lundi 30 mai 2011

Une odeur de vomi

Peu me chaut que le directeur général du FMI n'ait pu se retenir de vider ses génitoires au sortir de la salle de bains, il n'était pas mon candidat. Il est dommage pour l'image du French Lover qu'il ait violenté une jolie femme de chambre, entrée là pour raison de service (sans esse), et qu'il l'ait traitée comme un cadeau Bonux du groupe Accor qui n'en fait pas. Dans cette journée fatidique du 14 mai, combien de gens braves ou crapules auront perdu la vie dans la Grosse Pomme ? Nafissatou Diallo a perdu, elle, sa laborieuse tranquillité, et son adversaire est politiquement mort, dès avant de se suicider peut-être.
En quoi devrais-je m'émouvoir qu'un obscur député-maire de banlieue ait des distractions puériles à masser les pieds de ses secrétaires pour leur voir la culotte ? Le pouvoir est aphrodisiaque au premier soupçon ...de pouvoir, et le maire d'un trou perdu fait vite le costaud de sous-préfecture. Alors le "maître du monde", imaginez !

Le Parti est accusé
Ce qui m'irrite au plus haut point, c'est l'enfumage "démocratique" des sources de pouvoir, partis et médias, qui, bien au fait d'obsessions bizarres de leur champion du jour, n'ont pas une minute envisagé de s'en détourner, au contraire, l'ont mis sur le pavois des sondages avec la complicité des donneurs d'ordres (voir ci-dessous) car il augurait de somptueux bénéfices pour chacun d'entre eux, dans les charges ministérielles et périmétriques, conseils, commissions et autres commissariats.
La bitardise de M. Strauss-Kahn était notoire sans être du Cartel des gauches, mais au motif que les réflexes induits par la tentation n'entamaient pas ses capacités d'analyse et décision, ses thuriféraires remettaient le destin de la France pour cinq ans à un type qui pincerait les fesses de la reine Rania de Jordanie, sublime beauté dont tout royaliste est amoureux.

La presse est accusée
Denis Jeambar n'en peut plus de honte bue, et aurait (je ne trouve pas l'article) révélé dans Marianne, les dîners secrets de la presse et du prince pour mettre au point la campagne médiatique qui devait accompagner la déclaration de candidature du sauveur socialiste. On sait la connivence de certains journalistes avec les détenteurs du pouvoir mais dans ce cas précis - le pouvoir était à portée mais pas encore assuré - il s'agit d'une mise au service d'une cause partisane choisie délibérément. Libération d'Edouard de Rothschild, le Nouvel Obs de Claude Perdriel et Marianne de Maurice Szafran sont les journaux qui ont mangé. Qu'en attendaient-ils, outre l'envie de se voir un jour dans les rangs des licteurs de Cæsar ? Pure vanité, si l'on sait que l'Etat leur distribue déjà beaucoup d'argent sous forme de publicités publiques et para-publiques, et de subventions diverses à la production et à la diffusion.
Ces gens parlent d'indépendance de la presse la bouche pleine. Que valaient leurs sondages ? L'Obs donnait en novembre 2010, DSK gagnant par KO contre Sarkozy avec 62% des voix ! Gag !

Le régime est accusé
Les politiciens des partis ne sont pas mieux. Toute la Dream Team strauss-kahnienne savait à quoi s'en tenir des émois irrépressibles du champion. Réussissant dans leur projet, ils prenaient délibérément le risque, sauf opération préventive pratiquée au Maroc, d'une humiliation de notre Etat qui, dans ses fondamentaux et ses comptes publics, n'a vraiment pas besoin d'être moqué dans les enceintes décisives. Or l'humiliation d'un Etat rejaillit durablement sur la Nation et ses "nationaux", à voir la "haute" considération que nous avons, nous Français, à New York ces temps-ci.
Nous sommes dans l'hyper-avidité : crève la France tant pis, si j'ai le maroquin tant convoité et mon nom dans l'Histoire. C'est ce que viennent de me faire comprendre MM. Moscovici, Cambadélis, Le Guen, Michel Destot, Alain Richard, François Pupponi, Jérôme Cahuzac, Gérard Collomb, Mme Marisol Touraine, Mme... madame ? tiens, il n'y a pas beaucoup de femmes dans le "board DSK", l'influence du Grand Orient de France peut-être.

Martine Aubry dont on parle de plus en plus pour succéder au proscrit dans le coeur des électeurs de gauche est une bûcheuse. Elle ne pouvait ignorer le talon d'Achille de celui qui signa avec elle le pacte de Marrakech en 2010. D'une certaine façon, elle est complice par omission, et tout ce beau monde n'a aucun sourcillement à lancer le programme en trente points du Parti Socialiste au sortir du chaos (clic). Il faut sans mollir appâter le client, car la démocratie c'est d'abord des clients.
Ces comportements sont tous conformes à la loi d'absolution du suffrage universel comme nous la dénoncions dans un billet précédent, Constitutionnellement sale.

Enfin, il ne suffisait pas d'avoir l'équipe de Communication & Propagande¹ la plus puissante du moment, staffée des meilleurs spinning doctors français [euh... jusqu'à ce qu'ils sortent la Porsche Panamera], fallait-il encore avoir un bon candidat, comme disait de Lionel Jospin le pianiste de bordel dépité Séguéla, au soir du 21 avril 2002 !
Les communiquants avaient pu écraser en France l'affaire Piroska Nagy (collaboratrice hongroise au FMI forcée par son directeur général), mais le NYPD a sa propre agence de com et ne leur obéit pas.
Politiquement, DSK est un éjaculateur précoce !


Note (1): Stéphane Fouks (Euro RSCG), Gilles Finchelstein (Euro RSCG), Anne Hommel (Euro RSCG) et Ramzi Khiroun (comité exécutif de Lagardère)... (plus ici).

mardi 24 mai 2011

Du Prince et des Français

A l'issue de la messe pontificale du 800° anniversaire de la fondation de la cathédrale Notre-Dame de Reims qui a réuni dimanche 15 mai trois mille fidèles, Mgr Louis-Alphonse de Bourbon a partagé avec les Français la charge d'une dette historique que le pays contracta avec le Ciel au moment du baptème de Clovis. Sous la bénédiction du nonce apostolique, il s'est adressé aux autorités civiles et religieuses venues l'entendre au Palais du Tau, à ses cousins de Parme et aux nombreux invités de la municipalité.
(Extrait de l'allocution du Tau¹) :
« J'ai reçu un héritage, que j'assume, mais je ne suis pas seul à le porter. Oui, vous chers amis, vous le peuple de France, vous aussi c'est votre héritage, notre mémoire commune, nos fondations, nos racines. Autant que moi, vous y attachez cette importance particulière qui n'échappe à personne aujourd'hui. France, qu'as-tu fais des promesses de ton baptême ? Interrogeait ici il y a plus de vingt ans un bienheureux homme qui fit se rencontrer les peuples. Aujourd'hui la France se souvient, la France s'anime, la France respire. Oui, ce monument du passé, ce monument d'unité, est aussi un monument d'avenir : Celui que nous sauront transmettre à nos enfants, pour qu'ils puissent aussi être fiers de leurs racines, de leur pays, de la France ».

La formulation a été pesée non pour revendiquer une place qui n'en est pas vraiment une dans la réalité quotidienne, mais pour appeler à un élan national. Notre avenir serait donc dans l'unité des Français en capacité de transmettre la force de leurs racines aux générations montantes. Et cet héritage commun est un capital à faire fructifier autant qu'il représente notre dernière ligne de défense dans ce monde globalisé que le prince connaît si bien de par son métier².

L'allocution de Reims renforce les termes de l'entretien de New-York que nous avions évoqué ici. Qu'est le prince sans le peuple ? Un dictateur romain chargé des pleins pouvoirs pour dévier le pays de sa ruine ? C'est peut-être ce dont nous aurions besoin à voir l'apathie de notre classe dirigeante à combattre le déclassement de ce pays, piqué au penthotal de la crise financière. Même si je préjuge qu'il saurait le faire - il faut faire confiance à un prince athlète qui maîtrise son mental en toutes circonstances - il n'est pas attendu dans la fonction pour cela et ne le veut sans doute pas. Il reste disponible. A nous, à la Nation de s'en "servir".

C'est donc bien la monarchie constitutionnelle l'axe ! Un attelage du peuple et du roi, ce rêve fusionnel rarement concrétisé dans notre histoire où les malins et les puissants s'interposèrent de tous temps entre le roi et ses peuples, pour tirer avantage de l'un et des autres. Les périls ou un surplus d'affect jetèrent parfois le pont entre eux, mais cet accord parfait qui est le socle vrai d'une monarchie pérenne fut toujours éphémère, et les rois eux-mêmes ne surent pas toujours l'emprunter. Charles X aurait-il joué carrément le peuple contre l'oligarchie pour lâcher les fourches sur la Banque et la Presse qu'il n'aurait pas abdiqué à Rambouillet. Fallait-il être malgré tout un peu plus "politique" aussi !

Nous convoquant au Projet, le prince pose sur nos épaules une lourde responsabilité : celle de l'appeler en dernier recours, non pas à assumer son héritage, mais à faire confiance au principe monarchique qu'il incarne pour continuer la capitalisation entreprise par nos quarante rois et interrompue par le règne du Nombre jusqu'au plus haut niveau de l'Etat, insulte tragique à l'intelligence humaine.
Si le principe n'est pas revivifié, il restera un "prince de vitrail", de belle prestance certes, mais le jouet de la lumière qui le traverse. Sommes-nous capables, et en position, de le faire accéder quand viendront (vite) les jours les plus sombres qui s'annoncent ? Le prince dans son discours du Tau mutualise la caution de gouvernance apportée par la monarchie moderne puisque le relèvement du pays est assigné à nous tous, sans avoir à compter sur la facilité gauloise de l'homme providentiel qui tirera seul le char du royaume.


Mais savons-nous bien les exigences dissimulées par la rénovation de notre société ? C'est une véritable purge de notre modèle social, une rénovation drastique de toute notre justice, et l'amputation de vingt pour cent au moins de notre niveau de vie qui nous guettent. Il ne suffira peut-être pas d'un solide consensus avec notre roi revenu pour faire accepter enfin des codes sociaux raisonnables dans un pays de cocagne.

La question qui n'est pas soulevée là est celle de l'impréparation des royalistes.
Il faudra en parler bientôt !


Note (1): l'allocution complète a été publiée sur le forum Vive Le Roy (clic)
Note (2): Le prince Louis est licencié en sciences économiques et représente à Madrid le Banco Occidental de Descuento, une grosse banque vénézuélienne appartenant à son beau-père, soutien de Hugo Chávez.

vendredi 20 mai 2011

Esthétique imposée


Larrrss Fon Trrriair est un gros naze. En Bologne !

Tétanisé par la presse qui ne lui pose que des questions primitives - revoir l'interview sur son film d'horreur Antichrist¹ -, il gare pieusement ses idées dans la boîte à déconne, et pour marquer le point (final) à son aveu d'empathie esthétique pour les réalisations du Reich n°3, il crache "Okay, I'm a nazi".
Ce type est un grand pervers qui a placé à la maison, près de son four Scholtès, une femme juive et des rejetons du même puisque matricés dans la sus-dite.
Hurlements des ligues morales de premier degré, à commencer part le syndicat de protection de la kippa militante, ce salopard doit être banni de la Croisette.
Malgré ses excuses publiques faites aux QI un peu justes.
Et il part ce con !
L'humour n'est pas si partagé que cela au royaume de Danemark où tout est historiquement pourri. A sa place j'aurais loué dans une échope de carnaval cannoise un uniforme de führer sous frange et casquette pour faire l'homme-sandwich sur la plage : "MY TAILOR IS JUIF" reprenant ainsi l'aveu que fit Ken Loach, Palme d’Or 2006 à Bruxelles il y a deux ans, en déclarant sans rire « Ça ne me surprend pas qu’il y ait une montée de l’antisémitisme. En fait, c’est parfaitement compréhensible car Israël alimente des sentiments d’antisémitisme. »
(Merci Marc Cohen, Causeur, je l'avais loupé ce nazi-là).

La chaudière antisémite
Redevenons sérieux et faisons un sort à l'idée qu'Israël puisse être un vecteur d'antisémitisme.
Bien évidemment que la vie de chiens que font mener les Boutiquiers de Jérusalem à leurs cousins arabes alimente en combustible antisioniste la chaudière de l'antisémitisme. Les alarmes des cabinets israéliens au moindre avantage consenti aux Palestiniens ne font plus recette. Le monde est las, n'écoute plus. Les Juifs, encore les Juifs ! Les empires émergents se sont fait une religion qu'ils exporteront bientôt dans les enceintes internationales sous une forme abrégée : « cherchez l'intrus, dominez-le, à défaut le détruire ». Obama est au seuil de cette lassitude qui demande aujourd'hui un Etat continu pour la nation palestinienne dans les frontières de 1967 et qu'on en finisse. Hélas (clic) !

Mais c'est la question esthétique qui me gène.
Dans notre espace de créativité, ou de création, nous devons répondre aujourd'hui à des codes sociaux - j'allais dire imposés de l'extérieur, mais j'aurais réveillé Gayssot. C'est un peu comme si la préfecture distribuait à chaque artiste-peintre du département sa boîte de couleurs imposées. Et pas question de mélanger pour ne pas les reconnaître ensuite au contrôle. Dans tous les domaines de la vie en commun, l'Ordre doit régner dans les têtes à défaut d'y parvenir dans les rues. Vous n'avez pas le droit de dire que vous êtes sensible à l'esthétique impériale du stade de Nuremberg que je trouve pour ma part grandiloquente ou hollywoodienne, pas plus que vous ne pourrez défendre la conservation du remarquable aéroport de Tempelhof (Berlin) au simple motif qu'il fut érigé par les Damnés. Que dire de la technologie des Zeppelins ?... qu'elle s'est crashée à New York, point-barre.


C'est Louis Malle qui s'agaçait des critiques convenues de son film Lacombe Lucien par les cuistres de la bienpensance (déjà en 1974) en déclarant qu'il n'observait pas la frontière imposée entre le Bien et le Mal. L'homme n'est pas un robot programmé, il peut être un loup jusqu'à midi et redevenir un mec sympa à table. Cf. Dr Strauss-and-Mister Kahn, le film à venir prochainement sur vos écrans. L'histoire des gens est emplie de ces mouvements successifs entre l'ange et la bête, même les plus grands ou les pires nous l'ont montré et Hitler comme moi, aimait passionnément... ses bergers allemands Bella et Blondi.

Justement non ! Pour les gardiens du temple moral, le Bien et le Mal sont deux sphères qui ne doivent jamais s'interpénétrer. Et tous ces cons de la morale purgée repartent de la réunion en Volkswagen, leurs dirigeants en Porsche !

Par contre, si vous êtes personnellement agressé par une oeuvre d'artiste, vous pouvez bien sûr pétitionner pour son retrait voire sa destruction, comme y sont parvenus en Avignon les catholiques dans la lamentable histoire de la Fondation Lambert (clac). Il y a un grand écart entre exprimer des idées aussi sulfureuses soient-elles - mais le soufre ça désinfecte aussi - et les concrétiser dans une oeuvre publique scandaleuse.

Mais à Cannes, Gilles Jacob, sénéchal du baillage, n'a pas quand même osé retirer du concours le film de Lars von Tier, Melancholia, car il remettait en cause sa propre sélection. On dit que c'est un bon film, bien compliqué, pour cinéphiles cérébraux zé verbeux.

Vive quand même les "borderline", ils nous sauveront de l'ennui qui est le cancer des sociétés de consommation.



Note (1): LVT sur Antichrist à Cannes en 2009 répondant à un journaliste ulcéré par sa projection : " Je n'ai pas à m'excuser pour ce film. je fais des films et j'aime ça. C'est vraiment bizarre de me... de m'excuser pour mes choix artistiques. Je n'ai fait ce film ni pour vous ni pour un public en particulier. Je n'ai aucune explication à fournir ... je n'essaie pas de dire quelque chose en particulier... C'est plus la représentation d'un rêve, c'est un rêve dans un film. C'est un rêve très sombre sur le sexe et le sentiment de culpabilité. " (plus)


mercredi 18 mai 2011

Constitutionnellement sale !

dessin de Chappatte
Cinquante-sept pour cent de nos concitoyens pensent aujourd'hui que "notre" directeur général du FMI est tombé dans une chausse-trappe, fosse à tigre ou piège à con. C'est dire combien notre classe politique est considérée.
L'Affaire qui risque de devenir une affaire Dreyfus-bis (il y a tous les ingrédients) confirme, sinon dévoile pour les béotiens, le caractère très salissant du mode de sélection des pouvoirs de notre belle République. Certains font même sur eux sans que les autres s'y appliquent. Chacun dans le microcosme annonçait une campagne "sale", M. Strauss-Kahn lui-même parlant au journal Libération des trois angles d'attaque de ses adversaires, l'argent, les femmes, sa judéité. Que ne s'en est-il pas méfié ! Non pas des adversaires qu'il pensait écraser de toute sa superbe intelligence, mais de lui-même.
Dans le cas du Sofitel de la 44th Rue, présumons de la sincérité de la plaignante, de l'innocence de l'accusé et du professionnalisme du New York Police Department. Ajoutons simplement qu'on démontrera, mais pas en France, qu'une bulle de compétences vient d'éclater, le Dr Strauss-Kahn, n'ayant jamais rien publié seul de ses travaux et pour cause, n'est pas à la veille d'un prix Nobel d'économie ! Et tenons-nous en là.

Quand s'acheva la réforme des retraites menée par Eric Woerth - dans les conditions d'ambiance que l'on sait créées par l'opposition vertueuse qui réclame de la dignité aujourd'hui - le président Sarkozy a dit passer dès lors à la "politique" et vouloir à partir de cet instant "cliver". Cliver signifie partager l'opinion en deux camps irréconciliables en renforçant simultanément le sien juste assez pour qu'il écrase l'autre de quelques milliers de voix au résultat. En démocratie directe comme pour notre élection présidentielle, ça suffit, la dictature du Nombre est imparable, la minorité a politiquement tort !
Cet écart est recherché par tous moyens, même légaux aurait dit quelqu'un. Les conseillers en soupentes de l'Elysée ne vivent maintenant que pour ce jour du premier tour et produisent à jet continu du programme, des choix de communication, des missions de propagande. On le sait de longtemps, il n'y a aucune morale à respecter, l'élection au suffrage universel étant purificatrice si vous la gagnez. Demandez à tous élus repris de justice et ré-élus - il y a des cons partout même chez les électeurs - il ressortent de la machine électorale à laver l'infamie aussi vierges qu'au moment de naître. L'exemple-type voire caricatural est le maire de Levallois-Perret mais il n'est pas le seul.

Sans parapet moral, la conduite est libre de toutes entraves. La première campagne sale à laquelle j'ai assisté était celle de l'Union de la Gauche contre Giscard d'Estaing. Des clips et des films avaient été fabriqués. Sur l'un d'eux, le garde-chasse du parc de Chambord expliquait que le président était un viandard au point de ne vouloir tirer que des dix-cors, malgré les supplications des agents de l'ONF. Puis ce fut l'heure du laitier où le président retardé par une hétaïre percuta le livreur du quartier et enfin les diamants de Bokassa, des pierres brutes de petite taille qu'on appelle en joaillerie des brillants et qui devinrent autant de Youkunkun¹ dans l'imaginaire collectif. Mitterrand allait couler le pays content de lui et pouvait donner ensuite plus de prise avec le double-foyers et ses fréquentations interlopes, la Droite n'en fit rien. Bizarre. Le Japon peut-être ?
Dès qu'on accède à ce milieu des pouvoirs libres en tout caprice, on reste entre soi. Vous en êtes, vous n'en êtes pas. Il n'y a pas de sas de décompression. Les frasques piniques de M. Strauss-Kahn ne l'auraient jamais plombé en France, il était du Club, sinon il n'aurait jamais accédé au FMI. Eric Woerth n'en était pas qui dut solliciter un job pour sa femme auprès du fondé de pouvoir de Mme Bettencourt.

C'est tout le principe de la course au pouvoir ouvrant le coffre aux prébendes, qui est malsain. Gagnant le gros lot par le moindre écart, toute l'action des équipes de campagne est focalisée sur le basculement de ce minimum décisif. Les sondages privés de l'Elysée (mais payés par le contribuable) ne recherchent que l'effet des actions menées à dessein aussi mince soit-il. On ajuste et on rejoue. On est loin encore des "comptes de campagne", aussi peut-on engloutir beaucoup d'argent public dans cette recherche d'efficacité.
Il est difficile de chiffrer le prix pour la nation d'un tel système électoral. Aux débours effectifs, il faut ajouter le temps passé par les dirigeants et la distraction qu'il induit dans la gestion des affaires publiques. On peut supposer qu'il est incommensurable.
Les pays qui évitent cette course à la fonction suprême, à la gloire éphémère mais inégalée d'une présidence d'Etat, ne savent pas les économies qu'ils font. De mémoire cependant, il me fut rapporté que le parlement du nouvel Etat de Norvège, détaché du royaume de Suède, choisit alors la forme monarchique pour la raison toute prosaïque qu'elle était meilleur marché pour le peuple. Il faut préciser que la Norvège est un vaste pays froid peu peuplé et donc que les charges de son entretien sont lourdes et comptées avec économie. Ce qui n'est pas le cas de la France qui, bénie des dieux, s'adonna de tous temps et sous tous les régimes aux gaspillages et caprices de Cour.

Le pouvoir exécutif de ces monarchies naît de la conjonction d'un choix du prince qui rencontre l'assentiment des représentants du peuple. En un sens, la V° République ferait pareil. Mais par le placement subalterne de ce pouvoir, il n'est pas question de rechercher à tout moment le minimum décisif de voix à faire basculer. L'impétrant - il n'y en a pas toujours, comme en Belgique ces temps-ci - jaillit donc des rangs d'un parti majoritaire dont la représentation parlementaire provient de centaines de scrutins locaux, sinon d'une coalition parlementaire formée dans ce cas de milliers de scrutins. L'éparpillement s'il n'est pas un parangon de vertu ne fait pas moins obstacle aux basses manoeuvres du jeu de bascule de l'élection présidentielle. En un mot, les législatives sont plus propres.

C'est aussi pour cette raison qu'une monarchie constitutionnelle est préférable à une République quinquennale monarchisée comme la Cinquième. Au minimum, il faudrait revenir aux dispositions antérieures à la révision gaullienne de l'article 6 de la Constitution (1962) et faire élire le président par les chambres réunies en Congrès pour sept ans, sinon carrément pérenniser la fonction et remettre un roi.

Note (1): Le Youkunkun est un gros diamant dissimulé dans le klaxon de volant de la Cadillac de Bourvil (Le Corniaud 1965)

lundi 16 mai 2011

L'euro et le satyre

Que faisait M. Strauss-Kahn dans une suite du Sofitel de la 44ème est une question qui viole l'intimité de la personne humaine libre d'aller et venir ; mais c'est une question, sachant qu'il a un pied-à-terre à Manhattan. Pourquoi avait-il réservé un vol AF New York - Paris pour faire Washington - Berlin où l'attendait le chancelier d'Allemagne ? Ca ne nous regarde pas.

La police de Harlem (unité spécialisée dans les affaires sexuelles) travaille sur une plainte, preuve en devenir jamais achevée sans tiers témoin. La défense du directeur général du FMI fonde son argumentaire sur des horaires. Par chance, le monde technologique a ses propres horodateurs indépendants des parties, carte-verrou de la porte de la suite, cartes visa, journal des appels au standard de l'hôtel, caméras de sécurité du hall.
Malgré cela, la police newyorkaise défère le prévenu au procureur.
Tirez en vos conclusions.

La carrière de grand vent de M. Strauss-Kahn est terminée, qu'il soit blanc comme neige ou noir comme le freux. L'image le poursuivra !

La France a des problèmes plus graves à régler¹.
Son image à elle n'en pâtira pas, elle n'en a plus grâce à la berlusconisation des pouvoirs. Par contre, l'effet papillon peut encore dévaster l'Europe par un battement de cil au Sofitel de New York, si les pays-fourmis retirent leurs billes du rachat des péchés des PIIGS-cigales, lors de la réunion de l'Eurogroupe ce soir à Bruxelles. On va très vite le savoir. L'euro est en baisse chez les cambistes.
Sur l'écume des faits, la préoccupation des grands pays est désormais l'état de préparation du FMI à terminer la crise financière, suite à sa décapitation, comme l'indique un communiqué sybillin de la Maison-Blanche².

Note (1): par exemple, une désindustrialisation fatale pour notre société (Clic).
Note (2): "We’re confident that the IMF will continue to function effectively" White House spokesman Jay Carney, on board of Airforce One, May 16 2011

samedi 14 mai 2011

Et si le réveil sonnait !

Les docteurs d'opinions dénoncent en continu l'avancée du populisme en Europe. Ce qui dans une dé.mo.cra.tie n'est pas incongru, le peuple n'y est-il pas réputé souverain ? C'est pour avoir menti que les régimes de la social-démocratie se voient débordés aux extrêmes par un réflexe vieux comme le monde, le bon sens ! Après l'enfumage fédéral de la mondialisation heureuse, il n'est pas un jour maintenant que des mesures ne soient édictées par des gouvernements pour sauvegarder leurs intérêts nationaux en faisant litière du consensus international convenu dans les enceintes strasbourgeoises, sorte de totem entaillé de toutes parts par la confrontation quotidienne de nos sociétés au monde réel. Ce recentrage forcé sur des fondamentaux ensouchés dans les vieilles nations est sans doute une des rares vertus de la démocratie obéissant à la dictature du Nombre.

Le Danemark abaisse ses barrières orientales sous la pression du Dansk Folkeparti. La Norvège, hors-Union, est gouvernée sous la surveillance du Fremskrittspartiet d'opposition, deuxième formation politique du royaume avec 23% des suffrages aux législatives lui donnant 40 sièges au Storting. Son euroscepticisme devient quasiment constitutionnel et les mosquées séoudiennes carrément refusées au motif de réciprocité de lieux de culte. Le Riksdag suédois a accueilli vingt députés du Sverigedemokraterna qui n'entendent pas s'endormir sur leurs pupitres et y défendront la primauté nationale pour diminuer le solde migratoire à la hauteur des vrais besoins de la pyramide des âges. Les règles migratoires et de résidence se sont bizarement durcies à Stockholm. Les Perussuomalaiset arrachent trente-neuf sièges à l'Eduskunta de Reykjavik pour cantonner la politique de providence du pays sur les rails du bon sens, en commencer par le refus de la solidarité avec les pays rieurs d'Europe méridionale dans l'affaire des dettes souveraines. Que les Grecs se démerdent avec leur soleil ! Le dernier pays scandinave, l'Estonie, jadis le plus eurosceptique des PECOs à cause de sa forte minorité russe, fait exception au désenchantement général du Nord. Le qui-vive permanent imposé par la menace sourde que constitue le voisin russe l'occupe à plein temps.
A cette exception près, l'Europe recule chez les casques à cornes, jadis modèle du vivre-ensemble ! Le "brassage" des peuples y recule donc aussi.

A l'autre bout de l'épure, il en va tout autant pour des raisons parfois opposées. Agressés par la cherté de la vie qu'ils attribuent à l'euro, les peuples (gréco)latins ne voient plus l'avantage européen et les pouvoirs en place ne savent pas le leur expliquer avec des mots simples.
La Grèce, malade de social-démocratie à vouloir vivre à la suédoise sans payer d'impôts, voit sa société précipiter dans une xénophobie instinctive qui prélude à de vastes mouvements de rejets des étrangers installés ou en transit. Les récentes ratonnades d'Athènes ne sont que le hors-d'oeuvre d'une saint-barthélémy orthodoxe. N'oublions pas qu'ils se sont arrachés à l'humiliation du joug ottoman en 1821 seulement et qu'ils en éprouvent encore une allergie. Le pays étant enclavé dans la problématique balkanique, il pourrait servir de mèche lente à des désordres plus grands le long des lignes d'affrontements ethniques intra-européens. Bruxelles n'entend pas tiqueter la bombe et se focalise sur le musulman partout en danger aujourd'hui en Grèce. Mais l'on voit mal les chars de l'armée hellène écraser ces "pédérastes" qui se croient aux Thermopyles.


La crispation populaire est manifeste en Italie (Nord et Sud), les élections municipales de Milan (15 et 16 mai) seront un indicateur précis du mécontentement des gens à l'endroit du cirque Berlusconi qui n'en finit pas de mordre la piste sous le fouet de la Ligue du Nord. En Espagne (Valence et Andalousie) où les travailleurs maghrébins sont maltraités, et en France (Alsace et PACA) où le Front National commence à réfléchir à un vrai avenir politique sous la houlette d'un politicien ambitieux et doué, appliquant les codes du genre, j'ai nommé Marine Le Pen, la pénurie de travail est de plus en plus reliée aux communautés étrangères, même s'il y a une strate d'emplois qui leur est dédiée, travaux salissants ou pénibles que les purs blancs ne s'abaisseront pas à prendre.
En périphérie de l'Union, mais au coeur géographique de l'Europe, la Suisse est travaillée en profondeur par l'Union Démocratique du Centre d'Oskar Freysinger qui bloque la vente à l'encan des moeurs helvétiques bazardées par des politiciens trop à l'étroit dans la Confédération pour leurs ambitions internationales. La moindre votation équivoque secoue désormais toute l'Europe et les hémicycles strasbourgeois d'abord !

Une page se tourne. Les pouvoirs ont menti, les administrations ont apporté leur complicité, et se disent surpris maintenant que les peuples aient changé pour devenir moins moutonniers. Le peuple, outil de légitimation jusqu'ici, devient un empêcheur de tourner en rond et à défaut de cap donné qui lui convienne, prend sa propre boussole, la vraie, celle qui indique le Nord. Les sciences sociales convenues du vivre-ensemble dans des quotas acceptés d'avance sont un peu à la traîne, c'est un euphémisme.

A telle enseigne que le Parti Socialiste parisien réfléchit aux recommandations du think tank strausskahnien Terra Nova qui veut larguer les classes populaires définitivement attirées par les thèses simplistes et concrètes de la Droite. Il faut dire que le slogan meurtrier dévoilé par Pierre Lellouche en campagne va décimer les rangs : « Pas assez riche pour être socialiste » ; aussi vaudrait-il mieux pour les caciques de la redistribution de l'argent des autres, accepter l'hémorragie populaire et se recentrer sur un électorat aisé et raisonneur plus facile à convaincre. En fait, viser au centre et sur l'aile gauche de l'UMP. D'ailleurs le patron porschiste du FMI saurait assurément gouverner ces gens mais certainement pas s'imposer aux masses laborieuses & démocratiques qui le prendront pour Tonton Cristobal, le cul cousu de pesos ! Dès qu'ils seront révélés, les patrimoines des Eléphants vont les couler auprès des gens du commun qui triment ! Les masses automatiques bernées prendront-elles alors le pouvoir à Paris en renforçant le Front jusqu'à bloquer la dérive immigrationiste du Medef et la gabegie redistributive de l'Administration qui lui est liée ? On verra.

Une bonne chose est en route donc. La Corrèze avant le Zambèze¹.
Il est quand même moins que sûr que le raidissement des pouvoirs nationaux contre la pression migratoire et contre les délires bruxellois suffise à redresser les comptes européens de plus en plus déficitaires en terme d'innovation, industrie et sécurité, comme le montrent sur ce dernier point les difficultés à conclure l'affaire libyenne quand le commandement OTAN est livré aux seuls européens. Nous ne sommes "très bons" en France que dans la bancassurance, secteur puissant comme le colosse de Rhodes !
Vendre Le Pirée aux Chinois n'est pas si idiot. Ils montreront aux Grecs ce qu'est un port moderne qui gagne des fortunes. Volvo racheté par Geely a renoué avec les profits sans déménager les usines comme on le craignait. Saab va y passer aussi. En France, il serait bien avisé de confier aux Chinois la Douane et la Police, dans les Quartiers pour commencer. Et à y être, une île des Antilles pour y cloner Hong Kong, juste pour montrer aux cannibales ce qu'on fait avec de la montagne verte et de l'eau bleue sous les tropiques. On me dit dans l'oreillette que les Chinois, ce sont encore des étrangers. Damned ! On n'en sort pas.

Note (1): Raymond Cartier (1904-1975) dans Paris Match

mardi 10 mai 2011

Migrations et corruption

Actu : alors que les boat people du Machrek coulent au nez et à la sainte-barbe des escadres occidentales en Méditerranée, il nous est apparu opportun de revenir sur la question des migrations. Ce billet est en quelque sorte le complément "démographie" du billet « Changement de paradigme » du 10 avril (clic).

Ce matin tôt, la population mondiale à l'instant T était de...
6 944 884 432 individus – 433-434-435-436… (tic tac tic tac) avec un taux d'accroissement quotidien de 200000 bébés ! De ce nombre, cinq milliards sont abonnés au téléphone portable et moins d'un millier lit encore Royal-Artillerie ! Si l'on accepte que depuis les origines de l'homo sapiens, moderne mais sans portable, arbitrairement fixées à l'an de grâce néandertalien 50000 avant JC, 106.456.367.669 de distingués bipèdes se sont succédés en ce bas monde, le nombre instantané actuel fait 5,8% de toute notre histoire, ce qui fait plus de un sur vingt, hénaurme ! (source Carl Haub/PRB).
Et ça continue ! Nous serons de sept à onze milliards en 2050 (70 millions en France), la moyenne des projections à neuf milliards est généralement acceptée. Mais la terre pèse toujours 6.000.000.000.000.000.000.000 tonnes et n'a pas grandi, nous en serions alerté par la dérive cosmique des lois de Kepler. Elle est juste plus sale.

Cette incidente n'est pas gratuite. Si vous rajoutez à ces masses, l'accroissement soudain de la vitesse en un seul siècle, le monde n'est plus du tout comme avant l'invention de la pendule de gare. Ça grouille, des milliards dans un village global qui se souhaitent la bonne année gratuitement de Port-Moresby à Vesoul en dix secondes ! Comment dès lors pourraient tenir les compartimentages défendus par les puissances alliées à la création de l'ONU et sur lesquels se fonde le droit international courant ?


Les digues cèdent
Les pressions démographiques rompent déjà les digues nationales et les excédents courent vers les déficits. Qui peut croire jouable une réponse nationale ou européenne au niveau d'un pareil défi ? On peut certes freiner les migrations de maintes façons et subterfuges en sachant bien qu'on accroît la pression sur les digues et par conséquent le débit dans les trous de murs, mais il est plus qu'urgent de mettre le paquet sur le développement radical des contrées sous pression dans l'objectif maintes fois indiqué sur ce blogue, de hausser les conditions d'existence de chacun à un niveau suffisant pour désarmer chez lui l'envie de quitter sa terre. Le meilleur pib par tête parisien est relativement insuffisant pour vider les Cévennes, qui n'attendent que la légalisation du cannabis pour s'affranchir des subsides centraux !

Il y aura toujours un écart de niveau de vie entre les zones économiques du monde, et même de région à région dans un même pays, c’est déjà vrai dans le hameau natal. Il faut que cet écart soit trop faible pour valoriser une émigration. C'est aussi simple que ça. Le Malien qui nourrit sa famille sans gros problèmes par le travail de "ses" champs et qui peut éduquer ses enfants correctement ne va pas partir vers l'enfer poisseux des cités occidentales pour s'acheter une belle montre chinoise.

La stabilisation pour ne pas dire l’Ordre démographique commence par deux exigences imparables qui priment toutes autres : le développement forcé des zones de haute pression et son exigence première, une gestion budgétaire honnête de chaque pays préservant une capitalisation des moyens destinée aux générations futures. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait rien de plus à faire dans d'autres domaines, le premier des seconds étant sans doute le nettoyage de la planète salopée par la surexploitation de certains territoires par les oncles Picsou, et la potabilisation générale de l'eau.

I.- Le développement forcé commence par l'éradication de la corruption des pouvoirs et la surveillance des flux dédiés, à l'entrée et à la sortie. L'enjeu est tel que les pays qui mettent à disposition les outils facilitant cette corruption doivent être "avertis" fermement. Ces temps-ci, il est à la mode d'appliquer le séquestre international des avoirs détournés par les dirigeants indélicats. Faisons-en une règle générale d'application.
Si les paradis fiscaux sont un refuge pour les martyrs des enfers éponymes et gardent le droit de le demeurer, on peut parfaitement décréter que la fortune personnelle de tout dirigeant national est sous séquestre international dès la prise de fonction, libérée plus tard sous quitus de non-accroissement. Tout paradis fiscal enfreignant le séquestre sera passible de rétorsions, la plus simple et la plus efficace étant l’embargo énergétique.

Mais nous devons donner l'exemple car nous ne sommes pas exempts de reproches, c'est un euphémisme. Supprimons en France le sursis dans tout jugement de corruption, prévarication, concussion, et la suspension de peine par appel. Les pourris au trou à rats, direct. Nous serons plus crédibles dans les enceintes internationales où l’on pouffe sur les bancs à nous entendre.

Une fois la corruption fortement diminuée, mais jamais vaincue hélas, sera venu le moment de développer les pays qui en ont besoin, en conjuguant micro-projets et infrastructures lourdes. Des billets antérieurs¹ ont donné sur ce blogue des pistes sur l'Afrique ; nous en reprenons une seule pour l’exemple : construire un réseau électrique universel sur le continent en tirant du courant jusqu'au dernier village.

II.- Une gestion budgétaire honnête est le fondement de la confiance des citoyens sans qui rien ne dure. On l'appelait jadis la "gestion de bon père de famille" qui équilibrait besoins et talents au sein de sa progéniture. Il n'est pas si difficile de proportionner recettes et dépenses et de projeter les déficits inhérents aux zones de haute pression démographique vers les rendements attendus des investissements structurants, comme les grilles énergétiques, un maillage industriel et artisanal adapté, l’irrigation agricole, les moyens de communication pérennes, et le haussement du niveau général d’éducation pour faire tourner le moulin.
Aujourd’hui, le seul avenir des déficits courants du Tiers-Monde est la remise de dette par les pays créanciers. Pourtant des courageux se battent dans des créations intelligentes comme Next Einstein. A multiplier à l'infini.

Une guerre de développement relancée par la révolte arabe
Cette ouverture au développement, que nous avions qualifiée jadis de « guerre » quand Paul Wolfowitz² avaient pris la direction du FMI, renaît aujourd’hui des conditions nouvelles apportées par les révolutions arabes. Ces pays populeux ont tous des ressources vraies qui furent ou sont captées par des systèmes féodaux cupides entassant le fruit de leurs prélèvements comme autant d’avares. Le Makhzen chérifien, la « junte » algérienne, la famille Trabelsi de Tunisie, la famille Kadhafi de Libye n’ont ou n’avaient aucune légitimité à manipuler les flux économiques, encore moins à y piquer des dérivations. S’ils ne croient pas encore à l’avènement de démocraties scandinaves, les gens de ces pays sont avides de banalité, de vivre dans des pays normaux qui ont les moyens d’être des pays aimables, où chacun trouve les conditions d’existence données par ses talents, son environnement familial voire tout simplement un peu de chance.
Notons en passant l’échec des fondamentalistes musulmans qui après trente ans de menaces n’ont rien pu changer et sont obligés de prendre le train du jasmin en marche en se grimant sous les traits de l’AKP turc… qui caresse un rêve ottoman ! Gag !

La corruption étatique doit être dénoncée par les bailleurs de fonds et les flux taris publiquement en ce cas, en appelant un chat un chat sur les médias internationaux auxquels tout un chacun a accès maintenant. Mais du côté des pays développés le pacte anti-corruption qui lie les pays de l’OCDE doit être respecté et ceux qui l’enfreignent dénoncés avec autant de vigueur que ceux qui bénéficient de ces détournements. Cela fera du changement dans nos démocraties latines. On me dit dans l’oreillette que le Canada aurait rejoint le club des « tous-pourris » à tel point qu’on évalue à 30% les pertes en ligne des crédits de BTP. La Chine devrait organiser l’agence anti-corruption avec abattage des condamnés au marché villageois. Spectacle toujours prisé.

Programmes politiques locaux sous influence
Les défis créés par la surpression démographique au sein d’une sphère à volume fixe sont énormes et influencent déjà notre mode de vie après en avoir stoppé son amélioration. L’inefficacité des mesures annoncées par les gouvernements des pays prétendûment menacés d'invasion, mais rarement mises en œuvre, est ressentie par tous à tel point que ce sujet de mécontentement s’impose dans les programmes réduits de nos candidats en campagne.
Leurs promesses sont dérisoires, qui veulent toutes répondre aux envies des uns les plus nombreux avec l'argent des quelques autres sur des questions de "confort social" hors de saison, pour ne pas dire antiques. Aucun n’ose dire aux gens la vérité car le système politique l’interdit – l‘histoire des mouches et du vinaigre. A cet égard, faire croire aux badauds que l'on peut maintenir longtemps les paramètres de pension de retraite actuels est se foutre du monde. On y trouve des royalistes, mais ne le dites pas.
De fait, il faut réapprendre la physique sociale appliquée au monde de demain, et déjà l'écrire. Il y a donc un aggiornamento³ à faire dans les doctrines politiques en globalisant l’essentiel. On ne peut plus raisonner nationalement, le ferait-on encore que ce serait vain. On le voit tous les jours, rien ne marche de l’ancien monde. La géopolitique doit être intégrée à tout modèle politique, à tout schéma institutionnel. Nul n’est une île, définitivement, et le défi mondial impacte forcément les programmes politiques locaux qui sont de plus en plus attelés à l’environnement étranger.




Conclusion
En attendant de faire approuver une politique générale des flux démographiques au plan international, nous persistons à demander un moratoire français sur les flux par un décret d’immigration zéro, non pour bétonner nos frontières, mais pour régler déjà une dérive administrative qui coupe l’herbe sous le pied des meilleures résolutions. Outre l’effet d’annonce jusqu’au plus profond de la brousse qui découragera les moins aventureux, la mesure annulerait par avance tout document administratif d’immigration édité pendant la période. Et ce serait un sacré trou de bouché.

Qui se battra contre l'émigration ?


Note (1): La fée bleue, Forcer l'Afrique, Dakar Africa
Note (2): Son CV polémologique laissait penser qu’il allait prendre le taureau de la misère par les cornes alors qu’il s’est contenté de changer les olives d'eau dans des affaires de cafétéria
Note (3) : On ne peut passer à côté des travaux de Jean-Paul Gourévitch dont l'AF2000 s'est fait l'écho sur une pleine page dans son numéro du 5 mai (2816)

vendredi 6 mai 2011

Nouvelle donne en Afghanistan

On se souvient que le vice-président Joe Biden avait résumé la politique de la Maison Blanche en Afghanistan en quelques lignes que nous avions reprises en les commentant dans un billet du 30 janvier dernier, intitulé Af-Pak, finir le job !.

[ Reportage en direct de l'assaut par une caméra de casque d'un Navy Seal ]

La stratégie de l'Administration Obama en Afghanistan est limpide si elle n'est pas simple : finir l'état-major central d'al-Qaïda et sécuriser les fusées nucléaires pakistanaises. La méthode ne l'est pas moins : nettoyer, tenir la position, construire de l'infrastructure, transférer la position aux autorités afghanes (clear - hold - build - transfer). A quoi s'ajoute, la destruction systématique par les drones de la CIA des talibans et alqaïdistes réfugiés aux Warziristans.

Sur un an tout juste (avril-avril), 3200 insurgés afghans ont été tués, 8000 autres capturés, mais surtout 1500 chefs d'unités combattantes ont été retirés du circuit (tués, capturés ou retournés). La ressource en moudjahidine d'un certain niveau de préparation n'est pas inépuisable. S'y ajoutent les pertes subies par les Arabes¹ dans les FATAs², pertes hémorragiques de la base terroriste souvent impliquée dans les attentats aveugles au Pakistan et parfois en Inde.

Ben Laden vient d'être effacé du tableau d'effectif et dotations, et beaucoup de matériel informatique saisi dans sa villa d'Abbottabad. La nouvelle de cette saisie a été la première information divulguée dès après les circonstances du raid fatal. Elle vise à faire bouger l'état-major alqaidiste qui sent l'odeur du furet à ses trousses, pour qu'on le voit sur l'écran radar. Al-Zawahiri est dit terré dans les FATAs, territoires où la souveraineté pakistanaise est limitée mais où tout s'achète. On peut pronostiquer la fin du chapitre al-Qaïda en Af-Pak dans le courant de cette année.
Reste à sécuriser les fusées pakistanaises pour finir le job.

La question que se pose sans doute la Maison Blanche est sur la pertinence de l'engagement afghan après la destruction du bec de pieuvre terroriste. En quoi la guerre contre-insurrectionnelle afghane renforce-t-elle la sécurité des armes nucléaires du voisin, allié bizarre de l'Occident jusqu'à midi et imprévisible après cette heure. Si on jette Karzaï aux chiens, peut-être drainera-t-on tous les freux et choucas de la montagne vers le puzzle afghan et pourra-t-on ensuite reporter la ligne de meilleure défense sur la frontière pakistanaise, laissant le chaos pourrir l'Afghanistan. Les ressources minières importantes qui ont été découvertes pendant la guerre, devront être exploitées par quelqu'un ; il sera toujours temps pour les Anglo-saxons de revenir creuser en civil. A moins que ce soit un consortium russo-chinois qui ne vienne, rien que pour nous faire ch...perdre la face.

Acheter l'armée et les services pakistanais n'est pas si difficile car il y a beaucoup de surplus disponibles - que ne ferait-on pour une douzaine de F16 ? - et le dollar est un article d'imprimerie.
La posture très en pointe du président Hamid Karzaï dans la critique récurrente de la Coalition pourrait lui valoir une nomination spéciale sur la liste des abandonnés. La famille se reconvertira sans mal dans le coquelicot de basse altitude.

Clear - hold - build - transfer
L'OTAN va peut-être lever le pied sur le troisième et transférer le premier aux vaillantes brigades de l'ANA qui ne se battent pas beaucoup et s'avèrent trop souvent infestées d'insurgés. La perte de neuf américains tués par un pilote afghan sur l'aérodrome militaire de Kaboul le 27 avril aura des conséquences lourdes, malgré les dénégations officielles qui parlent d'un simple coup de sang !

Le rembarquement de tout le monde était affiché pour 2014. Sans doute va-t-on commencer plus tôt pour préserver deux dates essentielles l'an prochain, avril 2012 pour l'élection présidentielle française et novembre 2012 pour l'élection présidentielle américaine.

Il est sûr que laisser derrière nous tous ceux qui se sont libérés dans leur tête de la brutalité tribale et de la barbarie, je pense en particulier aux femmes extraites de leur condition de bétail d'abattage négociable et à leurs filles qui ont de plus en plus accès à l'école, est un vrai crèvecoeur. Mais l'indolence des pouvoirs publics et militaires afghans ne peut être surmontée par la pérennisation d'un engagement d'une coalition internationale qui a parfois le sentiment d'être la première cause du conflit. Karzaï caresse-t-il l'espoir d'être reconnu chez lui comme capo di tutti capi en créant des postes pour les Talibans modérés comme il les appelle, et en levant le pied sur la répression des autres ? On peut s'interroger sur ses dernières déclarations demandant aux Alliés de chercher ailleurs les méchants. Comment pourrait-il être sûr de tenir le choc d'un départ de la Coalition aujourd'hui ? A-t-il des assurances ? De qui ? De l'état-major pakistanais. Voir la brève analyse du général Pinatel en cliquant ici.

A défaut d'une reprise en main musclée "entre soi", l'Afghanistan en paix se morcellera à nouveau pour disparaître en tant qu'Etat comme à chaque fois dans l'histoire, jusqu'à ce qu'émerge un hégémonisateur des nations afghanes. Karzaï ne pourra pas jouer dans ce film. Les Pachtounes et leurs alliés³ libres ou contraints, devraient reconsidérer sérieusement un régime fédératif monarchique qui les représenterait dignement à l'extérieur et dans les enceintes internationales de développement, et laisser tomber le foutoir corrupteur d'une démocratie de pacotille titularisant une gravure de mode imposée de l'étranger, sans autorité naturelle ni factuelle. Le système de foi et hommage existe déjà, il faut le consolider en lui confiant la modernisation du pays. Les ressources minières l'autorisent. Un roi d'Afghanistan présidant à cette nécessaire mutation rendrait à tous leur fierté et simplifierait l'annuaire téléphonique.

Ainsi, nous partirons bientôt, avec les autres, en bon ordre.
On peut penser que l'Iran s'en trouvera mal.
Pour une fois...



Notes :
(1) Les Arabes sont des étrangers pour les tribus locales, ils ne parlent pas le pashto ni le dari ou l'urdu pakistanais sauf avec un fort accent, et sont comme le lapin blanc dans la garenne dès qu'ils courent.
(2) Federally Administered Tribal Areas, zone sans loi au nord-ouest du Pakistan (clic).
(3) Tadjiks, Hazaras chiites, et moins nombreux les Ouzbeks, les Turkmènes et les Kirghizes, turcophones.

mercredi 4 mai 2011

De la curatelle des incapables

C'est une grave question que François Marcilhac soulève dans l'AF2000 du 21 avril sous un titre assez "soft" : Le budget soumis aux juges. Il ne s'agit pas moins que de la mise sous tutelle du pays pour gabegie avérée. Nos comptes publics parlent d'eux-mêmes, n'y revenons pas encore. Si nous partageons le constat, nous divergeons sur les conséquences anticipées et un peu également sur les motifs.
Par chance pour ceux qui ont loupé le n° 2815 de l'Action Française, une version très proche de cet article est accessible sur le site du CRAF. Nous vous engageons à lire d'abord ce billet en cliquant ici.


Vous revoilà ! Marcilhac explique donc très bien que la tutelle de la Commission européenne, exécutif du Conseil, va s'exercer à travers une lettre semestrielle de cadrage budétaire que l'on appelle déjà du terme abscons de "semestre européen". Le curateur en sera le Conseil constitutionnel, staffé jusqu'à présent par les gérontes de la dépense, qui cassera le budget s'il enfreint le pacte allemand de stabilité (permanent) et le cadrage européen (annuel).

Le dispositif en débat est humiliant pour le ministre du Budget qui écrasait déjà le parlement de ses choix préalables et surtout défaisait selon son bon plaisir les dispositions votées qui lui déplaisaient, par leur décret d'application ou par leur non-application, voire l'assèchement des crédits de paiement par transfert entre chapitres. Si ce pouvoir de caprice régalien demeurera, il n'en ira pas de même de ses propres cadrages et de la mise en musique de la politique présidentielle. Oui, il y aura tutelle. Il y a tutelle.
Quant aux parlementaires, déjà bloqués sur plus de 90% du budget par les "services votés", il leur restera à entériner un budget étranger pour justifier la prébende et à claquer des pupitres pour passer à la télévision. C'est fini. Tant mieux. Royal-Artillerie est contre les bavardages et l'obésité des rationnaires de la République. Economisons déjà le Sénat.

Pourquoi tout ça ?
Marcilhac accepte le retour à l'équilibre de nos finances publiques mais dénonce la pré-éminence des "juges", objectivement fondés de pouvoir d'instances supranationales. Comment faire autrement dans une république ravagée par la social-démocratie aggravée d'un clientélisme pagnolesque¹ ?
S'il est impossible de faire accepter les contraintes de l'intérieur, il faut bien les imposer de l'extérieur, car le péril de destruction d'un système social est plus menaçant pour la population que le faux concept d'indépendance et l'illusion de souveraineté nationale qui va avec.

Les pays actuellement contraints montrent bien que la condition de souffrance des peuples assujétis au FMI pour le redressement des comptes nationaux est bien plus draconienne que l'effacement de ce qui n'est au fond qu'une idée². Dans notre monde imbriqué, l'indépendance n'est même plus un voeu pieux mais la seule optimisation de nos dépendances. Par exemple dans le domaine énergétique, choisir une ressource domestique ou nationale libère une dépendance qui peut être recombinée ailleurs. Mais au final, en ce domaine aussi l'autarcie est impossible.

Dans un article paru dans Les Echos du 21 avril (Turgot clic), Jacques Delpla décrit et promeut la pénible guérison des pays-cigales sous tutelle du FMI, de l'ESM (European Stability Mechanism) et de la BCE, qui prendra vingt ans au moins, et il entre concrètement dans le débat crucial du Défaut sur dette souveraine. Il termine sur un doute quant à la France : c’est la France qui est la plus préoccupante : la plupart des hommes politiques, de gauche et de droite, n’ont toujours pas pris en compte dans leur analyse et dans leurs promesses la nécessité de revenir à l’équilibre budgétaire d’ici la fin de la décennie.
Il faut donc bien que quelqu'un les y force puisque le peuple aux bras coupés par l'Etat-providence ne sait pas les mettre à la lanterne ! Finalement, c'est la vertu cachée de l'euro que de nous contraindre au sérieux.


Il faut donc redresser ce pays dare dare avant que les agences de notation ne nous y obligent par des taux de refinancement hors d'atteinte, favorisés par le doute quant à notre volonté d'assainir les comptes publics.
Mais nous ne pourrons nous en contenter car il faudra assainir et relancer le pays en même temps. S'il faut choisir un axe d'effort national où mettre le paquet, nous privilégions toujours, jusqu'au rabâchage, la recherche de la puissance économique, par tous moyens, voies et détours, car elle dicte tout le reste jusque et y compris par exemple la vigueur de la francophonie dont on parle souvent chez les royalistes, et nos capacités de défense militaire dont nous risquons d'avoir un jour prochain grand besoin.
Aboutir exige un changement des mentalités (qui commence à pointer), et la libération des énergies créatives et d'investissement par la destruction inlassable de la bureaucratie léguée par le modèle en défaut.
Aboutir commence aussi par bien assimiler que les incitations étatiques peuvent aider certes mais en aucun cas tirer le char du renouveau, car les arbitrages budgétaires de Bercy ne sont jamais soumis au rendement économique qu'on en attendrait, mais obéissent aux mécanismes du marché politique.
Serait-il plus simple de tout raser ? ça s'étudie !
Pour une course de côte, on allège la voiture jusqu'aux pare-chocs et on gonfle le moteur. Réduire l'Etat a minima est incontournable pour libérer la création.
L'enthousiasme est à la base de tout progrès (Henry Ford). L'enthousiasme des Bureaux n'existe pas.
A mort la Norme !


Note (1): un exemple entre cent, l'application territoriale du Livre Blanc de la Défense par Hervé Morin est un must dans le copinage.
Note (2): l'attribut va faire hurler mais j'attend un exemple concret actuel d'exercice de cette souveraineté qui traduise notre indépendance au sens strict.

lundi 2 mai 2011

ad Patres

Deux cent six os ! Autant de reliques dont les mosquées fondamentalistes seront privées par le jet à la planche du grand corbeau. Respectueux des croyances communautaires, l'amiral commandant la 5° Flotte de l'Océan Indien a fait immerger le cadavre de l'agent spécial le plus recherché au monde dans les délais prescrits par la charia. A l'heure où nous mettons sous presse, l'émir Ben Laden commence sa récompense des 72 positions promise par le hadith 2687. Les 3670¹ victimes de l'organisation octopussiste apprécieront, qui entendront les bruits de la performance depuis le paradis voisin où ils glandent entre psaumes et corso fleuri.

Le job est fait, mais il aura fallu dix ans après les Twin Towers parce que le fils Bush voulait accomplir la guerre de son père ! Nul doute que la nouvelle de l'exécution du chef charismatique d'al-Qaïda n'accélère la reconstruction du site.


Ayman al-Zawahiri est maintenant dans l'alidade pour le même prix, 25 millions de dollars. On le dit intellectuel de haut niveau et fort rusé. La partie est relancée qui n'en sera que plus intéressante. Si vous ne savez pas gagner au loto, essayez autre chose.

Note (1): à la louche ...
WTC New York 93 : 6†
Nairobi Kenya 98 : 213†
Dar-el-Salam Tanzanie 98 : 11†
USS Cole Aden 00 : 17†
New York 01 : 2976†
Bali 02 : 202†
Madrid 04 : 191†
Londres 05 : 56†
et quelques milliers de blessés en cadeau.
Une carte détaillée siglée "idé" circule dans la presse avec un score global de 4489 morts exactement.

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