La presse audiovisuelle française se pourlèche les babines, l'Audimat crève le plafond et la seconde de publicité est bien plus chère. La presse écrite ne sait pas trop - qui lit encore le journal chez les masses laborieuses et démocratiques ? - et elle s'est engagée dans le tunnel traditionnel du roi-potiche sans pouvoir politique ; comme ça, nul ne sera ici dépaysé. Mais c'est tout le contraire ! Même si le roi d'Angleterre n'entre pas dans la dispute politicienne - il y a autant de tocards en face qu'en France - il a une fonction d'envergure par bien des aspects, à commencer par le captage de la position suprême qui évite au pays d'avoir un condottiere demi-habile et roué, en capacité électorale d'y atteindre et péter plus haut que son cul, en se prenant pour le roi du monde. Chez nous, les exemples abondent sans qu'il soit nécessaire d'en remettre ! Nous en subissons actuellement les effets. Des autres pouvoirs du roi anglais (armées, église anglicane, ouverture du parlement...) il faut retenir celui d'obliger le premier ministre élu par les Communes, à venir chaque semaine entendre ses conseils, son acquiescement, ses remontrances. Et rien de tel pour remettre les esprits à leur juste place.
Nous, Français, sommes liés par le droit écrit et normalement rien ne se passe qui ne soit prévu et imprimé. A l'inverse, nos voisins britanniques fondent leur vie politique sur la Pratique, se contentant d'un cadre constitutionnel général qu'il n'est pas nécessaire d'amender chaque fois que les oies cendrées changent d'itinéraire. C'est sur la Pratique que se fonde la construction monarchique anglaise et c'est pour cela que nous ne la comprenons pas. Et curieusement encore moins dans le microcosme royaliste français où chacun cherche dans les grimoires où est le béton de ses convictions. Le Bill of Rights date de 1689 et le système de Westminster qui l'explicite fut rédigé par le constitutionnaliste Walter Bagehot en 1876. Si l'on fit des concessions au temps qui passe en 1701 et en 1911, le principe a traversé les âges et finalement le concept n'a pas pris une ride. Mais pour nous, cartésiens, les textes ne donnant aucun pouvoir politique au souverain anglais ou si peu, nous décrétons qu'il n'en a pas, n'imaginant pas une seconde que l'on puisse en pratique supplémenter un texte en se fondant simplement sur la Coutume. Cette pratique de la coutume peut tout aussi bien laisser une certaine liberté au roi Charles de dire son fait à l'opinion dans les cas graves, en quittant le mutisme (entêté parfois) de sa mère. Dira, dira pas ? On verra.
Par ailleurs, si la pérennité du modèle britannique est assurée en grande partie par sa monarchie, l'impermanence du monde n'est pas stoppée pour autant. Avec moins de gants que n'en prenaient les petits Etats de la couronne avec Elisabeth II, des majorités nouvelles y recherchent leur propre souveraineté en créant des républiques.
Depuis que l'Inde et l'Australie n'en attendent plus rien, le Commonwealth est réduit à un club de fumeurs de cigares, le moteur anglais ayant fini par caler ! Le Brexit a montré qu'il n'y avait aucun substitut à la communauté européenne sur cet espace mondial, qui réponde aux attentes du Royaume-uni tel qu'il devient après ce divorce. La City conserve certes ses positions, mais le reste semble à vau l'eau.
Plus embêtant est l'augmentation du son, côté "woke". Deux campagnes sont lancées pour que le nouveau roi accepte publiquement de compenser des siècles d'esclavage d'une façon ou d'une autre, mais on parle aussi de pénalités financières jusque sur les avoirs de la famille royale. La seconde campagne couvre toute la colonisation anglaise dont il est demandé au roi de se repentir avec plus de solemnité que par les regrets exprimés ci et là lors de voyages officiels. Des organes de presse comme The Guardian sont sur la brèche depuis un mois pour que leur "cause" avance. Ce sont les réactions du roi sur ces sujets précis qui marqueront son règne, plus que son inclination évidente pour l'écologie du quotidien qui lui a fait faire des choses exemplaires avant tous les autres.
Quoi qu'il en soit, les peuples du Royaume-uni célèbrent le couronnement de leur roi dans la joie. La monarchie est aussi une fête, des cartes commémoratives, des mugs, des t'shirts, de la vaisselle au chiffre, des bougies et le souvenir impérissable des défilés, les chevaux de la Garde, le carrosse et tout le diable-qui-rit son train.
Nous, Français, sommes liés par le droit écrit et normalement rien ne se passe qui ne soit prévu et imprimé. A l'inverse, nos voisins britanniques fondent leur vie politique sur la Pratique, se contentant d'un cadre constitutionnel général qu'il n'est pas nécessaire d'amender chaque fois que les oies cendrées changent d'itinéraire. C'est sur la Pratique que se fonde la construction monarchique anglaise et c'est pour cela que nous ne la comprenons pas. Et curieusement encore moins dans le microcosme royaliste français où chacun cherche dans les grimoires où est le béton de ses convictions. Le Bill of Rights date de 1689 et le système de Westminster qui l'explicite fut rédigé par le constitutionnaliste Walter Bagehot en 1876. Si l'on fit des concessions au temps qui passe en 1701 et en 1911, le principe a traversé les âges et finalement le concept n'a pas pris une ride. Mais pour nous, cartésiens, les textes ne donnant aucun pouvoir politique au souverain anglais ou si peu, nous décrétons qu'il n'en a pas, n'imaginant pas une seconde que l'on puisse en pratique supplémenter un texte en se fondant simplement sur la Coutume. Cette pratique de la coutume peut tout aussi bien laisser une certaine liberté au roi Charles de dire son fait à l'opinion dans les cas graves, en quittant le mutisme (entêté parfois) de sa mère. Dira, dira pas ? On verra.
Par ailleurs, si la pérennité du modèle britannique est assurée en grande partie par sa monarchie, l'impermanence du monde n'est pas stoppée pour autant. Avec moins de gants que n'en prenaient les petits Etats de la couronne avec Elisabeth II, des majorités nouvelles y recherchent leur propre souveraineté en créant des républiques.
Depuis que l'Inde et l'Australie n'en attendent plus rien, le Commonwealth est réduit à un club de fumeurs de cigares, le moteur anglais ayant fini par caler ! Le Brexit a montré qu'il n'y avait aucun substitut à la communauté européenne sur cet espace mondial, qui réponde aux attentes du Royaume-uni tel qu'il devient après ce divorce. La City conserve certes ses positions, mais le reste semble à vau l'eau.
Plus embêtant est l'augmentation du son, côté "woke". Deux campagnes sont lancées pour que le nouveau roi accepte publiquement de compenser des siècles d'esclavage d'une façon ou d'une autre, mais on parle aussi de pénalités financières jusque sur les avoirs de la famille royale. La seconde campagne couvre toute la colonisation anglaise dont il est demandé au roi de se repentir avec plus de solemnité que par les regrets exprimés ci et là lors de voyages officiels. Des organes de presse comme The Guardian sont sur la brèche depuis un mois pour que leur "cause" avance. Ce sont les réactions du roi sur ces sujets précis qui marqueront son règne, plus que son inclination évidente pour l'écologie du quotidien qui lui a fait faire des choses exemplaires avant tous les autres.
Quoi qu'il en soit, les peuples du Royaume-uni célèbrent le couronnement de leur roi dans la joie. La monarchie est aussi une fête, des cartes commémoratives, des mugs, des t'shirts, de la vaisselle au chiffre, des bougies et le souvenir impérissable des défilés, les chevaux de la Garde, le carrosse et tout le diable-qui-rit son train.
Royal-Artillerie a publié plusieurs billets sur la monarchie anglaise dans l'intention de faire comprendre le réglage fin de ces institutions exotiques. Les voici :
- Changing The Guard
- Rule Britannia...
- Le Jubilé du siècle
- Longue vie au roi !
- Changing The Guard
- Rule Britannia...
- Le Jubilé du siècle
- Longue vie au roi !
l Angleterre tete mondiale de la franc maconnerie,et de la finance internetionale
RépondreSupprimerEn fait une bonne democratie
Couronnement suivi sur la BBC pour éviter le bavardage vaseux des journalistes français et les incrusts de mauvais goût.
RépondreSupprimerLa campagne anti-monarchie continue sur le Guardian au prétexte d'arrestation de séditieux en tout genre et particulièrement du Chef de la République Graham Smith. Un Nigel Farage ne leur a pas suffi qu'il faille remonter encore un clown sur les planches.
Ceci ne gache en rien les parties prévues partout autour de la Sainte Quiche Royale, une version remastérisée de notre "Fête des Voisins".
Vive les Rosbifs, la mer leur appartient, enfin... la mer d'Irlande.
A l'inconnu de 1832, je me permets de répondre, contrairement à une idée répandue que la démocratie est née sur les bords de la Tamise et pas à Athènes.
Merci pour le Sprit Of Praise. Puissant !
RépondreSupprimerVivement un pape noir, qu'on s'amuse un peu ! La religion doloriste des pleurs a fait son temps, le monde va de plus en plus mal !
SupprimerQu'on se marre enfin dans le dernier quart d'heure avant Jésus-Christ.
Je parie que les catholiques français pratiquants qui forment désormais une communauté préféreraient un pape noir qui suivrait une ligne fidèle au rôle millénaire de l'Eglise plutôt qu'un pape coqueluche des média de gauche et qui utilise le terme païen de "Notre mère la terre" afin de prouver sa soumission à la bien-pensance.
RépondreSupprimerLes armes de l'archidiocèse de Freising d'où provint Benoît XVI, portent l'image d'un roi noir. Il fut repris dans les armes pontificales du précité :
Supprimercf. https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fcommons.wikimedia.org%2Fwiki%2FCategory%3ARoman_Catholic_Archdiocese_of_Munich_and_Freising&psig=AOvVaw2QlgFEJGmoOvPO52EFUlNx&ust=1683703951309000&source=images&cd=vfe&ved=0CBEQjRxqFwoTCKjQ25Xc5_4CFQAAAAAdAAAAABAD
Les catholiques pratiquants en ont soupé de la "Pachamama" de Bergoglio, pape latino-américain qui veut faire payer l'Europe d'on ne sait quoi. Les communautés chrétiennes, pour celles que je connais, attendent plus de profondeur dans les sermons que la blédine de l'ouverture au monde, et ne supportent plus la mièvrerie des chants d'église. Quand on pense à tout le patrimoine choral disponible, c'est un crèvecoeur d'entendre ce sirop.
Le gospel, au moins, insuffle une énergie.
Le "roi noir" qui figure de très longue date dans les armoiries du diocèse de Freising et fut repris effectivement par Benoît XVI s'inscrit dans la longue lignée des têtes de Maure que l'on trouve surtout en Italie (et terres dérivées comme la Corse ou la Sardaigne). Il est couramment admis que ceci représente la libération d'un esclave : souvent avec un bandeau sur la tête au sud mais une couronne au nord (caput ethiopicum, ou Maure de Freising). Vite Mgr Sarah ! JYP
SupprimerLe roi noir (ou la reine noire) de Freising est une énigme que personne n'a percée. Nous en avions longuement discuté dans six hypothèses présentées ici lors de l'avénement de Benoît XVI. Apparu au Xè siècle sur les armes de la goupille pour un motif non décelé, il semblerait qu'il ait eu ensuite une certaine influence dans sa zone de "chalandise".
SupprimerExtrait d'un article de Rouvillois dans Le Figaro du couronnement d'avant-hier, soulignant l'implication du prince dans les questions environnementales et les effets pervers de la mondialisation
RépondreSupprimerAu début des années 1990, alors que la presse ricane de celui qui ne serait que le terne époux de la lumineuse lady Di, Charles développe, dans une indifférence quasi générale, des thèses aussi audacieuses mais autrement profondes que le fameux « Notre maison brûle » prononcé par Jacques Chirac à Johannesburg dix ans plus tard. Il proclame que le développement durable n’est pas l’extension d’une industrialisation rationalisée, mais une reconnexion avec la nature, et une meilleure compréhension des soins que nous lui devons si nous voulons éviter la destruction d’ensemble de notre environnement. L’urgence ne concerne d’ailleurs pas que la nature, et Charles d’évoquer ceux qui manquent de nourriture, d’accès à l’eau, qui vivent dans la pauvreté ou sans travail. L’écologie qu’il appelle de ses vœux est non seulement environnementale, mais aussi culturelle et identitaire: d’où le danger de la globalisation, le risque étant «que les plus pauvres, non seulement n’en tirent aucun avantage, mais qu’ils perdent à cause d’elle leur mode de vie traditionnel et leur culture propre . Enfin et très logiquement, le futur Charles III insiste sur la continuité et la transmission, rappelant que le devoir à l’égard de la nature est aussi un devoir à l’égard des générations futures...
(source et texte intégral pour les abonnés)
Pour répondre au commentaire du participant anonyme du 10/05 à 10h14, il existe une autre version quant à l'origine de la testa mora: son origine est aragonaise et son implantation en Italie est concomitante à l'implantation des hispaniques dans la péninsule (on parle d'ailleurs encore catalan en Sardaigne à Alghero dont le drapeau est la Senyera ). La tête de maure héraldique sur les premiers drapeaux aragonais, était fermement tenue par une main blanche ce qui ne laissait aucun doute. Utilisé d'abord comme pavillon, les felouques savaient à quoi s'en tenir!
RépondreSupprimerOn sait que la tête coupée du maure fut dès l'origine un répulsif. Mais dans le cas des armes de la goupille de Freising et des villes de Skofja Loka, Innichen, Wörth et Garmisch-Partenkirchen, la symbolique est toujours la même et présente cinq traits : un profil européen (nez retroussé) noir, la couronne royale de rubis, les boucles d’oreille assorties, les lèvres fardées de rouge et le col rouge.
SupprimerJe pense que l'archiviste de l'archevêché de Munich-Freising connaît la réponse.