25 octobre : mobilisation de l'
Alliance VITA de
Nantes à
Montaigu. Le piéton ira à sa façon, par la digue.
J'ai longtemps repoussé l'article sur le mariage et l'adoption gay par crainte de finir cloué au pilori en plein hiver, cul nu ! Mais justement c'est l'hiver de l'intelligence auquel nous accédons avec le débat forcé par le lobby LGBT¹, renforcé du tapage de politiciens de rencontre en mal d'audience. J'ai cherché aussi un canevas à broder qui me retienne de dire des choses que je regretterai fatalement par après, mais c'est le Grand Rabbin de France,
Gilles Bernheim, qui me fit l'offre. Ainsi bordé, j'aborde, le sabre dans le dentier. Que le grand cric me croque !
« Ce qui pose problème dans la loi envisagée, c’est le préjudice qu’elle causerait à l’ensemble de notre société au seul profit d’une infime minorité, une fois que l’on aurait brouillé de façon irréversible trois choses :
- les généalogies en substituant la parentalité à la paternité et à la maternité,
- le statut de l’enfant, passant de sujet à celui d’un objet auquel chacun aurait droit,
- les identités où la sexuation comme donnée naturelle serait dans l’obligation de s’effacer devant l’orientation exprimée par chacun, au nom d’une lutte contre les inégalités, pervertie en éradication des différences.»
(Gilles Bernheim - Son essai sur la revendication homosexuelle en débat est accessible en ligne ; ne vous privez pas de le lire, je n'en fais pas recension ici.)
Au mur dans ma maison il y a des portraits généalogiques, des grand-pères de ma lignée et d'autres par alliance. Comme par un fait exprès ils en ont tous bavé au XX° siècle, par le feu, le froid de la guerre et la faim, autant qu'ils ne s'en sont jamais plaints. "Dis pépé, on va marier les tantes maintenant et leur donner des gosses à élever". Si j'osais leur dire ça en face, ils sortiraient du cadre. "C'est
au nom du progrès, pépé !". Jamais je ne pourrais le faire, déjà que je n'ose en parler à aucun étranger tant j'aurais honte pour mon pays.
Ceci n'a rien à voir non plus avec le respect commun qui est dû à tout un chacun, quelle que soit son orientation affective, dans la mesure où il suit les codes sociaux de la nation, les "rites" disait Confucius. L'orientation sexuelle de chacun ne regarde que soi, jusqu'à ce qu'elle enfreigne la loi d'airain de la Nature ou entrave la Tradition primordiale qui fonda les sociétés humaines. Il n'y a pas de "progrès" autre que scientifique ; seulement des variations de priorités et des accommodements avec la précarité de la vie. Les sociétés n'avancent pas vraiment, surtout au bord de la falaise comme aujourd'hui.
Malgré cette mise au point, je m'attends à ce que les sectionnaires khmers-verts du canton viennent me finir au marteau pour avoir invoqué la Nature qui est leur propriété. Dans une optique de décroissance, l'essai de stérilisation des sociétés de lemmings que nous sommes devenus, pourrait être de bon aloi bien que de mauvais genre, s'il n'y avait ce corollaire impossible de l'enfant-jouet. Et s'il est permis de se foutre du monde sans entraves, la liberté de chacun s'arrête quand même où commence celle des autres.
Les "autres" peuvent être aussi les enfants.
A y regarder de plus près, le mariage homosexuel est tellement proche du carnaval qu'après tout on pourrait bien faire les "fous" de temps en temps et d'aller acclamer de jeunes mariés unisexes survivant au ridicule de l'imitation, l'adjoint au maire plié de rire à lire les recommandations légales, le défilé des toilettes échappées de la cage aux folles, les éphèbes aux cils faits bien serrés à la culotte, les petits amours dorés jetant du riz de leur corne d'abondance sur les marches de l'hôtel de ville, on pourrait même annoncer la cérémonie en faisant passer dans les rues une voiture rose surmontée d'un haut-parleur hurlant, nous invitant tous au cirque... puisque le PACS ne suffit apparemment plus.
Mais l'adoption, ça n'est pas possible. Et c'est de cela qu'il faut parler surtout.
Comme le dit Gilles Bernheim,
« Le droit à l’enfant n’existe pas. Il n’existe pas de droit à l’enfant, pas plus chez les homosexuels que chez les hétérosexuels. Personne n’a droit à avoir un enfant, au prétexte qu’il désire avoir un enfant. Non, le droit à l’enfant n’existe ni pour les hétérosexuels, ni pour les homosexuels. Un couple désireux d’avoir un enfant peut décider de s’unir pour le concevoir. Un couple désireux d’adopter un enfant peut faire les démarches nécessaires. Mais aucun de ces couples n’a droit à l’enfant qu’il désire, au seul motif qu’il le désire. On peut refuser un agrément à un couple hétérosexuel si l’on considère que les conditions optimales pour la construction de l’enfant ne sont pas réunies. On peut considérer par exemple qu’il vaut mieux confier un enfant à un couple jeune ou en bonne santé qu’à un couple âgé et à la santé fragile... L'enfant n'est pas un objet de droit mais un sujet de droit.» Le prochain dîner du CRIF risque d'être mouvementé pour les invités politiques de gauche abonnés depuis des lustres à cet adoubement annuel.
A quel motif priverait-on un enfant adoptable d'un père ou d'une mère ? Pour satisfaire au principe d'égalité de tous en ses désirs ? C'est extravagant, glauque, pénible même à observer. Pourquoi faire endurer à un gamin qui n'a rien demandé le bombardement de sarcasmes de ses camarades de primaire ou au collège quand ils apprendront - car tout se sait - qu'il
"vit chez deux pé...beeep, hi, hi !" ; si le principe sacré d'égalité n'a pas même conduit les deux parents dans la cour de l'école le jour de la rentrée. Et, de vous à moi, mais n'en dites rien, le sujet n'est pas prisé des ligues antiracistes, cette culture de la Diversité qui s'insinue partout promeut des réflexes sociaux qui vont contredire la belle "avancée des droits et le progrès des valeurs" puisque l'on sait qu'aux pays d'origine de ces nouveaux arrivants, on châtie, psychiatrise et même pend haut et court les homosexuels.
En résumé, et définitivement, sans même parler du défaut éducatif probable (j'assume), on ne peut pas exposer un orphelin qui en a déjà pas mal bavé dans sa courte vie, à ces risques d'ostracisation grave pour son développement psychologique ; et la réplique toute prête d'une nécessaire rééducation des jeunes esprits qui l'entoureront, par la "théorie fumeuse du genre" ne tient pas. Elle s'écroulera avec raison sous les quolibets des classes de collégiens.
Mondo Cane, dès l'enfance. Que ces messieurs-dames en couples stériles par construction volontaire se fassent une raison ; leur désir de parentalité va se heurter à la Loi naturelle qui ne les a pas prévus dans l'Evolution. Qu'ils vivent tranquillement leur bonheur caché ou pas comme tout un chacun. Inutile de s'en plaindre au Créateur, Dieu est mort !
Postscriptum
Bien que cette opportunité
démocratique terrorise monsieur Mamère, délié de ses électeurs qui lui ont donné pleins pouvoirs, comme il le dit, il n'y a pas besoin de s'abaisser à organiser un référendum sur l'artifice de l'homoparentalité, même si nous sommes parvenus à une époque similaire à celle de la Rome décadente, quand la déchéance des moeurs se conjugue en progrès de l'espèce libérée. Le pays a d'autres soucis que ces gamineries de vouloir jouer avec les mots et les droits.
Pour l'adoption, c'est niet ! Qu'on promulgue l'option d'un mariage civil pour les gays, lesbiennes et polygames musulmans de ce pays
, si ça amuse nos législateurs, aurait pu dire Mitterrand ; le café depuis si longtemps déborde qu'on n'est plus à ça près, mais qu'on ne nous interdise pas de... pouffer de rire !
(1) lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres !
Commentaire précis rapporté du forum VLR :
On parle partout de "mariage gay", c'est faux, tout du moins dans l'esprit de l'avant-projet de loi. Il ne s'agit pas de faire un PACS bis ou un PACS amélioré. Il ne s'agit pas d'un contrat qui ne concerne pas le mariage. C'est l'Institution même du mariage qui est modifiée.
Ce qui permet, sans le dire, d'appliquer très concrètement, au passage, la théorie du genre, en la rendant légale.
Il faut donc bien comprendre que ce n'est pas un mariage gay, à côté du mariage classique, ce ne sera qu'un seul et même mariage !
En choisissant cette option délibérément, cela permet implicitement d'ouvrir l'adoption aux couples homosexuels... mariés.
Mais oser effacer du code civil les mots de "père" et "mère", ça, c'est un crime contre notre histoire, contre notre droit... et contre la réalité.
La république s'enfonce dans l'idéologie, d'une teneur qui est de celles qui donnent lieu aux "heures les plus sombres de notre histoire" : afin que la réalité corresponde à l'idéologie, on supprime légalement cette réalité, qui, par définition, n'existe donc plus. Adieu "papa", "maman", "mari", "femme", "époux", "épouse".
Cela va à l'encontre de la formation même du droit, qui consacre un usage, améliore les situations existantes, détermine la norme.
Le droit, en ces mains socialistes totalitaires, devient une arme politique.
C'est pourquoi, si l'adoption est inquiétante, certes, elle l'est beaucoup moins que la réforme du mariage.
Car cette réforme du mariage et du Code civil ne s'appliquera pas seulement aux homos, mais à TOUS, et dans VOS futurs livrets de famille, ou ceux de VOS enfants !
(Pays de Caux - 24.10.12)