mercredi 2 novembre 2005

Monseigneur Louis au Pré Catelan

L'Institut de la Maison de Bourbon publie le "remerciement" de Mgr Louis-Alphonse de Bourbon au cocktail donné en son honneur au Pré Catelan le 26 septembre dernier à Paris.

DISCOURS PRONONCE PAR MGR LE PRINCE LOUIS DE BOURBON

Louis 20Chère Grand-mère, Monseigneur le Nonce Apostolique, Monsieur le Duc, Messieurs les Ministres, Messieurs les Généraux, Madame et Monsieur les Ambassadeurs, Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,

Pour prolonger l'invitation officielle qui nous a été faite hier de commémorer la Fondation de l'Institution des Invalides par mon aïeul le Roi Louis XIV, vous avez eu la délicate attention d'organiser cette réception en notre honneur.
Soyez-en infiniment remerciés, vous Monsieur le Duc et Cher Cousin malgré le deuil si cruel qui vous accable, pour l'avoir organisée, et vous tous chers amis pour être présents. Cette réception permet, pour la première fois depuis notre mariage, à ma Chère Epouse, la Princesse Marie-Marguerite, de rencontrer officiellement ceux qui demeurent attachés à la royauté et à ce qu'elle a donné à la France tout autant qu'au principe de continuité que j'incarne.
Que nous incarnons désormais tous les deux.
La réunion chaleureuse de ce jour est ainsi, pour la princesse et pour moi-même, une réunion de famille.
Elle l'est à plus d'un titre.
Tout d'abord parce que, autour de nous deux, notre Famille de Bourbon est présente:
- Notre Chère Grand-mère en premier lieu. Sa place est primordiale. Elle fait et, je le souhaite, fera encore longtemps le lien entre les générations, lien si nécessaire pour maintenir vivante la mémoire de notre dynastie;
- Nos cousins Bourbons de Parme qui sont souvent, en mon nom et, désormais,en Notre nom, présents dans de nombreuses manifestations liées à l'évocation de la royauté française.
- Enfin je veux citer mon Cousin le duc de Séville qu'un contretemps de dernière minute a empêché d'être parmi nous comme il le fut lors de notre mariage et alors qu'il y tenait tant pour marquer l'union entre nos deux rameaux dynastes de la branche aînée de la maison de Bourbon.
Réunion de famille aussi parce que, Monsieur le Duc et Cher Cousin, autour de vous et du Conseil d'Administration de l'Institut de la Maison de Bourbon, il y a les Présidents ou les responsables de l'ensemble des associations qui participent, chacune à leur place et selon sa vocation, au maintien de la tradition en France.
Enfin, réunion amicale avec les si nombreux représentants de l'Eglise, des familles, de l'Ordre Souverain de Malte, de la diplomatie, de l'administration et des affaires publiques, de l'économie et de l'entreprise, des arts et des lettres qui ont répondu à cette invitation. Ils forment la société française pour qui tradition et mémoire sont synonymes d'espoir et d'avenir. Cette conception de la société est celle de notre pays et de sa mission comme l'avait rappelé si justement le Vénéré Saint-père, le Pape Jean-Paul II.
Pour nous Bourbon, cette mission est celle du service envers la France que les rois nos aïeux ont assuré depuis le baptême de Clovis, à travers le règne fondateur de Hugues Capet, la sainteté de Louis IX, le panache de François Ier, le pragmatisme de Henri IV, la grandeur de Louis XIV, et le sacrifice de Louis XVI.
Pour la Princesse et Moi-même, cette soirée officielle prélude à de nombreuses réunions que dans les mois et années à venir, nous serons heureux de partager avec vous pour faire vivre en France le souvenir de l'oeuvre des Rois.


C'était bien dit et malgré quelques égratignures au protocole - ce qui prouverait que la duchesse douairière d'Anjou et Ségovie ne l'avait pas relu - les invités purent s'en retourner rassurés; Mgr Louis Alphonse ne se lancera pas à l'assaut de la République, ce qui permettra aux autorités et au corps constitués du pays, de venir lui faire révérence de courtoisie, en souvenir de gloires anciennes, sans goûter aux effluves excitantes et dangereuses de la conspiration, et convoquer sur leurs têtes la foudre des Saint-Just.

Nonobstant le principe de continuité évoqué, tout laisse accroire que la juste Providence pourvoira au relèvement de la France. Et qu'il en est bien ainsi. Laissons à Chartres l'envie de suivre les tambours de la Ligne à Jemmapes, Provence et Artois ne préféraient-ils pas le menuet ? Chacun ses goûts ! Nous ne saurions nous commettre avec des factieux, prosélytes, qui pis est, d'un mode d'accession non conventionnel ni soft.

Mais pouvait-il en être autrement ? Les tenants de la branche aînée souhaitent-ils tant que ça oeuvrer à une restauration monarchique en investissant le champ politique ? Ou se complaisent-ils dans l'évocation du principe capétien, dans l'ardente promotion des Lois fondamentales du royaume défunt, dans un souci décoratif appliqué d'abord à leur vie et relations quotidiennes.

Mais remplir un agenda mondain, courir les tournois de polo - pour les gagner quand même ! - et passer le week-end en Floride avec bonne maman, ce n'est pas exactement le curriculum à suivre pour se former au métier de roi. Mais "de droit divin" et tout s'arrange ! Comme pour les empereurs de la Cité Interdite. Qu'avaient-ils besoin de savoir pour régner en vicaires du Ciel ?

N'ayant pas eu le privilège pour ne l'avoir sans doute jamais sollicité, de discourir de la restauration monarchique en France avec le prétendant de la branche aînée, je ne ferai pas un procès d'intention trop facile, au vu de ce que produisent à son endroit et à celui de la jeune princesse Marie Marguerite, les journalistes de la jet-presse.Louis et Marguerite

Mais je m'autorise quelque étonnement à voir le mouvement légitimiste se contenter de ce qui apparaît de plus en plus comme un pilotage à distance des attentions et intentions de Mgr Louis Alphonse de Bourbon.

Qu’en a dit la presse espagnole ? Peu de choses vraiment puisqu'ils suivent le prince surtout dans les tournois de polo où il est d'ailleurs excellent, sauf une note d’El Confidencial que nous traduisons ci-dessous.

Louis Alphonse de Bourbon, fils de feu le duc de Cadiz, chef de la maison de Bourbon de France, est revenu au pays voisin reprendre la cause légitimiste après une longue période de doutes. Le duc d'Anjou, titre porté par l'héritier de la branche française des Bourbon, vient de visiter Paris en compagnie de son épouse vénézuélienne, Maria Daisy Vargas, ce qui ne s'était pas produit de puis plus d'un an, alimentant la rumeur d'un éloignement de la cause légitimiste.
Louis Alphonse et Marie Marguerite se sont mariés le 6 novembre dernier, et aux cérémonies on remarqua l'absence de représentation de la noblesse française, ce qui accentua l'impression que le fils du duc de Cadiz prenait ses distances avec la prétendance au trône de France.
Le voyage à Paris en compagnie de son épouse, et leur participation à diverses cérémonies dynastiques, dont une visite à la crypte de Saint-Denis où reposent le restes de son ancêtre guillotiné Louis XVI, ainsi que la remise de la médaille de Louis XVII à l'Institut Bourbon de France, ont montré que Louis Alphonse était revenu se battre pour ses droits historiques dans le pays voisin.
El Confidencial, 17 octobre 2005

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