mardi 30 juin 2009

L'étoffe du chef

lionLa monarchie royalisante ou consulaire (celle que nous avons depuis 2007) est fondée sur l'incarnation du pouvoir, à la différence de la théocratie qui n'est guidée après Dieu que par un lieutenant général des puissances célestes sur terre, leur contremaître. Il existe aussi des monarchies contemplatives, au sens où les peuples sujets admirent le monarque qui s'en contente, et le pays avec ; c'est la dérive affective des monarchies du Nord.
A regarder tous ces princes qui traversent nos revues pipoles, je me suis souvent posé la question de savoir en lequel se cachait le nouveau Frédéric II. La question prise autrement : que puis-je attendre d'un prince en position de gouverner ? Les principales qualités sont largement connues, les indispensables "conseils" de la formule aussi, mais par ces temps d'orages économiques et sociaux, j'ai trouvé cinq trames secondaires à l'étoffe, qui peuvent faire toute la différence.

le Sphynx(1)- Etre psychologue pour savoir s'entourer, et distinguer chez autrui ambition et talent. Le clé qui tourne facilement est celle des antécédents. Elle s'usine d'abord dans les services de police. Qui dit antécédents dit bien évidemment histoire, donc quelque chose de mort. La nature humaine s'use à l'abrasion de la vie. Tel premier économiste de France peut muter en comptable besogneux s'abimant dans les chiffres qui sont comme chacun sait, les chaînes de l'esprit français.
Tel grand entraîneur de rugby fort en gueule sera tétanisé par la mélodie d'un raisonnement implacable délivré d'une voix douce qui le clouera au mur de sa vulgarité.
Il est des exemples de grands psychologues, celui qui me vient en premier à l'esprit est Talleyrand.

ballons(2)- Faire mieux que dire. Les programmes proclamés sont très républicains. On peut même soutenir que la République n'est que programme et proclamation. On désigne même les discours par la localité où ils ont été prononcés : le discours de Dakar (CDG), le discours de Verdun-sur-le-Doubs (VGE), le discours de Versailles (NS).
S'il n'est pas interdit au prince d'expliquer sa politique, mieux vaudrait qu'il s'en tienne aux procédés ou projets en cours de réalisation qu'aux effets d'annonce dont tout le peuple a soupé. Mais la devise comprend le verbe "faire" qu'il ne faut pas traduire par "gérer". On attend d'un chef de l'efficacité et de la production. Si Childéric III avait lu RA, nous aurions tous les cheveux longs.

mental(3)- Surveiller l'essentiel. Les nations sont comme des corps vivants puisqu'elles sont faites de corps vivants. Leur physiologie agrègent de nombreuses fonctions vitales réglées par d'autres fonctions ancillaires, mais il est seulement deux organes maîtres du jeu qu'est la vie : le cerveau et le coeur.
Pour une nation, le "cerveau" est son niveau mental et sa résilience aux crises et aux guerres. Les pouvoirs ne doivent pas jouer avec le bonheur intérieur brut du peuple en le débitant en mensonges jusqu'à lui faire croire que tout est déjà dû à la naissance. Ce n'est pas la question des droits de l'homme, que cet avachissement général au prétexte de solidarité. Etre une merde sociale par son propre laisser-aller n'est plus dirimant de nos jours. Les bonnes âmes ramassent les merdes comme les nippons de Paris le font sur les crottoirs de la capitale. Comparativement à d'autres pays de notre sphère occidentale, on peut évaluer l'avachissement mental des forces de production à l'explosion des revendications en temps de crise, contre quoi, je ne saurai trouver quoi. La chaleur, cette semaine ?

L'autre organe, le "coeur", est l'économie générale du pays qu'irriguent les flux financiers. Un prince doit être capable de "lire l'économie" et très attentif aux dérives par rapport aux principes, même s'il ne peut démonter les plus ultimes subtilités. Exemple, les 30 glorieuses de la république : c'est un gag ! Marc de Scitivaux m'explique dans le poste que le développement fut obtenu en brûlant la richesse accumulée¹ et que la marche forcée a provoqué l'inflation d'une redistribution échevelée qui, une fois atteint les taux insupportables de prélèvements, s'est nourrie à crédit sur les générations à naître. Cet état de choses participe de l'essentiel et le Fonds monétaire international ne s'est pas privé de nous le dire hier.

calamar(4)- Evaluer le risque majeur. Le pire risque est toujours celui qu'on se cache parce qu'il n'est pas un danger immédiat. Les acteurs économiques et sociaux n'ont pas vocation à mesurer les risques majeurs, embringués qu'ils sont tous dans la vie quotidienne. C'est au prince qui dans sa fonction bénéficie du temps long (avantage premier de la monarchie), à garder l'oeil sur la remontée en surface des remous du Kraken². Le gros problème est le développement créé par la mondialisation. Les échanges planétaires de gens et biens en sont une conséquence moindre que la redistribution rapide des forces planétaires entre d'une part des autocraties impériales détenant des matières premières indispensables, et de l'autre des démocraties transformatrices éparpillées dont le chef de file est au plus mal.
Le prince, le chef, ne peut pas se tromper ou jouer à la roulette russe avec la nation. Nous ne contiendrons les empires qu'en leur faisant peur. La force prime le droit. Déduisez de cela la bonne politique de contention.

escalier(5)- Nourrir sa réflexion de ses sujets. Quand il est nécessaire d'améliorer la compétitivité d'une entreprise, les Japonais ont la bonne idée de commencer par ceux, nombreux, qui savent où ça coince. Des milliers de petites réparations sont ainsi possibles avant déjà de "repenser" les procédures. Pareil pour les Etats.
L'administration d'une nation superpose des structures locales, régionales, globales dont la réflexion est nourrie par des collèges d'experts, des agences d'évaluation en tout, des comités théodule et autres groupes de travail. Il est indispensable qu'un pouvoir libre prête l'oreille aux doléances et suggestions individuelles sans tout laisser remonter par le crible étatique. Cela exige un solide bon sens, ce dont nos princes ne manquent pas, qui serait très sûrement renforcé si le kaizen³ était appris à tous sur les bancs de l'école.


Note (1): l'épargne a été dévorée par l'inflation qui fut toujours supérieure au taux obligataire moyen dans un pays fermé par le contrôle des changes, par une dévaluation de 75% contre la seule monnaie continentale de référence, le DM, et ensuite par le débridage des déficits publics quand la ressource se contracta. On ne peut pas gérer plus mal
Note (2): calamar gigantesque des sagas scandinaves
Note (3): perfectionnement permanent de soi-même, méthode japonaise d'amélioration des procédures



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lundi 29 juin 2009

CMRDS 2009... Go !

fille rougeVotre blogue favori soutient chaque année de quelques articles l'effort d'organisation qui permet cette convergence de talents pédagogiques exceptionnels vers le château de Lignières. Le camp Maxime Réal del Sarte est un exemple unique en France de formation intensive en "physique sociale" comme aurait dit Maurras.
Bien des partis ont tenté de monter des structures estivales éphémères mais ils n'ont pas le matériau en quantité suffisante, et quand ils parviennent à structurer une doctrine qui fera sérieux auprès des participants, ils arrivent vite à l'Assommoir de Zola et aux toiles d'araignées socialistes des temps jadis. A l'ouest des communistes, et sauf catalogues électoraux spécialisés par scrutin, vous ne rencontrez plus personne sur un plan doctrinal construit que l'Ecole libérale autrichienne (avec Bastiat) et l'Action française. Alors profitez-en dans la tranche d'âge des tintinophiles (7-77). Passé 30 ans, vous devenez "conférencier" !
Le cru 2009 du CMRDS s'annonce particulièrement riche.
(Les commentaires de RA sont en italique)...

THEMES QUOTIDIENS
déclinés en cercles d'études par niveaux au nombre de trois : théorie, philosophie politique & perspectives ; et en quinze conférences monothèmes :

# La Sécession (démontrer qu'elle est nécessaire en théorie est relativement aisé pour un esprit délié, si on laisse de côté la praticabilité de ce choix).

# La Nation (arrive vite la définition des périmètres de conscience nationale qui deviennent flous entre l'appartenance indéracinable à sa vraie patrie (terroir) et l'image identitaire que nous renvoient les étrangers à notre continent : nous sommes européens. Puis la question posée en Europe et sur d'autres continents des nations sans états).

# L'Etat (fort avec les faibles, faible avec les forts, l'Etat pachydermique est devenu le premier problème du pays qu'il dévore de ses déficits structurels abyssaux. Repenser un Etat durci, absolu et strictement limité à ses pouvoirs régaliens, est l'enjeu de ce siècle pour un pays moyen comme le nôtre qui a d'abord besoin de libération).

# Du Prince au Roi (la fonction crée-t-elle l'organe ? Pourquoi les princes en position d'accéder n'ont jamais poussé leurs études politiques ? Le Conseil y pourvoira, mais la décision demeurera au roi et sa responsabilité sera seule engagée. Evitera-t-il la faute ? Comment ?)

# Les Communautés politiques (tout le débat des niveaux de démocratie et du champ individuel de conscience politique est là ! Les communautarismes inévitables par l'immigration vont-ils muter en communautés politiques comme en Grande Bretagne ?).

# Libertés & Résistance (beau titre orwellien ! Les pouvoirs invasifs de la République normative rongent chaque jour nos petites et grandes libertés. On va désormais lire nos emails à je ne sais quel prétexte. Le précepte fameux va devenir : "tout ce qui n'est pas autorisé est interdit").

# Les Totalitarismes technicistes (c'est aussi vieux que la Chicane byzantine que les Croisés ont rapportée. Tout commence par le jargon ... le reste vous sera expliqué à Lignières).

Pendant la semaine, vous pourrez circuler dans des ateliers dédiés et compléter votre formation.

SIX ATELIERS VESPERAUX :
*Politique locale
*Expression orale
*Juridique et Administratif
*Sport
*Etude de textes
*Militantisme

Lever à 8h, coucher à 23h30 : Demandez le programme complet !

Pratique :

Le camp se déroule au Château de Lignières (18160), site classé, engagé dans cette manifestation annuelle par son propriétaire le prince Sixte-Henri de Bourbon Parme, du vendredi 21 août (12 heures) au dimanche 30 août (soir) ; arrivées à partir du 20 août.
Le prix est de 180€ par personne.
Tous les détails sur le site du CMRDS : www.cmrds.net.

La journée "Portes Ouvertes" grand public se tiendra le samedi 29 août. Nous y reviendrons.


tract_Cmrds09
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samedi 27 juin 2009

Bye bye Michael !

MJUn petit mot quand même...
La foudre est tombée sur l'icône¹ de la pop music et l'onde de choc a fait le tour du Monde. Elle a pour nom : Demerol² ! Demerol®, un titre retiré de l'album "Blood on the dance floor" et remplacé par "Morphine" pour éviter l'assignation par le laboratoire de l'Utah qui produit cet opiacé. Anti-douleur total en injection, il permettait au chanteur de supporter tous les bricolages faciaux qu'il avait endurés.
Ruiné par son entourage et ses caprices d'homme-enfant, il avait préparé le solde de tous comptes de ses créanciers par une tournée d'adieu. L'assurance des concerts avait été obtenue après une visite médicale sévère, vu le niveau de risque financier...
(vidéo de "Morphine" page suivante)


... mais du jour au lendemain, il s'était réveillé avec cinquante concerts dans cette tournée ultime que l'organisation n'avait lancée que pour douze tant le succès était promis. Sans doute trop pour l'état de grand épuisement dans lequel il les finissait chaque fois. A 50 ans, chargé de médicaments pour la douleur, le sommeil, de polyvitamines pour la forme sur scène, une mauvaise hygiène de vie cloîtrée à l'hôtel, pas de sport, pas d'air frais, il est probable que le King n'aurait pas terminé la tournée vivant. Sa perfection pathologique lui interdisait de décevoir ses fans, le moindre ratage sur scène déclenchait la culpabilisation : neuf cent mille tickets avaient été réservés en trois heures ! Du jamais vu. L'homme au 750 millions d'albums vendus dans le monde surpasse tout ce qui s'est fait dans le showbiz jusqu'ici.

Les ronchons hermétiques à la pop brandissent sans vergogne l'accusation de pédophilie alors que ce demi-dieu à demi-fou fut lavé de tous soupçons par la justice californienne. Mais ça ne leur suffit pas ! Si la justice n'a pas répondu à "leur intime conviction" c'est bien sûr qu'elle est mauvaise, vendue, américaine quoi ! Comme la justice de Mexico qui a osé condamner la sous-commandante Cassez, vierge agnelle sacrifiée à la politique sécuritaire du narco-état ! Ce qui est assez drôle ma foi, est que ces attaques maintenant posthumes proviennent beaucoup du milieu catholique, sans doute traumatisé par les enc.leurs d'Irlande qu'on ne jugera pas, depuis que l'église locale a obtenu le condé de la chancellerie de Dublin.

Mickael Jackson était une sorte de "rejet manquant" de la branche des hominiens et ne ressemblait à personne. De tous bords on lui reconnaît une première qualité : celle d'être avant tout un gentil garçon. L'article de la Wikipedia est très bien.
Etant son propre producteur, il détenait dans son coffre tous les masters de ses enregistrements. On estime que beaucoup de produits finis inédits y sont encore, qui au moment ne correspondaient pas au ton de l'album commercialisé. Il nous reste dix ans de Michael Jackson inédits devant nous, plus les rééditions. L'avenir de ses enfants est assuré ... par la tutelle publique qui les sauvera des vautours nombreux et bien remplumés qui volent déjà en escadrille.

Paroles initiales et prémonitoires de Morphine (il y a un patch sur le Demerol) :

He got flat baby
Kick in the back baby
A heart attack baby
I need your body

A hot kiss honey
He's just a bitch baby
You make me sick baby
So unrelying

I'm such a swine baby
All down the line daddy
I hate your kind baby
So unreliable

A hot buzz baby
He's one of us baby
Another drug baby
You so desire

Trust in me
Trust in me
Put all your trust in me
You're doin' morphine

Hoo !

They got place baby
Kicked in the face baby
You hate your race baby
You're just a liar

Your every lick baby
Your dog's a bitch baby
You make me sick baby
You soul survivor

She never cut from me
She never cut baby
I had to work baby
You just a rival

Always to please daddy
Right up and leave daddy
You're throwing shame daddy
So undesirable

Trust in me
Just in me
Put all your trust in me
You're doin' morphine

Go'on babe

Relax
This won't hurt you
Before I put it in
Close your eyes and count to ten
Don't cry
I won't convert you
There's no need to dismay
Close your eyes and drift away

Demerol
Demerol
Oh God he's taking Demerol
Demerol
Demerol
Oh God he's taking Demerol


He's tried
Hard to convince her
To be over what he had
Today he wants it twice as bad
Don't cry
I won't resent you
Yesterday you had his trust
Today he's taking twice as much

Demerol
Demerol
Oh God he's taking demerol
Hee-hee-hee
Demerol
Demerol
Oh my Oh God it's Demerol
Hee
Oooh

Oh!

He got shit baby
Your dog's a bitch baby
You make me sick baby
You are a liar

Is truth a game daddy
To win the fame baby
It's all the same baby
You're so reliable

Trust in me
Trust in me
Put all your trust in me
She's doin' morphine

Hoo!

You just sit around just talkin' nothing
You're takin' morphine
Hoo!
Go'on baby
You just sit around just talking about it
You're takin' morphine
Hoo-hoo!
Just sit around just talking nothing about it
You're takin' morphine
You just sit around just talking about it
You're taking morphine
You just sit around just talkin' nothin'
And takin' morphine

Hoo-hoo
Something going down baby
You're takin' Morphine

Go'on baby !
Hoo !
Hoo !
Morphine !
Do it !
Hoo !
He's takin' morphine
Morphine !
Morphine !


Note (1): site officiel : Michael Jackson
Note (2): CAS 57-42-1



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jeudi 25 juin 2009

27° Lien Légitimiste

Lous XVLe Lien Légitimiste continue son bonhomme de chemin au tournant de l'été. Intéressant ? mieux, très bon cru le 27. On déchire l'enveloppe et on lit sans attendre. L'article choc de cette livraison est de François d'Orcival qui nous explique par le menu que la Révolution commença en 1774, à la mort du Bien-Aimé. Elle enterra la révolution royale que lui et ses ministres avaient lancée, trop tard en fin de règne. Ils avaient su guérir le royaume de la lèpre parlementaire des charges achetées, et dans l'année, réformé de fond en comble l'institution judiciaire : « En huit mois, tout fut cassé, démoli et rebâti ! » (Pierre Gaxotte dans le Siècle de Louis XV). On avait ensuite remanié le système fiscal et simplifiant les contributions directes et en sabrant dans les niches fiscales, jusqu'à faire applaudir Voltaire...

A la mort du roi, la bataille politique contre les privilégiés était gagnée, par la réforme. Il eut fallu poursuivre et éradiquer l'engeance du désordre sans trembler car la Révolution, qui n'était pas encore programmée, se ferait par la tête et non par le peuple. L'aristocratie avait des "idées avancées" sans savoir qu'il y avait plus malin qu'elle. Le jeune roi n'était pas au calibre. Grave erreur de casting de la Providence¹. A chaque choix, il fit la faute. Mais il faut lire les treize colonne de l'article pour comprendre le désastre, ou acheter le Gaxotte.

Le journaliste anglais Young venu faire un reportage sur l'agriculture française en 1788 passa par le Palais Royal,... une cour des miracles, des orateurs et des stands par dizaine où se distribuent journaux , brochures et tracts contre le régime ; partout aux murs, des affiches aux proclamations incendiaires : « Une telle violence et hardiesse contre le gouvernement dépasse toute commune mesure. Je suis tout étonné que le ministre permette de tels nids de subversion et de révolte, qui propagent parmi le peuple, à chaque heure, des principes qu'il lui faudra bientôt combattre avec vigueur, et dont par conséquent il semble que ce soit une folie de permettre à présent la propagation.» Young ignorait-il que le ministre Necker était vendu et que le Palais Royal appartenait au duc d'Orléans, futur Philippe-Egalité, qui avait créé là son "anti-Versailles" ?
Glissons !

Actu : Gérard de Villèle revient sur la démarche électorale de l'Alliance Royale. Il n'est pas plus content que Royal-Artillerie² des résultats, et en vient à douter de la pertinence de cette exposition. collageA dire vrai, son doute n'est pas d'hier. Il tourne le couteau une seule fois et en footnote encore, mais là où ça fait mal, en relevant que lors du retrait d'Yves-Marie Adeline du parti, la stratégie électorale ne fut pas remise en cause, ou même simplement abordée. Aussi propose-t-il de bouger différemment, et je le cite in extenso :
Sous peine de faire disparaître l'idée royale du paysage politique, il faut certes conserver ce qui s'est révélé positif au sein de l'Alliance Royale - la réflexion de la plateforme politique, les différentes études politiques en les réactualisant en permanence, les contacts singuliers avec les électrons libres de composantes royalistes françaises ancrées dans leurs certitudes, les accords encore balbutiant entre monarchistes européens et notamment avec nos amis italiens - mais surtout, il va falloir imaginer une stratégie qui tiennent compte d'une autre cible, à la fois plus précise (les vrais catholiques ?) et moins ambitieuse sans doute (les républicains, puisque les royalistes sont caillebotés), en profitant du renouveau catholique dû à Benoît XVI, qui paraît être la principale barrière aux évènements géopolitiques à venir.»

J'ai relu trois fois. Peut-être les bons résultats de la circonscription du grand Est, obtenus dans un esprit ouvertement catholique, découvrent-ils une cible nouvelle. Quoique ! Le peuple de l'Eglise que finalement je connais mal est réputé très divers. Un fort pourcentage avoue ne pas croire en une vie au-delà, et la plupart obéissent sans le savoir à Confucius qui, fin connaisseur des limites de l'âme humaine, obligeait ses ouailles à obéir d'abord aux rites. Sauf un coeur dur de quelques pourcents qui pourrait être qualifié de "vrai", les catholiques ont abandonné le catéchisme pour s'accommoder des valeurs sociétales dans le vent. Les réactions épidermiques sur les déclarations maladroites du Saint-Père fleurissaient aussi dans la presse catholique, toute convertie au Sillon et emballée par l'oecuménisme. Pour ce que j'en lis, le pape allemand est sur le bon axe, mais peut-être seul en ce qui concerne l'Europe où il trouve bizarrement ses plus durs contradicteurs. Retournera-t-il la situation ? Langue au chat, le temps peut lui manquer comme à Louis XV.

Prince Louis-Alphonse de B.Dans ce numéro, on trouve aussi la recension d'Hervé Pinoteau de divers écrits sur les princes Alphonse et Louis-Alphonse ; la chronique de Jacques Rolain qui interprète à sa façon ce qu'il a trouvé dans le numéro précédent , l'exercice est assez décoiffant ; et le quatrième volet des annales du "règne" d'Alphonse II par Gérard Guillotel.
En page une, j'ai bien aimé la déclaration d'Olivier Tournafond contre l'absolutisme démocratique qui mute par essence en escroquerie. Court mais grand texte sur lequel nous reviendrons et qui nous économise par son talent une pénible rédaction de cette absurdité qu'est la démocratie d'étage national.

Abonnez-vous. En ligne, il n'en coûte que dix euros pour les six numéros bimestriels livrés dans votre boîte email, une misère !

Le Lien Légitimiste
10 place Foire-le-Roi
37000 Tours



Note (1): Certains persistent à lui faire confiance malgré tout, ses voies étant impénétrables.
Note (2): Le Lien cite le billet de résultats du 8 juin : Oooups.



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Cercles vicieux

Notre pays est enchaîné aux cercles vicieux des quatre déficits¹ et de la Dette. Jetons le coq au fumier et prenons pour emblème national les anneaux Coubertin en les coloriant de rouge. Pourquoi ne pas dès lors accroître les impôts et taxes en gageant cet effort "national" sur une gouvernance assainie ou tout simplement honnête ? C'est d'ailleurs ce que réclame les socialistes, qui pensent dans la foulée rallier à eux tous ceux qui sont sous les radars fiscaux.
Et bien non ! C'est impossible en France et dans d'autres pays addictés à "l'Etat-je-suis-partout", pour la bonne raison que la seule façon de diminuer les dépenses de l'Etat (et de ses collectivités locales) est d'assécher les caisses. Y aurait-il un euro dans le tiroir qu'il serait réclamé par l'un ou l'autre. Rappelez-vous la "cagnotte de Jospin" dans un budget en déficit. Ce déficit-là était moindre que prévu que déjà il fallait distribuer la différence, même si elle restait au moment une "perte d'exploitation"...

mammouthL'hypertrophie de l'Etat dont nous réclamons chaque matin l'urgente intervention est la cause comptable de ce "malheur". Mais elle répond à l'abâtardissement de la Nation qui a fait dévolution de son courage et de son futur à l'utopie socialiste que nous poursuivons depuis 1920. C'est cette cause morale qui est la plus redoutable quand elle a provoqué le désarmement mental. Il n'y aucun raisonnement qui puisse convaincre le secteur public d'organiser lui-même sa réduction pour sauver l'Etat . Même poser des doutes sur son efficacité est très mal pris. Prenons l'exemple de l'Education nationale, premier budget gouvernemental après le service de la Dette. La moins affutée des sociétés d'audit pistera en quinze jours les gaspillages, les doublons et le bois mort de cette vénérable institution de la République, tant dans le secondaire que dans le supérieur. Et ce fut fait plusieurs fois. Mais l'argument de l'efficacité reste impuissant à faire bouger les mentalités de la majorité des effectifs et d'aucun syndicat, pour la simple raison que l'efficacité est quelque chose qui se mesure, qui s'étalonne, qui se compare à une structure analogue.
Or dans sa grande majorité, le corps professoral n'a pas de points de comparaison et se juge "moralement" efficace. Les classements internationaux assez sévères pour le secteur éducatif français sont réfutés sur critères : ces barbares ne choisissent jamais les bons. Jusqu'à bien sûr qu'ils nous mettent dans les trois premiers - on peut rêver - auquel cas ils seront encensés par M. Aschieri comme prouvant définitivement la compétence exceptionnelle des structures qu'il défend.

gérard aschieriUn "prof" rentre à l'école à 2 ans et demi (3 si sa mère ne travaille pas) et, depuis que le service militaire a été supprimé, il n'en ressortira qu'à 60 ! Dans beaucoup de cas il se mariera dans le milieu éducatif, par amour et quelquefois par commodité. Comme les trappistes, il mourra sans avoir vraiment connu le Siècle qu'il traverse, décorant sa vie des histoires, peines, déboires ou succès d'autrui qu'il va piquer dans des synthèses admirablement fouillées par ses propres collègues. Il a tout étudié mais n'a rien vécu. Le trait est grossier, mais s'applique aussi à certains corps d'ingénieurs de la strate moyenne qui sur le tard s'inquiètent de n'avoir pas la dernière Rolex et se vautrent dans le trading pour accéder à la Première Classe. En vain car ils sont comme des poissons de rivière que l'on rejette à la mer : ils liquident vite leur pension à la caisse des cadres et retrouvent une sérénité sous-estimée ! Le stress ! Trop de stress !

Après avoir usé pendant deux ans sa détermination à réduire l'Etat, le gouvernement de M. Sarkozy a bien vu l'écueil de l'impôt. D'autant que les cautions bancaires et les crédits de relance ont déclenché immédiatement des revendications sociales, du secteur planqué en plus (GRDF) ! Et ce ne sont pas les calculs savants entre bon et mauvais déficits qui le feraient changer d'idée. Ces distinctions sont de pure "com" adressée à l'Opinion. De leur côté, ses adversaires ont vu pareillement qu'il pouvaient mourir de soif budgétaire - les réductions de poste se font quand même au ralenti - et hurlent au charron devant l'annonce d'économies décidées pour des motifs budgétaires, espérant entraîner toute la fonction publique menacée d'efficacité, plus une partie des salariés du privé, désorientés par la Crise qui les poste sur les tableaux vides de l'ANPE. D'où l'emprunt national ! Comme au sortir d'une guerre, que nous nous serions déclarés à nous-mêmes.
« Donne ton or pour reconstruire ! »
Moi jamais ! Le tonneau des Danaïdes est dans mes classiques.

Note (1): déficit budgétaire, déficit des comptes sociaux, déficit commercial, déficit de la balance des paiements.



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mercredi 24 juin 2009

Culture au carré

Frédéric MitterrandCeux qui m'aiment prendont le Thalys, aurait dit la Fille du bédouin en montant dans la voiture place Vendôme. Depuis ce matin la chancellerie brûle de l'encens et du papier d'Arménie dans ses couloirs, ordre articulé du nouveau garde des sceaux pour chasser les paillettes vénéneuses de l'eurodéputée mutée.
De son côté, l'endive de Savoie a fait dans la discrétion et se félicite in petto qu'il lui ait fallu deux successeurs pour tenir le pré commun de la ruralité.
Des six autres qui partent, je n'en regretterai aucun, et prie le distingué lectorat de s'inquiéter des nouveaux venus : le plus intéressant est le neveu du Commandeur, fils de Robert M. qui conviait à sa table de sympathiques gentlemen, réprimandables aujourd'hui en application de la loi Estrosi en discussion au Palais Bourbon...

Au moins aurons-nous dans le premier cercle du pouvoir un homme qui aime les rois, ce qui nous fera oublier le côté obscur du personnage qui le fait tant souffrir. Welcome home , Freddie M. !
What next ? L'emprunt ! Sous son calme olympien, le ministre du budget est aux cent coups. Des déficits nous avons parlé hier.

En guise de friandise on peut décortiquer le buzz Allègre. Il apparaît maintenant qu'il n'ait jamais été dans les intentions du cabinet noir de faire entrer le contempteur direct du ministre d'Etat Borloo sans même que soit déroulés les motifs de son oubli en fin de procédure.
Claude AllègrePar contre le buzz créé par les soupentes de l'Elysée a accru la déstabilisation du parti socialiste avant les Européennes, puisque il suscita des vocations de transfuges au sein du parti, pour d'autres que le bouillant copain de Lavabo Jospin. On en vint jusqu'à faire courir le bruit que Jack Lang ne "pourrait" pas refuser la Culture tant il est resté dans l'esprit du Village Global le second ministre valoisien de la V°République avec le flamboyant Malraux. Aussi fit-il répondre sur le domaine de sa compétence académique - il est agrégé de droit public et sciences politiques - et laissa dans l'ombre le reste, au motif que la présidentialisation du quinquennat obligeait tout ministre à la solidarité totale vis à vis du premier ministre.
Même le frétillant Manuel Vals n'a pas crié très fort quand le vent du remaniement s'est rapproché pour un secrétariat à la Ville par exemple ; et Bernard Tapie, s'il n'était pas affairé à pourrir la vie de Riton d'Estaing au Club Med, serait venu de bon coeur, il a mangé quatre fois à l'Elysée.

Fillon reste le seul capable de remplir cette fonction altérée de premier ministre, adjudant major. Il en retire un mérite certain qui lui profitera quand viendra son tour en 2017, contre le prince Jean sans terre.

Le vrai traître, puisqu'il en fallait un dans la pièce jouée, est à Bayrou. Le Béarnais l'a bien cherché, qui se vautre dans une contradiction enfantine qui fait rire tout le monde, à l'exception de sa critique virulente et juste des déficits publics. C'était Michel Mercier, le financier de l'équipe. Dommage pour le MoDem.

Pour finir nous vous offrons le portrait d'un Inconnu : Nora Berra.
Fille de tirailleur algérien, la quarantaine et docteur en médecine de la faculté d'Oran, elle est entrée en politique par le canal gaulliste au bas de l'échelle (conseiller municipal) qu'elle a gravie jusqu'à saisir un poste d'eurodéputé sur la liste Sud-Est de Mme Grossetête, en passant par l'opposition au maire socialiste Gérard Collomb de Lyon, sa ville natale.


Elle va s'occuper des vieux, la seule réserve de consommation de l'économie française. Bienvenue dans l'oued aux caïmans, Madame Norra. Pour l'agrément on gagne au change, bye bye Albanulle et Boutinette.

Rama Yade a été sauvée par sa popularité et sans doute aucun :) par le soutien indéfectible de Royal-Artillerie.


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mardi 23 juin 2009

Des trous dans le Discours

GuainoLe discours au Congrès était bon, l'orateur pénétré de la solennité du moment, moins à l'aise que d'ordinaire, le président de l'Assemblée nationale avait le trac, l'assistance a joué le jeu. On n'a pas retrouvé la patte habituelle d'Henri Guaino dans le texte, et pour cause, il y a eu du rewriting pour éviter les chocs inutiles avec une opposition désorientée.
A cet égard, les déclarations "dell'arte" de Jean-Marc Ayrault devant la Salle du jeu de Paume à Versailles faisaient sourire de tant de convenu, mais moins que les commentaires d'après discours qui reprochaient au président de n'avoir pas emprunté la voie socialiste du redressement !
Pour cela, faut gagner les élections, chers petits, et vous en êtes très loin comme vous le serine Jack Lang tous les jours, qui semble désintoxiqué des méthodes ringardes mal réactualisées de la vieille SFIO.

Quant aux Verts de monsieur Mamère, ils reprochent rien moins au pouvoir actuel que de ne pas avoir réglé la Crise ! Je ne sais sur quelles bases ce type est régulièrement réélu. Il doit y avoir des fuites de dioxine à Bègles qui rongent les neurones de l'électeur.

bandeJ'avais attendu un paragraphe sur le rétablissement de la sécurité et la décision d'éradiquer les bandes par la déportation aux Kerguélen. Tant pis, je m'y ferai ! Le point crucial est à mon avis la Dette et l'emprunt. C'est là le trou noir !

Si les économistes acceptent de trier la dette en bonne, mauvaise et je-sais-pas, il n'en demeure pas moins que toute dette publique est mauvaise sauf d'investissements lourds et pérennes renforçant les capacités du pays. Exemple : l'Etat aurait pu s'endetter pour faire les canaux de Seine-Escaut, Seine-Moselle et Saône-Rhin en y basculant le trafic routier pollueur pour les rentabiliser. Ces ouvrages durent longtemps et exigent peu d'entretien et la voie d'eau est le chemin qui influence le plus son environnement dans le bon sens.

Reconnaissons qu'en l'état actuel des comptes publics et sociaux, il n'y a pas beaucoup de choix sauf à zigzaguer entre les excuses. Au final le pays approche d'un endettement pathologique qui pourrait s'avérer fatal si d'aventure les agences de notation déclassaient le crédit public français, renchérissant immédiatement le prix de nos emprunts sur le marché financier international jusqu'à assécher toutes nos contributions directes.
pénicheLe prochain gouvernement choisira-t-il l'emprunt de préférence au marché pour financer ses déficits exorbitants ? Oui, parce qu'il en retirera un bénéfice politique par le plébiscite caché de la souscription populaire. Mais comme il est prévoir, sauf révolution libérale à la chilienne, que les structures de la république continueront de phagocyter tous les moyens mis à sa disposition sans vraiment rapporter grand chose, le recours massif au marché suivra l'emprunt à bonne distance mais suivra. C'est à ce moment que le crédit public français sera analysé par les agences et nos prêteurs ; c'est à ce moment-là que la roue de la banqueroute pourrait commencer à prendre des tours.
Cette crainte d'un effondrement français est relativement partagée en Europe du Nord et en Allemagne, qui mesurent les extraordinaires réticences sinon le blocage franc des corporatismes de tous ordres à l'endroit de l'indispensable réforme de ce pays, qui sait tout faire ... ailleurs désormais. La réindustrialisation du pays exaltée dans le discours ne se décrète pas, car elle n'appartient pas au colbertisme gaulliste d'antan mais au Marché.
Le premier Airbus monté à Tien-Tsin, un A320, vient d'être livré à une compagnie chinoise. Le drainage de nos savoir-faire continue et la faiblesse endémique de la R&D ne le compense pas.
La recherche n'était pas non plus dans le discours au Congrès.


A-320 Tianjin
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lundi 22 juin 2009

Parle le roi

congres versailles
Héritier de la Curia Regis, le Congrès de Versailles se pousse du col afin d'atteindre la notoriété de la haute juridiction d'Ancien Régime et balancer le poids des Conseils constitutionnel et d'Etat qui le capent. Aussi saura-t-il profiter du retour de son maître au pupitre pour redorer son autorité gravement entamée par la "forfaiture" gaullienne de 1962 qui lui retirait le "roi". On comprend que la présidentialisation du régime conduise le patron de l'Etat devant les chambres réunies...

Ce n'est d'ailleurs plus un président au-dessus de la mêlée, pas non plus un premier ministre immergé dans le quotidien, parfois un chef de parti jusqu'à midi ! La fonction est devenue bâtarde, le plumage ne disant pas le ramage, fonction "imbitable" de l'étranger, très française quoi ! Mais qu'importe ! Tout le monde aujourd'hui sera content d'en être, même secrètement en son for intérieur. La République, c'est aussi des paillettes, des galas, des coups à boire, et une franche camaraderie dans la prébende.

Ainsi le petit reître aura-t-il son Persépolis¹ à lui, sans stuc ni carton-pâte, dans le vrai château qui fait encore rêver le Monde deux siècles après que le Pouvoir l'ait abandonné.

La polémique politicienne est comme toujours misérable, juste de savoir qui n'ira pas à Versailles. Les Verts derrière Mamère, l'éternel foireux - il leur a fallu importer le pétomane allemand pour faire un score -, invoquent la mascarade monocratique et l'escamotage du parlement réduit à une chambre d'enregistrement. Quoi de neuf, docteur ?
Les communistes - si, si, nous avons des "communistes" organisés en France ! - refusent le simulacre de démocratie provoqué par l'absence de débat et de votes. Qu'ils n'aient pas vraiment compris la manoeuvre ne laisse de m'étonner pour des mecs qui ont une école des cadres et une histoire aussi chargée.

Un débat de politique générale est porté à l'Assemblée nationale par le Premier ministre nouvellement investi, et il précède l'approbation formelle de la chambre des députés. Mis en minorité, il doit retourner à l'Elysée présenter sa démission. Il ne peut être question de mettre en minorité le président de la République alors qu'il exerce son nouveau droit d'adresse, pour une raison au moins : le Sénat n'a pas constitutionnellement ce pouvoir. L'aurait-il et le président serait-il mis en minorité qu'il faudrait donc qu'il se démette de ses fonctions et retourne devant le peuple ou lâche la rampe et fuie en Irlande ? Ceci consacrerait la toute puissance du parlement, ce dont rêvent tous les adversaires de l'Etat (tant qu'ils n'ont pas pris le pouvoir), et nous ramènerait à la IV° République et ses gouvernements à éclipses. Ce n'est pas exactement ce que veulent les Français, et le bon sens commande d'expérience de s'en tenir loin.

Finalement cette monarchisation du régime déforme le modèle parlementaire à bout de souffle, et le rapproche du logiciel de pouvoir que nous privilégions. Reste à écourter le discours. On me dit dans l'oreillette que sa préparation a été un gros travail et que l'orateur a beaucoup lu ces temps-ci.
L'affaire va coûter près d'un million d'euros.



Note (1): les fastes de Persépolis organisés en 1971 pour 100 millions de dollars par Reza Shah Pahlavi (1919-1980) en souvenir de l'empereur Cyrus avaient bien fait rire dans les chancelleries ; moins dans le peuple.



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samedi 20 juin 2009

Burqa

2 burqaCe matin j'avais le choix entre Barrosino le Retour, le droit d'adresse du petit reître au Congrès et la burqa de l'UMP. Faisons léger et prenons la burqa.
L'Etat invasif, par le canal ou l'uretère de députés lascifs et oisifs (80% du corpus législatif et règlementaire procède de "Strasbourg") veut voir derrière le grillage brodé de la burqa, qui ? fraude la laïcité, la sécu voire le fisc. L'émoi est considérable dans la classe politique depuis que Barack H. Obama a condamné au Caire notre loi sur le voile islamique. L'urticaire normatif qui ronge la République va-t-il dire aux femmes que porter ? Idiot !
A la réserve près que dans des démarches administratives où sont requises au guichet des pièces d'identité avec photo, il est élémentaire que l'agent identifie sans doute aucun le requérant qu'il a devant lui. Point barre ! Refus ? Le dossier au laniérage !...

L'autre secteur social où la burqa - il ne s'agit ici que du cercueil intégral modèle afghan - doit être ôtée est celui de l'hôpital. Refus ? La patiente est expulsée avec remise de la carte de visite des pompes funèbres les plus proches ! Non, je rigole, on prend le mari et le vasectomise !
niqabLe reste du temps, les femmes s'habillent comme elles le veulent, talons hauts, mini-shorts, string naissant, voiles et volières, hijab, tchador, nappe à carreaux ou même en tailleur Chanel, au choix. Reste à traiter l'oppression masculine des femmes, considérées par "leurs" hommes comme des "valeurs". On attend avec intérêt depuis trop longtemps que les autorités musulmanes de France les libèrent du joug traditionnel par une révision des textes délétères, au lieu de petites déclarations aussi timides qu'inaudibles. A défaut de quoi, ces mêmes autorités devraient être assignées en justice pour promotion de l'esclavagisme domestique. Allons-y carrément, c'est endémique dans la civilisation du Croissant. Une étude canadienne a creusé la question du voile pour nous. Voici une synthèse :

hijabLa burqa donne à "manger" aux féministes, un peu ringardisées par les avancées sociales de la culture de mort et de la folle baise & canabis, parce qu'elle relance la lutte de libération classique en l'assortissant d'une promotion relative de la "femme blanche" qui domine à nouveau son sujet en colonisant sa soeur racialisée. Si l'émancipation passe par les talons hauts, le port de ceux-ci sous la burqa créera un dilemme impossible pour les "ni putes ou soumises", et s'il est encore rare de voir des "afghanes" sur talons hauts - quoique on ne sache pas le modèle de lingerie que cache la burqa -, on a plus souvent le spectacle de filles ravissantes en hijab ou même niqab, capables de vous allumer ! Problème d'interprétation des motifs ! Eloignons-nous des simplifications.

Un aparté intéressant de cette étude développe l'enjeu colonial du voile arabe et sa conclusion a quelque écho dans les obsessions parlementaires actuelles. [NDLR : on pourrait mettre des guillemets de citation mais le texte québécois a été beaucoup remanié]. hijab rieurDans l’Algérie coloniale, les femmes voilées étaient vues tant par les colonisateurs français que par les colonisés algériens, comme les gardiennes de la nation, et leur voilement ou leur dévoilement devenait à ce titre un enjeu au cœur de l'affrontement colonialiste et nationaliste. Les colons français d'Algérie identifiaient les femmes arabes comme des symboles vivants à la fois de la résistance de la colonie et sa vulnérabilité à la pénétration(sic). Symétriquement les hommes colonisés percevaient le voile comme l’emblème de la résistance politique du colonisé à l’emprise du colonisateur. Il était étendard politique – mais à usage masculin.
Ainsi, le droit de voiler ou de dévoiler les femmes s’avère être un privilège ancien que se disputent les hommes, qu’ils soient dominants ou dominés.
Quelle sensation de souveraineté domestique que de pouvoir jadis soulever ce voile et de s’approprier enfin ce corps refusé aux colons, parce que les colonisés se le réservaient ; comme il en va aujourd'hui vis à vis des autochtones le plus souvent mécréants de la métropole. Quel plaisir de voler, en quelque sorte, l’objet que veut s'approprier légalement l'Etat du pays hôte.

hijab au volantEt on en vient tout naturellement à l'impact séculier de cette religion islamique qui ne peut respirer qu'en marquant de son empreinte la plus profonde le territoire où elle prospère. C'est à ce motif que le Français moyen juge provoquant le port de la burqa ou celle du niqab ou tchador car il sent, confusément s'il ne surfe pas sur la réacosphère, que ce n'est pas une simple affaire de rites mais bien une question de civilisation, ressortissant donc au domaine public : le "voile islamique" menace "sa" république, et l'exigence universelle de "LIBERTE" cède le pas devant celle d'uniformité, gravée aux frontons de l'Etat sous le vocable un peu risible d'EGALITE. Les valeurs nationales seraient donc visées par l'islam.

caricature laiciteRaison garder. Les rites n'ont pas à être jugés s'ils ne menacent pas l'ordre public, et les citoyens doivent être protégés par les lois de l'Etat, y compris les femmes musulmanes. L'éducation des maris et des imams est-elle envisageable ? Oui, mais plus efficacement par le truchement des autorités islamiques qui doivent modifier les rites pour découpler le religieux et le séculier car c'est la règle en Europe. A n'y point venir, ils deviennent coupables et doivent être condamnés dans un procès pour subversion de la Nation. Il est des moyens plus commode que ceux de la Halde pour les "tester".

Il est à noter qu'un texte important du Secrétaire de la Congrégation pour l'éducation catholique, Mgr Bruguès, montre du doigt la sécularisation conciliaire abusive de la mission théologale au détriment des "convictions". L'Eglise se retirera-t-elle des estrades de "convivialité éthique" et des larmoiements caritatifs pour délivrer le seul message qui tienne, celui de la vie éternelle ? Le père de La Morandais ou Mgr di Falco risqueraient bien de s'ennuyer. Et pourtant c'est sur cet axe que les religions survivront, islam compris.


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vendredi 19 juin 2009

Le grand cloaque républicain

BhuttoLa cellule anti-terroriste du Parquet de Paris vient de déplacer une plaque d'égoût ! Ça schmoutte ! Attentat anti-français de Karachi (2002) : l'Ottoman serait cité dans un dossier de commissions stratégiques sur sous-marins pakistanais comme d'autres le furent dans le dossier des frégates de Taïwan qui n'en finit plus de se terminer jusqu'à remettre au bloc Loïk Le Floch Prigent quand il reviendra d'Afrique. Vous l'avez oublié ? c'est l'ancien patron de Elf qui, au procès en appel des (rétro)commissions de 2003, avait menacé la cour de déballage, provoquant la clôture ultra-rapide des audiences. Va-t-il se décider enfin ? Dans la présente affaire il n'est pas convoqué, dommage !

Premier ministre de François Mitterrand, escorté d'un ministre frétillant du budget qui depuis lors a fait un sacré bout de chemin, Ed Balladur aurait parrainé¹ la vente de trois sous-marins Agosta au gouvernement de Mme Bénazir Bhutto, assortie de commissions discrètes, comme il en va toujours dans ces affaires internationales en dépit des travaux d'assainissement de l'OCDE à partir de 2000. Qui dit commissions occultes, ne dit pas argent sale mais argent de libre pratique, et les gouvernements fournisseurs se sont fait une spécialité de prélever leur dîme sur les commissions exportées, par prompt zigzag de valises.

sous-marinMa concierge me confirme que la rupture dynastique de 1995 qui a vu l'Ottoman céder le pas au Corrézien, a également rompu le fil du graissage collatéral, mécontentant les destinataires, et que ceux-ci en dépit de réitérations aussi fermes que polies pendant tout le septennat de Pinarque, auraient commandé l'attentat à une cellule islamiste de l'ISI² comme on téléphone à Interflora ! Les onze techniciens français sont finalement morts du dépit d'autrui.
On aurait aimé avoir la version de feue la diva politique Bénazir Bhutto, convaincue de corruption universelle en 1999 en compagnie de son mari Zardari, actuel président pakistanais. Mais au fait, n'est-ce pas lui, Asif Ali Zardari, qui était jadis le récipiendaire des versements français ? Il suffit de lui demander pour savoir qui touchait de ce côté-ci ! [soupir du piétion naïf]

Même sous la torture, je ne dirais rien de plus, mais relève que la belle république, même en son modèle gaullien rénové dans la barbouzeraie austère, pue sacrément de la gueule. Il suffit d'énoncer quelques noms (à faible létalité comparativement à d'autres) : Crédit Lyonnais, sang contaminé, Elf-Dumas, Angolagate, Clearstream. Un livre fait le tour de la question, diagnostic clinique sans outrance : «Histoire secrète de la V°République» (2006) 715p. à La Dévouverte, 25€.

frégateLa corruption est endémique aux pouvoirs quels qu'ils soient, mais il est des régimes qui la favorise, et l'ouverture des fonctions les plus élevées de l'Etat à tous les malins, les sans-scrupules du pays, aiguise les appétits à tel point que les limites de l'immoralité sont constamment repoussées. Dès lors que le système démocratique a convaincu ses participants que le succès gît dans le double-fond des valises et que le vainqueur est d'expérience toujours le plus en fonds, ne seront négligés aucun moyen d'amasser des munitions financières contre ses concurrents.
Qu'il y ait parfois des morts³ est purement latéral, et jamais traité à coeur.

Le régime monarchique que nous promouvons parfois, en retirant de la compétition "à couteaux tirés" la fonction suprême et le premier cercle de pouvoirs (les quatre ministres régaliens), repousse d'un ou deux étages cette puanteur. La flagornerie, les chausse-trappes, les trahisons, les bassesses, n'auront certes pas disparu mais elles n'engageront pas 500 millions de commissions occultes pour y prélever de quoi payer des affiches, acheter des militants et corrompre la presse, puisque l'Etat ne sera plus à l'encan démocratique.
Au final, ce doit être plus propre
Au roi et vite !


Note (1): Contrat du 21 septembre 1994 passé entre la Direction des constructions navales de Cherbourg et l'Etat du Pakistan, pour un montant de 5415 millions de francs français, exécution garantie par l'Etat français.
Note (2): ISI, Inter Services Intelligence du Pakistan
Note (3): cliquez par ici.



bouquin
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19° UDT légitimiste St Louis

blason de franceJ'avoue avoir manqué le début du film quand l'UCLF a annoncé cette année sa 19° université d'été Saint-Louis. Qu'importe, prenons-en acte et allons voir. Le programme est alléchant, le service apparemment soigné, et pour nos jeunes, l'occasion belle de se faire des relations de qualité parmi des gens aux idées claires articulées logiquement, que l'on rencontre de moins en moins dans ce monde de oufs. Le légitisme a une supériorité sur les autres approches royalistes : sa limpidité solidement fondée. Ni arguties, ni casuistique, le légitimisme aurait dû se choisir pour emblème l'enclume !
Il y a en fait sept panels de prévus à l'Université d'été 2009 :
- 1830, chute de la monarchie restaurée en 1814
- Marie-Caroline, duchesse de Berry
- Principes de la Légitimité et Lois fondamentales du royaume
- Les successeurs du comte de Chambord
- Les tentatives légitimistes après 1830
- Nation et légitimité
- Légitimisme et orléanisme

chateauLa manifestation se déroule dans le Cher au château de La Chapelle d'Anguillon sur un week-end, à compter du vendredi soir 17 juillet pour finir le dimanche soir 19 juillet. Comme on le voit, le substrat est commémoriel et historique et il ravira les ultras moins décidés que d'autres à salir leurs idées dans le combat royaliste quotidien mais fidèles au drapeau blanc et garde du dernier carré. Ils sont réglés par le "manifeste légitimiste" que l'on peut consulter ici (194p.)
Il n'empêche que les divers intervenants¹ assureront une "formation" dialectique de l'auditoire par la qualité des sujets qu'ils développeront et la méthode d'exposé retenue. Le ticket est autour de 150€.

programme détaillé
bulletin d'inscription
hôtels recommandés


Note (1): le collège est constitué de ...
. Michel-Bernard Cartron, historien de la Restauration
. Patrick Guibal, commissaire de l'exposition «Entre cour et jardin, Marie-Caroline, duchesse de Berry» au château de Sceaux
. Guillaume Bernard, docteur en histoire du droit constitutionnel et institutions publiques de la fac de Rennes
. Yves Valleteau de Mouillac, critique littéraire
. Jérôme Pauliet, maître en droit
. Philippe Laplanche, médecin
. Bernard Latour, professeur émérite à la Sorbonne
. Laurent Hay, avocat au barreau de Paris


prieuréConscients du formalisme un peu guindé du programme du week-end, l'UCLF prolonge la convergence des légitimistes de France par un séminaire "Action" au prieuré d'Avrillé (Angers) du lundi 20 au vendredi 24. Ce "stage" est destiné aux jeunes et à ceux qui veulent monter un cercle légitimiste. On peut rappeler que les cercles légitimistes sont déjà nombreux en France. Le programme est communiqué par l'UCLF directement sous la forme d'un tract que l'on se procure ici au format .pdf pour le distribuer autour de soi. Il n'y a pas de close-combat, j'ai vérifié. Le bulletin d'inscription en cliquant là.

A noter qu'en plus du trimestriel La Gazette Royale, l'Union des Cercles légitimistes de France édite un bulletin électronique "Monarchie Info" auquel on peut s'abonner gracieusement sur son site.


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jeudi 18 juin 2009

L'Allemagne seule ?

FisherProject Syndicate¹ publie ces jours-ci une analyse sur «l'Allemagne et l'Europe» de l'ancien ministre des affaires étrangères du chancelier Shröder, Joschka Fisher. On peut la lire en français en cliquant ici, ce n'est pas très long, et sa concision ne diminue en rien sa pertinence. L'approche du ministre vert est parallèle à celle de certains royalistes qui doutent de l'Europe mais qui ne veulent pas détruire l'outil car il n'y a pas d'alternative dans notre Village Global pour les pays trop "moyens".
Les partenaires économiques et stratégiques de l'Allemagne s'inquiètent du peu de réactions solidaires de Berlin dans aucun des compartiments où la convoque la Crise. Or, l'Allemagne ne répond pas à ces inquiétudes mais s'en désintéresse, même si la pièce franco-allemande poursuit ses représentations où chaque acteur surjoue son rôle, pour "continuer encore un peu l'histoire". A dire vrai, la Deutschland AG a fait sécession. Non pas dans les formes tonitruantes que choisit souvent la France de peur qu'on l'oublie, mais dans les faits...

excavatrice géanteToujours très remontés contre l'onéreuse technocratie bruxelloise, les Allemands ont été déçus de son impuissance, voire de son imbécillité quand la bise fut venue. La Commission ne servait à rien sous l'orage, sauf à contraindre et produire des projets de plus en plus lourds et opaques, comme si de rien n'était. Politiquement, au sens noble, elle ne savait rien faire, et ses figures de proue reflétaient dans l'océan du Monde l'image de volubiles rastaquouères plutôt que celle du Rhénan appliqué. Il faut dire qu'avec Barroso et Solana, qui dans leur jeunesse auraient très bien pu embarquer dans les délires de la RAF², nous sommes particulièrement gâtés.

Fisher prétend que l'avortement d'institutions efficaces (constitution Giscard) couplé à l'élargissement inconsidéré de l'Union aux pays pouilleux, ont délayé l'enthousiasme européen outre-rhin et laissé passer l'idée que l'Allemagne réunifiée s'en sortirait plus vite et mieux si elle n'avait pas à traîner en remorque tout le réseau buraucratique européen. Le projet historique pour la République fédérale que constituait la Réconciliation, se liquéfie lentement en zone de libre-échange à l'anglaise, espace assez bien adapté, ma foi, aux compétences et secteurs économiques de la première puissance de l'Union.

éoliennesOccupée d'abord à gérer son Etat, ses Etats, l'Allemagne a déjà réformé ses systèmes sociaux et fiscaux en profondeur pour survivre au choc économique des empires émergents. Pour agréger à ses débouchés naturels les immenses plaines orientales jusqu'à l'Oural, elle négocie en direct sans attendre quiconque. Au-delà, elle a l'oreille de la Chine. Finalement l'Allemagne qui a, selon les experts payés au mois, le plus mauvais pronostic démographique, regarde arriver son futur avec résolution parce qu'elle le bâtit, quand la France, dans une configuration socio-politique obsolète, regarde arriver le sien avec résignation parce qu'elle le subit.

Où je ne suis pas d'accord avec Fisher, c'est dans son exaltation de l'intégration européenne pour résoudre les problèmes allemands. Ouverture à l'Est ? Pourquoi faudrait-il la faire par l'élargissement ? De plus cette sorte d'Europe en crue vers l'Est indispose la Fédération de Russie, partenaire incontournable de l'Allemagne par ses ressources minières. Est-elle obligée à l'euro ? Non ! C'est le seul et unique pays de l'Euroland qui peut en sortir sans casse puisque tout le monde sait sur la planète que l'euro est le nom moderne du deutschemark jadis vénéré. Nous sommes en zone DM, qu'on se le dise. Et quand Fisher avoue que le peuple allemand ne viendrait jamais dans cette affaire de monnaie unique si c'était à refaire aujourd'hui, il en oublie le motif, qui est tout simplement que la dépréciation de l'image de "sa" devise par la gestion de gitans des économies latines l'insupporte.

TGV SiemensQuant à une politique indépendante au Moyen Orient ou en Afrique, elle n'en a pas plus besoin que cela ; elle en est un des fournisseurs principaux et ça lui suffit. Pas d'agenda colonial, pas d'obsèques grandioses, ni fleurs, ni couronnes, des mercedes !
Reste la construction d'un nouvel ordre financier lancée par Barack Obama. Personne ne fera rien sans Francfort, que la République fédérale soit dans la salle en titre ou masquée derrière le rideau communautaire, mais à tout prendre si on l'y pousse, elle préfèrera la posture du Japon qui ne laisse parler personne à sa place dès lors qu'il paie ! Et Sarkozy se dégonflera comme un ballon baudruche de la Fête à Neu-Neu car il parle avec l'argent des autres.

L'évolution allemande est-elle transposable en France ? Non ! Nous sommes tout son contraire.


Note (1): Project Syndicate est une association internationale de 425 journaux de 150 pays qui diffuse les analyses et commentaires les plus pertinents (de son point de vue) aux particuliers et corporations. Son site : www.project-syndicate.org
Note (2): RAF ou Fraction Armée Rouge. Si Barroso était maoïste, Solana était pacifiste militant.




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