samedi 31 octobre 2009

Manifestation Zamani à Paris

classement Amnesty
Outre Mohammad-Reza Ali Zamani,
sont sous les fourches...
... Hamed Rouhinejad
... Arash Rahmanpour
... Davood Fardbacheh Mir-Ardabili


affiche Zamani
FAITES SUIVRE !


Le site francophone Iran-resist a fait un décodage des évènements de juin dernier à Téhéran, qui explique l'environnement du procès Zamani. La candidature de Moussavi est donc un coup monté de la mollahcratie, et la "révolution verte" (Mowjcamp.com), une provocation très étudiée dans le style de la révolution orange d'Ukraine, destinée à faire sortir les opposants du bois au milieu des exactions "officielles" consécutives aux émeutes organisées par la police, pour les jeter ensuite dans les prétoires et en finir.
Le blocage des discussions nucléaires à l'AIEA est aussi partie de l'intention.
On accède au décodage en cliquant ici. Il faut prendre la peine d'aller au bout de l'article et d'examiner les liens, les vidéos et photos proposées. Comptez vingt minutes ; c'est édifiant. Les attendus du jugement de Zamani sont sans intérêt puisque fabriqués de toutes pièces dans la grande tradition des dictatures.

La primeur de l'annonce de la pendaison future de Mohammad Reza Ali Zamani revient au site de l'opposition officieuse Mowjcamp, la vague verte de la liberté, qui se fait le porte parole des agences d'intoxication Mehr et Irna. La question de l'avenir du condamné (et de ses camarades) est donc strictement liée à l'effet recherché sur l'opinion domestique. Ce qui est très difficile à prévoir et qui dépendra de l'actualité au moment du choix. Il s'agit donc de se mobiliser pour le sauver, lui et ses camarades, d'une pendaison cruelle. Quant à retirer l'otage des griffes du pouvoir islamiste, n'y comptez pas, ils sont des centaines prisonniers du chantage à la Terreur, à "consommer" selon les besoins du moment.

MARDI 3 NOVEMBRE 19H M° IÉNA

ambassade d'Iran
consulat d'Iran
Le silence oppressant des bonnes consciences occidentales (et orientales aussi) permet de mesurer le mur d'indifférence de l'opinion démocratique qui cesse de vibrer dès que les écrans s'éteignent. L'attitude des Etats-Unis et d'abord de leur président, indique le degré de cynisme d'une administration gonflée à l'air chaud, mais proprement incapable de tenir son rang.
C'est sans nul doute l'honneur des monarchistes de se mobiliser contre l'exécution d'un des leurs, sans attendre le renfort des rationnaires de l'offuscation salariée et autres ligues de pensée unique qui, à l'exception notable d'Amnesty International, se cachent.


vendredi 30 octobre 2009

Vicerunt !

les gnomesChapeau les gnomes, vous nous avez "mis" le traité ! Moins de cinq ans après la crise d'urticaire politique de mai 2005, le char européen de la bureaucratie bruxelloise est arrivé au but. Créer deux postes prestigieux et tous ceux des cabinets qui travailleront pour eux, afin d'accéder es qualité et tous ensemble à la table des grands. L'utilité de ces postes est à la merci des premiers titulaires plus que des textes qui les règlent, puisque l'on sait que les textes ne brident que les étudiants en droit qui les examinent, et jamais les ambitieux, à voir la pratique quotidienne de la constitution de la V° République par le titulaire actuel.
Les perdants sont moins les nations que les souverainistes qui se sont assis sur le stylo pointu de Vlaçav Klaus. Exeunt !
La mode est au Vert fédéral.
Le vent est fédéral.

Qui lève le doigt ?
I.- Tony Blair. Poussé par le cabinet Brown qui cherche un ravalement d'image dans l'accession du premier des britanniques au fauteuil de l'Union, le sémillant travailliste catholique n'emballe pas la chancelière de Prusse qui lui reproche déjà de n'avoir pas rejoint quand il le pouvait, la zone deutschemark. Le satrape de France - à qui l'on n'a rien demandé - l'aime bien s'il fait hommage et foi à l'Elysée, ce qui semble exclu par l'intéressé qui ne voit dans notre beau pays qu'une villégiature ensoleillée, cernée par quarante mille voitures qui y crament par an. Berlusconi n'a rien dit sur Cherie Blair. Les autres impétrants sont en deuxième division.

LipponenPaavo Lipponen de Finlande est un dur. Social-démocrate convaincu, il a oeuvré à la résurrection du traité constitutionnel en y marquant ce qu'il appelait sa "dimension septentrionale". Sans être doctrinaire, il a des convictions déroulées qui peuvent enfumer ses pairs. Il est bien vu de la bureaucratie car il a l'étoffe.

Jean-Claude Juncker du Grand-Duché (Âne du Roi 2008¹) tient la rampe à deux titres. Il est premier ministre d'un petit pays non hégémonique ; il obéit au doigt et à l'oeil à la Banque centrale euro-allemande de Francfort, tout en simulant le contraire.

Guy Verhofstadt de Gand est un apparatchik libéral qui n'a jamais travaillé en dehors de la politique belge. Bon mécano des arcanes, il conviendrait à une fonction exécutive de détails, ce qui n'est peut-être pas l'ambition des gnomes. C'était le candidat de Cohn-Bendit contre Barroso.

Jan-Pieter Balkenende de Zélande est le miquet du lot. On le traite d'Harry Potter. Premier ministre chrétien-démocrate des Pays-Bas, il a montré un sens tout batave de la navigation qui ne sera pas suffisant à convaincre les grands donneurs d'ordres.

II.- Le second poste est celui de Haut Commissaire Représentant pour les affaires étrangères. Si, comme le dit Jacques Delors, la "politique" du président de l'Union se heurtera à celle de ses alter-ego nationaux, la diplomatie bruxelloise risque de ne pas aller plus loin que ne le souhaitent le Quai d'Orsay et le Foreign Office, sauf comme aujourd'hui à laisser le Solana futur visiter des camps de réfugiés et serrer des mains devant des caméras, de plus en plus rares d'ailleurs. Deux candidats se laissent tenter par l'avion-pullmann aux couleurs de l'Europe :

MillibandDavid Milliband a ses chances si Tony Blair échoue à la présidence du Conseil. De plus, les Anglais ont une bonne réputation dans les affaires diplomatiques car opiniâtres et parfaitement étanches à toute morale. C'est mon choix de pari, si on me pose la question sur le trottoir en bas de chez moi.

Mais il y a Carl Bildt. Conservateur suédois, donc un peu neutre, il a le CV complet de la fonction. Envoyé spécial de l'UE en Bosnie-Herzégovine, puis Haut Représentant international en Bosnie-Herzégovine. Envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU dans les Balkans. Membre de la Trilatérale depuis 1998. C'est aussi un "industriel" qui peut parler à Davos ou chez les Bilderberg. Président de Kreab Group, Nordic Venture Network et de Teleoptimering AB. Administrateur de Vostok Nafta, Lundin Petroleum, HiQ et de Öhmans. Aux États-Unis, administrateur de la RAND, de Legg Mason et au conseil de surveillance de la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale-Moscow Center. Et tout autant d'occupations dans le secteur non-marchand des think tanks et clubs en tous genres. Trop peut-être. Il va faire de l'ombre. Mais au moins est-on assuré qu'il ne vivra pas sur la note de frais.

Il n'y a pas de français. L'Elysée pousserait l'endive de Savoie à un poste de commissaire au marché intérieur. Les gnomes aiment les ectoplasmes ; ils feront campagne. D'autres français ? c'est exclu, surtout depuis la révélation des frasques financières de la présidence sarkoziste de l'Union européenne en 2008, un score de gabegie tout à fait congolais.

Pour résumer, mon pronostic bookmaker est Lipponen-Milliband.


Note (1): le prix 2009 sera décerné le 2 décembre.

Une faute d'orthographe, de grammaire, une erreur à signaler ? Contactez le piéton du roi à l'adresse donnée en bas de page et proposez votre correction en indiquant le titre ou l'url du billet incriminé. Si l'article vous a plu ou déplu, vous pouvez le faire suivre à un ami en cliquant sur la petite enveloppe ci-dessous :

jeudi 29 octobre 2009

Légitimisons !

lettrine QLa querelle des princes au sein de l'infanterie royaliste ne diminue jamais d'intensité. En tous échanges elle surgit. Que le prince fasse, et plus encore qu'il s'en abstienne, et la roue reprend des tours. La chronique n'est pas épargnée. "Légitimiste" me lance-t-on ici. "Oecuméniste" ailleurs. "Orléaniste" plus loin. La totale étant "agnostique maurrassien", sulfureux en diable. Malgré une propension naturelle à la contemplation, que je combats, je suis adepte du mouvement plus que du vitrail. Le mouvement c'est l'action, le vitrail c'est le soleil dehors ; ça le fait tout seul. Militant providentialiste est un paradoxe. D'où l'ennui de la Charte de Fontevrault par exemple. A tout faire autant être survivantiste, c'est plus excitant, un peu Da Vinci Code et terriblement mérovingien.

Légitimisant, je m'intéresse au prince Louis et j'en ai du mérite. Il serait venu aux Invalides ce 20 septembre pour la messe annuelle de fondation, sans tambour ni trompette pour des raisons de sécurité sans doute. Si j'osais une question, je l'adresserais à son secrétariat : Quel est le fondement de la démarche consistant à faire venir l'aîné des Capétiens aux Invalides en toute discrétion pour y rencontrer le gouverneur militaire de Paris, deux généraux, l'évêque-aumonier des armées, le président du Sénat et quelques convaincus ? J'exagère un peu, on y a vu Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme en famille et même Jacques d'Orléans. Il y avait "messe" sur l'agenda, pas "écrouelles". Au fait, a-t-il visité l'Institution ?
Si les autorités qui savent vivre ont salué le "fils de saint Louis", elles ne sont pas venues expressément pour lui, mais par devoir d'Etat.

Anjou aux Invalides 20-09-09Qu'on ne se méprenne pas. Le retour du roi - je sais que pour nombre de légitimistes ce n'est pas le but - ne se fera pas par la haute fonction civile, encore moins militaire. Si par temps de troubles, des "velléités de changement" étaient détectées chez le personnel de pouvoir, la gendarmerie y mettrait bon ordre en embarquant au saut du lit ce joli monde convaincu de conspiration. En revanche, ce que l'on pourrait attendre à ce niveau de l'Etat est la neutralité, et à mesure de la progression, une empathie. Le roi ne reviendra, à l'issue d'un long travail de vulgarisation de l'institution monarchique dans l'Opinion, que sur la jolie définition de La Tour du Pin : le droit du prince naît du besoin du peuple. Il faut donc créer ce besoin. Les Invalides sont un sympathique coup d'épée dans l'eau.

Comme le roi de France n'existe réellement qu'oint, le prince en situation de le devenir n'existe comme tel que s'il "fait le prince". Prince politique. Et avouons-le, nous en sommes loin du côté de Bourbon. Il est plus souvent acclamé comme l'aîné des Capétiens que comme alternative institutionnelle. D'ailleurs de ce côté-là c'est le grand flou. L'UMB ne moufte pas. Le Politique d'abord de Charles Maurras terrorise. On ne saute pas du bénitier comme ça. Dieu sait, qui inspirera son lieutenant... et puis, vous m'ennuyez avec vos questions, vous ne comprenez rien au légitimisme.

photo officielle aux Invalides 2009
Je suis abonné à la Gazette électronique de l'UCLF et ne fut avisé qu'après coup de la journée du 20 septembre, ou bien je n'ai pas piqué la news (c'est possible). Aurais-je tendu le micro sinon ? Plus sûrement j'aurais glissé un billet à l'insu du team, dans lequel j'aurais exercé sans vergogne mon droit de remontrance, absent des lois fondamentales mais inscrit ultérieurement à la panoplie du citoyen contribuable :
En l'absence de recommandations suivies du noyau fondamentaliste français pour une approche politique de la fonction offerte à vos espérances, il serait avisé que vous caliez un axe de propagande (changer le vilain mot) maintenu par un vrai secrétariat politique, convenablement staffé de professionnels actifs, qui communiquerait aléatoirement sur les questions institutionnelles - la réforme territoriale en cours est importante, la dette keynésienne aussi - et qui préparerait deux interventions annuelles du prince sur des sujets majeurs - complot du réchauffement planétaire, antagonismes civilisationnels, ...-, en prenant soin d'éviter les questions sociétales sensibles qui ne promeuvent que la dispute et pas le prince. Il serait productif d'organiser un "point d'orgue annuel" en dehors des commémorations usuelles et usées, quelque "roche de Solutré" en Bourbonnais*, qui exploiterait le charisme naturel et la bonne forme physique du titulaire, à l'intention de promouvoir l'affect populaire en dehors des églises. Fin.
*c'est une image !

Mettre la chose en musique convoque moult talents, mais il reste indispensable de parfaire l'expertise politique du prince, mécanicien bancaire ne suffira pas. La question à vingt bolivars qui est restée dans le micro, la voici :

« Monseigneur, de tout cela, en avez-vous envie ? »



Louis et Marguerite à Sotogrande
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mercredi 28 octobre 2009

Angola gratte

quatre angolaisC'est l'affaire du jour. Enfin un jugement ! Pasqua au gnouf pour un an ? C'est ce qui est écrit dans la pièce, mais quand le rideau tombe à la fin de l'acte, le parrain fait appel, c'est aussi écrit. Condamné en première instance à trois ans dont deux avec sursis - vous voyez bien que la Justice ne ménage pas les puissants -, la peine sera réduite au tarif syndical de dix-huit mois avec sursis, j'en prends le pari. La Cour s'arrête de courir quand elle est sifflée hors-jeu.
Chacun a pu suivre les détails du scandale, mais est-ce vraiment un scandale de vendre des armes russes au président de l'Angola ? Pour les retardataires, le journal 20minutes a publié trois bons articles en février dernier à l'ouverture du procès fleuve. L'un décrit les "arroseurs", l'autre, les "arrosés" et le troisième, les politiques. A lire aussi le billet de Stéphane Ballong (Afrik.com) publié à la clôture des débats. Notre africanitude et quelques années passées au négoce international nous permettent de reclasser les poissons différemment...

missiles AAL'orque c'est Charles Pasqua, assisté du requin-marteau Marchiani. Tous les Etats ont besoin de ces grands prédateurs qui se salissent les mains pour que la femme de César reste insoupçonnable. Arrivés par la politique aux pupitres de commandes, leur tort est d'y retourner ensuite au lieu de professionnaliser leurs expériences et réseaux; Pasqua l'avoue clairement quand il affirme que sans sa déclaration de candidature à la présidentielle (2002) il ne lui serait rien arrivé.

Poissons de mer :
les vrais de vrai sont le ferrailleur russe Gaydamak et le marchand français de périssables Falcone. Arrachés au ruisseau de leur propres moyens, ils arrivent à prendre un gros bout de trottoir et passent du périssable au périlleux, négoce bien plus rémunérateur. Il faut avoir la grosse paire en bronze pour naviguer dans le complexe militaro-industriel kagibiste qui dévore le cadavre de l'Union soviétique. Ils y parviennent à force de voyages, repas, vodka, incitations en tout genre. On peut imaginer que la négociation à l'achat soit très dure avec le danger permanent d'être doublé ou traité au polonium. Mais charger et livrer 800 millions de dollars d'armes à Luanda n'est pas non plus un trafic de rosières. Chapeau quand même ! Falcone aura bien mérité de l'Angola qui le nommera ambassadeur à l'Unesco après l'avoir naturalisé. Gaydamak coule des jours paisibles en Israël, qu'il n'a pas volés non plus.

hélico russes en AngolaPoissons d'eau douce : c'est le canton des imitateurs. Ceux qui jouent au négoce international sans jamais prendre le risque commercial, ceux qui monnayent leur position éphémère sans s'investir dans la gestion compliquée d'une entreprise, ceux qui se haussent du col et ne valent jamais plus que les commissions qu'ils captent pour prix de leur silence.
Le plus connu là-bas est Papamadi. Fils à papa sans diplômes particuliers sinon de journaliste AFP, mais parrain du Cameroun, il avait organisé une sorte de bureau d'affaires qui comptait tout ce qui entrait. Pas un fût de bitume à l'import qui ne passât par eux. Tax ! Il s'insère dans le schmilblick et ramasse plus d'un million de dollars pour huiler la mise en relations des traders avec l'Angola (ça me fait penser aux 100.000 francs le coup de fil du carnet de Strauss-Kahn). L'affaire réussie, il encaissera en Suisse 14 millions de francs en 2004 sans jamais pouvoir dire quelles prestations techniques de sa part étaient par là réglées.
Tout à fait bien sur lui, il sera condamné en 2006 à trente mois de prison avec sursis et 600.000 euros d'amende pour fraude fiscale. Sa maman - déjà mise à contribution pour la caution de 5MF en 2001 - a-t-elle pu régler l'amende ? On s'en fout.

insruction AK-47L'autre pitre est le factotum Attali, le songeur du président Mitterrand. Venu faire ses courses chez son pote Papamadi, il soutient sans convaincre sauf les juges à qui on a téléphoné, que les 160.000 dollars reçus en 1997 pour s'entremettre entre Falcone et Hubert Védrine rémunéraient une étude sur le micro-crédit en Angola ! Ceux qui ont vu l'Angola à feu et à sang de 1997 (jusqu'en 2002) savent qui est le faisan.
On passera sur les autres accusés, ils sont quarante en tout, tous d'eau douce, les tapettes, les suceurs de roue, ceux qui ne créent rien, aucune valeur ajoutée. Le romancier Sulitzer (1 million FF), le directeur de RMC (1 million FF), le procureur Fenech (100000FF), le général Mouton (300000FF), etc.

Reste que le trafic d'armes n'a jamais traversé un territoire sous souveraineté française, ni passé nos douanes, et que la saisine de la Justice m'apparaît assez scabreuse. Il y a néanmoins un aspect "dégueulasse" dans cette affaire, mais pas où l'on croit. Les traders ont importé 170.000 mines antipersonnel en Angola. C'est aujourd'hui un des pays qui a le plus de gosses estropiés par explosion indédectable. (cf. Afrique Express)


miss mutilée
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mardi 27 octobre 2009

Yade, le scrupule dans la galoche

rama yade à la téléQue c'est agaçant un esprit libre et délié en cour. On vous convoque au Petit lever et vous détestez la chiasse tant que vous le faites savoir. On vous mande de courir cirer les spartiates du bédouin puant que vous trouvez répugnant sous sa guitoune jaculatoire, et vous l'envoyez dire. Le satrape convoque la négresse d'astreinte aux élections ethniques et vous refusez de coloriser la politique du Cabinet noir de l'Elysée. Qui êtes-vous donc belle Rama ?
Les jaloux disent que vous avez été créée de la côte du sultan par le Minotaure de la démocratie, à preuve, avant lui, vous n'étiez rien, après lui, vous êtes tout, et la femme politique préférée des Français (des Françaises c'est moins sûr). Fadaises des foutriquets aux turluttes honteuses, qui stressent à la gamelle ! Vous êtes née le soir du premier tour de l'élection présidentielle de 2007 à la télévision. J'y étais.

Cercle des tronches creusées par les vices de la prébende, aboyeurs en récitations usées, attentifs au souffleur de la chaîne invitante. Lassé des cons abonnés à mon engourdissement, je risque de m'endormir... quand paraît le soleil noir de Sarkozy.
Six mètres à faire de la porte au siège, elle sait les marcher, la vache ! Les têtes s'illuminent... à Gauche, "du noir, c'est à nous". Mal leur en prend !

rama yade au perronElle saisit le micro, les descend à la cognée, ironise, coupe, moque, tranche, ne respecte pas même le clown blanc qui veut driver le débat nullissime où la seule exigence est technique, partager le temps. Elle s'en fout du temps, Rama, elle a un appétit d'ogre à se payer le caviar moisi qu'on lui tend, elle a jeté la cueillère et bouffe avec les doigts. On les savait ringards, faux jetons, gavés, mais pas à ce point. Incinérés. Elle les a incinérés.
Il faudra attendre un flingueur du calibre de Frédéric Lefebvre, en plus moche, pour retrouver plus tard cette gaîté de l'assassinat dialectique.

Tenez bon Rama Yade, une vraie carrière politique vous attend en République car ils sont peu nombreux les jeunes secrétaires d'Etat à dire "non", et chez les vieux - le temps ne fait rien à l'affaire -, on n'en a jamais vu aucun refuser le plat de lentilles.

Prenez la première circonscription législative des Hauts de Seine ; son titulaire a déjà fait sept ans de sénateur avant de s'enkyster à la chambre pour une retraite à taux plein ; no future pour les communistes ! Et dans la foulée, la mairie de Colombes, donnée à un soutier de la Gauche sans éclat.
En avant, nos voix vous portent !

rama yade en conférence
C'était quoi le sujet déjà ? Démocratie chromatique et obamania.
Demain, alors !



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lundi 26 octobre 2009

L'ASEAN va précipiter

dieu chinoisSeize pays parlent entre eux sur la base d'un postulat japonais : le Monde sera guidé par l'Asie du Sud-Est. Mazette ! Ils ne connaissent pas Obama ! On me dit dans l'oreillette que c'est une affaire trop sérieuse pour être américaine. D'accord, je n'ai rien dit.
A l'échéance de cinq ans, les dix pays de l'ASEAN¹ réunis à Hua Hin (royaume de Thaïlande) auront créé leur Marché Commun de 600 millions de consommateurs. Si l'architecture institutionnelle n'intéresse personne ici - nous sommes hors-zone cartésienne - les étapes d'intégration économique sont bien identifiées par les promoteurs du projet. Elles sont calquées sur la progression européenne vers une zone de libre-échange sans entraves. On va donc tout simplement désarmer les droits et procédures en frontières, et passer au tarif douanier unique, au fur et à mesure des résultats des études d'impact.
Cela changera-t-il quelque chose pour nous ?

Oui, en mieux, s'ils mettent en place la "libre pratique" permettant de dédouaner de la marchandise une première et seule fois à l'entrée du premier pays atteint.
Oui, en pire, car toutes représailles douanières à nos propres protections actionneront dix pays au lieu d'un seul. Exemple, si l'ébénisterie indonésienne est limitée chez nous par quotas d'importation pour une raison quelconque (dumping,...), Djakarta actionnera le tarif commun et fera taxer par dix pays l'orge à bière provenant d'Europe de 20, 50 ou 100%.

Singapour by nightL'intention ouverte, au-delà d'une accélération du développement économique de la zone ASEAN, est de peser en bloc dans les négociations internationales de l'OMC. Les BRIC* deviennent BRICA.
*Brésil, Russie, Inde, Chine
Il y a quatre gros pays², extérieurs au projet ASEAN mais explicitement conviés, qui sont la Chine, le Japon, la Corée du Sud et l'Australie.
Kevin Ruud, le premier australien, et Yukio Hatoyama, le premier nippon, ont clairement souhaité à Hua Hin que le bloc des Dix vienne à terme (avant 2030) dans un ensemble plus large, doté de pouvoirs politiques dans les affaires étrangères à la Zone Asie du SE-Pacifique. Il ne s'agirait pour y parvenir que de préférer les convergences aux divergences dans toutes affaires "entre nous".
Contrairement aux attentes, ce discours fédérateur a reçu un accueil très intéressé des Dix, qui ont mesuré l'inconfort du "backyard" dans les enceintes décisionnaires. Dans ce monde de monstres, les intérêts propres à un pays donné seront, de leur point de vue, mieux défendus sur la scène internationale par un monstre de la taille des autres que par lui-même. Le déclin relatif de l'Occident aide un peu à cette prise de conscience. Si on connaît l'Asie, on sait déjà que les disputes économiques seront rares car il y a unité d'intentions de prières vers Mammon...

Seules des questions politiques pourraient entraver ou ralentir la marche vers une confédération Asie-Pacifique mais elles resteront toujours subordonnées aux exigences du dieu précité. Voir le processus de fusion à Taïwan pour s'en convaincre.
carte Mer de Chine
La Chine n'a apparemment rien dit sur ce sujet à Hua Hin. Dossier non préparé. Elle est pourtant la première mise en cause par le projet, puisqu'elle revendique la souveraineté de toute la Mer de Chine du Sud jusqu'aux Îles Natuna (Indonésie) et y croise en escadre. Par conséquent (voir la carte) elle contrôle l'espace d'échanges économiques de ses riverains que sont le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et Bruneï. Elle est aussi la seule puissance nucléaire de la région.
Son souci est simple : que l'ASEAN n'élève pas de barrières à ses exportations. Elle prendra les moyens pour que cela n'arrive pas et paiera ce qu'il faut, car le marché commun en devenir fait déjà la moitié du sien et devrait croître plus vite.
La Corée du Sud se précipitera sur toute solution quelle qu'elle soit, car elle ne veut pas être isolée dans son tête à tête national.
La question à un dollar est déjà posée par les petits pays qui souffrent de leurs piastres nationales pour aller au bordel : la monnaie unique, c'est pour quand ?
Question subsidiaire : y aura-t-il référendum ?


Note (1): Birmanie, Bruneï, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam.
Note (2): Deux pays extérieurs à la zone sont des habitués des réunions de l'ASEAN sans pouvoir y peser, ce sont l'Inde et la Nouvelle Zélande. Leur intérêts économiques les obligeront à se lier à une confédération Asie du SE-Pacifique sous une forme à inventer.



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dimanche 25 octobre 2009

Vendôme en juillet

daguerrotype de Louis-PhilippeDans l'inconscient collectif français, la Monarchie de Juillet laisse le souvenir d'un gouvernement à la Daumier conduit par la Banque et la Forge en compères, où l'on travaillait quatorze heures par jour comme des ânes.
La monarchie restaurée de Louis XVIII et la copie ultrabrite de Charles X n'existent pas, à preuve lorsqu'on demande en tendant le micro-trottoir, quel fut le dernier roi de France, les gens répondent sans réfléchir Louis XVI. Ce règne-là ne bénéficie pas non plus d'une reconnaissance publique au prétexte de "la fumée sans feu" qui prédispose à sa critique. Le roi est tombé par sa faute, sinon le système était complètement vermoulu. Il a quand même été sacrément courageux à la fin !
Quand on remonte le temps, le siècle de Louis XIV diffuse un règne de guerres et de misère et... Vauban et Versailles en même temps ; celui de Louis XIII est celui de Richelieu, des mouquetaires, de Mylady et des huguenots végétariens...

Reste le règne de Louis XV. Sa débauche ne le diminue pas dans l'estime des Français qui des siècles plus tard lui accorderaient son surnom de "Bien-aimé". Ils passent sur ces grivoiseries. Ce roi bénéficie aujourd'hui de son environnement historique largement popularisé par la littérature et le cinéma. Les Lumières, l'esprit français universel, une distinction non affétée, le chevalier d'Eon, la guerre en dentelles... le style Louis-XV, la place de la Concorde.
En remontant plus haut, on entre dans la légende, les Français n'ont pas d'idées précises plus loin que la galanterie obsédée du roi de Navarre, la prestance de François Premier, le chapeau à médailles de Louis XI, le chêne de saint Louis ou la culotte du roi Dagobert dont la chanson est condamnée maintenant pour homophobie.

couverture livre Jean de FranceQuelle mouche a piqué le prince d'Orléans de se revendiquer de la Monarchie de Juillet ? Les fondamentalistes soutiennent que le "raccord" est impossible au-delà pour la raison que l'on sait, véritable péché originel de la dynastie cadette. Bornant ainsi son héritage à la souche Egalité, il esquive les critiques serinées à l'envi par les légitimistes, qu'il renvoie à leurs chères études stériles. Mais est-ce bien sûr ?
Je l'ai tant de fois entendu célébrer la mémoire de son aïeul que je le crois pénétré de révérence envers ce roi centriste, manoeuvrier, arbitre, et lui-même aujourd'hui désireux de restaurer au moins l'esprit de ce système, proclamé équidistant des factions et intérêts, bien qu'il ne le fût jamais. Et puis j'ai vu sa profonde déception, sa rancoeur sans doute aussi envers les hoirs quand à la dispersion des "bijoux de famille" chez Christie's, disparut le sceau du roi Louis-Philippe qu'il attendait d'emporter. Il n'est que temps d'y faire un tour, même trop rapide, c'est la dure loi du blogue.

Mal SoultCe régime démarre par un Pacte. Il se démarque carrément de la transcendance antérieure. Ce pacte réunit des acteurs différents, qui ne ne savent pas tous impliqués à sa mise en oeuvre. On peut les énoncer dans l'ordre d'apparition ou d'intervention : une presse libérale déchaînée (Thiers), des émeutiers « ouvriers saisonniers, sans passé ni traditions révolutionnaires facilement entraînés par les étudiants et les meneurs politiques » (Jean Tulard), les républicains (Lafayette), la bourgeoisie d'affaires (les Brumairiens), les anciens fonctionnaires impériaux débarqués, le peuple des boutiques qui était aussi celui de la Garde Nationale.
En 1830, il n'y a pas eu révolution au sens où une classe sociale l'aurait emporté. Les cartes ont été rebattues au sein des classes sociales entre des opinions antagonistes ; quand l'écume des jours fut retombée, les maîtres demeurèrent ceux de l'Argent. Orléans ramassa une couronne au ruisseau, fit des grâces à tout le monde et mit trois mois à s'installer. Vint alors et pour longtemps, le gouvernement du Fric, la devise du régime sera explicitée ensuite par Guizot : "enrichissez-vous".

Ce pacte finira par être rompu quand les classes populaires se sentiront flouées politiquement et exploitées de manière inconsidérée par les sponsors du régime. Les émeutes populaires jalonneront tout le règne, les pouvoirs publics se raidissant par réflexe.

- 17 et 18 octobre 1830 au Palais-Royal où demeure alors le roi, la populace veut la tête des ministres de Charles X emprisonnés à Vincennes
- 14 et 15 février 1831, émeutes anticléricales généralisées à Paris et en province
- 15 et 16 avril 1831, émeutes à Paris en soutien des gardes nationaux
croquis barricades- 15 et 16 juin 1831, émeutes du quartier Saint-Denis à Paris, l'armée charge
- 21 novembre 1831, soulèvement des canuts de Lyon contre "la liberté du commerce et de l'industrie", le maréchal Soult et 20000 hommes en viendra à bout
- 11 mars 1832, sédition de Grenoble, le 35ème de Ligne entre en ville
- 5 juin 1832, insurrection républicaine des funérailles de Lamarque, 800 morts
- 9 avril 1834, second soulèvement des canuts de Lyon, 200 morts
- 11 avril 1834, insurrection de Saint-Etienne
- 13 et 14 avril 1834, barricades à Paris, massacre de la rue Transnonain. 2000 meneurs arrêtés à Paris et à Lyon.
Les élections du 21 juin 1834 éliminent les républicains
- 28 juillet 1835, attentat républicain de Fieschi, 7 morts dont le maréchal Mortier
Les lois de septembre 1835 cassent le harcèlement républicain, laissant toutes leurs chances aux jeux parlementaires qui ridiculiseront le régime
- 30 octobre 1836, soulèvement avorté de Strasbourg par un carbonaro du nom de Louis-Napoléon B.
- 12 mai 1839, insurrection républicaine de Saint-Denis et Saint-Martin à Paris, 400 insurgés armés (Barbès et Blanqui)
- 7 septembre 1839, barricades du faubourg Saint-Antoine, enlevées par la Garde Nationale
1840, la misère "capitaliste" fait rage jusqu'à la crise de 1846, chômage massif
- 13 janvier 1847, jacquerie de Buzançais pour de la farine
- 1847, banquets républicains dans tous le pays pour la réforme électorale
Le Pacte fut aussi rompu au sein des libéraux dans une opposition de principe aux pouvoirs réels du roi. La monarchie constitutionnelle avait peu à peu repris son domaine régalien (guerre et affaires extérieures) et concurrençait le président du Conseil appuyé sur la Chambre. La bourgeoisie libérale, servie dans ses intérêts dès que les républicains furent soumis, mais qui voulait un régime anglais, allait faire défaut
- 23, 24 et 25 février 1848, soulèvement général de Paris ; 350 morts seulement.


GuizotLouis-Philippe, usé - on le serait à moins -, rend les clés et s'en va, à 75 ans, et meurt deux ans plus tard. La Deuxième République est proclamée. Elle décrète immédiatement le suffrage universel (masculin), rengaine de la campagne des banquets. La bourgeoisie se rallie sans broncher et reprend le pouvoir derrière les boutiquiers et les profs. La résurgence insurrectionnelle populaire de juin 48 à Paris est écrasée dans le sang, 4400 insurgés sont déportés en Algérie, la journée de travail est accrue d'une heure. Le général Cavaignac prend la main et censure. Les affaires repartent en attendant mieux.
La Monarchie de Juillet fondée sur le populisme, servira l'industrie naissante dans les mêmes termes que son modèle anglais, par le maintien de l'ordre, les privilèges économiques, le barrage du cens et l'exploitation effrénée des ressources laborieuses. Les lois sociales¹ seront rares et prises sous la pression d'évènements dangereux pour le régime bourgeois.
Mais c'est bien sur le plan moral que ce régime sera censuré par l'histoire. L'intelligentsia* de l'époque marquera son dédain croissant à l'égard des valeurs matérialistes et égoïstes du régime, la fameuse «morale des intérêts». Ce que le ridicule épargne, le mépris le consume.
* Chateaubriand, Balzac, Stendhal, George Sand, Michelet,Victor Hugo, Lamartine....

caricature anticléricale
Quelques bons points tout de même : l'instruction publique ; interdiction de travail pour les enfants de moins de 8 ans², pas plus de 12h pour les 8-12 ans, et interdiction du travail de nuit jusqu’à 13 ans ; le compagnonnage ; les comices agricoles ; un essai de politique économique d'ensemble qui sera transformé par le Second Empire ; la construction des voies ferrées avec l'amendement des sols qu'elles permettent ; et le règlement d'infanterie du maréchal Soult, chef d'œuvre toujours copié, jamais égalé. :)

Ce roi-bourgeois, attentif à tout, accroissant l'Etat et parmi lui, ses pouvoirs régaliens, au bénéfice de ses soutiens banquiers et industriels, nous l'avons déjà. Il s'appelle Nicolas S. Qu'est-il besoin d'un autre ?
Vous le saurez en achetant le livre* du duc de Vendôme, en lisant l'entretien accordé à Valeurs Actuelles et en assistant à l'une des conférences-débats de présentation dont le programme est en note (3).
* Un prince français, entretiens avec Fabrice Madouas, Pygmalion, 238 pages, 19,50 €

prince Jean et Madame

Note (1): Partisan Blanc disserte longuement sur la Monarchie de Juillet dans son excellent blogue "Histoire & Culture". On fera également son profit de la numérisation de l'Histoire du Mouvement Ouvrier de Dolléans.

Note (2): Les conditions de vie de la petite paysannerie d'Ancien régime comme celles des ouvriers des guildes et confréries, n'avaient jamais atteint cette intensité d'exploitation, surtout dans la population féminine.

Note (3): Programme des conférences-dédicaces (mis à jour 30/10/09)
- 6 novembre à Paris (Gens de France)
- 12 novembre à Nice (Salle du Chapiteau, à Villefranche, 18h)
- 13 novembre à Marseille (Librairie Les Arcenaulx, 19h)
- 22 novembre à Versailles (Salon du Livre)
- 24 novembre à Lyon (Salle de l'Embarcadère, 20h30)
- 25 novembre à Grenoble (Hôtel Le Président, 18h30)
- 2 décembre à Bordeaux (Hôtel Mercure-Chartrons, 20h30)
- 13 janvier 2010 à Quimper
- 14 janvier à Nantes
- 22 janvier à Toulon
- 28 janvier à Lille
- 29 janvier à Bruxelles
- 11 février à Vichy (Hôtel Aletti, Entretien public, 16h30)
- 9 mars à Toulouse (Amphi Banque Populaire Occitane, Balma, 18h30)
- 6 avril à Orléans/Fontainebleau
- 13 avril à Strasbourg/Colmar




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samedi 24 octobre 2009

La galoche du Palais

JF LamourLe godillot Lamour a failli tuer le premier ministre en devenir Lagarde Christine. Hier soir, il a déclenché la ruée de l'AFB* sur les téléphones de Bercy jusques tard dans la nuit ; l'Assemblée Nationale venait de leur prendre dix pour cent de plus sur les bénéfices.
Par 44 voix contre 40, l'amendement socialiste majorant l'IS (impôt sur les bénéfices des sociétés) des établissements financiers était approuvé à 19h ! L'escrimeur Lamour sortait alors des brumes de son attention soutenue pour constater qu'il avait loupé deux fois le bon bouton du pupitre individuel et donné ses deux voix (la sienne et une procuration) à ces maudits socialistes, tare ta race de m...
*Association Française des Banques

Qu'à cela ne tienne, la chambre d'enregistrement des oukases se réunira lundi à l'effet d'annuler l'amendement destructeur du réseau bancaire français à la dérive ! A preuve, toutes les banques qui ont reçu le matelas de milliards amortisseurs d'une défenestration générale, les ont rendu au Trésor pour ne pas aggraver leur charge d'intérêts !

Didier MigaudJe me suis trompé en 2002, chef, peut-on annuler l'élection ? Deux voix erronées ramenaient le résultat de vendredi à 42 vs. 42 et repoussaient donc l'amendement. Quatre-vingt-quatre députés en séance (ce qui n'est déjà pas si mal) ont failli étrangler la poule aux oeufs d'or. Connaissez-vous les résultats du secteur ? le niveau des retraites des cadres supérieurs de la banque ? C'est le week-end, ne nous mangeons pas le foie.
Mais où étaient les 493 autres députés ? Pas tous à la buvette qui ne pourrait les contenir, ailleurs on ne sait, la borne à badges ayant été refusée à l'entrée du palais Bourbon comme une insulte au civisme des Guignols Légiférants.

Lamour est aveugle ? On revote contre la taxe additionnelle de 10%. Hadopi se vautre dans l'hémicycle ? On revote. Les Français disent merde ? On revote. Les Irlandais itou ? On revote. Car il faut jouer le jeu de la démocratie, et n'user du terme "farce" dans une enceinte démocratique pas plus souvent que de "lapin" sur un bateau.
La farce porte malheur, elle ne se mange pas.

Obolensky-AFB-FBF


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vendredi 23 octobre 2009

Noir - Impair et Manque

Un politicien accompli nous est né à la clinique Pujadas hier. La maïeuticien faisait de l'huile en direct, jouant sur quelques minutes, ou sa carrière ou le placard.
Le dauphin hongrois accepte d'être élu au conseil d'administration de l'Etablissement Public d'Aménagement de La Défense. Papa m'a dit¹ que c'était mieux pour la suite. Il a l'étoffe des grands, puisque dans notre démocratie d'opinion en images, il a tout compris : ça se passera devant une caméra, entre quatz'yeux. C'est de cela que voulaient nous convaincre les confectionneurs de Levallois, éblouis avant-hier, dépités ce matin. La C6 tout cuir blanc avec bar encastré et peau de léopard sur la planche, c'est raté.

Comme je le disais au double zéro de macaque² qui m'interviewait ce dimanche, un monarchiste fondamentaliste comme moi ne peut être agacé par les successions politiques, même au bénéfice d'un glandeur doué pour les lucarnes, portant blond, bien marié, licencié bientôt ! En revanche, je déteste les c...
HamonRegardez le petit Hamon du Havre, il a perdu dans tous les compartiments du jeu démocratique même le plus facile des scrutins d'apparatchik, les européennes. Son CV ne liste que des planques après une licence d'histoire et, sauf trois ans de pantoufle chez IPSOS, l'exercice d'aucune profession. C'est donc au titre de ses mérites enfouis dans l'inconscient collectif socialiste qu'il a obtenu un siège au Conseil d'administration de l'Université Paris VIII (Saint-Denis) sur le contingent réservé au tour extérieur, celui des personnalités engagées dans la vie professionnelle qui apportent le regard des "actifs" aux "contemplatifs". Mais parce que les jetons de présence sont congrus, le même se voit donner une chaire de professeur-associé dès ce mois-ci dans le domaine des "grandes organisations internationales". Il n'a jamais bossé dans aucune organisation internationale, pas même en stage pour le brevet des collèges.
Cette position éminemment favorisée ne le prive pas de déverser sa haine de l'adversaire dans l'outrance comique au moindre non-évènement, comme le cuir de Brice Hortefeux à Seignosse. Que le Parti de Jaurès en soit réduit à communiquer par cet anus artificiel en dit long sur la côte à monter.

gendre de Ben AliQuatrevingt pour cent des chances de succès d'un politicien du modèle occidental reposent sur son entregent à la télévision, et ses capacités de nuisance. Les vingt qui manquent tiennent au matériau à la vente. Ainsi les meilleures idées ne suffisent pas si le vecteur n'est pas au calibre du tuyau de diffusion. Philippe de Villiers semble l'avoir compris qui, fatigué d'insuccès, est parti encaisser son ralliement. Mais un gueule d'enfer médiatique ne suffit pas non plus si le bagage est repoussant. Jean-Marie Le Pen avait tout pour convaincre avant de mettre la tête dans le four à juifs des Allemands en Pologne. Au zinc de Chez Lucien, les mimiles cherchaient où était La France dans tout ça. Nulle part, Durafour !

SassouUn bref regard circulaire au saut du lit de mon radio-réveil m'indique que le monde est cerné par les fils, les neveux ou les gendres. Bush junior est en vacances dans Direct-Matin. Ben Ali prépare son gendre pour 2012, qui s'est vu confié le premier groupe de presse de Tunisie. Ali... Bongo, sic ! Kim Jong-un, le benjamin des soucis coréens, va remplacer Dear Leader à la première rupture d'anévrisme. Joseph... Kabila tient le manche vrillé du No Man's Land congolais. Karim... Wade (Sénégal), Christel... Sassou (Congo Brazza) n'envisagent pas de prendre la bure et développent leur rolexitude. Mais le prince Charles, passablement moisi, attend toujours...
Finalement la Démocratie fait moins recette que ne le prévoyaient les fondateurs wilsoniens de l'Organisation des Nations Unies.
Jean Sarközy de Nagy-Bocsa tient la rampe.


Note (1): Le vrai couche dans la Dauphine, rue de la Santé, en attendant l'ouverture.
Note (2): Le projet d'Un Singe En Hiver avance en férocité et précautions.




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jeudi 22 octobre 2009

L'outrage Treiber

Jean-Claud TreiberAvec sa "gueule à coucher dehors avec un billet de logement à la poche" (expression de la Belle Epoque), l'assassin présumé du couple Katia Lherbier-Géraldine Giraud n'est pas le pitécanthrope décrit par les pandores extralucides lors de son arrestation au bord du puits de son jardin. Un détenu libéré qui travaillait avec lui à la prison d'Auxerre, nous la baille courte : « Un mec intelligent (Treiber). C'est lui qui faisait tourner l'atelier ».
Le directeur de la maison d'arrêt aurait dû prévenir la police !

Qu'il ait fait ce que lui reproche le juge depuis quatre ans - scandale de la préventive si vous tombez sur un juge mou du genou - ou pas, le "Tarzan" est en train de muter en "Robin Hood" et les galonnés de la gendarmerie pour de pales copies du shérif de Nottingham.
On a vu des képis étoilés dans la forêt profonde où nul coucou ne chante ; un général de brigade (2 étoiles, ndlr) et un général de division (trois étoiles, ndlr) en battle dress ajusté et repassé pour parler aux caméras. Dormez, braves gens, on a lâché les chiens et le RAID, le fugitif sera pris mort ou vif, c'est une question d'heures.
Hier nous avons franchi la borne des mille heures. Gag !

la traqueTreiber a-t-il fait son stage de survie commando à Neuf-Brisach ? Il mérite la plaque. Circonstance exténuante : la fonctionnarisation galopante de la police en tenue de campagne entame la difficulté du stage en forêt. Dès qu'il pleut à verse, les "chasseurs" retournent aux voitures pour ne pas mouiller le talkie-walkie, et le lapin sort du gîte. Re-gag !
Alors on a sorti les moyens électroniques du labo central de la Sûreté Nationale et le service Action de la DGSE est sans doute en pré-alerte. Ecoutes à la parabole géante (cf. L'Affaire Tournesol), caméras stylos plantés dans les arbres, filatures de l'inspecteur Parker derrière l'amoureuse qui a commencé le dossier de béatification ... Pétaing ! Il poste son courrier comme il prend sa baguette, change de veste (une veste par photo) et ne se cache pas tant que ça !

Si le garde forestier est surdoué, il est quand même peu probable qu'il puisse survivre seul en milieu civilisé comme l'Yonne. Malgré les "outils" de premier équipement qu'il a pu récupérer chez des connaissances, la belle-étoile au mois d'octobre n'est jouable qu'à condition de monter une cabane protégée des intempéries. La nourriture froide, crue ou précuite, ne passe pas longtemps dans le système digestif. L'eau doit être filtrée et traitée aux pastilles, à défaut d'être bouillie. Les fonctions naturelles laissent des traces. Il faut tenir propre son linge de corps, et donc le faire sécher. Il a quarante-six ans.

traque de nuitL'ancien chef de la Police, qui l'est toujours resté un peu, va commencer à s'énerver quand on aura passé le cap des 2000 heures, et les képis étoilés vont meubler la territoriale ultramarine, à moins que ce ne soient les Hespérides de Levallois. Pourtant, Treiber est resté plus de quatre ans à totale disposition de la Justice, en droit, présumé innocent. Combien faut-il de temps à la bureaucratie judiciaire pour mener devant les assises un inculpé dans le jardin duquel on a sorti deux cadavres, le trousseau de clés et le portable de Géraldine, et sur qui furent récupérées les cartes bleues des disparues ? Le 23 novembre 2009 sera passé le cap des cinq ans de prison sans jugement, moins la cavale (?)de deux mois !

« Ce n'est pas M. Jean-Pierre Treiber qui décide de nos interventions » déclarait le fringant Szpiner, avocat au barreau et à la télévision, défenseur des familles victimes. Pour le moment, l'homme des bois bat la musique.

MC van KempenNotre système que nous proclamons supérieur à tout autre dans la patrie des droits de l'homme, est inefficace, veule, mexicain ! En l'absence de preuves irréfutables - l'idéal serait une vidéo de l'assassinat lui-même - la Procédure attend des aveux. Ceux-là sont obtenus par le conditionnement du prévenu qu'on incarcère à dessein. Parfois ça ne marche pas, le prévenu résiste mentalement. D'où la supériorité de l'habeas corpus anglais qui laisse les suspects dehors, à la merci de leurs propres erreurs. Que je sache, les taux d'élucidation des meurtres ne sont pas inférieurs aux nôtres en Grande Bretagne. On ne se priverait pas ici de s'en vanter !
De quelque côté que l'on se tourne, l'Etat inquisiteur qui gouverne la nation est insuffisant, fanfaron et ridicule, à l'image de ces généraux qui ont ciré leurs rangers pour parader en forêt d'Othe ou au bois Bombon.

Reste que les familles Giraud et L'Herbier qui ont privilégié la discrétion, peuvent se sentir narguées par le fugitif et déçues par les institutions. Juste un petit salut de la main.
L'affaire de 2004 est-elle si simple ?
géraldine et Katia

L'affaire Giraud-L'Herbier est ici .



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