dimanche 30 novembre 2008

L'Europe compte les jours

locomotive fumantLa vieille locomotive française de l'Union arrive à court de houille. Les gentilles moqueries du président Medvedev mimant le bonneteau du camelot Sarkozy sont partagées par le grand frère allemand qui vient de nous "envoyer chier" sur la relance européenne.
Chacun de nos partenaires en a sa claque de recevoir des leçons de maintien de la part d'une République française gérée par des gitans et distribuant généreusement les concours communs à compte d'autrui.
L'insolent Jean-Gilles Malliarakis relève la déclaration agacée du ministre fédéral des finances qui pointe sans ambages la gabegie sarkozienne : « Conformément aux directives de l'Union européenne, l'Allemagne a accompli de lourds efforts pour assainir son budget. Et parce que nous avons enregistré un certain succès, nous devrions maintenant jouer le rôle de payeurs en chef ! » ...
(Peer Steinbrück devant le groupe SPD du Bundestag le 25 courant)

Les argentiers disposant de finances ont lâché la rampe du consensus théâtral et sont passés aux choses sérieuses dans leur pays, laissant les Français à leur fonds souverain national sans fonds, puisqu'aucune rente géographique ou minière n'existe pour l'abonder, et à leur création hebdomadaire de taxes ridicules - la dernière étant la redevance télé exigible des détenteurs d'ordinateurs connectés au Web !

Flash Gordon BrownGordon Brown qui n'a pas notre dette abyssale, creuse momentanément son déficit courant pour relancer les chaudières britanniques sans attendre de coordination avec les équipes du petit reître qui n'auront plus que 15 jours à vivre après le dernier Conseil de crise du 11 décembre à Bruxelles consacré aux 200 milliards de crédits de plein-vent.
Cette fois, l'Allemagne ne paiera pas, fera le gros dos le temps nécessaire en conservant ses finances à l'équilibre le mieux possible, persistera à exporter son industrie contre vents et marées, après avoir couper la ligne avec Paris à la Saint-Nicolas. Merkel & Steinbrück (c'est une coalition) n'entrent pas dans le tour de table européen de relance des canards boiteux et laissent "ces cons de Français" démarrer une politique de "subprimes" pour maintenir leurs amis promoteurs immobiliers à flot ! Nous serons plus forts que l'Amérique qui faillit en crever !

Angela MerkelBundeskanzlerin Merkel au Bundestag le 26 courant : « Ces plans de relance sont dangereux. Ils ouvrent les vannes du crédit alors que c'est un trop-plein de crédits immobiliers aux Etats-Unis qui a provoqué la crise. Le rôle du gouvernement n'est pas de "surmonter la crise" mais de "préparer un pont pour la reprise qui viendra en 2010". Comme les ménages allemands n'ont pas perdu confiance (selon les indices) et que la baisse du pétrole va apporter du pouvoir d'achat, il suffit de mesures ciblées de sauvegarde (automobile par exemple). Si les choses s'aggravent, on verra ».
On ne peut être plus clair. La Chancellerie n'achète pas le plan français ; il semblerait que Deutschland AG n'achète pas non plus et préfère parler du futur à Berlin entre soi !

A cet effet, l'annulation du sommet sino-européen de Lyon par les Chinois n'est pas pour inquiéter nos partenaires qui ne sentent pas l'affront, dès lors qu'ils l'estiment dirigé exclusivement contre la diplomatie racoleuse de l'Elysée et du Quai d'Orsay. Ils craignaient, bien plus que des accords mal ficelés pour la gloire immédiate, la générosité inconsidérée de l'Union, et à tout prendre préfèrent le canal diplomatique classique et direct pour avantager leurs positions en Chine, laissant les discours mussoliniens aux sans-le-sou qui paradent aux pupitres de presse !
Il est fort probable que la Tchéquie qui nous succède à la présidence européenne, insultée par la prétention française à garder la main sur le chadburn bruxellois après le 31 décembre, n'emboîte le pas de son partenaire historique avant de nous snober.
L'Europe pourrait-elle se passer du génie sarkozien ?

JC JunckerLe président de l'Eurogroup Jean-Claude Juncker qui a une certaine responsabilité dans la bonne tenue de la devise européenne, le croit. Il ne goûte pas l'insistance permanente de Paris à vouloir se libérer des critères de saine gestion dits de Maastricht, de se vanter d'y parvenir comme le remède miracle à notre déconfiture économique, sachant que donner la main laisse emporter le bras quand on est supplié par un pays de cigales :
"Vous chantiez, j'en suis fort aise, et bien dansez maintenant".

M. SarkozyAlors que les feux s'éteignent dans beaucoup d'usines françaises qui ne redémarreront pas sur notre sol, que le chômage explose et que tous les déficits se creusent jusqu'à mettre en péril l'épargne populaire, dernier bocal de perfusion d'un système politique à l'agonie, nos ministres sont occupés à rafler les sans-abris comme sous Louis XIII, à incarcérer des gosses de 12 ans comme dans les romans de Dickens et à soutenir les supermarchés du dimanche contre les boutiques ! Mais le grand truc du moment est de refinancer la télévision publique privée des ressources publicitaires octroyées aux amis du pouvoir. Urgence !

Le "Plan de relance" élyséen en passerait presque inaperçu. Avant-hier à Meaux (c'est le fief de Jean-François Copé qui supporte mal le coaching du Cabinet), le président a haussé ton et menton dans une allocution de préaux :
« Je crois profondément qu'il faut une relance, parce qu'après la crise financière on est dans la crise économique (sic). Attendre que des boîtes ferment, tombent en faillite, je ne l'accepte pas. Une fois qu'on a dit qu'il fallait relancer, il faut essayer d'être le plus efficace possible et que chaque euro public soit un euro qui serve à quelque chose ». Madame le ministre de l'Economie sans finances Lagarde chiffre le Plan à 19 milliards d'euros. Nous devons rattraper notre retard en écologie, en recherche, en innovation, en compétitivité, en infrastructures ! Dix neuf milliards semblent peu pour combler la béance budgétaire française rien qu'en infrastructures : quand finira-t-on le canal Seine-Nord pour n'en citer qu'une ?
Quant à l'industrie automobile qui a perdu ses gogos, elle sera sauvée par ... une baisse de TVA à la Brown que l'on critiquait vertement il y a huit jours !

Edouard BalladurAinsi que le disait l'Ottoman Balladur l'an dernier : " il est urgent de devenir sérieux ". Malgré sa proximité du pouvoir absolu, il semble clair qu'il n'a pas été compris. Etre sérieux, c'est couper tout le bois mort de la fonction publique, détruire au moins deux strates politico-administratives sur sept, supprimer une chambre sur trois - éliminons le Sénat -, larguer les territoires d'outremer volontaires pour l'aventure individuelle, réduire les prestations sociales au niveau des cotisations collectées, cessez l'immigration par un décret "total zéro" (déjà expliqué sur Steppique Hebdo) et, ce n'est pas la moindre réforme, interdire tout cumul de mandats afin de rafraichir l'écran politique national et territorial complètement moisi.

Sont-ce des mesures de temps de guerre ?
Nous y sommes, quasiment.


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samedi 29 novembre 2008

L'affaissement moral du PS

Mme AubryLes petits meurtres socialistes. Le parti à marée basse a finalement découvert son maître parmi les morts-vivants laissés sur l'estran. Qui de ces choses peut lever la bannière et convaincre au delà du cloître de la Rue Solférino ? La coalition des ogres qui jadis recrutait huit socialistes sur dix n'a vaincu que de cent voix sur soixante-sept mille ! Ils sont sauvés, piteusement. Pensez-donc, la dinde du Poitou en fit autant ... moins cent voix, toute seule ! Heureusement que les fondateurs ont prévu l'adoubement du Premier secrétaire par le Conseil National et le résultat démocrassique au cheveu près devient par magie un victoire au trois-quarts (159 voix contre 76).
Cela change tout quant au partage des dépouilles mais ne réduit pas la fracture entre deux concepts de guerre politique irréconciliables : ...

1.- Les ogres occupent chacun leur tannière en viager, bien distincte de celle d'autrui, et qui correspond à l'affectation d'un poste de gouvernement, ... dans l'heureuse éventualité d'un redémarrage de la machine à perdre populiste qui leur ouvrirait les lourdes portes des ministères.
2.- Refusant de suivre les plans roulés dans la poussière des tiroirs du siège, s'oppose la jeune garde américaine qui pense abattre le tyran hongrois en multipliant les Zéniths.

Mme RoyalLes motivations des premiers ne sont pas plus condamnables que ne le veut le genre démocratique. Après tout la République produit de la classe politique comme la bombe de la chantilly, classe qui se superpose aux autres et se régénère en continu au fil des attritions. En revanche, comme le fait le camp de la sainte, décider de la souveraineté du peuple à tous motifs dont le moindre n'est pas de supposer ses capacités politiques, et dans le même mouvement le prendre pour un ramas d'andouilles est assez fort de café.

Revenons aux vainqueurs. Le trombinoscope est assez alarmant :
- Martine Aubry, fille prodige de Jacques Delors, invente en pleine globalisation de l'économie les 35 heures pour répartir le travail, denrée réputée plastique à l'ENA (Promo Léon Blum, d'accord). La mesure est tellement extravagante qu'il faut puiser des milliards d'euros chaque année dans les comptes de la Sécurité sociale pour la maintenir en usage. Mais elle traduit le réflexe prédateur des politiciens républicains : je décide ce qui arrange mon parti, tu payes !
Que va-t-elle sortir de ses cartons pour réunir le plus possible de militants sur un projet "vendeur" ? J'en frémis.
(Sur les 35 heures un bilan intelligent ici)

B.Delanoë- Bertrand Delanoë, le tourbillon de Paris, est programmé comme capsule spatiale présidentielle lancée en 2011 par la fusée Aubry III. Il s'en défend et fait la coquette, d'autant qu'un bilan calamiteux de sa gestion parisienne arrivera au jour en pleine campagne - faisons confiance à ses amis. Son combat pour les moeurs a épuisé tout son capital doctrinal au point de le convertir à un libéralisme dialectique anachronique mal assumé. L'ami des fêtes galantes et du sceptre raide risque bien de ne pas être raccord avec les masses laborieuses et démocratiques laissées au fossé par la Crise. Aussi s'inquiète-t-il de les chasser de ses circonscriptions en poussant à la hausse taxes et loyers.

- Laurent Fabius, le parfait crâne d'oeuf éternel candidat, n'a jamais hésité à marcher sur les brisées de son parti pour avancer son bénéfice. Son comportement ouvertement factieux à l'époque du référendum européen a été digéré par la matrice socialiste capable de tout décomposer dans ses sucs gastriques. Il revient au côté du nouveau maître ouvertement européiste, sans vergogne, as usual. C'est le fou de la reine à qui il donne des insomnies.

L. Fabius
Nous passerons sur les autres caciques qui n'ont vraiment plus le look accepté dans les médias. Les aigreurs staliniennes de Lavabo Jospin, capable de nazifier le camp adverse pour en gratter quelques voix sont lamentables. Il a touché le fond. Ne disons rien de rien, je pensais à l'idole des jeunes, Jack Lang du Vent Qui Vente, jamais loin du téléphone dès fois qu'on le sonne pour la Rue de Valois ; non plus que d'Henri Emmanuelli qui a cru un instant à la liqueur de jouvence de l'Abbé Soury en propulsant Benoît Hamon à la gauche des ogres. Le reste - les meilleurs sont passés à l'Ouest - est sans intérêt ou trop jeune pour mordre.

DémosthèneMême si la démocratie d'étage national ne trouve pas de renfort sur ce blogue, j'acte qu'elle gère la nation, en attendant mieux. Aussi suis-je préoccupé par sa déliquescence qui ne peut me surprendre, mais surtout par l'acceptation générale dans l'opinion d'une escroquerie électorale évidente mise au grand jour. Comme si au fond, cela n'avait d'importance. Faux électeurs, urnes bourrées, PV trafiqués, listes d'émargement détruites, etc. Je rappelle parfois une devise de mes vieux professeurs : la démocratie est le régime de la Vertu. A l'abandonner comme le font les socialistes, on aboutit à la dictature des Bureaux, constitués en fiefs, ou fromages, sans plus aucune révulsion morale. Rien n'étonne plus. S'ouvrent alors les temps de la pourriture et du joug.
Cette fois, les Américains ne viendront pas nous libérer.


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vendredi 28 novembre 2008

Gómez Dávila

Davila crayonUn forumeur de Vive Le Roy m'a signalé un réactionnaire colombien de la plus belle eau. Son nom me rappelait un "arrêt sur images" dans le site web de Jean Raspail : Les Horreurs de la démocratie, livre présenté par sa couverture dont le titre un peu raccoleur m'avait d'entrée prévenu contre. Je sortais agacé alors de L'Horreur Economique de Vivianne Forrester qui ressassait sur 175 pages (je viens de vérifier) un analyse qui tenait sur 20. Exit les "horreurs" donc, et j'avais tort.
« Nicolás Gómez Dávila (1913-1994) consacra sa vie à la lecture et à l'écriture. C'est Raspail qui parle. Chez lui, à Bogota, sa bibliothèque (ndlr: 30.000 volumes) était le centre de sa maison, un lieu de recueillement et de méditation d'où se dégageait le parfum du savoir et de la littérature de l'ancienne Europe. Selon son ami Alvaro Mutis, son œuvre, un livre immense, est un territoire jalousement maintenu dans la pénombre. Et Gabriel García Márquez aurait avoué en privé : Si je n'étais pas communiste, je penserais en tout et pour tout comme lui ! » ...

Moraliste à la manière d'un La Rochefoucauld ou Rivarol, on le découvre par son catalogue d'aphorismes publiés dans Notas (1954), Textos (1959) et Scolies (1977, 1986, 1992), ouvrages pas encore publiés en français, le marché de la Réaction n'étant pas porteur hors de l'aéronautique. Le site Archives documentaires a fait une partie de ce travail ; il convient de le remercier, lui et quelques autres. Extraits de ci et là :
* Aussi longtemps qu’on ne le prend pas au sérieux, celui qui dit la vérité peut survivre dans une démocratie.
* Peu de choses meurent aussi vite que les idées, et peu de cadavres inspirent une telle indifférence.
* Quand la patrie n’est pas le territoire des temples et des tombes, mais une simple somme d’intérêts, le patriotisme est déshonorant.
* Peut-être qu’après tout, la meilleure justification des aristocraties est notre évident besoin de spécialistes de l’art de vivre.
* La culture n’occupera jamais les loisirs des travailleurs, parce qu’elle est le travail exclusif de l’homme de loisir.
* Dans les époques aristocratiques, ce qui a de la valeur n’a pas de prix. Dans les époques démocratiques, ce qui n’a pas de prix n’a pas de valeur.
* En s’écroulant, une aristocratie explose en mille individus vigoureux qu’elle jette avec force dans l’histoire. Une démocratie, en disparaissant, se dégonfle comme un ballon de baudruche.
* L’intelligence est une patrie.
* Une doctrine sévère et une pratique aimable, voilà non la formule de l’hypocrisie, mais le secret de toute civilisation ancienne, riche, mûre.
* Dieu est l’être pour qui le plus humble et le plus commun des hommes est une personne. Dieu est l’être qui ne pense pas avec des idées générales.


photo de Davila à son cabinet de travail
Et nous finirons par ses regrets de la campagne française d'avant,celle qu'il n'a pas connue. Y perce une pointe d'humour réactionnaire ; mais si, mais si, ça existe sapristi !

Cette campagne française fait pitié. Terre soumise et servile.
Nature que l’homme a asservie. Sol dompté, incapable de se révolter, plus semblable à une usine alimentaire qu’à la campagne rustique et sacrée que l’homme habitait jadis.
La richesse de la Pomone mythique se transforme en un immense entrepôt de grains et de légumes. La campagne de France n’est pas un jardin, c’est un potager.
Devant ce gigantesque déploiement d’aliments, je ne rêve que de landes stériles, de pitons glacés, de la tiède forêt de mes rivières andines.
Je ne sais d’où me vient cette répulsion. Sobriété innée, goût d’une certaine austérité janséniste, ou modération inévitable d’un ressortissant de pays pauvre? Ah! vieux terrains marécageux de Port-Royal, friches de Castille, ah! mes âpres collines.
Ce que la campagne française met en évidence, c’est la victoire définitive du paysan.
La tâche entreprise le 4 août 1789 et qu’illuminent de leurs feux symboliques les archives féodales incendiées, est enfin accomplie.
Terre entièrement cultivée, dans ses vallées et sur ses côteaux, sur les rives de ses fleuves, dans les étroits jardins de ses maisons comme dans ses vastes plaines, terre sur laquelle veille un immense amour paysan pour le sol qui le nourrit et le fait vivre. Ces lourdes moissons, ces feuillages lustrés, ces pampres qui préparent les grossesses de l’automne, sont l’effort implacable de millions de vies avides et laborieuses. Des vies qui, du matin au soir, travaillent sans relâche le sol qui enfin leur appartient et que plus rien ne protège de leur convoitise séculaire.
Un immense peuple d’insectes s’est répandu sur le sol de la France. Sa sueur le féconde et l’enrichit.
Ces champs exhalent comme la vapeur de la sueur paysanne.
Sur ces terres lumineuses, sur ces horizons doux et purs, sur la lente et molle courbe de ses collines, sur ce paysage d’intelligence et de grâce, de discrétion et de lucidité, règne une démocratie paysanne.


Les autres sites qui parlent de Nicolás Gómez Dávila :
- Biblisem
- Pierre Olivier Combelles
- Biographie.net
- Thèse de doctorat de philosophie soutenue à Paris VIII
- La Wikipedia

Juan Asensio en parle aussi beaucoup et bien : cliquez sur ce Stalker là, vous ne serez pas déçus !

couverture des horreurscouve du réactionnaire
Ses deux livres publiés en français sont aux Editions du Rocher.


chef de Thucydide
« En voulant justifier des actes considérés jusque-là comme blâmables,
on changea le sens ordinaire des mots. »
(Thucydide)

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jeudi 27 novembre 2008

Tous les musulmans ...

... NE SONT PAS DES TERRORISTES, chère Médème.

caricature danoiseLe multiplex de Bombay perpétré par une franchise indienne d'al-Qaïda, Les Moujahidine du Dekkan, est-il un exercice d'un nouveau genre ? Les attaques de masse sont plus difficiles à mener dès lors qu'elles concentrent des moyens éventuellement visibles par les aides techniques de surveillance. Les attaques ponctuelles simultanées ont l'avantage d'être indétectées avant l'assaut et d'éparpiller la contre-attaque des forces de l'ordre : deux palaces, un grand restaurant, une gare et deux hôpitaux ont fait les frais de la Prière par le Combat. Nous saurons ce soir le bilan tragique qui dépasse déjà les cent morts. Le plan peut-il être répété ailleurs ?...

Nos services savent que oui ! Et savent aussi que nous sommes moins menacés par la franchise algérienne d'al-Qaïda (ex-GSPC) que par celle(s) patiemment construite(s) que nous n'avons pas encore détectée(s) au sein de communautés musulmanes métropolitaines discrètes.

Les Etats-Unis, la France au nom de l'Union européenne et la Russie ont été les premiers à condamner ces attentats. Je ne sais jamais à quoi servent les "condamnations" urgentes de la communauté occidentale visant des attentats. Pour moi, il n'est nul besoin de condamnation, elle est implicite et permanente. Par contre une réaction coordonnée et préparée d'avance déclenchant la rafle générale des intégristes musulmans dans chacun des pays, porterait plus et casserait l'ambiance des salles de fermentation prosélityque.

gare à Bombay
Si le pire n'est jamais sûr, des documents excavés de La Base annoncent une opération de brasier mondial sous le nom de code Global Fireball. Quoi de plus facile ? Quand on voit les dévastations provoquées par des incendies en Californie cet automne, mais bien sûr aussi en Espagne, au Portugal et en France l'an dernier, on mesure le formidable retour terroriste sur investissement : un journal et une boîte d'allumettes ! Va-t-on rester dans l'attente d'un motif de réaction ? J'ai bien peur que oui. A preuve les circonlocutions diplomatiques pour éviter de stigmatiser d'entrée la "communauté musulmane" pourtant clairement impliquée à Bombay dès la première heure.

président Brezé de l(UOIFLe problème est difficilement soluble sans le concours actif de cette communauté. Ses responsables doivent désigner les brebis galeuses afin qu'elles soient éradiquées. S'ils y rechignent, ils confirmeront le sentiment populaire qu'il n'y a que deux catégories islamiques : celle des activistes et celle des passivistes qui les regardent. En instrumentalisant l'adage « Qui ne dit mot consent » nous devons nous donner les moyens de nettoyer nos territoires de ces assassins en prenant moins de précautions que ne nous en autorisent les Ligues.

J'attends donc que l'UOIF-online exprime aujourd'hui sa condamnation sans appel des attentats groupés de Bombay.

Pour moi, le seul islam soluble en Europe est le Soufisme que j'ai découvert en Turquie il y a quarante ans. Il se définit comme l’Islam de la Beauté et de l’Amour. Il constitue de plus une richesse en soi par la recherche intérieure qu'il organise dans ses "stations" et mériterait d'être promu largement contre l'islam radical. Cliquer ici. Si les instances islamiques en France se refusent à la pacification de leurs ouailles en révisant la lecture des textes fondamentaux, voire par un aggiornamento décisif vers le soufisme, on ne pourra les y contraindre certes, mais on pourrait les subvertir.
Soyons intelligents.

derviche tourneur

A quoi ma chère Médème de répondre in fine :
... OUI MAIS TOUS LES TERRORISTES DONT ON PARLE SONT QUAND MEME MUSULMANS !


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mardi 25 novembre 2008

Bon sens, le retour

VazquezAlain Juppé avouait récemment que la Réforme sarkozienne partait en tous sens mais que, n'entendant pas de sirène parisienne dans la configuration exécutive actuelle, il se consacrait à plein temps à sa mairie de Bordeaux. Heureux homme qui fait le bonheur des siens à l'étude d'épais dossiers matériels, sans se brûler aux idées ravageuses qui bouleversent notre société en perdition et menacent les carrières les mieux lancées. Deux idées parmi cent ont subi récemment l'assaut du Bon sens :

VETO PRO-VIE
- Le président de la République orientale de l'Uruguay, oncologue de profession, a barré la route à la dépénalisation de l'avortement dans son pays au motif principal que l'homme est créé en son entier à la conception (ADN personnalisé) et que l'état d'avancement d'une civilisation se juge à sa capacité de protéger l'impotent.
Des échos fusent d'autres républiques sudaméricaines qui ne goûtent pas "notre" culture de mort. Ce président s'appelle Tabaré Vázquez. Bravo...

Le texte intégral du veto est accessible sur le site de la présidence uruguayenne en cliquant ici.
On attend le déchaînement international du "jouir sans entraves" qui va subventionner les marches de protestations féministes par tout le sous-continent ... au moment où Mme Veil Simone, thuriféraire des loges, est immortalisée sous la Coupole à Paris, sans avoir jamais rien écrit de significatif au bénéfice de notre civilisation française. Elle y occupe le siège du soldat Messmer qui n'avait pas publié grand chose non plus. J'espère qu'avant son immortalité, que je lui souhaite lointaine, elle verra la destruction planétaire de l'échafaudage aux massacres qu'elle a promu au parlement français, et qui a dérivé, comme partout, du prélèvement embryonnaire à la découpe in utero des fœtus vivants.

TRAVAIL DOMINICAL
Le Fur- Au même moment, sur la foi d'un rapport du Conseil économique et social, 50 députés de la Majorité présidentielle contrent le projet de Frère Bertrand sur le travail dominical.
Comme le fait le président uruguayen, ils convoquent le simple bon sens : n'en déplaise à la bourgeoisie d'affaires, l'homme en société n'est pas seulement un robot producteur-consommateur. Il aspire à réfléchir, à créer une vie de famille, et une fois par semaine, au milieu des turbulences de la vie moderne, à dire "pouce !".

Personne d'informé ne voit d'avantage économique décisif à l'ouverture généralisée des commerces le dimanche. A quand les bureaux de Poste ? La situation actuelle qui laisse faire les centres commerciaux, d'ameublement et de bricolage, convient à tout le monde. Il serait d'ailleurs avisé de cesser les pénalités extravagantes prélevées d'une main en autorisant les ouvertures dominicales de l'autre, et de mettre la loi en accord avec la pratique. Certes le racket légal est de plus en plus répandu dans notre pays sur-administré. L'africanisation n'est pas où on l'imagine.

DU BON SENS
greenspanCes deux affaires sont liées par le bon sens. Assiste-t-on pour autant au retour de cette "commodité" de base ? C'est la crise financière américaine qui a remis l'article en rayon des attendus, en assénant des vérités premières quant à la solvabilité des emprunteurs primaires, quant à la manne pécuniaire, quant au ratio de fonds propres des établissements de crédit, quant aux effets de levier meurtriers de certains dérivés de la finance internationale. Ce qui est simple, explicable, retrouve la cote. Fini le temps des jargons fumigènes qui réservaient le démontage des réalités aux initiés. Alan Greenspan vient à Canossa nous dire que sa philosophie de l'argent à prix discounté était bidon, et d'ajouter qu'à l'époque, il était sincère dans ses proclamations de gourou universel. L'ego le plus exacerbé de la Planète Fric se repent en public ! La cigüe dans ce cas désespéré ferait classe.

Si les temps sont au bon sens, ils sont les nôtres. Notre monarchie capétienne est fondée sur l'orientation naturelle des compétences dans le champ magnétique social qu'elle crée, sur la professionnalisation d'un Etat impartial destructeur des blocs avides de prébendes, sur le Bien commun, sur la justice rendue à chacun pour ce qu'il est au fond de son cœur et non pour la référence de rouage social qu'il représente, mais surtout pour la libération politique des étages populaires organisées démocratiquement sans le crible idéologique partisan¹ (vive la Confédération helvétique).
Bien sûr tout n'y est jamais parfait, mais on peut s'enthousiasmer à faire progresser le concept parce qu'il est juste, alors que cette foire d'empoigne permanente de la République des partis et des loges donne la nausée tant le calcul personnel des acteurs politiques est évident et destructeur d'avenir.

les Ducs d'Anjou

Vous voulez une vraie démocratie de proximité ? Rappelez le roi !


Note (1): Veillons en n'en point créer une de rechange en forçant "nos" valeurs sociétales à tout prix. La liberté est mère de contrariétés, c'est à cela qu'on la reconnaît.



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lundi 24 novembre 2008

Capétiens forever

monnaie HCIl nous arrive à tous une ou deux fois par an de lire un texte que nous aurions bien aimé écrire nous-même tant il coagule de sens épars et met en ordre nos brouillons d'idées jusqu'à la quasi-perfection.
2008 s'achèvera dans le genre avec le texte "royal" d'Emmanuel Barbier édité par le site Sed Contra.fr pour l'anniversaire officiel de la mort de Hughes Capet le 24 octobre. Demain sera attribué un prix littéraire par l'association Unité capétienne. Ma préférence - voir la sélection sur le site des Manants - va à La double mort du Roi Louis XIII de Françoise Hildesheimer (Flammarion).
Ceci étant dit, nous publions quelques extraits (en caractères Times) du texte de Barbier en vous adressant d'un clic au "billet original ; son titre "Actualité des Capétiens" est tout son programme.

« le premier Capétien fut élu ou accepté par des seigneurs dont certains régnaient en maîtres absolus sur de plus vastes territoires que le sien. Hugues Capet cependant ne sortait pas de l’ombre, ni d’une conspiration occasionnelle de l’Église et des “grands”. Il est le fils aîné du fameux “Duc de France”, personnage plus puissant dans la vie du royaume que l’héritier carolingien : un véritable chef historique de la nation franque, allié à tous les princes d’Europe, maître de la politique française sous trois règnes différents.
[...]
Le roi n’aimait pas le faste des palais carolingiens ni le bavardage des intrigants. Il aimait la vie simple et les moines de l’Ordre bénédictin, qui le lui ont bien rendu. Il aimait revêtir la chape du “comte-abbé” pour s’asseoir dans le chœur et chanter avec eux. Il s’y forgea une très haute idée politique et spirituelle de sa mission de roi :
Dans un "diplôme" de 991, Hugues Capet déclarait : Nous n’avons de raison d’être que si nous rendons bonne justice à tous ... Eliminer tout ce qui pourrait être nuisible au progrès de la société humaine et augmenter tout ce qui lui serait profitable... Mettre la puissance royale donnée par le Ciel, non pas au service des voluptés lubriques, mais à l’instauration et à la défense des saintes églises, à la protection des opprimés, au châtiment des malfaiteurs, en y apportant toutes nos capacités ».


louvre medieval
Prototype des rois consciencieux, la tête pragmatique et les pieds au sol, Hughes Premier emmènera inlassablement toute sa descendance dans le sillon de cette besogne du pré-carré le plus grand et le plus sûr, ouvert sur quatre mers. Avec des hauts et des bas, des succès divers contre ses contempteurs, la troisième dynastie fera aboutir le Projet en sept siècles (Denain 1712), établissant fermement la première puissance continentale européenne constituée en Etat unifié, lié par un fort sentiment national, un pays éclairé par une civilisation brillante elle-même portée par une langue mathématique unique en son genre. De cette exception nous profitons encore un peu.

Les derniers capétiens, s'ils ont continué l'histoire en assurant définitivement nos périmètres - à tel point qu'on nous les rendit à l'issue du Premier Empire -, ont pris sans doute moins soin des peuples de France qu'il aurait été nécessaire au moment, à tel enseigne qu'un sentiment populaire d'indestructibilité ouvrit les vannes d'immenses désordres au motif de "moderniser" nos moeurs et nos "idées". Le roi disparut dès qu'il ne tira plus le char.

« Les Révolutionnaires de 89, comme ceux qui en perpétuent aujourd’hui les doctrines sous des masques divers, préfèrent le cosmos au terroir, les idées aux hommes, et leurs systèmes de domination étatique aux conditions concrètes de l’épanouissement social. Même sans idéologie formelle, le politique contemporain favorisera toujours la puissance de l’Etat contre le rayonnement et l’autonomie de la personne dans ses structures naturelles d’organisation ; contre ses libertés concrètes, familiales, municipales, professionnelles : ces libertés que la justice du roi protégeait tant bien que mal contre les banquiers, les rapaces, les féodaux. Et il ne sert à rien de dire que la famille capétienne n’y parvenait pas complètement. Aucun régime n’abolit les passions mauvaises dans le cœur de l’homme. »

Il nous reste du Vieux Projet un patrimoine prestigieux, foncier et culturel, qui fonde notre plus sûre activité économique : le tourisme (hélas). Mais le pays n'est déjà plus des pays moyens le plus grand ; il vit sur l'ombre portée de ses gloires perdues, et les ruptures historiques du consensus mondial comme celle que nous apporte la crise économique et financière sont l'occasion de reclassements : jusqu'à quand ferons-nous illusion ? On se dispute autour de nous déjà nos privilèges réputés anachroniques !

chateau versailles
Relever le titre de Duc des Francs est placer la barre très haut. Il faut recommencer le Projet en attelant le char !

Merci à Emmanuel Barbier.




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jeudi 20 novembre 2008

Blackie Jolly Roger

pavillon pirate brodéLa marine indienne s'est offert un bateau-mère pirate si l'on en croit les nouvelles de la profession. La frégate Talbar (destroyer de 4000T de la classe Talwar des Baltiysky Shipyards de St Petersbourg ) a proprement incendié hier un faux cargo servant de base au large pour les vedettes rapides des pirates somaliens. L'amirauté indienne ne fait pas dans la métaphysique et ne mentionne aucun rescapé (ils ont sans doute échappé au brasier dans les speedboats). Excédée par l'attaque de ses navires marchands, l'Inde est entrée sur zone au début du mois et n'attend plus de bénédiction d'aucune autorité (ce terme fait sourire) supranationale et ne négocie pas non plus de coalition, elle tire !

Il est temps que la Corne d'Afrique soit très simplement pacifiée au canon, avec ou sans aval des plumitifs de l'OMI et de l'ONU ! Les armateurs qui jusqu'à il y a peu n'ont vu que des conférences et peu d'actions estiment que la plaisanterie a assez duré : plus de 90 bateaux ont été attaqués cette année par les pirates au large de la Corne, une quarantaine capturés, et une quinzaine sont encore séquestrés en attente de rançon. La prise du tanker séoudien (de 1000 pieds) Sirius Star est un gigantesque pied-de-nez à Big Bizness - 25 millions de rançon - à moins que les affreux ne soient armés par les Lloyds.

frégate indienne
Si les accès au territoire somalien sont compliqués par l'anarchie qui y règne, par le chantage islamiste d'intermédiation et par le surarmement des groupes de tacticals - on ne va pas napalmiser tous les villages mixtes - il en va tout autrement en mer. Les informations qui circulent (assez peu d'ailleurs) sur la situation du Golfe d'Aden signalaient deux bateaux-mères croisant au large. Si l'information est vérifiée il n'en resterait plus qu'un, avant du moins que les pirates n'en arment un nouveau, tant ils disposent aujourd'hui de monnaie accumulée par le rançonnement.

Naïfs impénitents, nous pensions que les satellites qui lisent nos plaques d'immatriculation avant de nous envoyer le drone tueur, fixeraient facilement la position du bateau-mère avant de lui adresser les bons vœux d'Exocet & Cie. Il semblerait qu'on nous ait menti à l'insu de notre plein gré et que l'argent de l'armement ait été dépensé en conjectures des think-tanks, réunions de contre-amiraux, conférences de sous-ministres, escorts de soirée-étape, fromage et dessert. L'amiral Michael Mullen de la US Navy n'est pas inquiet, pour sa carrière : « ils sont bien armés et tactiquement ils sont très bons ».

carte AIE de circulation du pétrole
La carte ci-dessus publiée par l'Agence Internationale de l'Energie (et signalée par 5YL) nous fait comprendre que la gêne occasionnée il y a quelques années par des pêcheurs affamés sur lesquels on hésitait à tirer, a fait place à une stratégie globale de déstabilisation. Pour attaquer un petit cargo de grains du Programme Alimentaire Mondial à 10 milles des côtes il faut avoir deux Mercury en bon état, de l'essence décantée, 2 kalashnikov et 2 RPG. Ça se trouve au bazar local. Pour attaquer un super-tanker de 300.000T à 450 milles du Kenya, il faut une organisation dotée de moyens d'acquisition de cibles, des systèmes de navigation et communication, un code de discipline, etc... les pêcheurs ne sont plus des pêcheurs, mais des marins entraînés ! Les pions de Quelque Chose qui les dépasse.

Curieusement, les "explicateurs" patentés détournent le problème de sécurité maritime en accusant la carence de l'Occident à reconstruire la Somalie, faute qui aurait favorisé les fermentations nauséabondes islamistes récupérées par al-Qaïda (La Base) et ses franchises locales. Sans qu'on nous le dise encore, mais d'ici dimanche ce sera fait, la précaution maritime devrait être doublée d'une pacification visant à découpler les Tribunaux Islamiques de La Base, et concomitamment à déployer une force de police interafricaine motorisée remplaçant l'armée chrétienne blindée d'Ethiopie qui "fait tache" dans le croissant vert. Quelques centaines de millions de dollars plus loin, le pays aura été reconstruit, les petites filles de 13 ans ne seront plus lapidées au stade de foot le vendredi, elles iront à l'école de couture avant de se marier à 14, et les petits garçons iront à la madrasa, financée par l'Arabie séoudite, pour y apprendre le coran par cœur, que le coran, tout le coran, et devenir de vrais nuls ... Pour atteindre à ce paradis, il faudrait donc "négocier"...
... avec les islamistes, bien sûr ! Les mêmes qui diffusent une haine incandescente de l'Occident ; ceux avec qui nous prendrons langue au Pakistan pour sortir du bourbier.
... et payer ; mais quel fabuleux retour sur investissement à attendre !

Quoiqu'en pensent les dhimmis tiermondains, c'est la démarche maritime de force la vraie réponse, tant du moins qu'elle est exécutée brutalement de manière exemplaire comme vient de nous le montrer l'Inde. A cet effet, il est de bon augure que l'escadre européenne soit commandée par l'Amirauté britannique qui n'a pas les tiédeurs compréhensives du Quai d'Orsay et ne demandera pas au coup par coup l'autorisation de tir au cabinet noir de l'Elysée. Les Anglais ont aussi une certaine fierté de l'arme. On peut raisonnablement croire que de couler systématiquement les unités pirates refroidira le goût de l'aventure bien compréhensible de paysans désœuvrés par la rigueur des temps, à peu de frais.

salve de cuirassé
Dans le futur, quand les eaux du Golfe d'Aden auront été désinfectées et si la solidarité de la communauté internationale n'a pas été liquéfiée par la crise mondiale, il faudra bien commencer à s'inquiéter sérieusement de l'Afrique, en mettant tout, absolument tout, sur la table.



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mardi 18 novembre 2008

La St Nicolas à Fontainebleau

ane grisNous ne parlerons pas de l'âne démocrate, emblème du parti vainqueur de la présidentielle américaine qui a submergé les ondes. Mais ce billet est néanmoins consacré au dernier esclave de l'homme, celui que vantait Edouard Drumont de sa verve inimitable.
Parmi tous les ânes que vous croisez, connaissez-vous l'âne de saint Nicolas ? C'est un âne sympa avec une bonne tête de bourricot, mais qui de ses yeux en amade scrute sans y toucher les souvenirs de bonnes actions dans le cerveau de chacun. Il fait son choix et apporte des cadeaux aux enfants sages.
L'an dernier, il était venu en Lotus au château de Chambord, cette année, toujours à l'invitation de Lys de France, il a fait savoir qu'il irait en Logan au château de Fontainebleau. C'est un âne à château.

St Nicolas et son aneRetenez donc la soirée du samedi 13 décembre. Cette manifestation sera organisée sous la protection de saint Nicolas au profit des Enfants du Mékong, une ONG caritative créée au Laos en 1958 par un ancien légionnaire du 2°REI, René Péchard (1912-1988 - cf. rappel historique sur le site de La Saint-Cyrienne).
Plus de détails sur cet évènement, horaires, étiquette et inscription en cliquant ici. Ça vaut la peine.

samedi 15 novembre 2008

Collectivisme au G20

faucille et marteau d'orLe G20 succombera-t-il au nouveau collectivisme français ? La question vulgaire n'est posée qu'à Paris où les victoires médiatiques du petit reître sur les marchés financiers nous gonflent telle la grenouille du bon monsieur de La Fontaine. En clair, les fonds d'investissements à risques (hedge funds), les paradis fiscaux ou encore des produits financiers plus complexes qu'opaques seraient à l'avenir réglementés.
Bien que la crise financière n'ait au final de financière que le nom, si l'on veut bien considérer que c'est la décision politique d'apparatchiks inflationnistes comme Alan Greenspan d'atteler la construction immobilière à la locomotive de crédits NINJA¹ qui a créé la bulle explosive, les Français toujours mal à l'aise en finance internationale, veulent punir les "gnomes" en jetant en pâture à leur opinion les paradis fiscaux et les marchés de dérivés. Or ce sont bien les politiques sociales de consommation à outrance qui ont failli couler le modèle, et non pas la créativité boursière qui en fin de compte n'a cherché qu'à s'en prévenir. Mais c'est un tabou ; à preuve les décrets proposant aujourd'hui en France les maisons à 15€/j pour les plus démunis, entendez les économiquement faibles.

Qu'importe la raison, le gouvernement français s'engouffre dans le soutien public à l'économie au motif du meilleur rendement électoral finalement. C'est Frédéric Bastiat qui énonçait en 1850 cette évidence :
"Quand il s'agit d'impôts, messieurs, prouvez-en l'utilité par des raisons tirées du fond, mais non point par cette malencontreuse assertion: « Les dépenses publiques font vivre la classe ouvrière ». Elle a le tort de dissimuler un fait essentiel, à savoir que les dépenses publiques se substituent toujours aux dépenses des contribuables, et que, par conséquent, elles font bien vivre un ouvrier au lieu d'un autre, mais n'ajoutent rien au lot de la classe ouvrière prise en masse. Votre argumentation est fort de mode, mais elle est trop absurde pour que la raison n'en ait pas raison."

PQ USDNormalement les crises cycliques du régime capitaliste fonctionnement comme une purge du marché et chassent à l'égout les organismes malades. Les effets douloureux à en attendre sont la monnaie différée de la fausse pièce mise en circulation en l'absence de besoins fondamentaux de l'économie ; mais place est faite aux productions adaptées au nouveau marché. Sans être grand clerc, on devine que mobiliser des fortunes dans l'acharnement thérapeutique assèche les ressources destiné aux organismes sains fondés sur de réels besoins à satisfaire. Politiquement il est toujours plus rentable d'exhiber l'immédiat (ou sa femme) que le futur.

Parlons de la crise automobile qui est au moment la plus visible.
La reine des SUV General Motors est au seuil de la faillite. Il y a trois raisons à la mévente des voitures : la grosse partie de la production n'est plus adaptée aux conditions économiques d'utilisation ; les acheteurs (la plupart à crédit) n'ont pas de visibilité sur leur avenir professionnel ; les marques de GMC peuvent disparaître du jour au lendemain et dévaloriser un produit tout juste acheté. La première raison participe de la purge cyclique précitée. Mais la deuxième a été créée par le "gouvernement":
L'implication du Trésor dans le cautionnement des créances douteuses (les 700 milliards de Paulson) est sournoise et illisible par les marchés que les acteurs continuent de fuir après chaque rebond. On assiste même à une razzia des organismes financiers sur le Trésor à tel point que certains se transforment en banque commerciale pour atteindre l'auge publique tant qu'elle est accessible : American Express, GMAC de la General Motors, Allstate et l'assureur MetLife viennent de métamorphoser !

Pour combattre la purge, les lobbies se déchaînent ; les divisions automobiles exigent désormais qu'on aide les concessionnaires à maintenir leurs vitrines de façon à continuer leur fonction de distribution mais aussi de pompes aspirantes de crédits douteux à la consommation. Les chantiers navals de plaisance ont emboîté le pas pour ne pas être les derniers couillons. Résultat : le Trésor a déjà engagé 290 milliards de dollars sur la première enveloppe de 350 milliards votée le Congrès, dans une parfaite opacité : ainsi la situation économique ne cesse d'empirer car nul ne sait qui est le mort du lendemain puisqu'on ignore qui prend ses médicaments.
Aussi Paulson en caleçon a-t-il dû retourner ses lances en une nuit et décider sur les conseils avisés de Gordon Brown, de cesser le rachat d'actifs toxiques et d'entrer dans le capital des malades pour contrôler leur fièvre ou leur appétit ; mais le mal est fait. Un article révélateur du New York Times.

100 eurosAinsi retarde-t-on jusqu'à l'extrême limite (onction) la banqueroute des usines automobiles qui assainirait les chaînes de productions et ferait place à des modèles de grande diffusion, sauf à tomber dans le travers markéting qui commande ce secteur. La preuve en Europe :
Les voitures européennes meilleures que les américaines se vendent mal ou plus. S'interroge-t-on sur l'adéquation produit/besoin ? Met-on en cause la bulle markéting qui a poussé à construire des voitures chargés d'inutilités coûteuses ? Les ingénieurs indépendants savent bien quel est le véhicule qui rend les meilleurs services au moindre coût, mais leurs théories sont combattues par les grandes marques friandes de marges et addictées au "forward look" qui aguiche les gogos. Dans les conditions de circulation européenne, LA voiture moyenne est une caisse 5P de 1000 kg à traction, dotée d'un moteur à essence de 1600cc disposant de couple à bas régime et atteignant le 140 km/h avant 4500 tours ; elle est équipée de 4 freins à disques, ABS, et confort intérieur de base (CD, GPS) avec climatisation. Point barre. Vous voulez plus ? Passez votre licence de pilote privé et laissez construire des voitures utiles bon marché !

souverain
Le G20 va-t-il succomber aux sirènes socialistes qui, on l'oublie trop souvent, chantent sur des récifs ? Par chance, si l'on peut dire, le meneur de la "Régulation intrnationale" est le plus mauvais élève d'Europe Occidentale, le plus endetté sans contreparties infrastructurelles, et le plus cumulard des trois déficits, budgétaire, commercial et de paiements ; qui pis est, son honorable correspondant local est un érotomane débiné par toute la bonne société wasp de Washington. Ils vont nous rire au nez. Les deux seuls grands pays européens convenablement gérés sont l'Allemagne et le Royaume Uni. Quand cessera dans 45 jours la présidence tonitruante de l'Union, les responsables de ces deux pays aujourd'hui agacés prendront la main du président tchèque et laisseront tomber les éructations pédagogiques au pupitre des conférences, doigt tendu de menaces. Il est fort probable qu'ils se rapprochent alors des recommandations de l'administration Bush exprimée hier par le président au banquet de Washington :
« L'intervention gouvernementale n'est pas un remède universel » et « cette crise n'est pas l'échec de l'économie du libre marché ». Il ne faut pas revoir en profondeur le système capitaliste. Et il ne faut certainement pas tenir les États-Unis comme seuls responsables de la crise financière qui est en train de déclencher actuellement une récession mondiale. A son avis, la vraie solution, ce n'est pas la réglementation, mais c'est plutôt d'augmenter encore la production : « Si les réformes s'imposent absolument dans le secteur financier, la solution à long terme aux problèmes actuels est une croissance économique soutenue. Et le chemin le plus sûr vers cette croissance, ce sont des marchés libres et des gens libres ».

Attendons ce soir. Le G20 pourrait en pratique limiter son ambition à réformer les missions du FMI et de la Banque mondiale, si tant est que la future administration Obama y consente. On suppute qu'elle soit interventionniste au dedans et très libérale au dehors. Vous pouvez donc acheter votre 3P et balcon à Georgetown (Grand Cayman) les yeux fermés, le "système" ne risque pas grand chose aussitôt qu'il aura fait la preuve qu'il est étranger au désastre.

2 paquebots aux Caymans
Question à poser par certains "paradis exotiques" sur le paradis fiscal domestique constitué par les Livrets A, bleus et Codevi rémunérés hors-taxes au taux d'inflation : 200 milliards€ confiés à la Caisse des Dépôts !

NINJA : No Income, No Job or Asset ... autrement dit crédits accordés à des consommateurs "sans revenu, sans salaire, sans biens" mais circulés sous assurance garantie par la hausse du mètre-carré.


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vendredi 14 novembre 2008

De l'éducation des rois

enfant à la toupie de Chardin
Parmi les arguments qui militent pour la monarchie, figure l'éducation précoce du dauphin au sein d'une famille "politisée" de pères en fils depuis longtemps.
Dans ce billet, nous avons choisi trois rois pour illustrer cet avantage. Un croisé devant privilégier la force, mais mal préparé à l'assumer, sauvé par son ministre. Un manager sans scrupules mais fin diplomate pour dénouer les coalitions contre lui. Un roi surdoué, mais sans réel charisme, élevé pour le grand séminaire sinon le "Collège de France".

Louis VII (1120-1180)
Epoque : Croisades

Cadet très intelligent élevé dans l'ascèse du cloître, l'amour des lettres et la religion à laquelle il était destiné, il lui manquera la trempe de caractère et la formation au jugement que l'on avait réservés à l'aîné, mort trop tôt pour régner. S'il préfigure le numéro 3 de ce billet, il bénéficiera contrairement à lui du secours d'un véritable homme d'Etat avant la lettre, l'abbé Suger, ami d'enfance et conseiller avisé de son père Louis le Gros, qui définissait déjà la nation franque dans un périmètre de patrie.

louis 7Stratège militaire et diplomate pointu, l'abbé Suger organisera le "mariage du siècle" réunissant à la couronne toute la moitié occidentale de la France d'aujourd'hui par le mariage du dauphin (Louis VII) avec Alienor duchesse d'Aquitaine. Il combattra quinze ans plus tard la répudiation de la reine au strict motif diplomatique et ne pourra convaincre le roi qu'il fallait supporter la vie tumultueuse de son éblouissante et infidèle épouse :
Fascinée par les mystères de l'Orient, elle avait suivi son époux à la deuxième croisade dans un train de cour incroyable qui anticipait la smala d'Abd-el-Kader. La croisade finit en eau de boudin non pas tant du fait de la reine que de l'irrésolution du roi, aggravée d'un tempérament velléitaire en campagne. Mais in petto, il lui fit porter le chapeau.
L'entêtement de Louis VII à rompre, qui avait raison comme homme d'honneur mais tort comme roi, ouvrira les hostilités avec l'Angleterre dès lors que par sa reprise de dot qu'elle apportera tout de suite à Henri Plantagenêt, Aliénor donnera la moitié de la France aux Anglais.
On mesure ici pour la première fois la triple divergence entre les exigences de la charge, la préparation à régner, le caractère personnel. Le défaut de formation politique handicapera le roi Louis VII tout au long de ses 43 années de règne mais son intelligence diplomatique exercée par la fréquentation de Suger compensera ses moindres capacités tactiques. Son meilleur avatar fut tardivement son propre fils, fils unique qui règnera dès l'âge de 15 ans sous le nom de Philippe-Auguste, en subordonnant la morale à la queue de trajectoire du projet capétien et "inventa" le royaume de France à la force du marteau de forge.

Louis XI (1423-1483)
Epoque : Guerre de Cent Ans

Louis 11Elevé en sûreté au château fort de Loches par sa marraine, Catherine de L’Isle Bouchard, alors épouse du Surintendant des Finances de Charles VII, il est placé sous la tutelle de Jean Majoris dès l'âge de 6 ans, qui lui apprend le latin et la rhétorique ; sa formation aux armes est assurée par Guillaume d’Avaugour, fidèle d'entre les plus fidèles du roi Charles, qui en fera un centaure. Son adolescence sera agitée par la guerre qui était partout, et il sera l’un des princes de France qui chevauchera le plus son royaume.
A 16 ans il obtient le gouvernorat du Languedoc dans lequel il s'impliquera vraiment jusqu'à créer son propre cabinet. Il réussira dans les domaines militaires et civils. En campagne permanente contre les Anglais et les grands vassaux mais en dispute continuelle avec son père, le Dauphin devra se retirer en Dauphiné où il laissera le souvenir d'un administrateur remarquable et y constituera son "réseau". Il succède à son père à 38 ans, et prend en main les affaires compliquées du royaume de France sans tour de chauffe.

Ce fut un roi moderne, inquiet du sort des petites gens, qui bridera le haut-clergé et les grands féodaux tant par force que ruse. Pour élargir son pré-carré il reconstruisit l'armée réformée par son père, relança l'économie effondrée par la Guerre de Cent Ans, favorisa l'industrie, créa la Poste et n'eut d'autres scrupules que tardivement ceux de son Salut personnel. Etranger à toute morale dans l'avancement de son dessein : augmenter et accroître de tous côtés par grand soin, sollicitude et diligence, il régna 22 ans et fut un modèle d'opiniâtreté, surmontant avec courage ses disgrâces physiques.
Ce roi très politique (et bigot sur le tard) fut autant un soldat qu'un administrateur et un diplomate, qualités difficiles à réunir chez un élève du commun, même doué.

Louis XVI (1754-1793)
Epoque : Encyclopédistes

Elevé à la cour de Versailles, il aura une éducation austère pétrie de morale et de religion sous la tutelle du dévôt duc de La Vauguyon. Fort en langues et en sciences, ayant la passion des études, il sera un des jeunes princes les mieux éduqués de son temps. Il lui manquera l'affection de ses parents qui lui préfèreront son aîné, et qu'il perdra ensuite à l'âge de 11 ans (son père) et 13 ans (sa mère), mais il pâtira surtout d'un défaut de formation du caractère et politique, formation nécessaire à la charge, comme le faisait remarquer Choiseul qui était un fin renard et grand ministre.

Louis 16La bévue consista à restaurer² la chambre des avantages acquis, le parlement de Paris, pour plaire au peuple et aux flatteurs. Les rois précédents n'avaient eu de cesse de lutter contre les féodaux jusqu'à la Fronde, puis contre le travail de sape des Privilégiés constitués en parlements. La vraie révolution avait été celle de Maupeou qui les avait bannis en 1771 pour passer les réformes administratives et sociales nécessaires à l'évolution du projet capétien et dont l'urgence s'avérait déjà criante. Louis XV mourut en 1774 et Maupéou fut remercié. Par faiblesse de jugement, le roi-savant, intéressé intellectuellement aux réformes, arrêta la pendule de la modernisation en remontant tous les blocages, ouvrant son règne à l'âge de 20 ans par la restauration des pouvoirs traditionnellement concurrents : Noblesse et Clergé. Désavouant ses ministres les uns après les autres selon le vent de la Cour, il se consacra avec attendrissement au populaire, à la marine et à la libération des marchands de tabac de Virginie !

Le moins politique des quarante rois sera bien le dernier. Elève surdoué, il n'apprit pas son cœur de métier et la faute en revient à ses précepteurs et à son père, confits en dévotions. Peu au goût de la chose militaire et de sa discipline intellectuelle visant à maintenir l'effort sur la durée, légaliste à outrance, il n'aura jamais l'instinct de passer outre les obstacles et de se risquer un peu. Il régna 19 ans et enterra une monarchie de huit siècles. Son testament est explicite, il aimait le pouvoir bien moins que son créateur jusqu'à mourir en saint martyr. On se demande pourquoi l'Eglise ne l'a pas canonisé ; il a craint et aimé Dieu bien plus que les saints cathodiques d'aujourd'hui.

faluche
L'éducation d'un prince à régner est chose compliquée et l'on voit que très tôt ce fut un souci de roi que d'élever spécifiquement son successeur à la charge. Même Charles VII qui subit la rébellion de son propre fils, "mettra le paquet" sur sa formation politique en lui donnant de lourdes responsabilités pour son âge. Dès le début (on enlevait les princes aux femmes à 6 ans) se fabrique un composé qui aux "deux corps³" du futur roi ajoute une tête bien faite organisée pour la politique qui reste la fonction primordiale de la charge et en exige la complète assumation. Ce que Louis XVI eut trop souvent la tentation d'éviter.

Les cursus éducatifs modernes suivis par les élites sont très poussés, et les sociétés forment aujourd'hui beaucoup de têtes exceptionnelles qui en prennent parfois le gouvernement. Leurs familles sont parfaitement au fait de la précocité nécessaire à l'aboutissement futur de leurs rejetons dans des carrières de haut niveau. En ce sens il n'y a plus de différence entre les niveaux atteignables par les princes de sang et ceux des fils de famille, ce qui les met quelque part en concurrence.
Que savent aujourd'hui "nos rois" ? Beaucoup de choses certes, mais encore ...

Albert 2 MonacoSi on regarde l'éducation donnée à un prince de pouvoir comme Albert II de Monaco, on notera que le "pied-à-l'étrier" a été la formation retenue par son père après un cursus très ouvert sur le monde :
Bac en poche, il entre sur titre à l'Ecole Navale française et passe une année à bord de la Jeanne d'Arc comme enseigne de vaisseau de deuxième classe. Après avoir été pendant 6 étés moniteur de camp à Tecumseh où il pratiquait le rafting, il reçoit une "éducation américaine" au Amherst College (Massachussetts) d'où il sort diplômé de sciences politiques en 1981. En 1982 il prend la tête de la Croix Rouge monégasque à la suite de la disparition de sa mère. Il occupe l'essentiel de ses journées monégasques dans le cabinet de son père, dont il s'échappe à l'occasion de défis athlétiques : il a pratiqué le bobsleigh au niveau olympique. A l'occasion de l'entrée de la principauté à l'ONU, son père le désigne comme président de la délégation de Monaco. Jusqu'à son accession en 2005, il était colonel des carabiniers et lieutenant de vaisseau de réserve dans le Corps des Officiers de marine.

A l'inverse aucun des jeunes princes de France ne s'est senti poussé vers les sciences politiques ni vers la carrière militaire, mais contrairement à leurs pères, ils ont fait l'effort d'acquérir leur autonomie économique par le travail, ce qui est avisé de leur part. Ils ont des formations de science économique et finance. Souhaitons-leur de progresser dans la connaissance du gouvernement des hommes ... juste au cas où.

Notes
(1) : 1337 : début de la Guerre de Cent Ans
(2) : sur les conseils du vieux Maurepas
(3) : concept de Kantorowicz (1895-1963) qui traduit la symbolique fondamentale de la royauté : Le roi est un intermédiaire entre la puissance transcendante et ses sujets, son corps astral de thaumaturge est indestructible ; à côté duquel il habite la guenille d'un corps commun à l'espèce humaine.



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