(billet spécial royco déporté après les funérailles d'Elizabeth II)
Ce billet répond à la troisième assertion du programme de rentrée 2022 paru le 29 août dernier. La pensée monarchiste doit se régéréner sur ce siècle et pas sur les siècles passés. Si l'héritage d'une forte production royaliste en physique sociale, comme disait Maurras, est abondant, nous évitant de créer la monarchie de demain ex nihilo, il circule très peu de pensée structurée autour de cette forme de gouvernement qui soit applicable au monde de demain, que trop de royalistes s'obstinent à refuser.
Par ailleurs, l'espace dialectique est encombré d'exemples autocratiques desquels on ne tirera rien qui ressemble à notre projet, mais qui sont retenus par des explicateurs en manque de modèle. Il faut évacuer les dictateurs à poigne de notre espace dialectique qui consomment beaucoup d'énergie dans nos rangs. La bibliothèque monarchiste française n'a pas en rayon ces tyranneaux électoralisés qui n'ont de "roi" que ce qu'en laisse Ubu.
Il y a de la place pour des idées neuves qui ont fait leur preuve, ce qui est le paradoxe du monarchisme, mais ce ne sont pas douze blogueurs et dix conférenciers qui fourniront le jus de crâne. Il faut que de vrais intellectuels libres d'allégeances phosphorent sur la réinstauration monarchique au XXIè siècle, et publient. C'est ça le vrai défi du monarchisme français, parce que tant les princes que les chapelles ne sont pas calibrés pour l'instant à atteindre la queue de trajectoire, le roi revenu.
Est-il utile que le Piéton s'enferre de lui-même dans la renaissance raisonnée d'une monarchie au XXIè siècle ? S'il cherche de vrais intellectuels, c'est bien qu'il n'a pas trouvé en lui les ressources nécessaires à cet ouvrage, mais aussi que son audience bien insuffisante ne justifie pas cette colossale réflexion ; et il y a quand même une question de niveau, hein ? Un mot quand même en partant :
S'il lui faudra connaître les gloires, heurs et malheurs de la monarchie disparue sur ce même espace géographique, le penseur courageux ou surdoué, qui osera reconstruire une monarchie dans ce XXIè siècle, devra dépasser tous les avatars souterrains de la royauté pour découvrir la monarchie adaptée à son temps et susceptible d'évoluer avec lui, ce que ne sut faire l'Ancien régime ; pas plus que ses continuateurs d'aujourd'hui pourtant prévenus contre l'obsolescence obligée d'un concept qui se pétrifie. Comptant sur l'expérience acquise qui aura sédimenté dans son esprit et le guidera à son insu, il repartira d'une feuille blanche pour aboutir en cohérence et praticabilité au projet adapté à son écosystème de réinstauration du roi.
Hors-sujet : à compter de demain, la production du Piéton du roi va devenir épisodique et, plus souvent que de coutume elle consistera en la reprise de textes importants que nous jugerons utiles à la cause monarchiste. S'il ne s'agit pas (encore) de raccrocher les gants - quelques brèves de comptoir ensemenceront la vie du blogue - il faut veiller à ne pas entrer dans la sénescence des radotages qui tuent plus sûrement que le ridicule. Sans parler de lassitude, est apparue une difficulté nouvelle à écrire après une épreuve personnelle inaboutie. J'en tiens compte.
Rien n'empêche au distingué lectorat de ce blogue d'y puiser dès à présent du matériau autant que de besoin, dans les limites de la licence Creative Commons. Il existe aussi en ligne des aspirateurs de sites web qui marchent bien, surtout si l'on ne veut pas garder l'iconographie des articles toujours très lourde à charger. Trop vieux pour la charrue, viendra bien un jour où je retournerai enter les francs. C'est ce matin le premier jour d'automne !
Rien n'empêche au distingué lectorat de ce blogue d'y puiser dès à présent du matériau autant que de besoin, dans les limites de la licence Creative Commons. Il existe aussi en ligne des aspirateurs de sites web qui marchent bien, surtout si l'on ne veut pas garder l'iconographie des articles toujours très lourde à charger. Trop vieux pour la charrue, viendra bien un jour où je retournerai enter les francs. C'est ce matin le premier jour d'automne !