que par leurs fréquences vibratoires et leur forme concrète. Vous suivez ? Si le corps physiologique est fait de poussière et retourne à la poussière, le corps subtil est fait de lumière. A la fin il s'éteint tout simplement.
Bon ! L'univers du corps subtil est son aura. Tout le monde a une aura. Il suffit de l'apprendre pour la ressentir.
Son aspect général est fonction de l'ensemble énergétique en interaction chez le sujet observé, de sorte que ses qualités varient avec des facteurs tels que la thermodynamique, l'excitation de la conscience, l'osmotique pulmonaire. Le mot "aura" signifie "brise" en grec. La personne semble flotter dans son aura, comme dans une mer mouvante, teintée rythmiquement de couleurs brillantes qui changent constamment de nuances, car la vie est une vibration de couleurs irisées.
L'aura s'analyse par un procédé hologrammique utilisant des filtres de couleurs symboliques. La technique est développée à Nîmes par le Dr Pierre Gropas en son Ecole d'énergétique hologrammique. En savoir plus en cliquant
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Vue globalement l'aura est dans les tons de bleu comme on les observe au soleil levant quand il dessine le profil des montagnes obscures à l'horizon. L'aura se structure progressivement avec l'âge du sujet, celle du nouveau-né est simplement bleu clair. A la puberté on distingue les trois couches du champ énergétique :
- La couche interne est la plus difficile à discerner parce qu'elle est transparente et qu'on peut la confondre avec un espace vide bleu sombre. Placé assez près, on peut voir sur un fond mat, noir ou bleu nuit, une bande de cinq millimètres d'épaisseur dont la couleur est entre le violet et l'ultraviolet.
- La couche intermédiaire est complexe et difficile à décrire. Elle est nette près à la frontière de la première couche, d'u bleu gris brillant, sauf autour de la tête où un halo blanc ou jaune vif la pénètre, elle fait dix centimètres environ et est animée selon trois schémas différents :
D'abord, un mouvement de vague envahit toute la couche de façon homogène, comme l'eau imbibe un buvard. Puis une activité corpusculaire se développe, semblable au mouvement Brownien des particules d'une fumée observée au microscope. Enfin, des rayons blancs ou jaunes, émanant du bord interne, la traversent dans toute son épaisseur et se déploient à plus d'un mètre dans l'espace avoisinant délimitant semble-t-il la fameuse bulle psychique. C'est le plus intéressant. Les rayons dominent autour de la tête. Leur contour et le schéma du mouvement varient avec chaque pulsation de l'organisme, comme les bandes lumineuses jaillissant vers le ciel dans une aurore boréale, et généralement ces rayons fusent perpendiculairement à la surface du corps.
- La couche externe fait 15 à 20 centimètres si on l'observe dans un espace clos, mais en plein air, elle s'étend jusqu'à plusieurs mètres. D'un bleu clair délicat bleu clair on distingue mal la frontière avec la couche intermédiaire (manque de contraste). Elle est donc traversée par les rayons provenant de la couche intermédiaire qui s'y propage en spirales, à tel point qu'on dirait que le scintillement brownien de la deuxième couche profite d'un plus grand espace pour s'échapper du corps dans toutes les directions. La limite externe de cette couche est diffuse car elle se fond avec l'atmosphère qui l'environne.
Les trois couches sont animées de mouvements simultanés et complexes formant un système.
- Le premier schéma ressemble à un huit : De face on voit très nettement le 8 qui se boucle au niveau du plexus solaire. De profil on peut voir l'énergie jaillir comme une fontaine du plexus solaire, site de nombreux organes vitaux. Chez un sujet normal les deux boucles inférieure et supérieure ont la même force.
- Le deuxième schéma est pulsatile, il est visible de face, de dos et de profil: une pulsation perpendiculaire jaillissant du tronc et émanant aussi des structures internes (apparemment), mais traversant en spirale le diamètre de l'organisme plutôt que de monter et descendre dans sa longueur. Laissant une empreinte comme le mouvement d'un pendule, l'énergie pénètre et ressort dans les deux phases du cycle réciproque qui correspondent à la contraction thoracique.
- Le troisième schéma observé naît sur le bord interne de la couche intermédiaire et forme une troisième figure du mouvement visible du champ énergétique.
On observe aussi des figures secondaires adjacentes aux structures physiologiques vitales comme le coeur, la moelle épinière, les grands réseaux de nerfs. Ces dernières formations permettent de supposer que les mouvements d'énergie ont les structures internes pour origine. On sait que les émotions, les activités énergétiques qui interagissent avec le réel extérieur à nous, sont l'expression de la pulsation schématisée ci-dessus, mais le Huit a aussi une grande importance dans la qualité de son homogénéité. Les imperfections du schéma trahissent des désordres physiologiques. Nous avons aussi un côté caméléon puisque nos émotions peuvent être identifiées par les changements de couleur de notre aura. On pourrait pousser l'étude mais revenons au lys et au troisième corps,
le corps astral.
Poussière d'étoiles nous serions.
Selon saint Paul, le « corps spirituel » ne définit pas un caractère plus ou moins éthéré du corps, mais son origine. Le premier Adam fut un être animal doué de vie, le dernier Adam est un être spirituel donnant la vie. Le premier, tiré de la terre, est terrestre. Le second, lui, « vient du ciel » (1 Co 15, 45-49). Autrement dit la résurrection ne serait pas le recommencement de l'ancienne existence mais une nouvelle création, comme la réalisation plénière de la vie nouvelle reçue de Dieu, par la puissance de son Esprit qui se substitue à notre impuissance d'êtres mortels. Ce qui serait appelé à ressusciter dans la vie éternelle, c'est ce qui dans et de notre corps est dès maintenant soutenu, pénétré, vivifié par l'Esprit saint. D'où l'avertissement précité concernant tout blasphème à son égard qui nous retire le principe de vie éternelle.
Le corps astral est composé d'une substance fluide impalpable, sous forme d’énergie ondulatoire. C’est une sorte de champ magnétique, organisé sur lui même, un corps psychique qui ne s'use pas. Les allumés du cosmos s'inquiètent de la séparation des corps. Ils soutiennent que la façon dont le corps astral se dégage de la chair peut varier. Admettons les témoignages recueillis des morts physiologiques provisoires comme également valables pour les morts définitives. La sortie, comme le retour, peuvent se faire par le haut de la tête, pratiquement par la fontanelle, les bouddhistes le disent depuis toujours. Certains ont l'impression de se trouver comme aspirés hors de leur corps ou à nouveau introduits dans leur corps, comme par un entonnoir, mais sans douleur ; d'autres se sont sentis glisser hors de leur corps par le côté. La sortie peut aussi se faire par la bouche, comme l'idée d'une corde d'argent qui serait le lien entre les corps physiologique et spirituel, à la manière du cordon ombilical unissant l'enfant à sa mère. Cette décorporation orale est à l'origine de l'expression "dernier souffle". Finalement nous savions tout sans rien comprendre. Il est aussi de rares cas d'observation au Tibet d'une fuite par l'anus, ce qui est considéré comme un mauvais présage pour la suite.
Le lys fut depuis l'origine l'emblème des rois de France. Si la légende de l'iris des marais est une belle légende, la symbolique mystique du lys est en parfait accord avec la sacralisation de la personne du roi. Sa légitimité et son pouvoir procèdent de la sphère céleste où réside la sainte Trinité. Les origines davidiques des dynasties franques sont recherchées et parfois aperçues. On en fait d'épaisses thèses, parfois largement popularisées comme le Da Vinci Code. Il n'empêche que depuis le don de la sainte Ampoule fait à Reims par la colombe du saint Esprit aux yeux de tous, la transcendance est assurée.
Les corps du roi ont été mis en évidence par Kantorowitz dans son
Essai sur la théologie politique au Moyen Age. Il en trouve deux, le corps charnel et le corps divin. Le jonc d'enserrement de la fleurdelis représente le sacre. Nous irons à trois car nous sommes en pays cartésien où tout va par trois. D'ailleurs le corps subtil du roi n'est-il pas le corps du thaumaturge qui guérit les écrouelles "le roi te touche, Dieu te guérit" ? Nous avons toutes les vacances pour y réfléchir, mais c'est la meilleure explication.
"Le roi est mort, vive le roi", sa continuité est immanente et pas simplement successorale. Même détruit par le fer et la chaux comme il advint de Louis XVI, le roi ne meurt jamais, il s'absente.