lundi 11 novembre 2019

Qué Li Bèngoun !




En ce Onze-Novembre, cinq minutes de silence en hommage à nos morts pour la France, nos estropiés, nos gueules cassées et nos anciens combattants aujourd'hui disparus. Pensons à ce qu'ils ont enduré mais d'abord à ce qu'ils diraient s'ils revenaient dans notre société décadente ! Voir comment nous laissons contester nos mœurs et coutumes par de nouveaux venus qui prétendent maximiser les leurs par un contrôle étroit des libertés publiques et privées, les laisserait sans voix. Ils regretteraient d'avoir bondi hors de la tranchée pour que nous en arrivions là, surtout pour ce qui concerne la nouvelle valeur post-moderne de l'enfant-droit qui ouvre la porte à la marchandisation de la vie. Nos anciens accepteraient bien des nouveautés mais certainement pas les poupons vivants sur catalogue ! Et s'il vous reste une minute de silence, pensez aux autres grands oubliés, les chevaux.




Après cette entame dépitée, il serait classe de faire un paragraphe stratégique. Bien des soutiens de l'Union européenne arguent d'une paix continue en Europe pour justifier la dévolution de souveraineté, l'extinction des nationalismes, l'entropie bleue ! Ne nous lassons pas de leur répondre que c'est la paix occidentale et la menace orientale qui ont favorisé le développement des institutions communautaires. Mais aujourd'hui le monde s'échappe doucement de la période de paix entre les empires, et ce n'est pas l'Union actuelle qui va faire front.

Sans revenir sur la chimère d'une défense européenne intégrée - personne n'en veut pour la substituer à l'OTAN qui est la réponse adaptée pour l'instant - on doit reconsidérer nos capacités de résilience à l'aune du seul pragmatisme, car on ne va pas rejouer avec la vie de centaines de milliers d'hommes en accumulant des bévues sur principes. Nous avons une petite armée. Il suffirait qu'elle soit appelée sur deux théâtres d'opérations en même temps pour que nous soyons dans l'obligation de choisir sur lequel elle se battra. Les réalités nous conduisent dans une collaboration plus étroites entre les armées majeures européennes, y compris entre les industries auxquelles elles s'adossent. Il y a présentement trois pays qui comptent se battre à l'Ouest, la Grande Bretagne, la France et l'Italie. L'Allemagne peut les rejoindre ou s'en éloigner selon les exigences géopolitiques d'un pays charnière entre orient et occident, mais jusqu'ici la seule contribution allemande est industrielle et à ses conditions. D'emblée, éliminons l'idée de vouloir tout commander, mais surtout de loger le projet chez l'Union européenne.

Les quatre pays précités ont l'habitude de travailler ensemble sur des programmes militaro-industriels d'ampleur et dans le renseignement. Il est facile dans le cadre OTAN de fluidifier le combat de coalition dans l'air et sur mer puisque toutes les procédures sont normalisées. Nous devrions nous engager dans la voie de la collaboration permanente des armées de terre dans les quatre composantes que sont l'artillerie, l'arme blindée, l'infanterie et le génie. La cohésion obtenue, si possible jusqu'au niveau des bataillons (état-majors tactiques), intéressera d'autres armées contiguës qui proposeront à leurs pouvoirs politiques de rallier ce nouveau noyau dur européen. Alors une défense commune finira par s'outiller sans grandes conférences, séminaires internationaux et autres proclamations tartarines, pour peu que les dirigeants politiques aient le sens des responsabilités.

Si nous voulons la paix chez nous, il faudra faire des sacrifices budgétaires en réorientant les dépenses de prestations sociales qui deviennent extravagantes au pays de la ouate, et assainir le territoire afin d'avoir un fond de théâtre sécurisé. Finalement, ce serait un vrai grand chantier, capable d'intéresser un ou plusieurs chefs d'Etat par la gloire qu'il rapporterait.





Qu'ils y viennent !



Table Royal-Artillerie pour l'Armistice du 11 novembre 1918



2007 : La levée en masse construite sur la haine

2008 : Le 122°RI de Rodez est reconstitué au front en remontant mille hommes du régiment de réserve à l'instruction, le 322°RI.

2009 : Chasseurs alpins des Vosges (le 7) et tant d'écrivains français broyés par la guerre

2010 : Dernières opérations, le 129°RI à la peine, à l'honneur

2011 : La Grande Guerre expliquée par Yves-Marie Adeline (44 min.)

2012 : Le char Renault FT-1917

2012 : La Bataille navale de Tahiti (mais si)

2013 : Le canon 75 Mle 1897

2014 : Une photo du clairon et rien de plus

2015 : Ernest Renan dans la tranchée - Fragments intimes

2016 : Mémoires d'un simple soldat des transmissions au 162è RI de Verdun

2017 : Le Dreadnought Danton (1909-1917)

2018 : Les Américains, les chevaux

2018 : Les camions français de la Grande Guerre

2018 : Ecrivains combattants, les vrais

2018 : Centenaire, le Bataillon de Marche du Pacifique




CONVOCATION ACTION FRANCAISE

Lundi 11 novembre à 19h30, la jeunesse d'Action française déposera une gerbe sous la plaque commémorative apposée en haut des Champs-Elysées (face à l'Arc, trottoir de droite après la bouche de métro Etoile, la plaque bleue est scellée dans le mur), en souvenir des étudiants qui bravèrent l'occupant pour célébrer le 11 novembre en 1940.

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