Petit chapeau
Ce billet a été rédigé le 15 décembre 2021 après qu'ait apparu plusieurs fois ce mois-là dans la presse diplomatique américaine l'expression "One China-One Taiwan" qui confirmait mon intuition d'une dérive diplomatique discrète plus que secrète au Département d'Etat sur la question de Taïwan. Il a été mis sur étagère en attendant le premier incident grave provoqué dans le Détroit par l'Armée populaire de Chine avant le nouvel an lunaire, mais une analyse plus fine annonce une crise économique intérieure insoutenable par le Parti, que provoquerait la réaction chimique d'une invasion éventuelle de Taïwan. La Chine est trop imbriquée aujourd'hui dans l'économie mondiale pour que la société civile accepte d'être ruinée par les caprices idéologiques d'autocrates indéboulonnables... jusqu'à preuve du contraire. Prudence est mère de sûreté, même chez les fiers-à-bras communistes. On ira de la gueule, mais sans plus, telle est du moins le pronostic de Royal-Artillerie, en attendant le démenti dans le sang et les larmes... des autres ! Le nouvel an chinois, c'est dans vingt jours. On entrera dans l'année du tigre, en plus !
L'accord explicite de convergence sino-américaine sur l'unité de la nation chinoise résulte de plusieurs actes, après la reconnaissance diplomatique de Richard Nixon et Henry Kissinger emboîtant le pas à Charles de Gaulle :
- Les Trois communiqués dont le premier (I) fut rédigé à Shanghaï par Richard Nixon et le Premier ministre Zhou Enlaï en 1972, stipule les positions respectives sur tous les voisins du périmètre chinois, Taïwan étant réputée incluse dans le périmètre.
Vous pouvez le lire en cliquant ici.
Le deuxième communiqué (II) rédigé en 1978 sépare les relations diplomatiques exclusives entre Washington et Pékin des relations commerciales, culturelles et autres que les Etats-Unis maintiendront avec Taïwan.
Vous pouvez le lire en cliquant ici.
Le troisième communiqué (III) de 1982 réitère la volonté de coopération dans tous les domaines, réaffirme les communiqués précédents pour Taïwan et envisage une réduction des ventes d'armes, sous réserve par ailleurs que la République populaire veuille soulager la pression sur le Détroit.
Vous pouvez le lire en cliquant ici. Ce communiqué est suivi des Six assurances données par les Etats-Unis à Taïwan.
- Les Six assurances à Taïwan (clic) ont été éditées par le Département d'Etat à l'intention du Congrès des Etats-Unis. Elles sont la feuille de route de toutes les administrations américaines depuis 1982, et ont été formalisées en 2016. On peut les lire ici ou les résumer comme suit :
Elles réaffirment le Code des relations américano-taiwanaises de 1979 (TRA) (c'est presque un livre), la liberté de vendre des armes américaines à Taïwan et réaffirment la neutralité des Etats-Unis dans les relations diplomatiques sino-chinoises dans lesquelles les Etats-Unis s'interdisent d'entrer. Ce dispositif a été reconfirmé solennellement aux Etats-Unis le 4 décembre 2020.
- Le TRA (Taiwan Relations Act), précité, est une loi du Congrès qui dispose de tous les élements de coopération avec Taïwan dans les moindres détails. Voilà, vous avez la base documentaire.
En 1998, furent ajoutés à la série
les "trois non" de Bill Clinton que l'on avait connu mieux aspiré : non à l'indépendance, non à deux Chines, non à "One China-One Taiwan", en plus de la non-participation aux institutions internationales. Mais si les caciques du PCC purent frétiller d'aise, la proclamation fut un coup d'épée dans l'eau.
Depuis l'arrivée de Donald Trump aux affaires, les relations sino-américaines se sont raffraîchies sur fond de duplicité de la partie chinoise dans les domaines technologiques (espionnage caractérisé) et commerciaux (dumping généralisé). Les services américains se sont rendus compte qu'ils n'avaient plus en face d'eux la même Chine que celle avec laquelle leurs prédecesseurs avaient passés ces accords de coopération établissant un modus vivendi dont on prévoyait une amélioration à mesure que monterait le niveau de développement du géant réveillé. Le problème est que les trois acteurs parties à la dispute ont changé, le plus stable dans ses conviction restant quand même le parrain américain. A noter en passant que le Japon directement impliqué dans les hostilités n'est jamais intervenu.
Que s'est-il passé depuis les accords de 1982 ?
La situation géopolitique des années 80 était simple et très favorable à la paix. Le pouvoir chinois était affairé au décollage d'une Chine ensablée dans le soviétisme obèse des grandes corporations d'Etat. Il avait déroulé le tapis rouge aux investisseurs industriels étrangers pour gagner du temps. Les entrepreneurs taïwanais, parmi bien d'autres, s'engouffrèrent dans les programmes subventionnés ou détaxés jusqu'à constituer au Guandong de véritables villes industrielles taïwanaises. Les grands manufacturiers internationaux actuels chinois comptent nombre d'entreprises taïwanaises.
Sur l'île, c'était le Kuomintang qui tenait la barre dans l'objectif d'une réunification, à l'avantage bien sûr de ses cadres, et qui s'appuyait sur le transfert continu de technologie au continent. Le pouvoir à Pékin y avait répondu par une formule culte :
un pays, deux systèmes ! De fait, s'ouvrirent des liaisons maritimes et aériennes au-dessus du détroit et on échangea des délégations et des visas pour que les populations se connaissent. Les Américains étaient enchantés ravis de voir le chemin emprunté par les Chinois des deux rives, qui allègerait bientôt le fardeau de leur présence militaire au Japon.
Puis arrivèrent au pouvoir à Taïpeh les "indigènes" qui n'avaient cure d'un quelconque anschluss à la mode communiste améliorée et revendiquaient une spécificité formosane propre à les distinguer des Foukiénois et des Cantonais de l'autre rive. On avait oublié que la prise de gage de Tchang Kaï-chek en 1949 n'était pas loin de la conquête de l'Algérie par Bugeaud, mais eux, s'en souvenaient ! En l'an 2000, la "démocratie" mettait un coup de pied dans la fourmillère diplomatique dès l'avènement de son premier chef d'Etat élu, Chen Shu-bian ! Bête noire de Pékin par ses déclarations intempestives, il sera succédé en 2008 par le candidat du Kuomitang Ma Ying-jeou et jeté en prison en 2009 pour corruption agravée. Les "affaires" allaient reprendre comme avant, sauf qu'à l'élection de 2016 c'est à nouveau le camp des "indigènes" qui revint au pouvoir en la personne de Mme Tsai Ing-Wen. Elle sait se moquer du pouvoir communiste en soutenant que l'île ne déclarera pas son indépendance puisqu'elle est indépendante de facto !
Mais de l'autre côté de l'eau les choses ont aussi changé. A partir de 2007, le clan Xi prend les rênes du parti au niveau du secrétariat central et fait de la place dans sa hiérarchie pour promouvoir Xi Jinping. Lui, comme d'autres fils de princes communistes, veut sauver le maoïsme du capitalisme débridé qu'ils ne maitrisent plus et s'invente une feuille de route hégémonique (le China Dream) pour revenir en pleine gloire aux frontières du dernier empire. Et de fixer la date de réunification, par la force si besoin, au centenaire de la fondation de la République populaire de Chine en 2049. A partir de là, les discours offensifs du président Xi Jinping et des responsables diplomatiques n'ont jamais cessé, jusqu'à l'outrance, même au ridicule parfois.
Pour les Américains, relativement bien disposés jusqu'à l'avènement de Xi Jinping à la présidence, les paramètres géopolitiques ont sérieusement bougé, la Chine populaire d'aujourd'hui n'étant plus dans l'état d'esprit de la Chine populaire d'hier, fondé sur la conciliation et la coopération économique. C'est l'affrontement qui est partout recherché par les Chinois, jusqu'à faire dire à Jean-Claude Juncker que la Chine était devenue un "rival systémique", au sens où elle travaille inlassablement à imposer son modèle dictatorial partout où c'est possible.
Arrive ensuite en 2017 le vingtième anniversaire tonitruant et militarisé de la rétrocession de Hong Kong, date encadrée de la répression sauvage de deux manifestations de jeunesse ayant convoqué chaque fois plus d'un million de Hongkongais à Victoria Park ! La première fut la révolte des parapluies de 2014, la seconde, celle de la démocratie en 2019. Terminée par la loi de sécurité nationale typiquement vague qui est désormais l'intrument de destruction massive de toute contestation, fut-elle bénigne, cette répression a eu le résultat imprévu qu'aux yeux du monde, le slogan "un pays, deux systèmes" est mort ! Outre le fait que le pouvoir chinois, défié dans sa superbe, s'est assis sur le traité international sino-britannique pour ne pas perdre la face dans l'ancienne colonie anglaise, les Américains - qui ne sont jamais intervenus à Hong Kong par aucun service parallèle - ont pris acte de ce que la partie adverse, avec laquelle ils avaient traité jadis, avait disparu et que tout revenait sur la table avec de nouveaux interlocuteurs, certainement pas de bonne foi. Certes, Anthony Blinken ne le dit pas comme ça, mais les analystes américains à Washington parlent désormais de "One China, One Taiwan" :
le concept de la Chine unique a vécu ! Les Taïwanais en ont pris acte depuis
longtemps, et se moquent ouvertement des Continentaux qui persistent dans une guerre civile de soixante-dix ans aujourd'hui, qui ne veut plus rien dire pour eux. Entretemps ils ont établi chez eux une démocratie du modèle de Westminster, garantissant l'alternance, et comptent bien la conserver. Et cela rend fous de rage le pouvoir chinois qui redouble sa propagande
anti-nationaliste à usage intérieur.
Pour bien enfoncer le clou dans le crâne des loups guerriers qui ont cru en allant au cinéma qu'ils allaient mettre le monde à genou, Joe Biden a invité officiellement Taïwan au Sommet des Démocraties en oubliant évidemment la république tyrannique de Chine. Hurlements ! Production précipitée d'un opuscule montrant au monde effaré la supériorité en tous domaines de la démocratie à la chinoise ! Ils y croient en plus ! Tous en rient !
On assiste donc à une dérive diplomatique lente qui éloigne deux notions concurrentes depuis le début des relations sino-américaines, la reconnaissance d'une souveraineté informelle de la République populaire de Chine sur l'île de Taïwan d'une part, bien qu'elle ne l'ait jamais gouvernée ; et d'autre part, la coopération en tous domaines (sauf diplomatiques) des Etats-Unis et de Taïwan. Alors que l'intention d'origine était de laisser converger les deux postures de part et d'autre du détroit, on observe aujourd'hui leur découplage. Et se réaffirme chaque semaine l'engagement américain à défendre l'île contre toute attaque. Ce que les Continentaux ne peuvent dénoncer puisqu'ils ont accumulés des régiments d'artillerie balistique sur la côte du Foukien, unités de destruction aveugle du pays ciblé et non pas les appuis d'une éventuelle opération amphibie. Quoiqu'ils disent ou crient, ils sont contredits par les faits : l'intention est bien la destruction. Comme au Xinkiang, comme à Hong Kong, comme aux Tibets (int. et ext.), comme en Mongolie intérieure. Admonestations diveses et communiqués vengeurs du ministère chinois des Affaires étrangères sont-ils encore lus dans les chancelleries ?
Quel est le frein à l'attaque chinoise ?
Avant d'y venir, un petit rappel pour les plus distraits. La valeur stratégique de l'île de Taïwan justifie tous les efforts américains de ne pas la voir tomber dans les mains d'un régime désormais hostile, parce que la ligne de défense américaine de l'Océan pacifique nord est celle dite des îles (First Island Chain de Taïwan aux Ryukyu), qui ferment les mers de Chine méridionale et orientale entre Philippines et Japon. Formose est la plus importante en superficie et en géographie défensive, les montagnes y dépassant trois mille mètres. Conquise, l'île serait transformée en un gigantesque Gibraltar inexpugnable et menaçant la Mer des Philippines, le bassin pacifique nord-ouest et l'archipel nippon par le sud-ouest. Taïwan est la porte de l'océan.
Ceci dit, les forts en thème de la polémologie prédisent que l'affaire de Taïwan doit être bouclée en moins de quinze jours par la Chine populaire avant que le monde ne se réveille. Le risque de perdre la bataille en laissant derrière eux une île chinoise en ruines et un peuple chinois anéanti qui passeraient en boucle sur les écrans du monde entier est le premier obstacle à l'accomplissement du "rêve". Le Parti n'y survivrait pas et les dirigeants passeraient en Haute Cour juste avant les poteaux d'abattage. Si les Américains se sont laissés un peu distancer sur la zone d'effort sous les mandats Obama, ils reviennent en force et dynamisent leur allié principal, le Japon qui réarme. Si la traversée du détroit (hors période des typhons) est jouable, avec quelques pertes quand même, l'opération amphibie proprement dire sera plus ardue puisque les plages taïwanaises sont assez bien défendues et que les montagnes juste en arrière et préparées permettent d'engager sans délai la guerre hybride contre la force mécanique d'invasion. A garder à l'esprit, que la masse de manœuvre nécessairement surdimensionnée dans un réflexe impérial de supériorité tactique ne pourra être mobilisée en cachette puisque toute la zone est surveillée par les satellites et les agents au sol, et qu'on connaît en détail toutes les unités pré-positionnées jusqu'au niveau compagnie. Aucune surprise stratégique ne sera possible (voir sur RA la recension de l'analyse de Taner Greer sur la guerre de Taïwan
(clic).
Les autorités taïwanaises sont prêtes à minimiser toutes les provocations qui sont quotidiennes et nombreuses pour n'apparaître jamais dans le rôle de l'agresseur, autant que la propagande chinoise s'y emploie. Nul ne connaît les plans américains de défense, ce qui est une bonne chose et vraisemblablement dissuasif vis à vis de Pékin, mais il est presque sûr qu'ils s'accompagneront d'une campagne d'ostracisation du pouvoir chinois et d'un blocage des échanges commerciaux et financiers capable de mettre à mal les usines et la classe ouvrière si l'agitation chauviniste préalable n'a pas lavé le cerveau des masses.
L'autre paramètre est l'âge des protagonistes. A 79 ans, après avoir longtemps attendu sa consécration, Joe Biden n'entend pas entrer dans l'histoire comme le président qui a laissé envahir Taïwan par les communistes, d'autant qu'il est chahuté sur le front intérieur par les radicaux démocrates et les républicains trumpiens. Il lui reste deux voire six ans à tenir ferme. On peut être sûr qu'il y pense chaque matin, surtout depuis le retrait de Kaboul. Son grand adversaire en a 68 et, si le Ciel lui est clément, il en aura 95 pour fêter le centenaire de la RPC. Il a donc le temps pour lui, mais chaque année qui passe instille en lui le doute de ne pas être celui par qui l'empire des Grands Tsings a été reconstitué. Des deux, il est paradoxalement le plus pressé tout en pâtissant de la ferveur courtisane qui entoure les autocrates, leur faisant faire des bêtises.
L'expansion chinoise soutenue par les routes de la soie est adossée à un immense pays fragile et dont l'extraordinaire démographie est très difficile à gouverner. On sait les défis intérieurs monstrueux qu'elle affronte, le dernier étant la banqueroute annoncée de la promotion immobilière qui fait 30% du Pib chinois. Mais sa faiblesse est dans la dépendance au commerce extérieur qui fait tourner ses usines et distribue les salaires sans lesquels la classe ouvrière narguée par les nouveaux riches - souvent cadres territoriaux du parti - et frustrée d'espérances se révoltera. L'autre main dans le piège est l'investissement chinois dans les banques de développement qui forment la toile d'araignée des interdépendances financières et nourrissent le Parti. La masse de manœuvre est pour longtemps dans les mains du monde capitaliste même si le yuan chinois n'est toujours pas librement convertible. Mais il n'y a pas que l'argent et la fermentation sociale. Plus largement, on commence à voir mûrir un sentiment de rejet chez des populations où les compagnies chinoises ont exagéré leur arrogance naturelle de
la-race-supérieure-quoiqu'on-en-dise, et ce sentiment pourrait muter en haine pavlovienne mettant en danger cette expansion dite "win-win", quelles que soient les garanties attachées aux investissements chinois qui se trouveraient carrément "nationalisés" ou détruits par les peuples des pays-hôtes surendettés. Qui se souvient du grand pogrom d'Indonésie contre les "communistes chinois" en 1965 ?
L'histoire notera, en marge des grands évènements du XXIè siècle, un glissement sémantique chez les communautés chinoises d'outremer qui jusque dans les années 90 revendiquaient leur appartenance à la souche immémoriale la plus ancienne au monde. Ces communautés se déclaraient "chinoises" spontanément. Elles se disent aujourd'hui hongkongaises, taïwanaises, singapouriennes tout aussi spontanément. Dans d'autres pays comme la Thaïlande, la Malaisie et l'Indonésie, elles cherchent à disparaitre dans leurs patronymes et leurs mœurs. Pour les fils du Ciel, le communisme c'est aussi la honte.
Conclusion évidemment provisoire
Le pouvoir chinois a claquemuré avant Noël la cité-capitale de l'Ouest, Xian, treize millions d'habitants, pour tenir sur son axiome zéro-virus. Cette posture n'est pas tenable dans la durée avec une démographie aussi dense que la chinoise, quelles que soient les précautions obligatoires imposées par la police. La crise économique mondiale en dents de scie impacte les débouchés des manufactures qui, sauf contre-ordre ou banqueroute, devront licencier des travailleurs postés moins qualifiés, lesquels grossiront les rangs des désœuvrés - pour certains, sans abri - qui ne laisseront pas passer longtemps les Maserati du gouvernement local. On déjà vu des voitures de police retournées par la foule en province il y a quelques années, en protestation de la corruption des cadres du parti local. Plus grave, le doute court la classe moyenne quant à son avenir : le test est sa réponse aux objurgations du pouvoir à faire plus d'enfants pour sauver la pyramide des âges. La classe moyenne qui a les revenus suffisants pour couvrir la dépense associée aux enfants en Chine, ne bouge pas. A tel point que les couples cadres du Parti ont reçu instruction d'agrandir leur famille jusqu'à trois enfants. la Nomenklatura concernée va obéir pour conserver ses privilèges puisque rien n'est "volontaire" sous ce beau régime, mais la classe moyenne
civile en restera à sa prospective pessimiste.
En dehors des grandes manifestations patriotiques
spontanées qui concourent entre elles d'une province à l'autre pour montrer au Central combien fort est le soutien au Parti dans les territoires, l'humeur des gens n'est pas à la guerre, surtout pour une île qui finalement n'attend plus rien du continent et - à ce que les derniers voyages organisés par les agences avaient montré aux touristes chinois - vit tranquillement sans revendication aucune !
Certes nul n'est à l'abri d'une pression trop forte du complexe militaro-industriel qui saura "vendre" aux civils une victoire facile sur l'île factieuse avant que les gros cons d'Occident n'aient le temps de réagir, sachant aussi qu'une guerre extérieure gagnée légitimera toujours ce genre de régime totalitaire aux yeux du peuple abruti de propagande. Mais quand même, il reste quelques administrateurs réalistes à Zhongnanhaï pour exprimer leur doute sur une promenade de santé à portée de missiles de la
VIIè flotte US, qui obéit elle-aussi aux influences de son propre complexe militaro-industriel.
Taïwan est un pays indépendant qui a pour nom République de Chine, un régime créé de l'Empire finissant par le docteur Sun Yat-sen en 1912. Les chancelleries qui ont dû ouvrir ensuite les canaux diplomatiques avec la République populaire de Chine communiste, gardent aujourd'hui un œil bienveillant sur cette vraie démocratie qui ne demande que de vivre libre et en paix avec tous ses voisins.