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Monsieur,
Vous avez déclaré, reprenant les propos du Président Obama, voici quelques jours, sur un plateau de télévision (émission "On n’est pas couché") : « Nous ne sommes pas en guerre contre l’Islam ».
Permettez- moi de m’adresser à l’homme d’esprit que vous êtes pour vous dire que, vous commettez, hélas, l’erreur de fermer les yeux sur les leçons que nous donne l’histoire. Vous commettez aussi la seconde erreur de croire que le Coran a deux lectures.
Nous sommes en guerre de fait contre l’Islam parce que l’Islam est, de fait, en guerre contre nous. Cette guerre est déja sur notre sol.
L'histoire se répète
Historiquement, on ne peut en effet que comparer la situation d’aujourd’hui vis-à-vis des peuples musulmans à celle qui fut le prélude en Allemagne de la montée du nazisme, puis du conflit génocidaire dont seul Jacques Bainville, dès 1920, prévoyait l’inéluctabilité.
D’autant disaient comme vous, que nous n’étions pas en guerre contre l’Allemagne nazie, quand notre pacifisme ambiant entretenu par une politique étrangère molle, accepta l’invasion de la Rhénanie en1936 (approuvée par les attachés militaires américains Truman et le commandant Crockert.)
Parce que nous n’étions pas en guerre contre l’Allemagne nazie, le deuxième Front populaire accepta passivement l’Anschluss de 1938 qui fut l’élément essentiel de la nazification de l’Autriche.
Parce que Nerville Chamberlain et Edouard Daladier voulaient sauver la paix à Munich, face au nazisme, la Troisième République scella le démembrement de la Tchécoslovaquie à Hitler. On connaît l’issue de cette succession d’inconscience politique : Dantzig, l’invasion de la Pologne, cinq ans de guerre, près de 60 millions de morts.
Pourtant, dès 1933, des voix s’élevaient pour faire prendre conscience aux Français du danger que représentait le nazisme au-delà même de la simple et pervers idéologie.
Dans l'Avertissement des éditeurs , Fernand Sorlot, soutenu par la LICA et proche de l’Action Française, éditant « Mein Kampf » en français, révélait pourtant les menaces très lourdes à l'endroit de la France et soulignait : « ce livre qui, répandu en Allemagne à plus d'un million d'exemplaires, a eu sur l'orientation soudaine de tout un peuple une influence telle, qu'il faut, pour en trouver l'analogue, remonter au Coran ».
Aujourd’hui, l’autisme, ou simplement la peur de subir ou de faire subir à nos jeunes générations les conséquences prévisibles d’une politique imbécile, nous masquent l’émergence du drame à venir. Il y a également la peur de regarder nos faiblesses et de nous remettre en cause.
« Dieu rit de ceux qui déplorant les effets, en chérissent les causes » (Bossuet)
Oui, Monsieur d’Ormesson, nous nous retrouvons en guerre contre l'Islam parce que M. Sarkozy, au passeport américain, nous a mis dans une logique de guerre avec le monde arabe par le revirement de notre politique traditionnelle méditerranéenne.
Celle de la fuite en avant, de l’arrogance ; celle de l’Amérique autiste à tous les avertissements de l’histoire et dont les propres armes se retournent contre elle : Ben Laden, onze-septembre, guerre d’Irak ; autant d’échecs meurtriers - celle de la négociation et du troc avec le n’importe quoi (voyage de Kadhafi). Celle du camp qui va perdre.
Comme dans les années 30, nous ne sommes plus maîtres de notre politique extérieure, faite désormais du « court terme » de l’échéance électorale, qui ne correspond plus à la défense de nos intérêts nationaux ni même à notre ligne politique.
Peut-on garder son sérieux en osant dire que nous ne sommes pas en guerre contre l’Islam pendant que des enfants de France meurent dans un conflit qui n’est pas le nôtre ? Nous nous y sommes embourbés aux côtés d’une politique atlantiste dont nous ne sommes que le maillon faible.
Un alignement atlantique arrogant
Cet alignement était prévisible dès l’instant que M. Sarkozy plaçait, dans le poste si important des affaires étrangères, l’atlantiste sulfureux Kouchner, seul défenseur officiel de l’intervention américaine en Irak (il faut d’ailleurs rappeler que M. Sarkozy s’était engagé, en son temps, à ne choisir comme ministre que des hommes ayant obtenu un mandat électif) Pourquoi donc un non élu ?
C’est que l’intouchable ex-médecin, antimilitariste, quand il s’agit de l’armée de son pays, défend le droit d’ingérence. L’implication croissante de nos troupes en Afghanistan en appui de la politique américaine n’est que l’illustration de cette rupture dans l’indépendance de notre diplomatie.
On ne peut pas soutenir le non-état de guerre quand on installe une base militaire aux portes de la République islamique d’Iran.
On aurait pu comprendre l’inquiétude du monde industrialisé quant à la garantie de ses approvisionnements ; on aurait pu admettre que les pays industrialisés, parlant d’une seule voix, décident de la mise en place d’une force opérationnelle de protection d’une zone dans laquelle transite la quasi-totalité de l’énergie mondiale. Cette solution eût pu faire fléchir les éventuelles velléités de l’Iran sur cette partie du Monde en associant à ce dispositif préventif, son allié russe. Le dispositif eut été plus dissuasif qu’une compromission sans poids.
Il est moins compréhensible qu’un Président n’ait pas évalué l’état de la force armée qu’il démantèle progressivement. La Fontaine raillerait que la grenouille franco-hongroise veuille se faire plus grosse que le bœuf américain. On se souvient comment la grenouille du fabuliste a fini…
Des conséquences sous-estimées
Cette politique guerrière, impulsive du revirement a ou aura deux conséquences catastrophiques pour l’équilibre du vieux continent :
- La première est d’engager la France à court terme et l’Europe à moyen terme dans un rapport de force dont elles sont les maillons faibles ;
- La seconde sera de réanimer des tensions entre une Russie à nouveau présente sur l’échiquier politique et une Europe occidentalisée sans maturité politique et aux intérêts divergents.
Comme en 1939, la France maillon faible, parce que son armée est sous dotée budgétairement, sous dotée matériellement, en sous-effectif quantitatif et qualitatif.
Comme en 1939, la France maillon faible, parce qu’elle est incapable de régler ses divergences intérieures ni même d’assumer sa propre sécurité (on le voit désormais quotidiennement sur tout le territoire).
Aujourd’hui , la France maillon faible car elle n’a pas le courage de s’attaquer au fond du problème créé par une immigration, en mal d’un eldorado inexistant, disponible au recrutement des réseaux fondamentalistes et terroristes qui infiltrent le pays.
La stratégie de l’infiltration islmamique s’est pratiquée depuis plusieurs décennies en Afghanistan, (via le Pakistan, grâce à la complaisance des services secrets américains), en Afrique de l’Est, dans les archipels d’Extrême-Orient : ces pays sont maintenant soumis à des situations de guerre ou de guérilla. L’Afrique est islamisée par l’installation d’écoles coraniques qui préparent des enfants d’aujourd’hui à être les soldats de l’Islam, demain. Demain où l’euro-atlantisme aura introduit le ver dans le fruit : je parle de la Turquie, qui soutint le Reich allemand.
Une subversion palpable
Est-il vain de comparer ces deux déclarations dont la tonalité révèle une étrange similitude de résonnance :
« Ces résultats ne seront atteints ni par des prières au Seigneur, ni par des discours, ni par des négociations à Genève. Ils doivent l'être par une guerre sanglante » (Adolf Hitler).
« Un jour viendra où les peuples du sud envahiront les peuples du Nord et cela ne se fera ni amicalement ni pacifiquement » (Boumediene).
Les Français ont découvert, hélas, douloureusement le visage du terrorisme comme ils ont découvert voici quelques années, non sans stupeur, qu’un ouvrier modèle, discret, bon travailleur intégré chez Renault, était responsable de la tuerie de la rue de Rennes.
« Dieu aime les patients » enseigne le Coran. Or « la guerre, c’est la ruse » : parole de prophète.
La France est le maillon faible parce qu’elle refuse d’admettre que l’immigration est l’agence de voyage qu’emploie aussi le terrorisme. Elle est aujourd’hui infiltrée politiquement et militairement par le djihad qui n’hésite même plus à faire des provocations de rue (Limoges le 19 septembre 2010, dernière en date), dans les universités (Houria Bouteldja, Saïd Bouamama).
Economie souterraine par trafic de stupéfiants, casses à l’arme de guerre.
Elle est infiltrée par une économie mise en place par Madame Lagarde ou par la compromission officielle de l’Etat républicain avec des établissements à sources de financements communautaires (cf :la multiplication de la distribution de nourriture hallal).
Plus de 400 institutions financières gèrent des actifs d’une valeur globale de l’ordre de 800 milliards à un billion de dollars sous une juridiction compatible avec la charia. L’économie islamique prend une ampleur de plus en plus importante grâce à une augmentation de portefeuilles d’exportateurs de pétrole et une multiplication d’instruments financiers islamiques.
La France maillon faible parce que la détermination nationale est sapée depuis des décennies par l’idéologie du repentir, de l’anti-France, (« La France n’est ni un peuple, ni une Langue, ni un territoire » déclarait Luc Besson) et par la démotivation de la jeunesse préparée au fatalisme de la régression.
L’Amérique a besoin de ce maillon faible pour asseoir sans partage son hégémonisme sur le Monde. L’implication de la France n’est donc que le fusible à court terme de la politique va-t-en-guerre d’une présidence américaine soutenue par de puissants lobbies ( think tanks parmi lesquels on peut citer l’American Israel Public Affairs Committee, le Council on Foreign Relations).
Votre seconde erreur
Votre autre erreur est de croire, comme bien de nos concitoyens, qu’il y a deux lectures du Coran. Ainsi ne serions-nous pas en guerre contre l’Islam mais contre les « islamistes ». Il y aurait ainsi un amalgame à ne pas faire entre la religion musulmane et le radicalisme d’un « intégrisme ».
Vous êtes agnostique ; mais croyant ou non, nous possédons en nous une morale, un formatage de pensée (pour employer, sans arrière pensée péjorative, un terme barbare), qui ont envahi notre inconscient.
Notre culture, empreinte de deux mille ans de christianisme que nous soyons agnostique, croyant ou non, nous a imprégné de codes d’honneur, de valeurs fondamentales autour desquelles tournent nos sensations tant reptiliennes, que socio-culturelles.
Ainsi, par exemple, une répulsion naturelle nous saisit à l’idée de devoir manger de la viande humaine, alors que, dans certaines tribus guerrières nomades, l’hommage au chef réside dans l’offrande, après le combat, des abats de l’adversaire pour consommation.
Notre humanisme développé autour de l’homme nous masque que l’homme dans le Coran n’a de place sur terre que par Dieu. Être chrétien peut être une croyance et un comportement de reconnaissance dans le sacrifice du Christ. Islam est dérivé du verbe « asmala » qui veut dire « se soumettre ».Musulman est celui qui se soumet à Dieu.
Or, et je cite les musulmans, « il est dit au sujet du « Christianisme qu’il a la distinction de ne pas avoir de loi administrant la guerre ». « Nous disons, d’autre part, que l’islam a la distinction d’avoir la loi du djihad ». Si nous observons minutieusement, nous remarquons que dans le Christianisme, il n’y a pas de djihad car il n’y a rien du tout. Par cela, je veux dire qu’il n’y a pas de structure chrétienne de la société, pas de système chrétien légal, et pas de lois chrétiennes sur la manière dont une société doit être formée pour qu’elles puissent contenir une loi de djihad. Il n’y a pas de matière dans le Christianisme ; il ne contient pas plus que quelques enseignements moraux qui forment une collection de conseils comme « Dis la vérité », « Ne dis pas de mensonges », « Ne t’empare pas de la richesse des autres », et ainsi de suite. De telles choses n’appellent pas au djihad. L’islam, cependant, est une religion qui le considère comme son devoir et son obligation pour former un état islamique. »
« L’islam vint pour réformer la société et pour former une nation et un gouvernement. Son mandat est la réforme du monde entier. Une telle religion ne peut être indifférente. Elle ne peut être sans une loi de djihad. De la même façon, son gouvernement ne peut exister sans une armée. Alors que la portée du Christianisme est extrêmement limitée, celle de l’Islam est extrêmement large. Tandis que le Christianisme ne dépasse pas les frontières du conseil, l’islam est une religion qui recouvre toutes les activités de la vie humaine. Il a des lois qui gouvernent la société, des lois économiques, et des lois politiques. Il vint pour organiser un état, pour organiser un gouvernement. Une fois ceci réalisé, comment peut-il rester sans une armée ? Comment peut-il exister sans une loi de djihad ? »
(source http://www.al-imane.org)
Cela veut dire qu’à chaque fois qu’une mosquée est construite, l’emprise de son terrain est devenue terre d’Islam. A chaque fois qu’un repas Hallal est servi, ou qu’une fille porte le voile, c’est un pas en avant dans la conquête de la Loi coranique. Dès l’instant qu’au nom de la préservation de notre socio-culture nous énoncons un retour à nos coutumes séculaires, alors nous nous trouverons qualifié d’oppresseur puisque que « l’islam est paix et tolérance » par dogme.
Aux réserves sur le port du voile ou de la burqa, il sera répondu que « Combattre est permis à ceux qui sont lésés, lorsqu’ils sont attaqués » (Le Coran : Sourate 22, Verset 39).
Les menaces perpétrées contre les musulmans dits modérés, sont légitimées car « Les associateurs ne sont qu’impureté : qu’ils ne s’approchent plus de la Mosquée sacrée (Masjid-ul-Haram) » (Le Coran : Sourate 9, Verset 28).
« Et si Dieu ne neutralisait pas une partie des hommes par une autre, la terre serait certainement corrompue. » (Le Coran : Sourate 2, Verset 251).
« Si Dieu ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis, ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom de Dieu est beaucoup invoqué. » (Le Coran : Sourate 22, Verset 40).
« Et préparez contre eux tout ce que vous pouvez comme force et comme cavalerie équipée, afin d’effrayer l’ennemi de Dieu et votre ennemi » (Le Coran : Sourate 8, Verset 60).
Monsieur D’Ormesson, vous qui écrivez dans un journal dont le nom est associé à la devise de Beaumarchais: « Sans la liberté de blâmer, il n’est pas d’éloges flatteurs », jusqu’où êtes-vous prêt à défendre votre esprit pour qu’il soit transmis intact aux générations futures ?...Et cela contre les écritures :
« Combattez les infidèles et soyez dur envers eux » (IX-123)
« Egorgez les non-musulmans où vous les trouverez, attrapez-les, assiégez-les, tendez-leurs les pièges » (IX-5)
Oui, nous sommes de fait en opposition, de par notre culture française, contre toute forme de pensée, religieuse ou idéologique, que ce soient le judaïsme, l’islam, le communisme ou le nazisme, dont les fondements reposent sur les interdits. Nous sommes, de fait, en guerre contre tout communautarisme qui imposerait sur le sol de nos père des ghettos vestimentaires, culinaires, matrimoniaux, sépulcraux. L'Islam est de fait en guerre contre nous car il veut nous imposer des valeurs incompatibles avec les nôtres, sans respect du devoir du sol que nos pères défendirent par le sang.
L'histoire peut repasser le plat
Monsieur d’Ormesson, nous sommes en guerre contre l’occultisme de l’anti-France qui, dévoyant liberté et spiritualité, sur une terre de lumière, adresse un message de mort et bâtit son fond de commerce sur la haine en reprenant à son compte la déclaration d’Adolf Hitler : « Notre objectif primordial est d’écraser la France. Il faut rassembler d’abord toute notre énergie contre ce peuple qui nous hait. Dans l’anéantissement de la France, nous voyons le moyen de donner à notre peuple sur un autre théâtre toute l’extension dont il est capable ».
Devons nous attendre, dans l’aveuglement de nos pères des dizaines de millions de morts, pour comprendre notre cupidité et notre autisme ?
L’immortalité de notre culture, comme celle des académiciens qui vous entourent et dont vous êtes, a le prix de la détermination de la résistance à entreprendre et du combat à mener afin que l’Islam comprenne qu’il n’y a pas d’autre solution que de « caresser la main qu’il ne peut châtier. »
Si la diplomatie française ne reprend pas le langage rationnel qui lui permit pendant des décennies d’imposer la négociation à l’affrontement, si le peuple est rejeté de la démocratie, la paix en Europe et en France sera menacée.
La seule différence entre Chamberlain en 1938 et Sarkozy aujourd’hui, c’est que le premier croyait avoir sauvé la paix et que le second est en train de sauver la guerre que nous perdrons. Mais de toute façon, comme en 1945, la France et son peuple mais aussi l’idéal de paix qu’ils représentent seront les mutilés de l’histoire.
Puissent les Français être plus lucides que leurs parents en relisant cette conclusion, d’actualité flagrante, qu’ André Calmettes écrivait dans le Journal de l'École Polytechnique du 25/02/34:
« Je n’ai pas traduit Mein Kampf sans but ni raison. Ce pensum de huit cents pages, je me le suis infligé de bon cœur pour les miens et pour mes amis, mais aussi pour tous les hommes et pour toutes des femmes de bonne volonté, surtout pour les jeunes.
Je n’ai pas l’intention d’indiquer ici les conclusions que chacun doit tirer du livre ; autrement je l’aurais analysé et commenté, non pas traduit. Mais il ne me convient pas de laisser à la critique seule le soin de présenter mon travail ; je ne veux pas de malentendu sur mes intentions, ni les choisir après parmi toutes celles que l’on me prêtera.
Certes, cet ouvrage qui fut livré au public allemand en 1926-1928 jette une clarté singulière sur la politique allemande de l’après-guerre. En l’ignorant, nous satisfaisant de manière bien facile de révélations au compte-gouttes, nous étions ridicules et stupides ; nous découvrions des fragments minimes d’une vérité que l’on nous jetait au visage en huit cents pages serrées. Certes aussi, les prophéties de cet ouvrage engagent l’avenir. La doctrine d’action politique, complaisamment développée, demeure actuelle. Le livre constitue le dogme du parti qui mène l’Allemagne actuelle, dogme d’une agissante majorité, dogme demain de l’Allemagne entière. Je dis bien dogme, et je pense au Coran.
Mais il faut bien se garder de restreindre la portée du présent ouvrage. Il ne faut pas suivre Hitler polémiste qui dit quelque part d’un livre qu’il juge révélateur de l’esprit des juifs : « quand cet ouvrage sera devenu le livre de chevet d’un peuple, le péril Juif sera conjuré ». Il ne faut pas lire Mein Kampf en se plaçant au point de vue d’un « péril allemand » ou au point de vue de notre seule mitoyenneté.
Il faut se mettre sur un plan largement humain. L’ouvrage même autorise à le faire. Il s’agit d’un document ample, tiré à près d’un million d’exemplaires en Allemagne, traduit dans plusieurs pays. Il a été écrit par un Allemand pour les Allemands, mais il touche des problèmes politiques, sociaux, et de morale, qui se posent à tous les peuples. La traduction en est intégrale : on n’a pas le droit, sur quinze ou sur cent versets du Coran, de parler de l’islamisme, ni, sur dix pages de Mein Kampf de parler de l’hitlérisme ; et la lecture des passages secondaires sera aussi féconde que celle des passages réputés essentiels.
Ainsi lu, cet ouvrage aidera à pénétrer la mentalité allemande, une des faces de cette mentalité anglo-saxonne que nous ne daignons pas étudier et comprendre, mais dont nous ne pouvons nous défendre de subir les manifestations ; attitude bornée et dangereuse : que l’on apprécie ce que nous a coûté depuis quinze ans notre incompréhension de l’Angleterre, des États-Unis, de l’Allemagne.
Mon travail aurait atteint son but dernier s’il tournait les Français vers ce problème.
Mais on me parlera de la guerre : elle naît bien souvent de l’avidité de quelques-uns et de la peur d’une multitude ; elle ne saurait trouver de terrain plus favorable que celui de l’ignorance et de l’incompréhension mutuelle que j’ai voulu combattre. »
Je vous prie de croire, Monsieur, en l’expression de mes respectueuses salutations.
Il n’y de plus grande liberté humaine que l’indépendance de la patrie.
Agathon
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NDLR :
Bien que nous ne fassions pas nôtre toute l'analyse de l'auteur, spécialement sur la létalité de l'atlantisme, sur la guerre d'Afghanistan et sur l'américanité du président Sarkozy, nous avons estimé que cette lettre ouverte rassemblait beaucoup d'arguments, et que la mise en perspective du Mein Keimpf et du Coran valait le coup, du moins pour les promesses que l'un et l'autre nous fit et nous fait.
Même si je connais des musulmans de bonne compagnie -et je ne parle pas des musulmanes, inimitables ! - j'ai un doute sur leur résistance au moment où ils seront harcelés voire menacés dans leur famille par ceux qui ont un agenda. On l'a déjà vu en Afrique du nord et particulièrement en Algérie, les meilleurs collaborateurs indigènes ont "dû" se retourner bon gré mal gré, les indécis finirent mal.
Certains responsables musulmans anticipent cette confrontation dont parle Agathon et choisissent la francisation de leur convictions. Je pense à l'imam de Drancy. L'écho de leurs déclarations et le sort que leur réservera la communauté musulmane seront un marqueur important de la maturité du "projet" salafiste. Souvenons-nous qu'une petite minorité agissante et organisée peut emporter la décision du plus grand nombre si elle est préparée, volontaire, et à l'heure.
Qu'en est-il réellement aujourd'hui est une autre histoire.
Aparté : on peut imaginer que ces jeunes filles soient afghanes (ou iraniennes) et promettent le meilleur aux fondamentalistes destinataires des ogives. Quelquefois "war is peace".
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