vendredi 31 juillet 2009

Chantiers médiatiques de rentrée

pavillon de la lanterne
La Pravda d'hier titrait irréverencieusement : "Sarkozy prépare déjà les grands chantiers de la rentrée" et de nous gonfler gentiment avec le catalogue d'inaboutis en devenir : le grand emprunt à l'enseigne du cerf, la fin du juge Burgaud, la taxe carbone¹ qui a foiré en Allemagne et la réforme territoriale contre laquelle toute la classe politique est vent-debout. Ils se sont mis a cinq pour faire la page (3) des chantiers ! A se tordre de rire, du moins pour tout blogueur individuel et portatif qui en fait cinq dans le même délai. Mais l'important n'est-ce pas d'en parler et la presse d'assaut est là pour ça ! Sur ma faim, je suis allé voir ailleurs ce qu'on voulait-on me vendre entre vingt foutaises de commande...

Michel Rocard qui bafouille d'excitation à l'idée d'avoir été excavé du Père Lachaise pour servir la gloire du petit reître a pondu un truc imbaisable (as usual) qui finit en lourde taxe grevant les ménages de 300 euros l'an tandis que les entreprises à l'agonie (ce sont elles qui font leur propre diagnostic) bénéficieront de quotas CO² européens gratuits pour quelques années encore. A l'échéance, les lobbies feront reconduire l'exemption sous la menace de licenciements secs ! Mais la loi de finances sera passée et la population sans lobby paiera : c'est bien la queue de trajectoire du socialiste inventeur de la CSG. Taxez, taxez toujours, il en restera bien quelque chose. Je croyais que les impôts et taxes créaient de la dépense, ce poison qui nous a tués.

merkel et sarkozyQue nenni, et les bureaux de nous conter que cette taxe, indispensable pour faire respirer nos enfants (écrasés de dette publique), va contrer l'importation de produits issus de process polluants (suivez mon regard jusqu'en Chine) et protègera sans le dire notre économie moribonde. Les mêmes de jurer "croix de bois, croix de fer ..." que le produit de la taxe ne disparaîtra pas dans le tonneau des Danaïdes de la République en faillite ! Tout ceci est faux.
Les Allemands ne barreront pas la route des importations chinoises ou indiennes dès le moment où les empires émergents surinvestissent dans les équipements afin de se créer des marchés intérieurs de substitution aux marchés occidentaux effondrés. Or ce sont les Allemands qui gouvernent le Marché commun, que ça nous plaise ou pas !
Quant à braver le principe budgétaire d'universalité de la recette en séquestrant la taxe Rocard, on n'y pense pas ! Donnez une bouteille de whisky à un alcoolique en lui faisant promettre de la ranger dans le placard du haut de la cuisine et de n'y point toucher et vous saurez quoi attendre de la créativité comptable de Bercy avant même le rapport de la Cour des Comptes !

L'emprunt national, à l'enseigne du cerf comme la Lanterne de Versailles qui n'est pas une vessie, souligne l'incapacité du pouvoir à rénover la maison France qui vit bien au-dessus de ses moyens et depuis trop longtemps. Compenser l'appel à l'épargne publique par des réformes est un effet d'annonce pour draguer le gogo, puisqu'elles s'avèrent être des réformettes, dès lors que tout privilège ou sureffectif réduit est immédiatement compensé ailleurs. Et vous voulez donner vos sous à ces gribouilles conduits par un parvenu qui prend 10 places pour ses copains au concert Mandela de New York et loue cinq limousines noires pour atteindre en cortège le Radio City Hall ? Tiens ? On a remis Rocard sur ce coup, avec Juppé cette fois, pour nous dire quoi faire de tout cet argent emprunté.
rocardLes Français sont contre l'étalage bling bling permanent, contre l'emprunt Sarkozy et contre la taxe Rocard ; ils en ont trop entendu pour que la limite du bombardement de l'Opinion n'ait été dépassée. On leur a tant promis qu'ils commencent à comprendre les ressorts du système putassier qui les dirige, ou plutôt les ballade. Qui croit encore à ces charlots ? Ne perdons pas une occasion de révéler l'escroquerie et tous les faux-fuyants de la caste proclamée élitaire, qui a mis l'Etat en coupe réglée. Dénonçons le retour de l'Etat au prétexte de la Crise et faisons dégraisser le mammouth en lui coupant les vivres !

NE SOUSCRIVEZ PAS A L'EMPRUNT !

Des chantiers annoncés par Le Figaro de jeudi, je passe sur la réforme des collectivités et la naissance du "conseiller territorial" qui diminuera de beaucoup le nombre de postes de gavage à l'étable démocratique, et sur la réforme de l'Instruction judiciaire dont on ne pourra jamais supprimer l'ombre de la Question. Le manuel de Bernard Gui² est toujours d'application sur les tables de chevet de nos juges, à défaut d'être consultés dans les prétoires.

Reste que nous nous souviendrons longtemps des images du président radieux sortant du Val de Grâce entouré de blouses blanches qui voulaient être sur la pellicule, et de ce terrible accident de jogging qui a fait le tour du Monde. Mais si, mais si !
On me dit dans l'oreillette que le dalaï lama n'a pas envoyé sa boîte de chocolat. Bizarre. Il n'a pas au moins une radio ?

Note (1): La taxe carbone pour les Nuls, c'est par ici.
Note (2): Manuel de l'inquisiteur toujours réédité (ISBN : 9782251340555, Belles Lettres, 33,25€).



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mardi 28 juillet 2009

Le communautarisme en marche

3 niqabsDans son bloc-notes de vendredi dernier (24/7), le journaliste Ivan Rioufol du Figaro, s'émeut de la guerre secrète des chiffres de l'immigration, pour conclure que la rétention des données collectées par les pouvoirs publics participe d'un mensonge d'Etat.
Est-il besoin de savoir les chiffres ? Prendre les transports en commun, aller aux guichets des "bureaux", en un mot, traverser la ville, suffit à nous faire comprendre que nous sommes devenus tous très différents. Les plus belles filles du RER sont noires !
Nos différences sont visibles, assumées, exacerbées parfois jusqu'à la provocation. Les déguisements musulmans veulent être un outrage aux "infidèles", il ne faut que s'en moquer, bruyamment.
La dérision est une arme non-létale sous-utilisée !

Nos intérêts sociaux convergent ou divergent selon les périmètres d'implications. Ceux-là privilégient la famille, le clan, à l'individu. Ceux-ci se sont libérés des chaînes d'une tradition rétrograde et aspirent à l'individualité mais sont "marqués" et ne peuvent se fondre. D'autres cherchent des racines (roots !) dans un monde disparu que leurs parents ont fui, et se transforment en missionnaires d'une tradition qu'ils n'ont pas vécue, augmentant de dépit leur acharnement. Si les situations personnelles sont très variées, elles commencent à coaguler en "communautés" de destins comme nous le montre la montée des lobbies aliens, et verra-t-on bientôt dans la lutte pour la vie, par exemple, des assemblages insoupçonnés.

belle infidèle blondeAvec un peu de recul, et si l'on met trois minutes de côté l'acrimonie naturelle secrétée par l'envahissement des nouveaux barbares (à nos yeux), on observe tout simplement la fin de la société individualisée (atomisée), celle-là même promue par l'existentialisme débridé et l'égocentrisme très à la mode depuis 40 ans, la société dite des "droits-à", celle de la réalisation personnelle, de la priorité du "soi" jusqu'à l'autocombustion ! La remplace une société communautarisée (moléculaire) du modèle dit anglo-saxon dont nous nous sommes longtemps défiés en promouvant notre modèle supérieur à tous autres sur Terre, modèle rare qui permettait au Congolais du Nord-Kivu de laisser la défroque d'une éducation ratée chez lui pour devenir un numéro de sécurité sociale anonyme chez nous, capable de bénéficier de droits normés, de s'élever dans la connaissance de lui-même jusqu'à prendre un jour l'ascenseur social ; autant d'ailleurs que le Chilien ou le Mongol arrivés au même endroit, qui disputaient leur succès au Capverdien et au Wenzhou fraîchement débarqués.

autoportrait indienAinsi "l'individu de base" cède-t-il le pas à l'organisation de ses sauvegardes, de ses identités, de ses richesses, et l'on s'amuse d'y retrouver une société agglutinée du type Ancien Régime, gouvernée dans l'anarchie des ordres, privilèges foisonnants et corporations, réglée par un féodalisme inabouti en perpétuel mouvement, foutoir qui succomba au désir du clonage éclairé d'individus tous égaux en droits, tous pareils en chances, comptés un à un, matriculés, immatriculés, interchangeables, mobilisables en masses compactes consommables par les états-majors, sondables et prévisibles en presque tout, et in fine ... consommateurs dociles d'idées prédigérées et de biens périssables standardisés. Des gens passe-partout, calibrés : Tête ? Gauche !
Etonnant, non ?
Le modèle intégrationniste artificiel meurt de ses propres normes individualistes, puisque il s'avère utopique dès qu'il affronte le Nombre. Meure le caporalisme napoléonien et "1984". Grâce aux Maliens de mon quartier ou aux Berbères du vôtre, la boucle va se boucler, et dans le désordre revenu, la République devra-t-elle créer à côté de cent autres, l'Ordre très puissant et souverain des Marabouts et l'Eglise altaïque universelle du Grand Chaman des Neiges.
J'ai toujours été friand de nouveautés.


modèles black
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Postscriptum :
« Pour vous, le foyer c'est un appartement banal, un pigeonnier où on se retire après le dancing ou la promenade en auto. Nous autres Chinois, nous demeurons fidèles à l'amour, au mariage et à toutes sortes d'autres traditions démodées. Le foyer est le sanctuaire où nous cherchons refuge : le père y tient la place du grand prêtre et le feu de l'autel des ancêtres illumine tout de sa petite flamme claire.»
Ainsi parlait Charlie Chan à Francis Lacassin dans Le Perroquet Chinois. Si notre société décadente survit à sa banqueroute - elle le peut très bien car après avoir vidé toutes les caves, il reste à vendre la vigne - nous parviendrons à pourrir "nos" étrangers afin qu'ils ne soient plus que nos copies colorisées, pour se fondre dans le paysage de notre déchéance. Courage, on les aura !

lundi 27 juillet 2009

Les Cent-Suisses à Penthes le 1er août

plan du château
La famille Vallet-Baux et le Cercle des Cent Suisses vous convient à leur grande fête annuelle au château de Penthes, 18 chemin de l'Impératrice CH-1292 Pregny-Genève, les 1er et 2 août prochains. Deux jours d'évocation de cette chevalerie unique au monde, dont le contingent parisien se sacrifia pour le serment, un certain dix août 1792.
Prospectus page suivante...

propectus Penthès page 2
prospectus Penthes page 2
La pétition Vallet-Baux pour faire apposer sur le mur de la Chapelle Expiatoire la plaque confédérale offerte par la Suisse à Paris en souvenir du massacre des Tuileries, continue son bonhomme de chemin et les signatures affluent. Une dernière de qualité parmi tant d'autres, celle de Jean-Dominique Merchet, journaliste à Libération, bien connu des milieux de la Défense nationale.
La pétition est accessible par ici.

Adhérez à l'association :

ASSOCIATION MÉMORIAL GARDES SUISSES
CIDEX 62
F- 21250 CORBERON


Cotisation 2009 : 15€/personne






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samedi 25 juillet 2009

Georgie : Obama relance

Saakachvili qui implorait le grand frère russe de ne pas taper si fort en août 2008, «Je vous demande, une fois que vos forces armées auront quitté le territoire géorgien, de commencer à penser et débattre sérieusement de nouvelles négociations, de nouvelles façons de gérer les relations afin de ne pas semer la discorde pour de bon entre nos pays... Ne semons pas la discorde pour les générations futures », le même s'est refait une santé après la visite du vice-président Joe Biden à Tbilissi : des canons avant le pain !
L'atlantisation de la Géorgie serait donc revenue dans les cartons de l'Administration Obama qui ouvre - dit-on, mais est-ce si sûr ? - les vannes d'un réarmement de l'armée nationale dans le droit fil de l'accord de coopération bilatérale signé fin 2008 par Georges W. Bush pour concrétiser l'alliance GUAM¹ de 1997. Ces accords avaient pour but louable de protéger les intérêts anglo-américains autour de la Caspienne et de sécuriser les itinéraires des oléoducs vers l'Ouest². Les mauvaises langues disent que le but caché de ces accords était de "foutre le bordel" au Caucase pour y engluer et y faire battre l'armée fédérale russe, démocratiquement recomposée donc affaiblie. La gaîté avec laquelle le 58° corps d'armée alcoolique de Russie a laminé les vaillantes batteries d'artilleurs géorgiens semble leur donner tort.

Contrairement à beaucoup de nos confrères blogueurs, j'estime inutile de chercher les racines historiques du conflit encore moins d'y voir la réponse du berger à la bergère kosovare. L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud ne sont que des boules rouges sur le tapis de billard. Il y a cinq acteurs, pas un de plus. Désolé pour M. Sakozy qui n'apparaît pas sur l'épure ! Israël, la Turquie, les Etats-Unis, La Russie et le lobby pétrolier anglais.

chars russes1.- L'acteur non-caucasien dont on ne parle pas mais que l'on trouve partout, c'est Israël. Il est impliqué énergétiquement et militairement. Avec la Turquie, qui représente toujours son espace aérien de profondeur, il négocie la construction de conduites sous-marines destinées à transporter vers Israël de l’eau, de l’électricité, du gaz naturel, en plus d’un oléoduc qui s'embrancherait sur le BCT depuis Ceyhan jusqu’au port israélien d’Ashkelon. Au-delà le produit pourrait emprunter la ”Tipline" israélienne jusqu’au port d’Eïlat sur la Mer Rouge, l’intention étant d’exporter ensuite par bateau une partie de ce pétrole vers les marchés gourmands.
Sur le plan stratégique, Israël voudrait utiliser l'espace aérien géorgien pour revenir d'Iran quand il lui faudra traiter les installations nucléaires chiites. Ces différents projets ont impliqué directement les conseillers israéliens dans la formation des armées géorgiennes ; en pure perte jusqu'ici, puisque lors du déclenchement de l'attaque de l'Ossétie du Sud, Tbilissi eut recours aux bonnes vieilles orgues de Staline pour bombarder en aveugle les villages ossètes !

VTT géorgiens2.- La Turquie, qui avec son frère azéri tient les deux bouts du BTC, découvre à son tour les vertus du chantage qu'elle organise autour du projet Nabucco³ en faisant comprendre qu'une fois devenue un puissant fournisseur de gaz aux Européens, il ne serait pas sage de la laisser à la porte de l'Union. A noter que le "chapitre Energie" n'est pas encore ouvert dans les négociations d'adhésion en cours à Bruxelles. Il le sera donc obligatoirement quoiqu'en pensent les turcophobes.
Mais on observe que malgré son poids économique et stratégique la Turquie n'est pas un grand pays puisqu'elle est en remorque d'intérêts étrangers et n'est pas parvenue à aspirer les états turcophones dans sa sphère d'influence. Sa dernière arme stratégique est l'eau abondante des montagnes kurdes qu'elle mesure à la Syrie et à l'Irak (voir le très bon article des Manants).

3.- On aurait pu penser que la nouvelle administration américaine aurait restreint le champ de ses interventions pour en terminer avec les plus dispendieuses (Afghanistan et Irak) et pour se concentrer sur ses intérêts directs de la zone pacifique. Pas du tout. L'accord de réarmement apporté à Tbilissi par Joe Biden indique que les Etats-Unis ne reconnaissent aucune sphère d'influence à la Fédération de Russie et ne se laissent pas impressionner. La Géorgie est-elle le poste avancé du Pentagone au flanc sud du Caucase et au nord de l'Iran ? Pour le second on devine les intentions quasiment affichées de vitrification du pays de tous les dangers, mais pour le premier, on est bien obligé de convenir que les Américains ont un agenda caucasien. Obama a-t-il compris déjà que la politique des bisounours du discours du Caire avait dépassé ses limites ? Mon petit doigt et la carte ci-dessous me disent qu'il va se planter ... à nos frais.
carte Caucase ethnique
4.- Reste l'Ours russe, cette Haute Volga dotée de missiles balistiques qui peine à désafricaniser son économie et qui retrouve une certaine sérénité par la reprise des cours des matières premières pour relancer son programme de mise à niveau militaire. Ça tombe bien justement ! Saakachvili, le Chavez yankee qui s'est converti à l'eau gazeuse, veut leur mettre la pâtée à la fonte des neiges !

Ce n'était pas une si mauvaise idée finalement que de monter une cheminée à feu de bois dans ma maison.


Note (1): Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Moldavie. Alliance de carton-pâte préfigurant le front méridional de l'OTAN comme aimaient en conclure les Américains après la chute du Mur. L'Azerbaïdjan a renoué des relations correctes avec la Russie, l'Ukraine a observé la correction donnée à Tbilissi.
Note (2): les pipelines Bakou-Supsa (Georgie), le BTC - Bakou-Tbilissi-Ceyhan (Turquie) de la British Petroleum et le gazoduc BTE - Baku-Tbilissi-Erzerum, bypassent le territoire de la Fédération de Russie en empruntant le piémont méridional du Caucase et diminuent d'autant l'efficacité d'un chantage russe récurrent.
Note (3): gazoduc tirant le gaz d'Asie centrale vers la Grèce et l'Italie en empruntant le sud du Caucase et la Turquie.




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jeudi 23 juillet 2009

Le singe en cache un autre

singe pensantL'hebdo monarchiste qui vient s'appellera donc Un Singe En Hiver. Pourquoi ? C'est le secret le mieux gardé du caveau de Blondin, ce qui n'a pas manqué d'exciter l'investigation de la presse spécialisée. Je vous livre la réponse et ne l'explique qu'ensuite :
C'est génétique. Le singe est adaptable à son environnement, l'homme adapte son environnement. L'Université du Michigan qui broie la Création sous les chenilles du darwinisme et part d'un tronc commun vieux de cinq millions d''années, a trouvé que sur une sélection de 14000 gènes, le génome des chimpanzés disposait de 233 gènes sélectionnés positivement contre seulement 154 dans le génome humain, même en excluant Fofana du comptage.
Qu'est-ce donc un gène machin truc comme ils disent au Michigan ?...

Il est admis dans la communauté scientifique que des traits de caractère comme une capacité cognitive élevée surgissent à cause d'une adaptation nécessaire de l'espèce, adaptation qui provoque une capitalisation des mutations bénéfiques contribuant à l'Evolution. L'analyse des génomes concurrents de l'homme et du singe a montré dans les deux cas deux types de mutations : l'une altère la forme de la protéine associée, l'autre laisse la structure protéinique intacte. Les gènes modifiés par sélection positive montrent une mutation par altération de la protéine. C'est simple :

Le chimpanzé bat l'homme 233 à 154 !

A la surprise générale, ces gènes sélectionnés positivement ne sont pas liés à la fonction cérébrale ni à la sphère cognitive mais plutôt à celles commandant les tâches ménagères les plus banales. D'ailleurs d'autres scientifiques américains reprenant l'étude, ont découvert que plein de gènes sélectionnés positivement chez l'homme déclenchent des maladies, contrairement au singe qui s'en porte bien et tient sa cuisine propre. Elémentaire, mon cher Watson, les lois de la génétique disent que plus la population est grande, plus les bons gènes l'investissent et plus les mauvais gènes sont détruits par l'évolution. Or jusqu'à une date récente à l'échelle cosmique, les populations de singes excédaient de beaucoup celles des hommes. Relisez Rahan¹, il marche un mois sans rencontrer de clan ! Il est donc normal que nos cousins aient plus positivé que nous, mais nous les rattraperons en débitant ces salopards dans les laboratoires pharmaceutiques !

On me rétorquerait que malgré toute cette science, on sait bien qui est dans la cage et qui est dehors ! Justement ! Un Singe En Hiver a la coupable intention de nous y faire entrer.
Résistons au complot par l'abonnement. C'est de l'intérieur que Troie fut détruite !
Abonnez-vous, il y va de l'espèce.


Note (1): héros marxiste-léniniste de la Préhistoire.



orang outang pensif
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lundi 20 juillet 2009

Le Duc d'Aranjuez

Mgr Sixte-HenriA l'occasion des camps Maxime-Réal-del-Sarte précédents, Royal-Artillerie a présenté le château autant que le programme ou la journée portes ouvertes. Il est sans doute venu l'heure de parler du maître de céans, celui sans qui rien ne se ferait d'excellente façon, le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme. Sa vie n'est pas un long fleuve tranquille et le présenter en un seul billet reste un défi.
C'est d'abord un palois, né en 1940 dans la famille ducale de Parme par Madeleine de Bourbon-Busset qui lui légua le château de Lignières. Son père, François-Xavier (1889-1977), eut avec quatre filles deux fils : Charles-Hugues (1930-) et Sixte-Henri, le dernier né de la fratrie. Cette famille est désignée régente par la succession carliste¹ espagnole depuis le décès sans postérité d'Alphonse-Charles de Bourbon en 1936. A qui va l'héritage de Philippe V est une autre affaire... ils ont aussi leur querelle dynastique en Espagne.

Mgr Sixte-Henri est un prince carré² qui pense clair et qui séduit par ses idées "humaines". Adversaire de la levée en masse, il doute du concept meurtrier de Nation exalté par Lazare Carnot sans que soit diminué son patriotisme primaire, le seul qui vaille vraiment, réglé par une tradition catholique modérée de gallicanisme. Comme chez tout carliste, patriotisme et loyauté dynastique vont de pair, faut-il encore que les lois fondamentales soient applicables sans taches aux lignées désignées, ce dont il avoue quand même douter pour le royaume de France.

Doté d'un fort mental, il s'engagea dans le Tercio à 25 ans et s'en fit aussitôt jeter par Franco qui ne souhaitait pas qu'un Carliste - son extrême-droite à lui - enrichisse son curriculum vitae avant la restauration. Grâce à son logiciel de valeurs traditionnelles intactes, il bénéficie d'un esprit prévisible, et quand fut promulguée la nouvelle constitution espagnole de 1978 par le roi Juan-Carlos, le prince Sixte-Henri estima grand l'écart accepté par la lignée isabellitaine, jusqu'à refuser de jurer fidélité à la couronne. Il coiffa le béret rouge pour de bon.
Sans doute pour cette lisibilité fut-il naturellement désigné Régent de la Communion carliste traditionaliste quand le mouvement se divisa en deux après la dérive "autogestionnaire-à-la-yougoslave" de son frère aîné. La querelle s'apaisera-t-elle avec les fils de Charles-Hugues³ ?

Charles VII
Petit rappel : "Le carlisme est un mouvement politique né de "l'abolition" de la loi salique des Bourbon par Ferdinand VII, peu avant son décès. Veuf une troisième fois et sans descendance, le roi Ferdinand se maria pour la quatrième fois avec Marie-Christine de Bourbon et avait désigné comme son successeur son frère cadet Charles de Bourbon. Mais fin mars 1830, la reine Marie-Christine est enceinte. Alors le roi promulgue la Pragmatique Sanction abolissant la loi salique importée de France par son ancêtre Philippe V. La mesure déclenchera trois guerres civiles déclarées par les partisans de Don Carlos (Charles V), baptisés "Croisés du Roi", guerres majeures qui au début (première guerre de 1835 à 1839) impliqueront l'intervention de puissances étrangères en soutien de l'usurpation organisée par Louis-Philippe Ier qui cèdera à l'Espagne sa première Légion étrangère. Les Anglais lèveront un corps expéditionnaire (de sacs et de cordes) et les Portugais une division d'élite que l'on vit peu. Mais combattra aussi un bataillon de lanciers polonais dans le camp de la reine et un bataillon d'anciens légionnaires dans le camp du "roi" renforcés de centaines de légitimistes français qui mirent leurs idées à la pointe de l'épée.
La définition que donne Maurras de la monarchie (héréditaire et traditionnelle, antiparlementaire et décentralisée) correspond au modèle carliste très attaché aux chartes locales et à la tradition catholique. Il prisait peu le régime libéral anglais de la monarchie inter-républicaine des rois Alphonse XII et XIII : « « Dans cette Espagne où le droit de Castille, le droit indigène, fonde la succession en ligne féminine, qui donc fut pendant très longtemps l’unique champion des traditions les plus anciennes et les plus chères du pays, de ses fueros sacrés ? Ce fut l’héritier de la loi salique, le tenant du droit bourbonien ! Ce fut Don Carlos ! ». Maurras n'aurait pas compris qu'après tant de malheurs, la longue régence de Franco se fermât sur un retour aux vomissements parlementaires antérieurs. L'Espagne se découd chaque jour.


On peut lire maintenant sa dernière proclamation carliste qui date du 23 mai 2006 :

croix de Bourgogne ou carliste
A mi Secretaría Política

Madrid

Contemplo con preocupación e inquietud crecientes la situación de nuestra Patria. Las naturales consecuencias del sistema liberal, siempre disolvente, parecen sucederse a un ritmo cada vez más rápido. El clima creado tras los trágicos atentados del once de marzo (cuyas sospechosas implicaciones parecen salpicar, en mayor o menor grado, a todos los partidos políticos que hoy secuestran la representación popular) y el Gobierno que surgió de ellos, están favoreciendo una decadencia moral sin precedentes, la quiebra del Estado y la disgregación de lo que queda de España.

Ante tal panorama, algunos, quizá bienintencionadamente, reivindican la Constitución de mil novecientos setenta y ocho, que además de ilegítima ha favorecido el proceso disgregador; otros levantan bandera por una España jacobina, construcción tan artificial y revolucionaria como los nacionalismos regionales. Los hay que miran a Europa o a poderes cuyo centro está aún más lejano, sin percatarse de que sólo a la Hispanidad y a la Cristiandad pertenecemos y nos debemos, y que vincularnos a otros significa capitular y desaparecer.

Frente a todo ello debería alzarse el Carlismo, la Comunión Tradicionalista, salvaguarda de las Españas verdaderas. Pero hasta en nuestras filas se da esa confusión propia del momento, y la falta de unidad, de entrega, de constancia y de disciplina están impidiendo la eficacia en la acción. Tal vez la causa haya que buscarla en la falta de la virtud teologal de la esperanza, que hace a los cristianos trascender la fácil dicotomía de optimismo y pesimismo.

La hora es grave, extremadamente grave. Nuestra responsabilidad histórica es enorme. Pido a todos que con esfuerzo militante, espíritu de sacrificio y sentido de urgencia, se agrupen en torno a la Secretaría Política que creé hace casi cinco años. Y lo hago con las mismas palabras que usé hace treinta, en mi Manifiesto de Irache: "En épocas como la pasada, cuando se ha perdido el norte, es natural que algunos, desorientados, hayan buscado el acomodo que su conciencia o las circunstancias parecían indicarle como aceptable. A nadie culpo, a nadie reprocho y a todos llamo para que juntos procuremos una vez más, servir lealmente los altos intereses de nuestra Patria".

En el exilio, a veintitrés de mayo de dos mil seis, festividad de la aparición del Apóstol Santiago en la Batalla de Clavijo, mes de la Santísima Virgen María.

Sixto Enrique de Borbón


C'est donc avec un prince politique dont la devise reste « Dios, la Patria, los Fueros, El Rey, » qu'ont rendez-vous les participants au Camp Maxime Real del Sarte 2009. Il s'exprime régulièrement par le canal d'un secrétariat politique sur l'actualité du Monde. Un petit tour sur le site de la "Comunión Tradicionalista" vous assurera de la vitalité du mouvement carliste.
Le CMRDS 2009 commence dans un mois à Lignières.
Vous y rencontrerez l'Histoire.


Note (1): sur le carlisme on peut consulter la Wikipedia et un texte de Brasillach ici.
Note (2): on lira avec grand intérêt l'entretien donné jadis à Catholique & Royaliste.
Note (3): la question des droits de la branche aînée est évoquée ici.



blason Alph13
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mercredi 15 juillet 2009

L'Algérie chinoise

Si Charles X décida d'envahir la Barbarie des canards pour en finir avec les pirates arabes, il n'avait pas prévu d'y importer des charrues. Succéda à la prise d'Alger une occupation de sécurité des territoires maritimes, qui de fil en aiguille ouvrit la porte à une colonisation importante de Français et autres européens de Méditerranée, attirés par le gap technique en leur faveur. La chose se termina mal.
Pareil ailleurs ?
Xinkiang

Depuis des siècles les Chinois furent coupés de la Grande Steppe par deux mers de sable, le Junggar et le Tarim, séparées par la chaîne ininterrompue des Tian Shan et Bogda Shan, celles-là culminent à 5441 m près d'Ouloumouchi ! Autour d'elles, se sont disputés tous les nomades du quartier, les Mongols, les Ouigours, les Tartares, les Kirghizes, les Thibétains, les Kalmouks, les Dzungars et tous autres Grands Puants, et même les Mandchous qui parvinrent à mettre d'accord tout ce joli monde steppique sous le règne de Qialong, bien connu des amateurs de porcelaines rouge gorge. En 1759 les armées du Qing écrasaient toute résistance et massacraient dans la joie et la bonne humeur les derniers venus, pour faire place à des crève-la-faim chinois déportés là pour y planter des choux ! Comme le chiendent, la rébellion ouïghoure repartit dès 1827 et provoqua des massacres réciproques de colons et pasteurs pendant un demi-siècle, jusqu'à la "paix" finale de 1877 où fut tué l'Amir de Kashgar, capitale³ reconquise par les Ouïghours. L'empire Qing était assez puissant pour arracher tout le pays aux convoitises étrangères (Traité de St Pétersbourg de 1881). En fait les Anglais et les Russes s'inquiétaient de voir le Qing progresser vers le reste du Turkestan vers Samarcande (objectif russe) et au sud vers le Pamir dominant l'Afghanistan (objectif britannique). Un peu comme les Sudètes en 1938, le Turkestan oriental devenait la Nouvelle Frontière chinoise, la plus occidentale dans l'esprit des longs nez, et prenait le nom de Xinkiang.
carte
L'Empire du Milieu cèdera la place en 1912 à la République de Chine (Kuomintang), qui grâce au soutien de la Russie présente dans le désert du nord (Junggar), captera l'héritage et agrègera le Xinkiang au nouveau régime. Passer le bébé à la République Populaire de Chine fut plus difficile, mais quand au milieu des troubles de la guerre civile, on expliqua aux Ouïghours que leur soulèvement participait de l'élan de libération démocratique de toute la Chine, il fut plus simple de les convaincre d'acclamer, avec leurs petits fanions, l'arrivée de l'Armée Populaire qui avait triomphé de la lèpre capitaliste et bourgeoise. Ils vinrent et n'en partirent plus, le chapeau vert¹ était pour les Ouïghours.

Le pays s'avéra très vite utile quand détonna la première bombe atomique chinoise de 1964 à Lop Nur. Puis le pétrole jaillit. La Chine avait son Sahara. La colonisation de masse des villes nouvelles pouvait commencer. Il n'y aura pas d'Accords d'Evian.

New KashgarPourquoi l'émeute ? Un souverain mépris de part et d'autre ! Les colons chinois sont en pays conquis et travaillent d'arrache-pied comme toujours. Les administrations régionales et communales reproduisent nos modèles coloniaux avec le supplément d'âme de la corruption endémique au système chinois ; les Ouïghours, ancrés, pour ne pas dire coulés par leurs traditions, sont à la traîne du développement et cantonnés dans le subalterne, même si quelques entrepreneurs arrivent à suivre le mouvement chinois et collaborent. S'il est exacerbé comme s'y emploient les mouvements ouïghoures planqués aux Etats-Unis, ce mépris finira par la déportation des insoumis au Turkestan occidental (Kazakhstan) voire même à des mesures massives de contre-insurrection de type militaire aveugle. La Chine ne cèdera pas, sauf chantage énergétique des "khanats" d'Asie centrale, mais elle a créé la Conférence de Shanghaï² pour le parer !

Faire défiler quatre cents indiens au soleil des Champs-Elysées est peut-être la réponse diplomatique la plus évoluée que pouvait faire le gouvernement français à ce qui s'annonce comme une répression sauvage. Nous signifions à l'empire du Milieu revenu qu'il n'est pas non plus le nombril du Monde.
Sioux !

gratte-ciels d'Urumqi

Note (1): le "chapeau vert" est l'emblème du cocu
Note (2): l'Organisation de Coopération de Shanghaï regroupe la Chine, le Kazakhstan, le Kyrgyzstan, la Russie, le Tadjikistan et l'Ouzbekistan: voir le site de la SCO ici
Note (3): fin du khanat de Yediçehir (Septimanie) selon Transasiart :
Les Mandchous (Qing) étant chassés du Turkestan par la révolte de Ghazi Rashidin, les Kirghizes de Sadik Khan prennent Kaşğar d'où ils chassent la dynastie locale dont le représentant est Djehangir Sultan. Celui-ci va se réfugier dans les khanats du Turkestan occidental à Khokand. Son fils Burzug Khan décide de chasser les usurpateurs et monte une expédition commandé par l’Atalik Ghazi Mehmed Yabub Beg (1864-1877) qui s'est illustré dans la résistance à la pénétration russe. En 1865, Yakub Beg chasse les Kirghizes de Kaşğar , puis s'empare de Khotan en 1866, il se tourne ensuite vers Koutcha pour conquérir l'ensemble du Turkestan et renverser le pouvoir des Naqshibandis de Ghazi Rashidin. En 1867, Yakub Beg prend Koutcha et tue Rashidin, puis il se proclame indépendant de Burzug Khan, fonde le khanat de Yedişehir (« les Sept Cités ») qui se déclare vassal du sultanat ottoman de Turquie. Le khanat est en relation avec la Turquie et aussi avec l'Angleterre qui espère en faire un pion contre la présence russe. De leur côté, les Mandchous débarrassés des Taïping entreprennent la reconquête du Xinjiang. La guerre fut longue et s'acheva par la mort de Yakub Beg le 22 mai 1877 à Korla, puis par la prise de Kaşğar le 18 décembre et celle de Khotan le 2 janvier 1878.



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lundi 13 juillet 2009

Vers nos républiques

Ce bon monsieur Fillon avance vers un déficit de 120 milliards d'euros à la Noël soit 40% de son budget, auquel s'ajoute le déficit abyssal des comptes dits sociaux. La République commence à puer comme une baleine crevée sur la plage au soleil. Je ne sais qui au gouvernement oserait maintenant faire des remontrances de gouvernance à un pays africain, sous influence, puisque nous faisons désormais partie du "club", quoique ce ne soit pas l'immigration provenant de l'empire qui ait africanisé nos moeurs politiques. Quand on cherche, on comprend vite que c'est bien ce système démocratique national qui a versé dans la démagogie socialiste la plus éhontée, et d'alternance en alternance, que la dictature de la plus forte minorité a chaque fois gavé de prestations ses supporters, jusqu'à ce que nous parvenions à cette social-démocratie ridicule en tout qui nous étouffe comme du lierre. Rocard en annonce et regrette la mort ; et tous les politiques derrière lui, qui en vivent.
Que dire ? Au hasard du surf, on tombe sur des textes compacts et complets qui tiennent debout sans exégèse ni commentaires et vous évite de phosphorer. C'est le cas d'un texte du professeur Olivier Tournafond sur la démocratie, qui fut inséré dans les carnets de campagne de l'Alliance Royale aux Européennes. Le voici :

Olivier Tournafond
« Toute théorie qui verse dans l’excès contient en soi le germe de sa destruction. Tel est le destin de l’absolutisme démocratique qui prétend tirer toute la légitimité de la simple addition des suffrages et de la loi majoritaire. Pourtant jamais une majorité d’erreurs ne fera une vérité ! Au nom d’une volonté générale hypothétique et le plus souvent fictive, d’habiles démagogues dominent de fait un peuple devenu impuissant et fataliste. Les minorités organisées l’emportent sur la majorité désorganisée et la participation politique, si souvent attendue, n’est plus pour le citoyen qu’un geste machinal, une mascarade purement formelle qui cautionne seulement les oligarchies en place. "Fraction impuissante du pouvoir", selon la formule célèbre de Péguy, le droit de vote ne permet en aucune manière à l’individu d’influer réellement sur la vie politique ; et Rousseau pour une fois n’avait pas tort en déclarant que dans ce genre de gouvernement, "le Peuple est libre un jour et esclave cinq ans"...
« Mais les hommes pourraient reprendre en main leur destin s’ils comprenaient que la liberté politique comme la liberté individuelle suppose en amont une fonction institutionnelle indépendante et attachée au bien commun. Que seule une autorité arbitrale au-dessus des partis et des factions est en mesure d’assurer la loyauté du jeu politique et d’empêcher la confiscation du pouvoir par ceux qui sont juges et parties. Une monarchie institutionnelle, régime à la fois mixte et modéré, serait en Europe le seul mode de gouvernement légitime, traditionnel et attaché à la défense de l’intérêt
collectif. Seule cette autorité transcendantale pourrait tenir en échec les mafias politiques, financières et médiatiques qui ont compris que la démocratie permettait d’asservir les hommes en leur donnant l’illusion qu’ils gouvernent.
Alors, la participation à la vie politique cesserait d’être un simple simulacre pour devenir pour chacun un véritable pouvoir…»
(source)

... dans son champ de conscience politique. Peut-on le définir ?



tête de bouddha doréIl est différent pour chacun et son périmètre bouge tout au long de la vie, l'extinction inéluctable des neurônes n'étant le moindre facteur ; d'où l'expression "vieux con".
Nous sommes tous capables d'organiser notre quartier jusque dans ses lampadaires, infrastructures et viabilités, et de comprendre les besoins, limites et problèmes de notre commune en tant que résident contribuable. Avec quelques explications renouvelées périodiquement, nous saisirons ces mêmes paramètres pour l'arrondissement, le baillage. Au delà de la sénéchaussée, on perçoit rapidement l'escroquerie démocratique qui exige l'expression d'un choix par le cordonnier de Rodez à propos du tunnel ferroviaire du Vignemale (d'autant qu'il implique une future voie ferrée Algesiras-Paris). A part d'être pour ou contre les ours, il n'y voit goutte et ne choisira éventuellement qu'un chantage cygénétique : "permettez-moi le chamois et je vous tue le tunnel" !

D'autres qui vivent en criquets pèlerins ne réagissent qu'à l'accroissement de l'aubaine devant chez eux, mais seront consultés tout pareil sur ce tunnel lointain, brandi comme un tuyau de plomb écologiste afin qu'on n'oublie pas le parti vert. Parti qui, soit dit en passant, milita contre le Viaduc de Millau et pour la pollution de la RN9 (incroyable mais ... vrai !); il le fit repousser de cinq ans par l'actuel vice-président de Septimanie, l'inénarrable freluquet Gayssot, alors ministre des transports.

Il en est quelques-uns capables d'entrer dans le dossier ... et d'en ressortir avec un jugement, ayant sans doute fait les études ad hoc et capitalisé de l'expérience en travaux publics ou logistique. Il faut les embaucher dans le projet et les laisser faire. Cela revient à remettre les chantiers de grand impact entre les mains compétentes et à les retirer au clientélisme démocratique qui comme le gui du chêne décore la république au jour de l'an et finit par l'étouffer à la Noël.

mausoléeAinsi la décentralisation devrait-elle stopper au niveau des régions¹ qui vont irrésistiblement vers des satrapies de Division 2, et aboutir à la libération complète des communes, avec peut-être un zeste de morale que je reprends à l'Ancien régime : séquestrer le patrimoine du nouveau maire jusqu'au quitus de gestion que lui donnera après la fin de mandat la Cour régionale des comptes (on me dit dans l'oreillette que Patrick Balkany vient de voter contre ma proposition). Cette libération des communes leur ouvrirait bien entendu tous les choix politiques : organisation de l'administration municipale, mode de scrutin, modes de financement, etc. Dans le cas où des communes seraient banqueroutières, elles seraient reprises par des syndics dépendant directement du ministre des Finances, qui auditeraient les dérives et assainiraient rapidement la gestion en sabrant les dépenses, et tout le personnel municipal derechef décapité (euh... je m'emporte ? mais on a déjà fait ça ... en Irak baassiste).

Rien ne saurait prévenir les communes de s'associer entre elles et à leurs frais pour mutualiser des services lourds comme la gestion de l'eau, l'assainissement ou les transports urbains. Le meilleur régulateur des débours enthousiastes restant la pression fiscale directe.

dollar 100Et c'est le dernier point : il n'y a pas de démocratie qui vaille de durer entre des mains irresponsables. C'est la raison morale du cens qui ouvrait l'accès aux urnes sous la Restauration. Enorme bêtise pour un roi que de confier les choix politiques de la nation aux plus cupides de ses enfants en se privant du capital populaire affectif et de la modération des mères au foyer. Au niveau qui nous intéresse aujourd'hui, il faut garder le suffrage universel, qui offre l'avantage d'une moyenne morale, en universalisant l'impôt direct. C'est du "contre-cens". Tout résident doit faire le chèque ou le mandat poste une fois par an, même si sa contribution est modeste.

N'est citoyen que le contribuable direct. Je ne me souviens plus de quel artiste racontait le premier avis d'imposition qui était tombé dans la boîte aux lettres de ses parents du fait de ses tournées de spectacle. Ce fut un jour de joie en famille d'avoir enfin cet honneur. Pourquoi en priver la moitié du corps électoral ?

Vive ma petite république, nos républiques !

Le coût de collecte souvent invoqué contre l'IRPP universel ne désarme pas celle des amendes de voirie ou de circulation, et l'implication de couches sociales consommatrices de prestations dans une partie de leur financement réveillerait-elle un certain civisme rémunérateur de la réforme dans une certaine proportion, que je n'en serais surpris.

Demain nous prenons la bastille de toutes nos illusions. Elle est vide !
Faisons du neuf ! Faisons nos républiques.

Note (1): on va en reparler aux Régionales



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jeudi 9 juillet 2009

La peau de banane hondurienne

ZeladaLa Providence fait bien les choses et elle adore les surprises. Barak Obama à peine arrivé au commandement du Tiers-Monde que les tyranneaux de pissotière de l'Axe du Mal légué par Bush, se déconsidèrent, l'un dans une explosion atomique, l'autre dans le matraquage des enfants de la bourgeoisie iranienne, donnant en creux raison au Texan qui avait simplifié sa diplomatie à ce qu'il pouvait lui-même y comprendre ! Jusqu'à présent, de Saint-Petersbourg à Pyongyang en passant par Bagdad, rien ne lui donne tort. Hillary Clinton aurait dû se tenir sur cette ligne facile d'accès, même pour un universitaire brillant, au lieu de quoi on part à Washington dans les mérites comparés de la chèvre et du choux, pour soutenir le putsch communiste avorté contre le putsch capitaliste réussi. La realpolitik est tout l'inverse. Même à Tegucigalpa !
Par les moustaches de Plekzy-Glass, qu'est-il besoin de soutenir Manuel Zelaya, ami des Ortega, Chavez, Morales, Castro, latifundiaire honteux reconverti dans le populisme latino de centre droit - le pire - dès qu'il y vit le plus court chemin vers sa survie politique et viagère, véritable "continuisme aux affaires" dans la grande tradition folklorique de la région ? L'explication est simple : ...

MichelettiElu président en 2006 par les classes moyennes grâce au Parti Libéral et à un programme de kärchérisation des couches insanes de la société hondurienne percluse de gangs, il lut un matin dans la Constitution sur laquelle il avait juré, que son mandat présidentiel était un CDD non renouvelable. Damned ! Le pilier n'étant pas celui de Notre-Dame, il embrassa la foi anticapitaliste du plus offrant, Chavez, qui fournirait l'essence à moitié prix. Comment réparer l'injustice d'un destin exceptionnel enfanté dans la soie et le bois d'oeuvre (comme BHL) si ce n'est "contre les riches" ? Dans le droit fil de tous les démagogues, il décida de passer outre aux lois fondamentales par appel au peuple lors d'un référendum-plébiscite que lui conseillèrent les communistes Chavez et Ortega qui chez eux s'en étaient plutôt bien trouvé. Il ne s'agissait que d'élire une assemblée constituante missionnée pour écrire une constitution enfin convenable, qui lui donnerait ce temps long si nécessaire à l'accomplissement de l'Oeuvre, et à la fortune de sa famille même si les dents du fond baignent déjà. Ce qui ne plut ni au Congrès ni à la Cour suprême ni à leur bras séculier, l'armée. On expulsa Zelaya au Costa Rica dans une sorte de putsch anti-coup d'état.
La bourgeoisie foncière du Honduras avait sauvé les meubles, et la bénédiction morale fut donnée par la prélature sous le goupillon de Mgr Oscar Andres Rodriguez cardinal-archevêque de Tegucigalpa au motif de ne pas verser le sang. Rien de nouveau pour la Théologie de la Libération.
Le déroulé du film par ici.

un singe au Honduras

Quel bonheur pour la presse ! Quel malheur pour les Honduriens dont deux sur trois vivent sous le seuil de pauvreté ! Le pays-mère du capitalisme n'étant plus capitaliste depuis qu'il nationalise les banques et les fabricants d'automobiles, les sonneries de la réprobation unanime ont convoqué les condamnations de toutes parts de cet assaut "réussi" contre la Démocratie. Même Medvedev a fait les gros yeux, en se tapant sur les cuisses de rire ! Kouchner aussi, et ça fait toute la différence depuis qu'il ferme les yeux sur les états démocratiquement impurs mais clients. On attend Kadhafi, Kim Jong-il et Robert Mugabe d'une minute à l'autre. Seul Berlusconi s'est tu, il recevait Hu Jintao pour une usine Fiat.

L'OEA (Organisation des Etats Américains) a condamné le pronunciamento qui menace tous les chefs pourris d'Amérique latine protégés par la démocratie représentative, comme le furent en d'autres automnes les patriarches intouchables. La seule issue est l'explosion en vol de Manuel Zelaya, par crainte de quoi aucun des présidents qui le soutiennent n'a osé prendre l'avion du retour, se contentant de débarquer à l'escale de Managua pour faire un peu de télé. Du camp de "la libertad o la muerte", on a vu Miguel d'Escoto (Nicaragua et ONU), Cristina Kirchner (Argentine), Rafael Correa (Equateur), Fernando Lugo (Paraguay) et José Miguel Insulza (OEA) s'envoler pour San Salvador en conférence de réprobation. Chavez a coupé l'essence et a massé le théâtre aux armées vénézuelien en frontière. Il n'en a pas de commune avec le Honduras, et ne risque donc rien.

Le "président" par intérim Micheletti va se rendre au Costa Rica aujourd'hui pour rencontrer son "prédécesseur" lors d'une réunion de conciliation organisée par le président costaricien Arias, prix Nobel de la paix. Quand on se parle ...


armes du Honduras
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mardi 7 juillet 2009

L'os est dans le borsch

Medvedev et ObamaLes accords de Moscou passés hier me laissent perplexes, car je n'y vois pas le gras pour la partie américaine qui semble avoir été circonvenue.
Il y avait trois os dans le borsch : le bouclier anti-missiles implanté en Pologne et Tchéquie pour parer les tirs balistiques iraniens, la réduction des stocks de têtes nucléaires entre les deux "grands" à l'échéance rapprochée des Start-1 et la libre-pratique de l'espace aérien russe vers le théâtre d'opérations afghan. Les Russes ont abouti sur leurs arrière-pensées et ce serait faire injure aux staffs du Pentagone et du Département d'Etat de prétendre qu'ils les ignoraient. Reste la question qui tue : Barack Obama croit-il ses technocrates ? Normalement oui, puisqu'il en est un autre.

Nous n'entrerons pas dans une dispute sur la pertinence du bouclier, une idée de Ronald Reagan. Il eut été certainement plus efficace d'inviter la Russie, l'Allemagne et le Royaume-Uni dans le schmilblick Starwars, sinon au départ du moins aujourd'hui. Les Russes retirent de leurs entretiens avec les Américains que le projet reste porté par l'Administration Obama pour la même raison stratégique, l'Iran aura un jour la bombe, et donc que la recherche et développement symétrique d'un missile perceur de bouclier ne lui sont pas interdites. Le motif n'est que de maintenir la dissuasion (tous azimuts) au niveau requis. Cette course entre le canon et le blindage est vieille comme la poudre et coûte cher. Justement, les accords dégagent les crédits.

principe du bouclier
La réduction paritaire des têtes nucléaires est un cadeau à la Russie puisque, vu les quantités en stock, on entame l'overkill. Or maintenir pareil stock n'est plus à la portée d'une "superpuissance" dont le PIB reste inférieur à celui de l'Italie (38% de retard fin 2008 sur la Péninsule). Détruire ces stocks (sur crédits américains comme Start-1 ? Pourquoi pas ?) est une excellente affaire financière pour le budget central et les vecteurs et têtes maintenus suffiront largement à dissuader quiconque pour longtemps : 1100 vecteurs et 1650 têtes nucléaires à terme, contre 1600 et 2790 aujourd'hui. A-t-on parlé du nouveau missile balistique russe RS-24 à charges mirvées pour passer le bouclier ? Sans doute, le voici en image sur plateforme Topol.

Topol-RS24
Que penser de la percée diplomatique de l'équipe Obama sur l'épineux problème afghan ? Que du bien puisque désormais les Américains pourront passer par le ciel russe pour se ravitailler. Un diplomate russe vous dirait que de graisser le piège à loup facilite plutôt la prise. La Russie s'est épuisée à détruire le système narco-féodal afghan et le régime moderne qu'elle installa à Kaboul ne survécut pas à son retrait. L'Amérique joue sur le même échiquier, un état narco-féodal pourri depuis la tête, un régime social dont la libéralisation doit être maintenue ouverte comme on le fait en piste et à mains nues de la gueule du lion, et une accumulation de moyens dans certaines limites budgétaires destinés à contrer l'accumulation de guérillas sans limites connues. Si l'Amérique s'enfonce, elle y perdra sa puissance hégémonique, et même son "aura". Et les Russes pensent qu'elle s'enfoncera.
Il fallait s'occuper d'al-Qaïda et aller les détruire jusque dans les chiottes, puis laisser les ruines fumer pendant dix ans ! Pour y atteindre le Pentagone devait mettre en question la souveraineté illusoire du Pakistan sur les FATAs¹ en effaçant la frontière des cartes aériennes. Question de légitime défense. Au lieu de quoi on prêcha la croisade, et nous partîmes gais et contents, derrière Chirac...

islamistes
Avant de quitter la région, Obama dut apprécier la résistance mentale de son amie la Turquie à qui personne n'avait rien demandé mais qui s'est jetée aux pieds de l'Empereur de Chine en condamnant les désordres provoqués au Turkestan oriental par le peuple ouïghour, peuple turc le plus à l'Est ! Bizness oblige ! Pour s'aplatir nous savons faire, inutile de rechercher pareil renfort pour l'Europe. Méditons plutôt sur l'exigence de puissance pour tout pays ayant l'ambition d'échanger avec les autres et craignons que la nôtre ne soit plus qu'un hologramme.

Tout le reste de la rencontre est du pipeau journalistique, aucun des locataires du Kremlin n'a besoin de rencontrer Obama pour le connaître et réchauffer des relations douchées par la résilience de l'Ours au Caucase ! Pensez que toute la bureaucratie suprême russe provient de l'ex-KGB.

Note (1): zones tribales autonomes administrées par Islamabad.



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lundi 6 juillet 2009

Dédoublez les amarres

caricature guadeloupeCeux qui aiment nos Antilles doivent lire le rapport de Baudoin Lafosse-Marin* sur les évènements du premier trimestre 2009 qui ont provoqué les Etats Généraux de l'Outremer et enclenché la marche à l'indépendance, ou plus sûrement dit, le largage des îles indociles. [Télécharger le rapport LM].
Le mouvement revendicatif mené par des planqués de la fonction publique participe d'une subversion des enceintes politiques conduite dans le seul but de conquérir les leviers financiers d'un pouvoir qu'on espère juteux, le tout enrobé d'idéologie attrape-cons ; la première mouche collée au ruban fut Bébé Besancenot qui partit voir le grand soir noir.
(*) grand béké de Martinique, ancien secrétaire général de l'union patronale
Les statuts de l'Union Générale des Travailleurs Guadeloupéens déposés en préfecture sont explicites : « Nous devons détruire le système en alliant luttes légales et luttes illégales, luttes pacifiques et luttes violentes, luttes intérieures et luttes extérieures... Nous devons faire en sorte que nos méthodes de travail servent au point de déstabiliser la base des organisations. Il s'agit pour l'UGTG d'impulser le mouvement de déstabilisation économique. » (art. 7 et 8)

La police politique des tontons macoutes qui avait investi rapidement toute l'économie de voirie et "géra" la pression sur les autorités ne laisse pas de doute sur l'agenda des meneurs. Le président de la République a eu tout à fait raison de les montrer du doigt et de les menacer, lors de son discours de Petit-Bourg le 29 juin.
En revanche, l'angélisme "pov'nègue" de M. Jego et l'indulgence des médias métropolitains à l'endroit des déclarations de M. Domota ont pu laisser croire que dans certains esprits les îles "voguaient déjà loin".

manif LKP
Le rapport LM note : « L'État ne pouvait pas ignorer ces faits. Fin observateur, le préfet, entouré de tous les hauts fonctionnaires et des élus, tous bons connaisseurs de la réalité économique et sociale, ont certainement informé les hautes autorités et leur ont indiqué que la réalité économique et sociale n'était pas conforme aux déclarations [ndlr: de l'insurrection], que les relations des différentes composantes de la communauté antillaise n'étaient pas, dans leur grande majorité, celles décrites par la presse aussi bien nationale que locale. Tout cela relevait d'une immense désinformation. Que l'État se soit prêté à ce triste jeu est indigne d'une véritable démocratie.»

domotaCe n'est pas l'Etat qui a fait cesser le mouvement de déstabilisation mais la Nation : la publication d'un sondage Opinionway dans Le Figaro Magazine du 26 février dernier, révélant qu'un majorité de Français n'avaient rien contre l'indépendance des Antilles, a dégonflé le courage des sympathisants guadeloupéens du LKP ? Plus de transferts sociaux, plus de justice indépendante, népotisme et clientélisme forcés, un niveau de vie divisé par quatre sinon plus, on connaît le voisinage des îles non françaises, on connaît l'histoire ... c'est celle d'Haïti ! On avait beaucoup parlé de Toussaint-Louverture lors des émeutes.
Trop c'était trop. Le risque devenait énorme, et la République capable de tout lâcher à l'issue de quelque émeute meurtrière dont les images auraient fait le tour du Monde en dénonçant une répression de type colonial.
Pas si fous, les Antillais de la majorité silencieuse !

Reste que tout ne va pas si bien là-bas dans le corset d'une économie captive, et que la raison du plus fort est parfois la meilleure. Le racisme est sousjacent malgré les déclarations à la United Colors of Benetton. Un grand béké dont je tairai le nom m'expliqua lors des évènements pourquoi l'explosion avait eu lieu en Guadeloupe. Fasten your seat belt !
« Au "temps béni" du commerce nantais [humour], le circuit triangulaire servait d'abord Saint-Domingue et ses Seigneurs triaient le premier choix, le plus cher. Les navires redescendaient ensuite vers ces Messieurs de la Martinique qui se disputaient aux enchères le second choix sans défauts. Puis les navires vidaient leurs cales du tout-venant à la Guadeloupe avant d'aller charger le fret de retour. Il fallait bien une organisation dans ce commerce international ! »

jégoL'ancien patron de Nouvelles Frontières, Jacques Maillot, témoigna du blocage mental des Guadeloupéens incapables de servir dans un hôtel en souvenir de l'esclavage de leurs ancêtres. Qu'y peuvent les autres de nos jours, et que dire de tous les métis de Martinique qui font du bizness sans s'occuper des toiles d'araignées de l'histoire ! Il n'est pas possible de réparer cette intoxication patiemment dosée (par qui?) depuis des décennies, qui fait croire aux plus modestes que s'ils n'arrivent à pas grand chose c'est parce qu'ils sont vus comme des nègres.
Le constat est fait par M. Sarkozy lui-même : Aujourd’hui, je sais combien l’atmosphère est encore lourde dans l’Archipel… Les Guadeloupéens ont encore du mal à se parler entre eux. A force de rendre l’ « Autre » toujours responsable de tous les maux, la méfiance et le ressentiment se sont installés un peu partout. Cet « Autre » si commode à désigner comme bouc-émissaire: le voisin, le patron, le Français de l’Hexagone, l’élu, le représentant de l’Etat, l’immigré… Est-ce de cette société dont vous voulez ? Est-ce dans un monde replié sur lui-même que vous souhaitez élever vos enfants ?

LynnshaL'intérêt général lâchement invoqué par le LKP à bon dos !
« Où est l'intérêt général des centaines d'entreprises qui disparaîtront, des milliers de salariés du privé qui resteront « sur le carreau », des milliers d'entrepreneurs qui seront ruinés pour avoir pris le risque de développer l'économie au lieu d'être dans la fonction publique ?
L'État, la fonction publique, la fonction territoriale seront-ils capables de les embaucher ? Les journalistes, tant au niveau national que le local, qui auront facilité ce mouvement, lui donnant toujours plus d'ampleur, facilitant la désinformation, y contribuant même, aideront-ils ces milliers de personnes à retrouver leur place dans l'économie¹ ?» (rapport² Lafosse-Marin)
La République endettée jusqu'au cou ne fera pas grand chose derrière les états généraux de l'Outremer sauf à proposer aux Antillais de leur garantir les droits acquis (tant qu'on pourra payer), contre leur participation active à l'économie difficile de ces îles. Si les Antillais persistent en nombre à vouloir un niveau de vie européen sans mettre au pot du courage et de la tenacité laborieuse, nous serons obligés de les larguer dans moins d'une génération. C'est ce que M. Sarkozy laisse comprendre par "le repli sur soi-même" : tout seuls bien sûr !


Note (1): le rapport de conjoncture est édifiant. Cliquer ici.
Note (2): sont attachés au rapport original Lafosse-Marin quelques textes de circonstances de l'UGTG très révélateurs.



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