Spécial royco - certains passages peuvent choquer les âmes simples.
Vous seriez surpris de savoir que beaucoup de royalistes connaissent le prieur du Refuge Notre Dame de Compassion, un ermitage niché au cœur du Haut Vivarais, qui maintient à bout de bras une foi incandescente en la diffusant au sein de la Confrérie royale par le moyen du blogue de feu son chat Lully.
Frère Maximilien Marie du Sacré Cœur, prieur du Mesnil-Marie et moine de la Visitation, a commis récemment une analyse panoramique du roycoland qui vaut sa banasta de castanhas pour la première raison qu'il n'est ni chapelain en exercice ou de réserve, ni communicant d'aucun parti, école, cercle savant ou crypte royaliste. Il a son propre angle de pénétration des réalités qu'il connaît bien, et cela mérite de le lire d'abord. En voici déjà l'entame :
Le corps du texte est fait de quatre chapitres qu'on doit lire d'abord en cliquant par ici.
(Re A.) Affirmer que le légitimisme est par essence l'unique doctrine monarchique officielle de notre pays, doctrine qui a présidé aux destinées du royaume pendant plus de treize siècles ne se discute même pas. Que ce royaume ait été plus que grand non plus. C'est l'histoire qui le veut. En décrire l'articulation que l'on va voir ci-dessous comme un système équilibré conforme aux exigences du droit positif et à celle de la foi catholique, c'est le plus souvent vrai mais l'équilibre fut parfois rompu par l'inclination naturelle de chacun des pouvoirs concurrents à vouloir dominer l'autre. La caténation qui en résulte entre le Trône et l'Autel associés et la production progressive des lois fondamentales du royaume s'approche quand même du parti pris. Ces lois furent toutes de circonstances et leur rédaction fut chaque fois débattue entre la casuistique des docteurs de l'université et les besoins politiques imminents du pouvoir temporel. A titre d'exemple, exhumer en 1316 une loi barbare du Vè siècle pour dégager une femme du couloir des héréditaires en dit plus long que bien des thèses sacralisant ces lois. Bien qu'il faille admettre qu'elles furent maintenues jusqu'à la fin, quoi qu'il en coûte d'ailleurs à la dynastie qui se les appliquait, et si elles définissent parfaitement l'esprit des légitimistes qui y trouvent une charpente commode et facile à promulguer en soutien à leurs espérances, comme toute construction humaine, elles ne sont pas sacrées et jamais ne le furent. Qu'on se souvienne de la déclaration de Louis XV gravement malade et sans postérité mâle au moment, appelant en cas d'urgente nécessité à réunir la nation pour continuer l'aventure capétienne avec un successeur non issu des lois.
Le texte du prieur promeut de nos jours la validité des anciennes lois fondamentales au titre desquelles le duc d'Anjou, Louis de Bourbon, aîné des Capétiens, hérite de la couronne des lys sous le nom de Louis XX. D'autres princes (comme Mgr Sixte Henri) soutiennent qu'à la mort du dernier roi de tradition (Charles X) la royauté légitime et ses lois disparurent, faute pour le défunt de n'avoir saisi aucun "vif". Quoi qu'il en soit, la désignation du prince Louis automatisée par les lois n'emporte aucune "obéissance aux principes de la royauté capétienne traditionnelle dont l'esprit s'opposerait fondamentalement à tout ce qui s'impose dans nos société contemporaines revendiquées de la révolution qui les entraîne vers leur ruine". C'est à ce stade du discours qu'on voit surgir le "nihil obstat" incontournable de l'Eglise catholique sur la royauté. Or dans la monarchie disparue, on ne peut pas fusionner la royauté et le premier ordre puisque ces deux entités furent de tout temps séparées et que la seconde fut le fossoyeur de la première. C'est aussi l'histoire qui nous le montre. Instituteur monopolistique du pays, le clergé de la Renaissance, hypnotisé par l'Antiquité, n'eut de cesse à vanter les mérites des héros des républiques athénienne et romaine à des adolescents destinés à l'emploi d'avocats du roi ou de mousquetaires. Et que dire du Deposuit potentes de sede et exaltavit humiles que toutes les assemblées paroissiales chantaient debout à la messe, même à la cour du roi ! La statuaire du domaine de Versailles est toute d'inspiration antique ; cherchez-moi une statue de saint. Le clergé des Lumières prit plus que sa part dans la Révolution, à bon escient parfois comme avec l'abbé Raynal ou l'abbé Grégoire ; mais des diocèses entiers jurèrent ! On pourrait aussi faire une page sur la persécution hystérique des protestants par le clergé catholique après la révocation de l'édit de Nantes, qui redivisait le peuple français. L'histoire, il faut la prendre toute.
Le prieur termine ce chapitre par une citation de Pie X : « on n’édifiera pas la société, si l’Eglise n’en jette les bases et ne dirige les travaux ; non, la civilisation n’est plus à inventer, ni la cité nouvelle à bâtir dans les nuées. Elle a été, elle est ; c’est la civilisation chrétienne, c’est la cité catholique ». Les légitimistes sont les "serviteurs de la tradition spirituelle et politique du royaume dont les principes et les institutions sont le rempart nécessaire d'une société de droit naturel et chrétien". En ce sens, leur action ne peut se limiter à la résurrection de la monarchie mais porter ensemble le Trône et l'Autel. Oui mais : qu'en avait pensé Léon XIII et toutes les saintetés qui succédèrent à saint Pie X ? Les épiscopes français sont-ils de la veine légitimiste et prêts à imposer au trône le carcan contre le sacre ? Permettez-moi d'en douter.
Conclusion. Il n'y a pas de conclusion. Nous faisons une recension en espérant que ce commentaire éclairera une relecture du travail de Frère Maximilien Marie qui reste, lui, indispensable pour comprendre le légitimisme.
(Re B.) Il est vrai, comme le dit le prieur, que lors de l'extinction d'une branche aînée (Capétiens directs, Valois, Bourbon) ce fut chaque fois le plus proche parent du défunt dans l'ordre de primogéniture mâle qui hérita de la couronne. Ainsi à la mort du comte de Chambord, le sceptre virtuel passa aux descendants de Louis XIV devant ceux de Louis XIII. D'Orléans n'en était pas. Mais racolant les "lois" les plus échevelées comme au bon vieux temps des lois fondamentales de circonstance, les docteurs du jour brandirent le vice de pérégrinité et la loi de nationalité pour barrer la route à l'Espagnol. Bien qu'elle ait voulu endosser le long manteau semé de lys de la monarchie ancestrale, les héritiers de cette dynastie restent marqués par la rupture du continuum dynastique par le régicide et par l'essence ploutocratique de la monarchie de Juillet, régime d'usurpation en droit mais de sauvetage en fait. A tel point que le concept, entendu maintes fois qui porte leur revendication, se résume à royaliser la constitution française de 1958, la restauration s'opérant (comme prévu en 1875) par les chambres réunies en congrès à Versailles.
Mais l'orléanisme se distingue de la maison d'Orléans, que le prieur voue aux gémonies pour crime de lèse-majesté et frérisme trois-points. Il descend de l'olympe des grands principes éprouvés dans une monarchie de treize siècles qui, à la fin, a lamentablement échoué, pour analyser rationnellement les réalités du terrain d'exercice. En 1830, la couronne retombe au ruisseau et le roi père et fils passe la Manche. Le cousin maléfique ne la ramasse pas comme Bonaparte mais c'est la Chambre qui la lui tend. Le roi juge mal son peuple et les fermentations socialistes qu'il entend réprimer d'ordre et pour compte de la banque et de la forge. Il passera la Manche à son tour, mais de manière piteuse. Viendra une république éphémère (IIè) mais diablement au point, puis une resucée de l'empire qui laissera de belles traces dans son sillage comme le premier d'ailleurs qui construisit l'Etat moderne. Nous dépassons la séquence hors-sol de 1875. Quand à la suite de l'Enquête sur la monarchie de Charles Maurras en 1900, l'idée royaliste reprend des couleurs et commence à recruter des cotisants, ceux qui se tournent vers les princes ne voient pas grand chose. La branche espagnole, dévastée par les guerres carlistes, n'évoque rien en France, affairée qu'elle est à survivre à Madrid. Alphonse XIII n'abdiquera qu'en 1931 mais l'intention pour eux de revenir vainqueurs persistera jusqu'à ce que Franco tranche le débat en choisissant le rameau de Barcelone. Alors naîtra une revendication claire et fondée par la voix du prince Alphonse, le meilleur champion que le légitimisme n'ait jamais eu, qui tentera d'organiser l'inertie légitimiste. Mais la maison d'Orléans, exilée dans ses fastueuses propriétés, n'est alors pas la première préoccupation des cadres et des troupes royalistes. Il faudra passer la Grande Guerre pour que Maurras et ses amis la ressorte du placard. Ceci n'empêchera pas l'ingratitude légendaire des princes de cette maison puisqu'aux obsèques du Martégal nul représentant de la famille n'y montra son chagrin. Le comte de Paris, Henri l'Ancien, prendra même ses "distances" avec l'Action française qui avait pourtant tout inventé (au sens premier) du concept de monarchie héréditaire, fédérative et sociale. Le reste est à l'avenant ou plutôt en pente douce. Le dernier prétendant, bien que confit en dévotions dans la sphère de la Frat, ne fait pas la toise de l'emploi.
Conclusion. Les imprécations ne servent à rien d'utile pour comprendre de quoi est fait le microcosme royaliste. Et s'il en faut une ici, je dirais que l'orléanisme n'existe qu'à travers l'Action française, une école de pensée en action, fort différente des cercles légitimistes d'étude des chartes et grimoires ! Sans l'Action française (CRAF) et la Restauration nationale, la maison d'Orléans, détruite de l'intérieur par Henri l'Ancien, serait à la rue. Mais avant de passer à la défense passive de la monarchie, le prieur du refuge nous invite à considérer une fraction assez petite du royalisme français, le survivantisme.
(Re C.) Comme le dit si bien le prieur du refuge Notre Dame de Compassion, la double porteuse du survivantisme est le romantisme et le sentimentalisme qui coururent tout le long du XIXè siècle et ressurgiront au XXè par l'agitation-propagande du prince Charles-Edmond Naundorff dit de Bourbon (1929-2008), lequel parviendra à faire partager à de nombreus fidèles sa profonde conviction de descendre de Louis XVII. Il en aura d'autant plus de mérite que les analyses ADN qui tranchent et coupent tout de nos jours ne lui furent pas favorables. La mouvance survivantiste a d'autres champions que les Naundorff (Louvel, Richemont...) mais généralement elle participe du syndrome du "roi caché" que l'on retrouvera chez les providentialistes. Ce syndrome fait feu de tout bois pour prouver ses dires et on pourra légitimement s'émerveiller des ressources contortionistes des cerveaux qui s'y abandonnent. Mais ce n'est rien en comparaison de ceux qui font l'objet du chapitre suivant. Frère Maximilien Marie fait un sort aux "dauphins" de légende en se fondant sur les écrouelles de Charles X qui prouvent sa légitimité devant la puissance céleste (le roi te touche, Dieu te guérit). Chou d'amour est donc bien mort au Temple ou quelque part ailleurs sans descendance... à moins que les éventuels descendants ignorent tout de leur ascendance. C'est encore possible, peut-être en Amérique du nord (clic).
(Re D.) Dans ce quatrième chapitre on dépasse l'analyse, fouillée quand même parce que les providentialistes donnent beaucoup de bâtons à se faire battre, pour en venir à la charge sans frein. Frère Maximilien Marie qui semblent bien les connaître pourfend les gnostiques, les qualifiant de "fléaux" et "d'obstacles". Oui, le providentialisme est éminemment "subjectif" et les théories les plus folles donnent chair à une doctrine passivante qui remet tout avenir entre les mains de la puissance divine. Mais tout comme le prieur qui les soupçonne de mille travers pseudo-prophétiques fondés sur des révélations qu'il faut bien arranger à sa façon, (ndlr) un peu comme les quatrains de Nostradamus, le Piéton du roi fait sienne la formule de "royalistes providentialistes, drapés dans leur certitude d’être les dépositaires des secrets de la révélation de « l’Elu », seuls dépositaires du discernement des « signes précurseurs » et intermédiaires privilégiés d’une espèce de gnose néo-messianique, finissent par remettre en cause toutes les hiérarchies légitimes". Ils n'étaient pas comme ça au départ mais ont lentement dérivé vers leur Da Vinci Code à eux, se rapprochant du sédévacantisme et amenant au jour la faiblesse du concept d'origine.
Mais nous divergeons quand il affirme qu'ils ne font rien à part de prier. Conscient que le concept gazeux de la "Providence-à-son-heure" ne le porterait pas très loin, le fondateur de la Charte de Fontevrault puisque c'est d'elle qu'il s'agit dans ce chapitre D, avait eu la riche idée de réunir tous les deux ans les différentes chapelles royalistes pour une journée à Paris, afin de partager brochures et programmes, quelques poignées de main et lever ensemble le verre de l'amitié. L'affaire avait besoin d'augmenter sa matérialité pour en faire doucement une vitrine royaliste accessible au public - un peu comme au Jardin d'acclimatation - et rien ne s'y opposait jusqu'à ce que le succès, pourtant d'estime, ne conduise les organisateurs à déporter en province la Biennale Blanche - c'était son nom - sur le refrain de "ceux qui m'aiment prendront le train". Ce fut un four retentissant qui tua le match ! Ne reste de visible comme "action" qu'une manifestation mensuelle de piété, la Supplique à Dieu pour le retour du Roi à Pontmain. Le reste du temps est pris par l'exploration du même syndrome que celui des survivantistes, le "roi caché" ; à travers les théories fumeuses d'André Lesage dit de la Franquerie et marquis de fantaisie pour faire bon poids, qui asséna ses élucubrations à des lecteurs inquiets qu'il parvint à convertir au Grand Monarque. Pour les providentialistes il s'appelle Henri de la Croix ou quelque chose d'approchant. J'ignore si tous y croient vraiment, mais c'est ce nom qui fait le plus de bruit, enfin... tout est relatif.
Ce brûlot de Lully le chat rejoint les réflexions de Guy Augé : « le providentialisme "littéral" n’est pas sans présenter quelque danger pour la cause qu’il sous-entend, car si Dieu fait des rois, comme naguère il faisait l’Empire romain, il les défait aussi. En admettant que la Providence seule légitime les rois, elle conserve aussi bien les révolutions : là est sans doute la grande aporie de Joseph de Maistre, lointain héritier, au XIXe siècle, de cet augustinisme politique. La Révolution est satanique, fléau de Dieu pour le châtiment des hommes, soit ; cela est une explication consolante pour autant que la Restauration se fasse et dure ; mais quand c’est la Révolution qui l’emporte, quand l’Histoire paraît changer de cap, n’est-il pas plus délicat de ramener la légitimité monarchique à la volonté providentielle, et, surtout, de continuer à défendre la légitimité monarchique ? » (source - nous avons laissé dans ce texte les capitalisations abusives). Ce dévoiement de la Providence s'accentue lorsque le gouverneur de la Charte sus-dite lui confie un calcul d'attrition des dauphins au bénéfice de l'élu de Dieu qui survivra pour lui servir de lieutenant sur terre (ça va loin !).
Qu'en retenir à la fin ?
Cette lettre mensuelle à la Confrérie royale a pour intention de déblayer le camp clos du débat en écartant pour demain les fausses solutions. Mais est-ce apporter plus à la démonstration que de charger à bride abattue et sans discrimination les fidèles d'autres obédiences. Il s'y rencontre des royalistes sincères, tout aussi dévôts que les légitimistes et que la situation d'un microcosme politique en attente perpétuelle de quelque chose a poussé dans les chapelles concurrentes de celle de la monarchie traditionnelle, chapelles qui proposaient une approche différente que cette ligne droite infinie dont la destination recule comme un horizon à mesure qu'on progresse. La dramaturgie royaliste est tributaire d'effectifs faméliques ; d'aucuns n'y voient aucun poids socio-politique, aucun momentum capable de faire bouger les lignes de fracture du régime en place afin de le remplacer. Donc chacun dans son coin étudie le passé sans trop imaginer l'avenir plutôt que d'agir, puisqu'à si peu on sait l'affaire perdue d'avance. Ainsi certains appellent le renfort de la puissance divine pour les aider remonter ce rocher de Sisyphe qui va les écraser. Ils ne sont coupables de rien ; sauf du prodigieux ennui qu'ils diffusent parfois. Mais cela est l'affaire de chacun, et le prieur du refuge de Notre Dame de Compassion s'avance beaucoup dans son offensive pour ne pas révulser les susceptibilités de ses cibles, en quoi il diminue la portée de sa brillante démonstration du légitimisme primordial. Mais nous avons passé un bon et long moment en compagnie d'un chat mort et ressuscité dans la grande tradition quantique de Schrödinger. Il vaut mieux sourire un peu à la fin ; nous sommes quatre mille en tout.
Vous seriez surpris de savoir que beaucoup de royalistes connaissent le prieur du Refuge Notre Dame de Compassion, un ermitage niché au cœur du Haut Vivarais, qui maintient à bout de bras une foi incandescente en la diffusant au sein de la Confrérie royale par le moyen du blogue de feu son chat Lully.
Frère Maximilien Marie du Sacré Cœur, prieur du Mesnil-Marie et moine de la Visitation, a commis récemment une analyse panoramique du roycoland qui vaut sa banasta de castanhas pour la première raison qu'il n'est ni chapelain en exercice ou de réserve, ni communicant d'aucun parti, école, cercle savant ou crypte royaliste. Il a son propre angle de pénétration des réalités qu'il connaît bien, et cela mérite de le lire d'abord. En voici déjà l'entame :
« Les diverses rencontres et conversations auxquelles – en particulier en ma qualité de Prieur de la Confrérie Royale – je suis fréquemment exposé, m’amènent à penser qu’il n’est jamais inutile de rappeler des notions essentielles et fondamentales : beaucoup trop de personnes, même dans nos rangs, s’engagent dans des discussions à n’en plus finir, qui ne sont en réalité que de vaines et infructueuses discutailleries où s’affrontent et s’empilent des opinions personnelles et des sentiments, sans référence à des notions clairement définies, et surtout sans rappel des principes fondamentaux ; en définitive cela ne revient à rien d’autre qu’à édifier une maison sur du sable, sans fondations, pour renvoyer à la comparaison établie par Notre-Seigneur Jésus-Christ (cf. Matth. VII, 26-27) : la pluie descendra, les fleuves déborderont, les vents souffleront et fondront sur cette construction faite de subjectivité, qui s’écroulera inexorablement et dont la ruine sera la démonstration par les faits de ce que valent opinions et sentiments ! Après ces quelques mots d’introduction (et d’avertissement), j’entrerai tout de go dans mon propos, qui veut s’attacher à redonner quelques notions claires et rigoureuses au sujet.»
Le corps du texte est fait de quatre chapitres qu'on doit lire d'abord en cliquant par ici.
- A.- Légitimisme
- B.- Orléanisme
- C.- Survivantisme
- D.- Providentialisme
(Re A.) Affirmer que le légitimisme est par essence l'unique doctrine monarchique officielle de notre pays, doctrine qui a présidé aux destinées du royaume pendant plus de treize siècles ne se discute même pas. Que ce royaume ait été plus que grand non plus. C'est l'histoire qui le veut. En décrire l'articulation que l'on va voir ci-dessous comme un système équilibré conforme aux exigences du droit positif et à celle de la foi catholique, c'est le plus souvent vrai mais l'équilibre fut parfois rompu par l'inclination naturelle de chacun des pouvoirs concurrents à vouloir dominer l'autre. La caténation qui en résulte entre le Trône et l'Autel associés et la production progressive des lois fondamentales du royaume s'approche quand même du parti pris. Ces lois furent toutes de circonstances et leur rédaction fut chaque fois débattue entre la casuistique des docteurs de l'université et les besoins politiques imminents du pouvoir temporel. A titre d'exemple, exhumer en 1316 une loi barbare du Vè siècle pour dégager une femme du couloir des héréditaires en dit plus long que bien des thèses sacralisant ces lois. Bien qu'il faille admettre qu'elles furent maintenues jusqu'à la fin, quoi qu'il en coûte d'ailleurs à la dynastie qui se les appliquait, et si elles définissent parfaitement l'esprit des légitimistes qui y trouvent une charpente commode et facile à promulguer en soutien à leurs espérances, comme toute construction humaine, elles ne sont pas sacrées et jamais ne le furent. Qu'on se souvienne de la déclaration de Louis XV gravement malade et sans postérité mâle au moment, appelant en cas d'urgente nécessité à réunir la nation pour continuer l'aventure capétienne avec un successeur non issu des lois.
Le texte du prieur promeut de nos jours la validité des anciennes lois fondamentales au titre desquelles le duc d'Anjou, Louis de Bourbon, aîné des Capétiens, hérite de la couronne des lys sous le nom de Louis XX. D'autres princes (comme Mgr Sixte Henri) soutiennent qu'à la mort du dernier roi de tradition (Charles X) la royauté légitime et ses lois disparurent, faute pour le défunt de n'avoir saisi aucun "vif". Quoi qu'il en soit, la désignation du prince Louis automatisée par les lois n'emporte aucune "obéissance aux principes de la royauté capétienne traditionnelle dont l'esprit s'opposerait fondamentalement à tout ce qui s'impose dans nos société contemporaines revendiquées de la révolution qui les entraîne vers leur ruine". C'est à ce stade du discours qu'on voit surgir le "nihil obstat" incontournable de l'Eglise catholique sur la royauté. Or dans la monarchie disparue, on ne peut pas fusionner la royauté et le premier ordre puisque ces deux entités furent de tout temps séparées et que la seconde fut le fossoyeur de la première. C'est aussi l'histoire qui nous le montre. Instituteur monopolistique du pays, le clergé de la Renaissance, hypnotisé par l'Antiquité, n'eut de cesse à vanter les mérites des héros des républiques athénienne et romaine à des adolescents destinés à l'emploi d'avocats du roi ou de mousquetaires. Et que dire du Deposuit potentes de sede et exaltavit humiles que toutes les assemblées paroissiales chantaient debout à la messe, même à la cour du roi ! La statuaire du domaine de Versailles est toute d'inspiration antique ; cherchez-moi une statue de saint. Le clergé des Lumières prit plus que sa part dans la Révolution, à bon escient parfois comme avec l'abbé Raynal ou l'abbé Grégoire ; mais des diocèses entiers jurèrent ! On pourrait aussi faire une page sur la persécution hystérique des protestants par le clergé catholique après la révocation de l'édit de Nantes, qui redivisait le peuple français. L'histoire, il faut la prendre toute.
Le prieur termine ce chapitre par une citation de Pie X : « on n’édifiera pas la société, si l’Eglise n’en jette les bases et ne dirige les travaux ; non, la civilisation n’est plus à inventer, ni la cité nouvelle à bâtir dans les nuées. Elle a été, elle est ; c’est la civilisation chrétienne, c’est la cité catholique ». Les légitimistes sont les "serviteurs de la tradition spirituelle et politique du royaume dont les principes et les institutions sont le rempart nécessaire d'une société de droit naturel et chrétien". En ce sens, leur action ne peut se limiter à la résurrection de la monarchie mais porter ensemble le Trône et l'Autel. Oui mais : qu'en avait pensé Léon XIII et toutes les saintetés qui succédèrent à saint Pie X ? Les épiscopes français sont-ils de la veine légitimiste et prêts à imposer au trône le carcan contre le sacre ? Permettez-moi d'en douter.
Conclusion. Il n'y a pas de conclusion. Nous faisons une recension en espérant que ce commentaire éclairera une relecture du travail de Frère Maximilien Marie qui reste, lui, indispensable pour comprendre le légitimisme.
(Re B.) Il est vrai, comme le dit le prieur, que lors de l'extinction d'une branche aînée (Capétiens directs, Valois, Bourbon) ce fut chaque fois le plus proche parent du défunt dans l'ordre de primogéniture mâle qui hérita de la couronne. Ainsi à la mort du comte de Chambord, le sceptre virtuel passa aux descendants de Louis XIV devant ceux de Louis XIII. D'Orléans n'en était pas. Mais racolant les "lois" les plus échevelées comme au bon vieux temps des lois fondamentales de circonstance, les docteurs du jour brandirent le vice de pérégrinité et la loi de nationalité pour barrer la route à l'Espagnol. Bien qu'elle ait voulu endosser le long manteau semé de lys de la monarchie ancestrale, les héritiers de cette dynastie restent marqués par la rupture du continuum dynastique par le régicide et par l'essence ploutocratique de la monarchie de Juillet, régime d'usurpation en droit mais de sauvetage en fait. A tel point que le concept, entendu maintes fois qui porte leur revendication, se résume à royaliser la constitution française de 1958, la restauration s'opérant (comme prévu en 1875) par les chambres réunies en congrès à Versailles.
Mais l'orléanisme se distingue de la maison d'Orléans, que le prieur voue aux gémonies pour crime de lèse-majesté et frérisme trois-points. Il descend de l'olympe des grands principes éprouvés dans une monarchie de treize siècles qui, à la fin, a lamentablement échoué, pour analyser rationnellement les réalités du terrain d'exercice. En 1830, la couronne retombe au ruisseau et le roi père et fils passe la Manche. Le cousin maléfique ne la ramasse pas comme Bonaparte mais c'est la Chambre qui la lui tend. Le roi juge mal son peuple et les fermentations socialistes qu'il entend réprimer d'ordre et pour compte de la banque et de la forge. Il passera la Manche à son tour, mais de manière piteuse. Viendra une république éphémère (IIè) mais diablement au point, puis une resucée de l'empire qui laissera de belles traces dans son sillage comme le premier d'ailleurs qui construisit l'Etat moderne. Nous dépassons la séquence hors-sol de 1875. Quand à la suite de l'Enquête sur la monarchie de Charles Maurras en 1900, l'idée royaliste reprend des couleurs et commence à recruter des cotisants, ceux qui se tournent vers les princes ne voient pas grand chose. La branche espagnole, dévastée par les guerres carlistes, n'évoque rien en France, affairée qu'elle est à survivre à Madrid. Alphonse XIII n'abdiquera qu'en 1931 mais l'intention pour eux de revenir vainqueurs persistera jusqu'à ce que Franco tranche le débat en choisissant le rameau de Barcelone. Alors naîtra une revendication claire et fondée par la voix du prince Alphonse, le meilleur champion que le légitimisme n'ait jamais eu, qui tentera d'organiser l'inertie légitimiste. Mais la maison d'Orléans, exilée dans ses fastueuses propriétés, n'est alors pas la première préoccupation des cadres et des troupes royalistes. Il faudra passer la Grande Guerre pour que Maurras et ses amis la ressorte du placard. Ceci n'empêchera pas l'ingratitude légendaire des princes de cette maison puisqu'aux obsèques du Martégal nul représentant de la famille n'y montra son chagrin. Le comte de Paris, Henri l'Ancien, prendra même ses "distances" avec l'Action française qui avait pourtant tout inventé (au sens premier) du concept de monarchie héréditaire, fédérative et sociale. Le reste est à l'avenant ou plutôt en pente douce. Le dernier prétendant, bien que confit en dévotions dans la sphère de la Frat, ne fait pas la toise de l'emploi.
Conclusion. Les imprécations ne servent à rien d'utile pour comprendre de quoi est fait le microcosme royaliste. Et s'il en faut une ici, je dirais que l'orléanisme n'existe qu'à travers l'Action française, une école de pensée en action, fort différente des cercles légitimistes d'étude des chartes et grimoires ! Sans l'Action française (CRAF) et la Restauration nationale, la maison d'Orléans, détruite de l'intérieur par Henri l'Ancien, serait à la rue. Mais avant de passer à la défense passive de la monarchie, le prieur du refuge nous invite à considérer une fraction assez petite du royalisme français, le survivantisme.
(Re C.) Comme le dit si bien le prieur du refuge Notre Dame de Compassion, la double porteuse du survivantisme est le romantisme et le sentimentalisme qui coururent tout le long du XIXè siècle et ressurgiront au XXè par l'agitation-propagande du prince Charles-Edmond Naundorff dit de Bourbon (1929-2008), lequel parviendra à faire partager à de nombreus fidèles sa profonde conviction de descendre de Louis XVII. Il en aura d'autant plus de mérite que les analyses ADN qui tranchent et coupent tout de nos jours ne lui furent pas favorables. La mouvance survivantiste a d'autres champions que les Naundorff (Louvel, Richemont...) mais généralement elle participe du syndrome du "roi caché" que l'on retrouvera chez les providentialistes. Ce syndrome fait feu de tout bois pour prouver ses dires et on pourra légitimement s'émerveiller des ressources contortionistes des cerveaux qui s'y abandonnent. Mais ce n'est rien en comparaison de ceux qui font l'objet du chapitre suivant. Frère Maximilien Marie fait un sort aux "dauphins" de légende en se fondant sur les écrouelles de Charles X qui prouvent sa légitimité devant la puissance céleste (le roi te touche, Dieu te guérit). Chou d'amour est donc bien mort au Temple ou quelque part ailleurs sans descendance... à moins que les éventuels descendants ignorent tout de leur ascendance. C'est encore possible, peut-être en Amérique du nord (clic).
(Re D.) Dans ce quatrième chapitre on dépasse l'analyse, fouillée quand même parce que les providentialistes donnent beaucoup de bâtons à se faire battre, pour en venir à la charge sans frein. Frère Maximilien Marie qui semblent bien les connaître pourfend les gnostiques, les qualifiant de "fléaux" et "d'obstacles". Oui, le providentialisme est éminemment "subjectif" et les théories les plus folles donnent chair à une doctrine passivante qui remet tout avenir entre les mains de la puissance divine. Mais tout comme le prieur qui les soupçonne de mille travers pseudo-prophétiques fondés sur des révélations qu'il faut bien arranger à sa façon, (ndlr) un peu comme les quatrains de Nostradamus, le Piéton du roi fait sienne la formule de "royalistes providentialistes, drapés dans leur certitude d’être les dépositaires des secrets de la révélation de « l’Elu », seuls dépositaires du discernement des « signes précurseurs » et intermédiaires privilégiés d’une espèce de gnose néo-messianique, finissent par remettre en cause toutes les hiérarchies légitimes". Ils n'étaient pas comme ça au départ mais ont lentement dérivé vers leur Da Vinci Code à eux, se rapprochant du sédévacantisme et amenant au jour la faiblesse du concept d'origine.
Mais nous divergeons quand il affirme qu'ils ne font rien à part de prier. Conscient que le concept gazeux de la "Providence-à-son-heure" ne le porterait pas très loin, le fondateur de la Charte de Fontevrault puisque c'est d'elle qu'il s'agit dans ce chapitre D, avait eu la riche idée de réunir tous les deux ans les différentes chapelles royalistes pour une journée à Paris, afin de partager brochures et programmes, quelques poignées de main et lever ensemble le verre de l'amitié. L'affaire avait besoin d'augmenter sa matérialité pour en faire doucement une vitrine royaliste accessible au public - un peu comme au Jardin d'acclimatation - et rien ne s'y opposait jusqu'à ce que le succès, pourtant d'estime, ne conduise les organisateurs à déporter en province la Biennale Blanche - c'était son nom - sur le refrain de "ceux qui m'aiment prendront le train". Ce fut un four retentissant qui tua le match ! Ne reste de visible comme "action" qu'une manifestation mensuelle de piété, la Supplique à Dieu pour le retour du Roi à Pontmain. Le reste du temps est pris par l'exploration du même syndrome que celui des survivantistes, le "roi caché" ; à travers les théories fumeuses d'André Lesage dit de la Franquerie et marquis de fantaisie pour faire bon poids, qui asséna ses élucubrations à des lecteurs inquiets qu'il parvint à convertir au Grand Monarque. Pour les providentialistes il s'appelle Henri de la Croix ou quelque chose d'approchant. J'ignore si tous y croient vraiment, mais c'est ce nom qui fait le plus de bruit, enfin... tout est relatif.
Ce brûlot de Lully le chat rejoint les réflexions de Guy Augé : « le providentialisme "littéral" n’est pas sans présenter quelque danger pour la cause qu’il sous-entend, car si Dieu fait des rois, comme naguère il faisait l’Empire romain, il les défait aussi. En admettant que la Providence seule légitime les rois, elle conserve aussi bien les révolutions : là est sans doute la grande aporie de Joseph de Maistre, lointain héritier, au XIXe siècle, de cet augustinisme politique. La Révolution est satanique, fléau de Dieu pour le châtiment des hommes, soit ; cela est une explication consolante pour autant que la Restauration se fasse et dure ; mais quand c’est la Révolution qui l’emporte, quand l’Histoire paraît changer de cap, n’est-il pas plus délicat de ramener la légitimité monarchique à la volonté providentielle, et, surtout, de continuer à défendre la légitimité monarchique ? » (source - nous avons laissé dans ce texte les capitalisations abusives). Ce dévoiement de la Providence s'accentue lorsque le gouverneur de la Charte sus-dite lui confie un calcul d'attrition des dauphins au bénéfice de l'élu de Dieu qui survivra pour lui servir de lieutenant sur terre (ça va loin !).
Qu'en retenir à la fin ?
Cette lettre mensuelle à la Confrérie royale a pour intention de déblayer le camp clos du débat en écartant pour demain les fausses solutions. Mais est-ce apporter plus à la démonstration que de charger à bride abattue et sans discrimination les fidèles d'autres obédiences. Il s'y rencontre des royalistes sincères, tout aussi dévôts que les légitimistes et que la situation d'un microcosme politique en attente perpétuelle de quelque chose a poussé dans les chapelles concurrentes de celle de la monarchie traditionnelle, chapelles qui proposaient une approche différente que cette ligne droite infinie dont la destination recule comme un horizon à mesure qu'on progresse. La dramaturgie royaliste est tributaire d'effectifs faméliques ; d'aucuns n'y voient aucun poids socio-politique, aucun momentum capable de faire bouger les lignes de fracture du régime en place afin de le remplacer. Donc chacun dans son coin étudie le passé sans trop imaginer l'avenir plutôt que d'agir, puisqu'à si peu on sait l'affaire perdue d'avance. Ainsi certains appellent le renfort de la puissance divine pour les aider remonter ce rocher de Sisyphe qui va les écraser. Ils ne sont coupables de rien ; sauf du prodigieux ennui qu'ils diffusent parfois. Mais cela est l'affaire de chacun, et le prieur du refuge de Notre Dame de Compassion s'avance beaucoup dans son offensive pour ne pas révulser les susceptibilités de ses cibles, en quoi il diminue la portée de sa brillante démonstration du légitimisme primordial. Mais nous avons passé un bon et long moment en compagnie d'un chat mort et ressuscité dans la grande tradition quantique de Schrödinger. Il vaut mieux sourire un peu à la fin ; nous sommes quatre mille en tout.
Liens en clair pouvant expliquer certaines obscurités de ce billet :
- le prieur : *http://leblogdumesnil.unblog.fr/2011/02/24/2011-24-origine-du-refuge-notre-dame-de-compassion/
- le légitimisme : *https://viveleroy.net/
- l'Action française : *https://www.actionfrancaise.net/le-mouvement/manifeste/
- le survivantisme : *https://journals.openedition.org/rh19/4142
- la Charte de F. : *https://charte-fontevrault-providentialisme.fr/
- le Grand Monarque : *https://www.academia.edu/33985488/_Le_Grand_monarque_dans_le_catholicisme_fran%C3%A7ais_XIXe_XXe_si%C3%A8cles_Politica_hermetica_n_13_1999_pdf
- vous faire moine : *https://www.net1901.org/association/REFUGE-NOTRE-DAME-DE-COMPASSION,1268290.html
- le prieur : *http://leblogdumesnil.unblog.fr/2011/02/24/2011-24-origine-du-refuge-notre-dame-de-compassion/
- le légitimisme : *https://viveleroy.net/
- l'Action française : *https://www.actionfrancaise.net/le-mouvement/manifeste/
- le survivantisme : *https://journals.openedition.org/rh19/4142
- la Charte de F. : *https://charte-fontevrault-providentialisme.fr/
- le Grand Monarque : *https://www.academia.edu/33985488/_Le_Grand_monarque_dans_le_catholicisme_fran%C3%A7ais_XIXe_XXe_si%C3%A8cles_Politica_hermetica_n_13_1999_pdf
- vous faire moine : *https://www.net1901.org/association/REFUGE-NOTRE-DAME-DE-COMPASSION,1268290.html
Ce chat fut sans aucun doute un incomparable compagnon de route pour son maître mais il se pourrait qu'il soit devenu un vaticinateur qui aurait compris que les dés sont jetés. Et ce n'est pas être défaitiste que de suggérer une évidence : toutes les civilisations sont mortelles. Tout ce qui les accompagne aussi. Nous avons connu, sinon le meilleur, du moins ce qui n'était pas si mal. Préparons nous au pire qui n'est même plus à nos portes mais déjà là et veillons à ce que nos enfants échappent, si c'est possible, au chaos.
RépondreSupprimerL'issue de la guerre d'Ukraine sera la pierre de touche de la continuation de notre civilisation. Aujourd'hui les pouvoirs français vont de la gueule mais ça ne résoudra rien, ni en Europe ni en France. Seul un changement de paradigme sur l'état de droit et un retour à la force est susceptible de vriller la course à l'abîme.
SupprimerCela relativise beaucoup la pertinence d'une restauration dont aucune brique n'est encore approvisionnée. On est dans le bavardage vaporeux.
Comme vous avez raison, cher ami, ça relativise beaucoup hélas. D'autant que, comme vous le disiez plus haut, nous ne sommes à la louche pas plus de 4000 à porter l'étendard du roi. A propos... "le pape, combien de divisions ?"
RépondreSupprimerAux dernières nouvelles (Vatican News) le nombre de catholiques serait de 1378 millions de fidèles dans le monde. Il est des endroits où ils posent de sacrés problèmes aux pouvoirs publics car ils refusent de se laisser faire.
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