vendredi 29 mai 2009

Européennes d'outremer

miss MartiniqueLes élections au parlement de Strasbourg impactent directement l'outremer français, en ce que la majorité des dispositions qui les visent sont co-décidées¹ par le Conseil de l'Union européenne (les gouvernements nationaux) et le Parlement des élus de tous les pays.
Se souvenir aussi que la nouvelle Commission doit être adoubée par ce parlement et qu'il serait souhaitable de débarquer le président Barroso dans le projet d'annuler le monopole de proposition de lois de la Commission. Malgré les dispositions réglementaires, on s'aperçoit que la technocratie usant de son expertise arrive très bien à tordre le bras des pays au bénéfice de sa propre hégémonie. Et si le "gouvernement professionnel" n'est pas pour déplaire aux royalistes, faut-il encore qu'il exerce son pouvoir dans le souci du bien commun des peuples. Les résultats constatés jusqu'ici ont privilégié une idée fédéraliste qui ne fait pas l'unanimité, au détriment des peuples que l'on craint !

D'autre pays européens que la France agrègent à eux des souverainetés ultramarines, le plus directement étant le royaume des Pays-Bas et Caraïbes². Le Royaume-Uni est souverain sur de beaux restes³, le plus souvent des paradis fiscaux ! Et le plus gros morceau est au Danemark avec le Gröenland. Plus bas, le Portugal et l'Espagne considèrent leurs îles atlantiques autonomes comme quasi-métropolitaines, mais l'Union les a classées "ultrapériphériques", ce qui ne s'explique pas pour les Canaries puisque le méridien "zéro" de l'Europe impériale fut depuis Charles-Quint celui passant au droit de l'île de Fer (Hierro). D'autres pays européens possèdent des territoires outremer, comme la Norvège (Bouvet, Jan Mayen, Pierre Ier, Terre Reine-Maud et Svalbard) ou des curiosités comme les îles anglo-normandes ou les allemandes de la Frise.

navire dans la tempêteMais ces élections ont aussi une influence sur les pays du Tiers monde extérieurs à la Communauté européenne quand ils participent aux accords de Cotonou (ex-convention de Lomé). Ils sont aujourd'hui 79 qui peuvent bénéficier de systèmes techniques de stabilisation des marchés de denrées assez puissants, d'une aide au secteur minier et d'un accès plus rapide à la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement). Les Français qui vivent dans ces pays sont donc concernés par les élections européennes autant que leurs compatriotes des DOM-TOM. Il est de leur intérêt bien compris de se présenter à leur consulat dès aujourd'hui pour faire établir les procurations qu'ils adresseront à l'électeur de leur choix inscrit en France sur les mêmes listes qu'eux.

lys alliance royale
Appel de l'Alliance Royale aux Français d’outre-mer


Français d’outre-mer, le parti royaliste qu’est l’Alliance royale a formé une liste de candidats, afin de vous proposer de choisir parmi eux vos prochains représentants à l’assemblée européenne.

Il est courant de dire : les Rois ont fait la France ; il faudrait ajouter que ce sont eux qui ont ajouté l’outre-mer à notre pays, plusieurs départements de métropole étant français depuis moins longtemps que vous.

Aujourd’hui, la république semble parfois bien empruntée quand il s’agit de vos territoires, de vos départements, de votre vie, de votre économie.

Au contraire, pour nous, royalistes, ce n’est pas vous qui êtes loin de nous au point qu’on vous oublie, c’est nous qui sommes loin de vous, nous qui comptons sur vous.

A l’heure d’une construction européenne laissée à la libre initiative de grands partis mondialistes, nous avons besoin que vous réaffirmiez à nos concitoyens qu’avant d’être Européens, vous êtes d’abord Français.

L’Europe est une réalité, l’Europe est une chance, l’Europe doit progresser pour être forte face au reste du monde. Mais pour y parvenir, l’Europe doit être composée de nations dont l’identité est claire, sans état d’âme.

Les Français, quel que soit l’endroit du monde où ils vivent, doivent être solidaires de notre pays France, comme la France doit s’occuper de ses enfants, partout dans le monde.

A l’occasion de cette échéance, élisez des représentants qui ne sont pas otages du régime des partis, mais conscients de la France dans sa diversité.

Téléchargez et imprimez votre bulletin de vote sur notre site.


carte UE des PTOM

Note (1): Les domaines en co-décision sont trop nombreux pour être listés ici. Nous vous adressons à la wikipedia. De cette liste on peut noter les transports, la coopération douanière, la libre circulation des travailleurs, l'environnement et le fonds de développement régional.
Note (2): Aruba, Bonaire*, Curaçao, Saba*, Saint Eustache*, Sint Maarten (*)= communes néerlandaises de plein droit
Note (3): Anguilla, les Bermudes, les îles Caïmans, la Géorgie du Sud-et-les îles Sandwich du Sud, les Falklands, Montserrat, les îles Pitcairn, Sainte-Hélène, le Territoire britannique antarctique, le Territoire britannique de l'océan Indien, les îles Turks-and-Caicos et les îles vierges britanniques.



polynésienne
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jeudi 28 mai 2009

Sarko d'Habi

cartes des bases françaises
Nous sommes plus engagés par l'accord de coopération militaire franco-émirien de 1995 doublé d'un "partenariat stratégique" que par le traité de l'Atlantique Nord ou que par les accords de défense françafricains, car il s'agit en fait d'un accord de défense automatique : « Si l'Iran attaquait les Emirats, nous serions aussi attaqués !» reconnaît le porte-parole de l'Elysée, et M. Sarkozy de le confirmer avant-hier, en inaugurant la base Harpon d'Abou Dhabi : « c'est dans les coups durs qu'on reconnaît les vrais amis ».
Il est à souhaiter que le dauphin Jean de Neuilly garde près de lui son paquetage, car il n'est pas pensable que des calculs commerciaux exposent nos armées au feu des missiles iraniens sans que le pouvoir n'y mette le soupçon de patriotisme nécessaire en la personne du fils du président, comme le font les Britanniques.

Rappelons quand même que ces accords nous ont permis de vendre des Mirage 2000 que nous espérons remplacer par 60 Rafales, des hélicoptères Tigre et quatre centaines de chars Leclerc dans une configuration si avantageuse pour le client qu'elle a coulé le GIAT¹ de Roanne. Nous visions une coopération industrielle dans le nucléaire civil mais Obama nous a soufflé le marché le jour de l'Ascension (p...taing de pont !).

bouquin Chirac d'Arabie (Grasset)Le bâton merdeux (plus facile à prendre qu'à lâcher) de l'accord franco-émirien est un legs ... de Jacques Chirac, le même qui a fait constitutionnaliser le principe de précaution ! C'est son ministre dans le vent François Léotard qui en 1994 concocta le piège à dents où nous pouvions glisser le pied, dans une rédaction de cabinet, difficile à obtenir aujourd'hui ; cabinet où sévissait un certain Hervé Morin, conseiller technique des relations avec le parlement ; parlement tenu à l'écart comme il en va aujourd'hui même des conditions de rehaussement des accords émiriens antérieurs classées sujet sensible et confidentiel.

Si l'on observe l'exposition française sur le Golfe persique, on peut justifier le point d'appui aux Emirats comme participant à la sûreté de nos achats d'énergie et huilant nos exportations en tous genres, d'abord militaires ; à la réserve près que cette zone s'appelait encore il y a trente ans la "Côte des Pirates", sous domination anglaise. Il n'est à l'Arabe d'ami qu'arabe. La fraternisation d'avant-hier ne doit pas nous faire oublier que nos "frères" trafiquaient, il y a peu, dans les tapis, les blanches, l'or, les pistaches et l'opium, et que nos valeurs partagées sont en réalité très rares. Pour le huilage, ils s'y connaissent aussi.

Quant à soutenir comme le président béarnais du MoDem que « cela signifie que la France peut se trouver engagée dans un conflit sans l'avoir voulu », on objectera qu'il est bien fini le temps où nous "voulions" un conflit ! Se targuer d'une diplomatie universelle implique l'exposition à des conflits de toutes sortes. On peut aussi replier les ailes et ne promouvoir au-dehors que les pastourelles inégalées de nos vieilles provinces : pour vivre heureux, vivons cachés!
Revirement stratégique dit Bayrou ? Désaveu de la "politique chiraquienne" ? Plutôt, persistance de la politique arabe de la France, exaltée par ce même président Chirac comme l'avait expliqué en 2006 l'excellent bouquin d'Aeschimann et Boltanski.

aviso Cdt BirotMais le volet bizness est plus visible aujourd'hui. Au moment où nous bombons le torse, nous aimerions que Téhéran baisse le son de ses centrifugeuses afin que Total puisse redémarrer le champ de gaz South Pars sans encourir les foudres de la Maison Blanche. Renault s'engouffrerait dans la brèche éthique pour accroître sa production iranienne de Tondar 90 (Logan rebadgée) à destination des marchés intérieur, irakien et afghan. Au nord, nous ne traitons plus le premier ministre irakien de trouduc (Kouchner, première visite à Bagdad débinant Jawad al-Maliki comme sursitaire) afin de renouer avec les coopérations sadammites interrompues par la paire infernale Bush-Cheney. S'ajoute à ce dispositif impressionnant celui du Quai d'Orsay traditionnel, bienveillance envers les Kurdes (legs de Pierre Rondot), ingérence pédagogique au Liban jusqu'au coeur du Hezbollah par le canal du général Aoun, indulgence vis à vis de la Syrie alaouite, miséricorde avec la Palestine émiettée par nos amis de toujours israéliens. Manquent à cette liste, nos amis francophiles d'Egypte et de Tunisie, en sus de nos relations spéciales avec le royaume chérifien qui a trébuché du pied gauche dans la confiance en achetant des F16 au lieu de nos Rafales, mais du pied gauche ça porte bonheur.

François Georges PicotCe panorama de la politique arabe de la France est un patchwork dans lequel nous ne distinguons pas d'axes structurants. Et pour cause ! Après analyse, ce désordre est justifié par l'absence de tout axe structurant dans le monde arabe, sauf une confrontation congénitale avec l'empire perse et une méfiance avérée vis à vis des héritiers de l'empire ottoman, nos deux alliés historiques (XVI° et XVII°).
Ainsi le monde arabe était-il pris jadis en tenaille dans les branches d'une pince, à l'ouest: la Sublime Porte et à l'est: la Perse. Nous avions nos entrées de longtemps quand par un heureux hasard les hégémonies autrichienne et anglaise n'en avaient pas. La liquéfaction de l'Empire ottoman dans les vapeurs des harems affaissa le niveau d'accès, ce qui provoqua l'invasion prussienne (Guillaume II) et l'expansion de l'empire britannique sur les champs de naphte, puis les accords Sykes-Picot au bénéfice de Londres.

Difficile donc de se réinsérer en situation d'influence comme autrefois, d'autant que notre loyauté a été remise en cause lors de la première guerre d'Irak (nous avons donné au Pentagone les codes des radars CSF irakiens), que notre pugnacité a été mise en doute par le refus à l'obstacle de Chirac et Villepin en 2003, et que le déploiement de nos "moyens" n'impressionnent plus grand monde s'ils le firent un jour, sur une zone envahie d'escadres. Nous sommes devenus un acteur technique, pas stratégique. Il vaudrait mieux jouer à fond la carte "expert" plutôt que celle des effusions dégoulinantes qui ne trompent plus personne, à commencer par les gens de notre protectorat libanais abandonnés aux bombardements israéliens pendant 34 jours en 2006, sous le menton vengeur de Pinarque d'Arabie, complètement gelé dans cette affaire, sans parler de la communauté copte persécutée en Egypte au motif scabreux de la grippe porcine sans que ne moufte le casher du Quai.

Aussi nos frères émiriens ne doivent-ils pas se faire trop d'idées quant au secours que nous leur apporterons en cas d'attaque frontale iranienne. Il nous faudra du temps pour mobiliser, si déjà Bayrou ne déclenche pas la grève générale des dockers de Bayonne.

carte des Emirats

Note (1): Groupement Industriel des Armements Terrestres devenu Nexter



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mardi 26 mai 2009

Presse papier

martin masse du québécois libre
Les publications sur support de bois mort sont en déclin accéléré partout dans le monde et jouissent de moins en moins du monopole de la pensée correcte et officielle qu'ils partageaient il n'y a pas longtemps avec quelques grands réseaux de télévision. Soyez certains que ça écoeure royalement bien des éditorialistes et chroniqueurs de journaux d'avoir à partager le terrain de l'analyse et du commentaire avec des blogueurs «non professionnels» et autres nouveaux médias de plus en plus nombreux et critiques, dont certains n'ont pas peur de remettre radicalement en question les «consensus» du petit monde de l'establishment médiatico-politico-universitaire (Martin Masse sur LQL).

C'est si vrai que nos politicien(nes) s'émeuvent que n'importe qui hors du contrôle de la "profession" puisse dire m'importe quoi que tout un chacun peut lire ... sans payer, en plus ! Ces orfraies persistent sur la nécessaire infantilisation de l'Opinion, incapable de jugement, qui, s'il lui advenait d'émerger à la conscience sociale et politique, rendrait inutile l'intermédiation de nos représentants élus ou non. Nous n'aurions plus besoin de Nadine Morano pour comprendre le monde de la famille ! Les journalistes sont sur la même longueur d'ondes, qui parlent de labéliser les blogues ; lire : "normaliser", "autoriser", "sanctionner", "récompenser", "détruire".

Si l'endogamie complice touche à sa fin dans le monde anglo-saxon - voir le dynamitage surprenant du parlementarisme britannique chez la Mère de toutes les démocraties - elle a de beaux restes en France où on appelle le contribuable à abonder au tonneau des Danaïdes de la presse qu'il ne veut plus lire. Sans doute le sauvetage participe-t-il de la préservation réflexe d'un "patrimoine" dans un pays sans projet. Or ce "patrimoine" s'avère médiocre pour ne pas dire pire dans bien des domaines.
'ti dèj et wifiSi vous avez un secteur que vous possédez à fond, vous pouvez mesurer l'écart de pertinence ou compétence entre les réalités et le discours du grand noeud volant qui s'en saisit dans votre journal préféré. Qu'apprend-t-on dans les écoles de journalisme pour que les jeunes professionnels soient à ce point nuls ? Le débat européen préliminaire aux élections du 7 juin mené dans la presse est du niveau de Détective ou du Crapouillot. Celui sur l'OTAN qui le précéda fut affligeant de banalités. Les journalistes courent à l'Audimat sur injonction de leurs rédactions et, comme il n'y a pas cent recettes pour obtenir les chiffres, le mimétisme fait rage, surtout dans l'audiovisuel qui aimante toute la limaille d'usinage d'une médiocrité impossible. Et les quelques exceptions comme la chaîne parlementaire ou Arte, de nous surprendre agréablement !

Internet et les radios d'actualités en boucle ont ringardisé les supports papier et plateaux dès lors que les nouvelles ne le sont plus tant que ça. Le bulletin radio de 06:30 me dit l'essentiel. La consultation de quelques fils "rss" complète l'information quotidienne avant 08:30 et quand je passe devant les kiosques, je sais déjà tout ce que les titres de la presse du matin me proposent. Deux unes pourront attirer mon attention, celle traitant d'un phénomène local, celle traitant d'un domaine spécifique qui excite mon impatience. Tout le reste a jauni.

Ainsi la presse nationale ne tire plus les jours fériés pour des motifs comptables, et recule-t-elle chaque mois, non sous la concurrence des gratuits puisqu'ils stagnent, mais sous la pression de l'indifférence. Le support et son mode de diffusion (nmpp) sont obsolètes. Et j'ai réalisé il y a quelques années que je ne lisais de quotidien avec avidité que le matin au petit déjeuner dans un hôtel à l'étranger ! Reste la question des contenus évoquée par l'amorce de ce billet.

Diplo et chocolatQui vais-je étonner si j'avoue qu'une demi-page d'Alliot-Marie ou de Kouchner dans Le Figaro me laisse froid. Les grands journaux sont friands d'entretiens et d'analyses fournies par des détenteurs de pouvoir ou des stratèges. Est-ce à dire que leurs journalistes ne peuvent plus emplir leurs colonnes ? Thèse, antithèse, synthèse critique, c'est un peu ce que l'on attendrait d'eux. Etre intelligents à notre place. Sur le fond, nous demandons au journaliste de penser pour deux, pour mille, cent mille, pour notre confort, et d'être donc un peu plus éclairés que nous-mêmes. Sauf quelques éditorialistes ronflants qui jouent un jeu toujours équivoque, la masse rédactionnelle déversée chaque matin en ville est du cirage de pompes, adroit certes, mais astiqué ! De toute manière pour accéder à l'information qui rapporte il faut être encarté au club.

Pour un parti politique, le champ de la communication est plus attrayant que jamais quand les possibilités foisonnent dans l'innovation permanente. Les résultats modestes que nous retirerons d'une participation à la campagne européenne qui dévore les énergies, nous convaincront-ils de lancer un grand portail de presse et le quotidien électronique qui va avec ?



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lundi 25 mai 2009

Boom Boom

SolanaJ'apprends au saut du lit que M. Javier Solana a fait des remontrances au gouvernement nord-coréen pour avoir détonné une bombe atomique sans sa permission. Si quelques-uns d'entre vous connaissent de vue cet ancien secrétaire général de l'OTAN muté à la Commission de Bruxelles pour y faire le diplomate en attendant un vrai ministère des affaires étrangères européen, il est sûr que cet apparatchik est le parfait inconnu à Pyongyang. La junte Kim connaît Ban Ki-moon le sudcoréen patron de l'ONU, Li Zhaoxing qui organise les trains de riz hebdomadaires, Hillary Clinton le cerveau diplomatique d'Obama et sans doute Bernard Kouchner car il est très divertissant dans ses effervescences jusqu'à le passer en boucle à la télé. Mais Solana ? What else ?

Le Quai sachant cela s'est fendu d'un communiqué lourd de sens dont l'amorce est intrépide :
"La France condamne fermement l’essai nucléaire effectué par la Corée du Nord et appelle celle-ci à s’abstenir de toute nouvelle provocation". Ce qui à destination va se traduire par : "ce n'est pas bien du tout, les mecs, tâchez de ne pas recommencer !" et Dear Leader de s'étrangler de rire dans son poumon d'acier !

Lee myung bakPassons dans la cour des grands. Pour tous les observateurs, c'est clairement Obama qui est testé par le test. L'ancienne équipe Clinton n'avait eu de cesse de critiquer l'approche brutalisante de l'Administration Bush-Cheney en lui opposant les résultats prometteurs que les missions antérieures¹ (James Kelly, Jimmy Carter) avaient obtenues à peu de frais, sauf d'intelligence. L'explosion atomique de cette nuit après le tir de missile à longue portée du 5 avril laisse comprendre que le gouvernement militaire de Pyongyang s'en tient à son calendrier de menace directe de l'Alaska pour blinder sa propre sécurité et marchander l'aide alimentaire. Ni les réunions du sextet (US,RU,CN,NK,SK,JP) en Extrême Orient, ni les rodomontades au pupitre onusien ne l'en feront dévier. Dissuasion classique du faible au fort qui ne peut jouer que dans la complicité de la Chine et de la Russie. L'une nourrissant le peuple, affamé par la recherche nucléaire et la surmilitarisation du pays, l'autre en tenant à distance l'établissement de bases américaines à l'ouest des Aléoutiennes et surveillant l'espace aérien critique. La guerre de Corée n'aura pas lieu malgré l'érection mentale qui saisit le gouvernement de Lee Myung-bak à Séoul, un faucon excédé par la danse du ventre américaine.

Kim Jong-ilObama est ainsi nargué par la "connerie en bottes de fer", et par quelque bout qu'il veuille saisir le dossier, il se retrouve à la merci de Pékin puisque la seule clé qui tourne dans serrure est pendue au trousseau de Hu Jintao : diminuer le nombre de convois alimentaires, corrompre des généraux, fomenter des troubles populaires et masser des troupes en frontière pour contenir les réfugiés, et briser la noix. Mais si Pyongyang utilise sans finesse le chantage à la vitrification du Sud ou du Japon, Pékin n'en fait pas moins en utilisant ce chantage à son propre bénéfice pour neutraliser un futur concurrent de poids que serait une péninsule coréenne réunifiée.

Dans cette affaire, nous avons trois modèles de régime qui s'affrontent. Les régimes de temps long (Chine et Corée du nord), les régimes calés sur un axe patriotique permanent malgré les alternances (Japon et Russie) et les régimes fondés sur la démocratie d'opinions qui changent de cheval à tout moment (Etats-Unis et Corée du Sud). Les régimes de temps long ont la main.

taro aso Il reste à souhaiter que les Chinois gardent un oeil éveillé sur l'échiquier et ne laisse pas passer un coup décisif dans un moment d'inattention car la course à la bombe serait lancée. Les Japonais peuvent en sortir une en moins d'un an et les deux ennemis héréditaires se retrouveraient dans la position de l'Inde et du Pakistan. Ça ferait beaucoup pour Javier Solana, d'ici là devenu Talleyrand de Berlaymont.

Note (1): http://archive.newsmax.com/archives/articles/2006/10/9/132140.shtml




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dimanche 24 mai 2009

Made in Qualité

M.LhoteM. Bernard Lhôte publie chez les Manants du Roi un billet offensif de fantassin, les pieds ancrés dans la réalité de ce monde que nous ne changerons pas de sitôt. Prenez la peine de le lire par ici, et revenez nous voir ou pas, l'important est plutôt de l'avoir compris lui.
Depuis ses premiers articles en 2005, Royal-Artillerie appelle à entrer en guerre au-delà de nos frontières dans le champ économique, en mobilisant tous nos atouts - que bien des pays nous envient - et en précédant cet assaut des réformes indispensables à son succès, dont la moindre n'est pas la désoviétisation d'un pays addicté aux cautères et gouverné par des minus.

Nous n'allons pas réécrire l'excellent billet de M. Lhôte, je lui pique simplement l'idée de la French Touch, mais avec les yeux d'Adjani dont nous sommes tous amoureux (ndlr : le rouge à lèvres est quand même trop clair).

Isabelle AdjaniD'où vient notre déclin économique ? La question dépasse ce modeste blogue râleur, mais on peut avancer que lorsque l'Allemagne était gouvernée en réalité par des industriels, que la Grande Bretagne l'était au même moment par des banquiers (des vrais), la France était conquise par les énarques, une classe hors-sol engraissée à l'idéologie socialiste comme des tomates de serre.
Quand nous subîmes les deux premiers chocs pétroliers (1974 et 80), notre industrie fut ébranlée, mais pas plus que celle de nos voisins. Du haut de sa pyramide, le pharaon d'Estaing décréta l'industrie obsolète, concept du XIX° siècle. L'avenir était aux services sophistiqués. Ancien ministre des finances du président Pompidou, il suivait le sillon tracé par ce dernier qui avait annoncé formellement que les retardataires à la modernisation qu'impliquait l'ouverture programmée d'un marché unique, disparaîtraient pour de bon. Je l'entends encore ! Raymond Barre parlait lui de canards boîteux.

Les énarques n'ayant pas de temps à perdre avec les petites merdes économiques (ils dorment avec la cocarde collée au pyjama), construisirent des échafaudages de ravalement pour les entreprises emblématiques du pays, laissant crever le tissu industriel de base encore foisonnant mais ramolli par le protectionnisme antérieur.
Bluecar BolloréCeci est la vraie explication de la disparition de l'industrie française, jadis une des quatre premières au monde, faite de PME et TPE comme le tissu industriel allemand que l'on admire aujourd'hui, et qui alimentait en pièces, composants et sous-ensembles tous nos grands assembleurs.
Dans les années soixante et soixante-dix, vous pouviez fabriquer un avion complet en région parisienne sans importer un rivet. Les usines du 9-3 sous-traitaient même des pièces pour l'industrie allemande, et la forge d'aluminium d'Issoire débitaient les hublots de carlingue pour Boeing. Aujourd'hui, même le sous-traitant lambda assemble ici des pièces importées.
Mais les aliens de l'ENA, parfaitement dénués de fibre industrielle - l'industrie, c'est comme la noblesse, une éducation familiale -, durent au bout d'un moment liquider les fleurons de l'empire qu'ils étaient chargés de relancer, faute de résultats en bon argent ; ils avaient pris tous les postes de direction et s'étaient voté des salaires. Le chef de fabrication (ex-contremaître) de l'usine de roulement à aiguilles de Vierzon fut remplacé par un polytechnicien ET un énarque. Partirent ailleurs ou moururent debout de grosses entreprises structurantes comme Creusot-Loire (leader mondial de la tole plaquée pour brise-glace!), Péchiney soldé à Alcan, Alsthom et Thomson à la découpe, Lip c'est fini (sic Messmer), etc...

Exocet 40La compétition s'est avérée cruelle, et la réplique largement insuffisante. L'économiste Elie Cohen estimait en 2003 que la France s'est dotée d'un système d'enseignement et de recherche propre à faire du rattrapage à faible coût et à bâtir une économie d'imitation, pas davantage. Aujourd'hui, il faudrait plutôt parler innovation, souplesse, essaimage, croisement des recherches. C'est loin d'être le cas, selon Cohen, qui stigmatise notamment le sous-investissement dans l'enseignement supérieur au profit du collège intégrateur et la coupure entre recherche et entreprises. La France est loin de cette tension vers l'innovation qui caractérise les Etats-Unis, où « on trouve en permanence à la fois des gens qui veulent du nouveau et d'autres qui veulent faire fortune en offrant ce nouveau...» !
Pire, les états-majors énarchiens qui ont délocalisé leur centres de recherche en Chine ou aux Indes, ont tous été surpris du niveau excellent des jeunes ingénieurs locaux, capables de développer les gammes sur place. Ces centres d'influx nerveux industriel ne reviendront pas.

C'est Tony Blair qui répondait à Chirac avec un sourire retenu que la globalisation va bien aux pays battants. Une position forte dans l'aéronautique, le spatial et les nanotechnologies change la donne et incidemment rehausse l'instinct entrepreneurial du pays. A l'inverse, que la France veuille se contenter de sa rente touristique et de services d'assistance à la personne, d'artisanat de proximité à faible valeur ajoutée, d'un ou deux groupes de bancassurrance, d'un ou deux groupes d'eau et d'un chantier naval sous perfusion, sans parler de l'acharnement thérapeutique aux morts-vivants, et elle en subira la traduction en termes de niveau de vie. C'est en cours. Par chance ils nous reste encore quelques pointures et des trouveurs qu'il ne faudrait pas dégoûter. En passant, la France devrait être depuis le début leader mondial du "bio", et dans sa tradition tiermondiste, leader incontesté du commerce équitable ! Mais passons d'abord ce marché avec nous-même, comme le demande si bien Bernard Lhôte, de produire en tout une qualité irréprochable, ce "Made in France" de jadis qui ouvrait tant de portes.

2 Rafales
Une balance commerciale créditrice est paradoxalement le vecteur d'une "souveraineté économique" qui prélude l'optimisation de nos dépendances appelée indépendance, et par dérive sémantique, la souveraineté tout court. L'excédent quand il est structurel, est d'abord un signe d'enrichissement qui donne une autorité dans les enceintes internationales de décision. Qui du gouvernement français peut l'ouvrir en séance et critiquer la mal-gouvernance ou la gabegie d'autrui ? Quelle autorité avons-nous en Europe où notre comportement démagogique met en péril la monnaie unique ? Nos gens n'ont d'autorité que sur la presse parisienne qu'ils menacent. A deux cents kilomètres de Paris, plus aucune.
Il faut faire et refaire l'inventaire de nos atouts et détruire les obstacles et les suceurs de roue, mais d'abord cette bureaucratie tsariste et ses codes impériaux complètement dépassés, et sans doute fermer l'ENA ou la revendre à l'exportation pour couler la concurrence.
Haut les coeurs dès après !


étiquette Chaval Blanc
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vendredi 22 mai 2009

AR : les Dix Commandements

Moîse brise les Tables
L'Alliance Royale est redescendue du Mont des Acacias avec ses Tables de la Loi pour les élections européennes. Avant que de les briser au pied du Veau d'Or bruxellois au petit matin du 8 juin, nous en communiquons par ici le texte au distingué lectorat du blogue, et ci-après, nos commentaires non autorisés :


I.- L’Union européenne doit rester une instance de coopération. Elle n’est ni une entité supranationale ni une entité fédérale, ni une nation.
RA : Qui dit coopération internationale dit coordination. Et coordination implique une structure permanente qui décharge les décideurs nationaux du quotidien de ces coopérations. On les appelle agences. Vient un jour où le foisonnement des agences oblige à une surveillance globale, elle-même rapidement permanente tant le matériau à surveiller est dense et renouvelé.
Il y a donc une forme de stratification à imaginer dans chaque domaine d'intérêts pour éviter d'atteindre la Grosse Commission.

II.- Seule une France forte et souveraine peut participer activement à une communauté européenne tout en préservant ses intérêts fondamentaux.
RA : La « souveraineté » que l'on appellerait plus justement indépendance décisionnaire, découle de la force et non l'inverse. Le souci d'indépendance dans le monde d'aujourd'hui ne peut aller au-delà de l'optimisation des dépendances. Le premier des fondamentaux est le bonheur du peuple, avant la satisfaction des docteurs de la loi. Le roi connaît très bien cela et maximisera la force car il voit plus loin devant lui qu'un président éphémère, issu d'une faction très minoritaire de la république, et pressé de s'établir lui-même et les siens.
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III.- La France doit retrouver la maîtrise de ses lois.
RA : C'est tellement basique qu'on cherche encore le motif de la dévolution opérée jusqu'à faire primer le droit européen sur le droit national en cas de doute. A quoi sert d'ailleurs cette cour de justice européenne quand elle se mêle des affaires des particuliers?

IV.- La technocratie européenne doit cesser d’empiéter sur nos libertés et d’uniformiser les usages.
RA : Cette évidence est sans doute l'axe électoral le plus rentable, car s'il est compréhensible que la Communauté gère la ressource halieutique zone par zone de manière « neutre », il est risible qu'on l'ait laissée s'aventurer dans le diamètre des boîtes de camembert, le calibre des bananes par ailleurs vendues au poids ou la vitesse de chasse des ouatères d'hôtel ! C'est une prime au système kafkaïen qui, on le sait bien, n'est jamais réformable mais doit être détruit complètement et ses ruines nivelées au bull !

V.- Des mécanismes de coopération à géométrie variable doivent permettre aux pays membres de s’associer en fonction de leurs intérêts, sans contrainte.
RA : Bémol. La coopération sans contrainte s'apparente à la revendication des concierges d'avant-guerre à jouir sans entraves. Toute coopération est le fruit d'une négociation et les fourches caudines peuvent bien ne pas être celles des institutions européennes qu'elles seront toujours celles de la nécessité. Tous les programmes européens hors-Union le prouvent à l'envi, et quand les intérêts nationaux l'emportent, on fait l'Airbus A400M.
plan A400M
VI.- Pour protéger les intérêts des Européens contre la concurrence déséquilibrée des pays qui n’appliquent pas les mêmes règles du jeu, nous devons rétablir la préférence communautaire.
RA : La préférence communautaire est un concept flou dès qu'il s'agit d'application. Le slogan légèrement raccoleur est en revanche complètement démenti par le comportement des consommateurs en grandes surfaces qui recherchent un rapport qualité-prix ou plutôt vice versa. Même l'invocation de l'emploi les laisse de marbre. Cette observation donne les limites du patriotisme économique qui a mon avis préfigure celles du nationalisme.
Si des mesures de sauvegardes sont prises, elles le seront au périmètre du marché unique. Les frontières économiques internes sont ingérables comme le montrent celles appliquées pour les TVA. Ces mesures doivent être minutieusement calculées pour ne pas heurter nos exportations et fabriquer du chômage, mais comme nos voisins ne feront pas le même calcul pour les mêmes secteurs, il est à prévoir qu'elles resteront dialectiques et ne dépasseront pas la manifestation de notre mauvaise humeur.

VII.- Nous refusons l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.
RA : C'est clair ! Mais le niveau de vie turc est déjà dans la moyenne euro-balkanique (source), et les cultures balkanique et turque sont malgré tout très proches, y compris dans la pratique de massacres d'ampleur. Comme on ne peut pas confiner les Balkans au lazaret (quoique !), il ne serait pas inutile de civiliser leurs populations résidant en Albanie, Serbie & Kosovo, Macédoine et plus loin peut-être en essayant de leur inculquer qu'une communauté n'est pas un distributeur de boissons chaudes. Cet espace de coopération agrégé par l'ouverture à l'Est n'est à l'évidence déjà plus le nôtre mais exotique. Notre espace culturel s'arrête en fait au Pont de Mostar.
pont mostar

VIII.- La France doit pouvoir préserver sa culture et ses amitiés hors d’Europe, en particulier dans l’espace francophone.
RA : Nos solidarités, la plupart très anciennes, n'ont pas à être jugées par des instances européennes quelles qu'elles soient aujourd'hui et demain. La France, royaume millénaire jadis, fut métropole d'empire, et sa langue, véritable diamant culturel, longtemps la colonne vertébrale du continent. Affaiblie par le mercantilisme anglo-saxon autant que par la gabegie endémique française(!), elle doit être diffusée et pour ce faire portée par la qualité et l'innovation : deux chantiers cyclopéens avec les élites que nous devons subir. Mais il est dangereux d'attendre d'avoir raison, aussi devons-nous combattre pied à pied et renforcer la Francophonie malgré ses défauts.

IX.- La charte des droits fondamentaux de l’Union doit être modifiée.
RA : L'immixtion d'autorités supranationales dans le règlement des moeurs de ces vieilles nations que sont les nôtres participe d'une impatience bureaucratique d'hégémonie qui ouvre de droit l'assignation en Haute Cour des hommes politiques français qui y ont consenti. Les codes de justice d'Europe sont parmi les plus anciens du monde et il n'est nul besoin de confier à des cuistres leur nécessaire évolution.
Dans ce domaine, les questions touchant à l'orientation sexuelle ou au mariage appartiennent à la sphère privée. Les empiètements constatés sur ces libertés essentielles doivent être réprimés par la loi générale sans qu'il soit besoin de particulariser le droit. Mais il n'est pas inutile non plus de faire montre d'un peu de charité envers la différence.
masques gay-pride
X.- Les traités européens doivent défendre l’héritage culturel de l’Europe et reconnaître ses racines chrétiennes.
RA : Oui ! L'Eglise catholique revendique les racines européennes, mais elle n'en est que partie. L'Europe fut façonnée d'abord par les cultes païens, celtiques, étrusques, nordiques, germains, par la civilisation grecque et sa transmigration romaine avant que d'être chrétienne. La péninsule ibérique fut conquise et administrée pendant sept siècles par les descendants islamisés des Vandales, Suèves et autres Alains déboulant du Nord pour ravager le bas-empire romain. Puis les armées franques de Rome firent le ménage par trois fois au moins dans la France hérétique (Vouillé, Croisade des Albigeois, Guerre des Camisards), jusqu'à ce que la religion soit expulsée de l'Etat en 1905.
Pour ce qui est de la religion judaïque, elle est parfaitement exogène, autant d'ailleurs que l'islam qui a poussé sur la même branche qu'elle.
C'est donc une mosaïque religieuse que l'Europe ! Mais si proclamer les racines chrétiennes peut braver l'intrusion islamique, qui est bien plus qu'une conversion des âmes, une véritable subversion sociale, alors d'accord, enracinons-nous !



affiche de campagne
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mercredi 20 mai 2009

Barrage contre la Mondialisation

Jacques SapirLe titre est emprunté à l’imaginaire de Marguerite Duras. Un certain Jacques Sapir, directeur d’études à l’EHESS de Paris, s'est cogné au mur de la communication idéologique du parti socialiste que dirige une mégère sans idées ni talents. Calée sur un logiciel primitif que les systèmes actuels d’exploitation ne savent pas lire, la bataille des Européennes se résume de ce bord à agiter des slogans éculés qui ne font retourner personne. La mégère est la fille du ChicagoBoy masqué qui a ouvert les portes de Troie au cheval des grands trusts : un chrétien mou nommé Delors que détestait Margaret Thatcher !
Ainsi décida-t-on Rue de Solferino d’acheter un peu de talent à l’extérieur depuis que les penseurs maison sont passés avec armes et bagage à l’ennemi. M. Sapir a donc été convoqué, puis censuré dans ses propositions visant à brider la "mondialisation" sauvage au sein même de l'Europe. Un long billet est disponible sur le jeune blogue de Bertrand Renouvin, ici. Parlant de la destruction d'emplois et des grilles salariales par le dumping social des pays de l'Est, extrait :

... nous avons découplé la formation des profits par les entreprises des conditions du travail telles que l’on peut les avoir sur un territoire donné. Désormais, le profit se réalise de manière globale et la mise en concurrence des salariés dans un vaste marché se fait sous la forme du « moins disant, moins coûtant » [...] Il n’est pas étonnant, alors, d’apprendre que se creusent les écarts de salaires et que les 1% supérieurs des revenus salariaux accumulent une part croissante du revenu national. C’est une tendance constante dans les pays qui se sont ainsi ouverts, sans entraves ni protections, au commerce international. Seul, un retour au protectionnisme peut permettre d’inverser ce mouvement. Il faut tendre à le faire en commun avec des pays qui ont le même niveau de productivité. De ce point de vue, il y a une logique à chercher des protections communes avec les pays du noyau originel de l’Europe. Mais, s’il le faut, nous ne devrions pas hésiter à décider de mesures unilatérales. Elles seraient, il n’en faut pas douter, ce que nous appelons entre nous économistes [...] un « optimum de second rang », ce que l’on peut traduire par un pis-aller. Cependant, elles seraient préférables à ne rien faire du tout, au prétexte toujours plus illusoire, de réaliser un jour cette fameuse « Europe sociale ».

C'est cette lanterne porcine de l'Europe sociale concrètement impossible, qui a provoqué le clash entre le communicant du PS et lui.

RoegenNous n'allons pas disputer un professeur de l'EHESS - raison garder ! - mais nous allumons la lampe de poche dans le tunnel de l'entropie mondiale. Qu'est-ce à dire ? L'Europe sociale sera l'aboutissement d'un long et lent processus d'entropie générale.
Le rétrécissement de la planète par le progrès des moyens de communication oblige à tendre vers un alignement des niveaux de vie, étant bien entendu que cet objectif est un horizon marin indépassable puisqu'il recule sans cesse à mesure que se vaporisent les ressources terrestres.
L’utopie généreuse réside dans une triple action :
- Contraction volontaire des écarts de niveaux de vie et salaires du Monde afin qu’ils ne soient pas criants au point que les productions se délocalisent à grande distance (en couvrant facilement le prix de rapatriement des produits finis), mais surtout que la tentation de quitter leur pays natal par les pauvres soit éteinte par le doute ressenti d’une amélioration de leurs conditions d'existence balançant la peine de leur arrachement ;
- Abaissement relatif des niveaux de vie de l’OCDE afin de libérer des ressources et accélérer le rapprochement des conditions d’existence ;
- Gestion planétaire d’une décroissance modulée avant pénurie.

Pour le moment, nous en sommes très loin, mais c'est plus ou moins la feuille de route consensuelle des décideurs qui ont les bons chiffres. Qu'est-ce à faire cette histoire d'horizon marin avec un retour du protectionnisme européen ? On est en plein dans la question !

Si les grands trusts trouvent leur avantage dans la globalisation des échanges de biens, services et surtout flux financiers, l'élévation des niveaux de vie du Tiers Monde et le ralentissement voire l’affaissement des nôtres apaisent en partie la "jalousie" des pays pauvres et les distraient d'une insurrection frontale ou asymétrique très mauvaise pour les affaires et le foncier. Une Chine nucléaire dans la misère noire serait bien plus dangereuse pour le Monde que l'actuelle Corée du nord, si elle n'avait pas déjà même ouvert les hostilités sur son front nord. Que dire d'une Union indienne dans sa crasse sociale condamnée à un tête-à-tête atomique avec son frère de lait pakistanais, pas mieux loti. Pire encore pour l'Indonésie musulmane dont on pillerait le bois, l'huile, le gaz et les épices sans ouvrir des possibilités de développement. Etc...

fusees chinoisesOr, élever des barrières en Occident bloque le développement des pays grouillants et prouverait à leurs opinions publiques que l'égoïsme des blancs n'est pas un argument de propagande raciste, mais un fait acquis. C'est la confrontation que nous avons périodiquement à l'OMC entre l'agriculture de l'Union européenne et celles du Tiers Monde. Et sitôt la Crise passée le ton va sérieusement monter. Bien sûr, nous devons traiter chez nous un désavantage structurel amplifié par la liberté des échanges en prenant des mesures de sauvegarde un peu éloignée de la charité chrétienne mais il nous faut garder à l'esprit que la fin de l'histoire c'est toujours l'entropie globale, sauf à disparaître dans deux générations dans un holocauste nucléaire. Aussi devons-nous nous préparer « tout simplement » à gagner des parts de marché dans les secteurs économiques et financiers où nous avons nos chances sans trop compter sur l’accroissement du gâteau. Favoriser plutôt une saine gestion internationale.

Dans ce combat qui va s’avérer primordial, les socialistes, c'est-à-dire la grande majorité de la classe politique française, ont un réflexe colbertiste qui engage l’Etat à prendre en charge la prospective et lancer des filières. Le colbertisme gaulliste et ses succédanés pompidilo-giscardiens nous ont montré la vanité de faire naître ces mammouths dont aucun n’a survécu. A peine l’idée budgétée qu’affluent les rats en pantoufles, incapables de réussir en compétition ouverte mais décidés à établir leur rang social, et le fromage grandit à mesure des portées de profiteurs, asséchant les marchés de capitaux au bénéfice du monstre en croissance.
C’est le génie de l’Homme qui peut trouver la solution, pas la réunion de fonctionnaires limités désormais au 35 heures.

Dans cette guerre économique, il faut donc libérer les énergies individuelles en dérégulant partout où cela favorise la création et mettre à leur disposition, non pas des « aides » ou des « exonérations » mais les moyens ordinaires de développement que sont essentiellement les banques. Quand nous aurons des banquiers, bien sûr !

arnoldC’est ainsi que je persiste à dire que la Relance est une foutaise palliative pour les secteurs morts qui pompe des moyens refusés aux secteurs vivants ou naissants. On parle ces jours-ci de la Californie en faillite que le gouverneur Schwarzenegger convoque par référendum à augmenter les impôts. Les observateurs français dépêchés sur cette planète «Mars» rapportent que la situation économique est atroce mais que les gens ne descendent pas gueuler dans la rue car ils ont ancré dans leurs gênes la certitude que l’économie se purge actuellement pour repartir rapidement dans des secteurs adaptés ou nouveaux. De fait, les créations d’entreprises se multiplient en dépit de l’assèchement des concours financiers, ce qui veut dire que, arrivées au premier palier de croissance (2 à 4 ans en général), ces entreprises auront beaucoup de force car peu ou pas endettées originellement. Tout le monde prépare un décollage rapide, et l'on sait que l'optimisme est le meilleur moteur. Ce n’est pas tout à fait ce que l’on voit ici, où l’on se dispute de la fausse monnaie pour perfuser les mourants et où défilent les déçus de la météo !

L'autre frein à l’entropie générale est que pour cent raisons, l’amélioration des conditions d'existence sont ralenties sinon stoppées dans certaines zones géographiques comme l'Afrique sub-saharienne, les pays andins et les pays de jungle ou de deltas surpeuplés. Les coûts de manufacture découlant de cette misère resteront longtemps bien inférieurs aux nôtres jusqu'à ce que ça pète ! La seule solution est le développement à marche forcée des poches de misère et de toute l'Afrique sub-saharienne, afin de presque combler les écarts de manufacture, mais surtout ceux des conditions d'existence motivant l'émigration.
C'est une véritable « guerre à la misère » qu'il faut mener sous l'égide d'un état-major. L'argent dépensé dans les guerres ouvertes serait mieux employé dans celle-ci. En attendant que les trusts y trouvent leur avantage et se lancent d'eux-mêmes - car des systèmes politiques pratiquant l'éphémère je n'attends rien - nous devons creuser nos méninges pour faire survivre nos territoires dans un monde fatalement concurrentiel, car le barrage contre l'océan, d'autres avant nous ont essayé.

New Orleans flood
L'autre choix, purement virtuel mais caressé dans un milieu myope, serait de revenir aux petites forteresses nationales de la première moitié du XX° siècle avec leurs problèmes d'espace vital, d'interactivité au sein d'empires dominés et fermés, et de confrontations permanentes des ego nationaux. Ce schéma géopolitique a coûté ce que l'on sait à l'espèce humaine, et surtout aux jeunes générations qu'il a couchées par millions sous des croix blanches ou noires.
Devant ! Regardons devant !



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mardi 19 mai 2009

Jean-Philippe Chauvin

ChauvinCandidat à l'Ouest pour l'Alliance Royale aux Européennes, Jean-Philippe Chauvin sous sa guise de trotskard est un débatteur redoutable. Issu de la province excentrique celte - on y forme les druides - , il fut dressé à la pédagogie offensive dans la ZEP fatale à plus d'un des Mureaux, avant que de poser sa biasse de prof d'histoire au prestigieux lycée Hoche de Versailles. Sans doute l'Inspection d'académie jugea-t-elle que la cité royale finirait pas le dissoudre. Que nenni ! Les mânes de nos rois l'ont au contraire boosté : il attaquait Devedjian l'occidenté dans la partielle de Bourg-le-Reine en 2005.
Royal-Artillerie ne se lancera pas dans l'exégèse des thèses chauvines car l'impétrant n'a besoin de personne pour sa propagande, comme le souligne sa revendication d'électron libre du Roycoland.

Nous ne briserons pas un secret en disant qu'il est dans un certaine empathie avec Bertrand Renouvin qui approche de l'âge de la retraite. Le meilleur vecteur de son message politique étant lui-même, nous vous invitons à l'écouter ci-dessous et à courir à son blogue de combat royaliste ici.



Mais déjà des souvenirs politiques vous attendent : tout ce que vous vouliez savoir sur le royalisme et Jean-Philippe Chauvin sans jamais oser le demander s'y trouve.

Si vous habitez le Grand Ouest, votez le 7 juin pour Jean-Philippe Chauvin et sa liste. Vous participerez à la réacclimatation de l'idée monarchique en France, car c'est bien de notoriété qu'elle a le plus urgent besoin et vous ne le regretterez pas.



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lundi 18 mai 2009

Impermanence et tradition

porte fenêtreTout se transforme, tout change et de place et d'aspect tel le chevalier errant des légendes médiévales, comme le courant du fleuve en crue, comme les nuages dans le ciel. Cette loi de l'évolution est d'airain au travers des quatre phases que traversent toutes choses, naissance, croissance à l'apogée, déclin et destruction. Nous-mêmes en notre corps d'éphémère roulons dans le renouvellement permanent de nos cellules de plus en plus vieilles, le corps de ce matin n'est plus le corps d'hier soir.
Le monde physique autour de nous est en constante évolution, on dit qu'il se réchauffe aujourd'hui. La société humaine qui le peuple se renouvelle dans un croît ininterrompu qui naturellement la modifie et les philosophes courent après cette roue. Dieu même dans l'image qu'il laisse entrevoir à cette "folle du logis" qui nous sert d'imagination, se métamorphose apparemment dans sa relation à l'humain. Et nous voudrions être intraitables quant à la préservation de nos traditions ! C'était notre minute bouddhique.
Clovis - 498 - le pigeon apporte la sainte ampoule - la Gaule retourne à Rome - terminé ?

On peut soutenir la thèse que si la France divorça d'avec sa monarchie il y a deux siècles, c'est que la seconde s'était arrêtée d'évoluer alors que la première subissait une accélération de son impermanence. Or parmi les bénéfices théoriques attendus du régime que nous promouvons, il est quand même attendu du titulaire "moyen" l'impulsion au bon moment, la prise de bannière et la tête de la charge de cavalerie qui va avec ; le fameux "ralliez-vous à mon panache blanc !".
Le roi d'il y a deux siècles aurait dû prendre les commandes (la bannière). Il est dommage qu'il ne se soit pas intéressé à la physique sociale avant que d'y être acculé sous un ridicule bonnet phrygien. Son prédécesseur avait assimilé le décalage croissant entre la ville et le château et, à ce que nous montre le travail législatif que son successeur interrompit, se préparait à le combler.

La vraie question met en cause le concept : « Si le principe prime le prince et assure une moyenne positive du gouvernement sur la durée, pourquoi fut-il contredit trois fois : Louis XVI, Charles X, Louis-Philippe ?» Les royalistes détestent ça et plongent dans les chroniques pour noyer le poisson dans le fatras du quotidien de cette époque. Moi-même y succombe. Les monarchistes le comprennent mieux, à tout le moins apparaissent-ils comme les seuls capables de projection à partir du pur concept de monarchie, projection qui vise à prouver que le concept est indéfiniment améliorable. Capables ne veut pas dire qu'ils y consentent facilement.

bodhisattvaLa fréquentation des milieux royalistes laisse découvrir la stratification des germes monarchiques et leur impossible germination dans l'évolution des temps, cette impermanence que l'on ne peut stopper. Listez les chapelles, cercles et associations en Roycoland et vous cataloguez un monde figé qui s'occupe moins de promouvoir le diamant d'une monarchie "absolue" en devenir que le propre souvenir des circonstances et causes parfois antagonistes de sa création. A chacun son gourou, ses soutras, ses souvenirs. Le problème n'est pas l'arrêt sur image que présente des structures mémorielles de qualité que l'absence d'autre chose !
Citez-moi une structure de prospective monarchiste capable de produire du concept ex-nihilo ? Il n'y en a pas. La dernière fut l'Action française de Charles Maurras, prolongée quelques années par la Nation française de Pierre Boutang. Elle s'est figée comme les autres et sent aujourd'hui la boutique. On me rétorquera bien sûr qu'il serait inutile de produire du concept quand tout a été dit en deux mille ans !

La dernière mondialisation date de l'empire romain ; quoi de neuf, docteur ?
Un empire quadrimillénaire presque disparu renaît de ses cendres en un demi-siècle et conquiert le monde par le seul labeur de sa race ; sans blague ?
Le basculement des pôles n'a pas eu lieu (désolé monseigneur) mais la ruine menace toute l'économie financière de la planète dopée aux stéroïdes monétaires ; back to the trees ?
N'importe qui est capable d'accéder à l'arme nucléaire pour vitrifier son voisin ou le voisin d'icelui d'un seul coup d'un seul ; mais que fait la police ? Etc...

Revenir à la tradition, revenir aux fondamentaux, se cacher dans la petite cabane au fond du jardin. Et j'entends siffler le train du monde qui passe en bruit de fond sans jamais pouvoir y monter.



grève de sable
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samedi 16 mai 2009

Alourdir l'empreinte nationale

hexagoneLa section AF de Meaux nous signale un rapport parlementaire pour projet de loi visant à renforcer les signes explicites de la République française dans le domaine public. Ce projet soumis à M. Besson, ministre de l'identité nationale, est porté par quatre députés UMP, Maurer (Bas-Rhin), Hostalier (Nord), Irles (Pyrénées-Orientales) et Meunier (Rhône), qui furent outrés par le match France -Tunisie où l'hymne national fut sifflé par la banlieue.
Il y est question de marquer fortement l'école et les édifices publics des "valeurs" de la République. Je vous renvoie à l'article de Meaux.

C'est aussi dans le cadre d'une lutte contre le communautarisme radical islamique que ces parlementaires veulent alourdir l'empreinte nationale partout où c'est possible, même si le projet est de portée générale et assumé par une revendication de laïcité intransigeante. Suivant l'exemple des Etats-Unis, planterons-nous des mâts dans le jardin de devant du pavillon pour hisser les trois couleurs le matin ? Les élèves en feront-ils autant à l'école ? Chanteront-ils la Marseillaise en rang par quatre la main sur le coeur ? Je ne serais pas contre bien sûr, parce qu'au fond ce ne sont pas tant les valeurs intrinsèques à la Convention qu'il s'agit de défendre mais les signes distinctifs spécifiques à la republica.

A siffler les hymnes, je me suis transporté grâce à la matinale de Canal + au stade de Valencia mercredi dernier, où se disputait la finale de football de la Coupe du roi entre l'équipe catalane de Barcelone et l'équipe basque de Bilbao. A leur arrivée, le roi Juan-Carlos et la reine Sofia furent conspués, et l'hymne espagnol qui suivit, copieusement sifflé par l'assistance au point que la régie de télévision a zappé ce moment de la retransmission. Un immense banderole (voir l'image) fut déployée par les indépendantistes qui s'étaient pour une fois entendus, jusqu'à ce que le police monte la récupérer.

banderole indépendantiste
Certes, la manifestion n'avait rien de spontané, mais on sait dans les deux provinces qu'il n'y aura le moment venu que deux catégories de Catalans ou de Basques, les activistes et les indifférents ou silencieux. Aucun ne se lèvera pour l'Espagne. En ce sens le régime est en péril, d'autant que ce sont les deux moteurs économiques du pays qui se détachent de la carlingue. A l'inverse, la République française sait adroitement se métamorphoser avant putréfaction, et reconnaissons-lui de savoir se défendre.

Tout ceci pour dire qu'il est vain de vouloir imposer une architecture politique à un pays qui n'en veut pas. L'héritage franquiste interdisait la sécession, mais les souvenirs terribles de la guerre civile obligèrent à une large autonomie qui fait plus que préfigurer une indépendance future. L'Espagne avance vers son éclatement en plusieurs Etats "nationaux" dans le giron européen.
Nous n'avons pas à craindre cette révolution en France où il n'y a pas de bastion autonomiste capable d'amorcer une évolution, même en Corse. Les "nations" dessinées sur les cartes sont des constructions folkloriques bâties par des professeurs de chant bridés dans une fonction sociale médiocre. Par contre la peste de la division peut être contractée de l'étranger.
Renforcer les signes de la nation est une sage précaution quand on détecte sur notre sol une infestation virale comme le communautarisme exotique (il n'y a pas que l'islam radical). Mais cela ne suffit pas.
hijab bleu blanc rougeLe régime quel qu'il soit doit être assimilé par les gens à commencer par les écoliers et collégiens, ce que propose le rapport parlementaire. Encore faut-il que les valeurs transmises soient de vraies valeurs et pas des vessies de porc ! Et là, nous constatons que beaucoup de celles que véhiculent les faiseurs d'opinions dans notre société ont du mal à cacher une exaltation de l'égocentricité individuelle contre le vivre ensemble, jusqu'au déchaînement du sacrifice d'autrui pour son propre bénéfice ou simple confort. C'est invendable aux jeunes qui ne sont pas si abrutis que le croient les pédagogistes.

De notre côté, il y a aussi du boulot pour faire coïncider la doctrine sociale de l'Eglise et les droits de l'Homme et du citoyen dans leurs développements modernes, même s'ils dérivent vers ce que nous considérons comme une lente décadence de l'Occident !
Il faut ensemencer l'Opinion de graines susceptibles de produire. C'est aux fleurs qu'on juge les graines, c'est aux fleurs qu'on mesure les modifications génétiques apportées pour l'amélioration de l'espèce considérée. Les graines ne germent pas dans du sable sec, on les y stratifie.
L'aggiornamento de la doctrine est convoqué au parloir dans l'intention de la faire produire.




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