mercredi 27 septembre 2023

Des boucles d'oreille, avec du tweed !!

Allô quoi ! Lors du classico OM-PSG, le kop parisien a déclenché un tsunami d'insultes à l'endroit de ses adversaires prouvant à qui en doutait que les supporteurs de foot se tenaient loin de la faculté de lettres.
« Les Marseillais, c'est des pédés, des fils de putes, des enculés… et par les couilles, on les pendra ; hélas des couilles, ils n'en ont pas. » (Merci à Têtu pour l'intégrale).
Bronca chez la bienpensance aux manettes qui dénonce l'homophobie des spectateurs du match de foot et prévoit des mesures blablabla et cétéra. Sauf qu'il n'y a pas plus d'homophobie dans cette strophe d'insultes bien rimée que de beurre à la roulante des tirailleurs. Les mots sont juste choisis pour percuter le plus fort possible, mais ça, la jaquette aux affaires ne l'acceptera jamais. Il faut protéger la minorité électorale promue sous les ors de la république et quoi de plus utile que de la prétendre attaquée. Les sanctions tomberont, le club ne peut pas y échapper mais on croise des doigts pour que la marque d'autorité des pouvoirs publics ne déporte pas le chahut vers les quartiers gays de la capitale comme un monôme estudiantin qui déciderait de se venger sur la communauté spéciale, visée non par les fouteux sans cervelle mais par la ministre des sports sortie de la boîte tel un diable et par le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah). Si, si, ça existe !

boucles d'oreille Konov crânes
Le titre de ce billet d'humeur est une chute de Fernand Raynaud dans son fabuleux sketch Le Tweed. Je vous la remets avec une affiche de Dubout. Aux jours d'aujourd'hui ce serait la lettre de cachet direct ! On a oublié aussi Jean Roucas à qui l'on demandait dans une émission enregistrée à la télé pourquoi certains portaient une queue de cheval, répondre que c'était "pour se tenir à quelque chose". Il n'a pas été coupé, mais le lobby gay, assez bien représenté dans le showbiz, s'est chargé de terminer sa carrière.

La semaine est riche en scoops.

Itté missa est a dit le Quai d'Orsay. A trois heures du matin l'ambassadeur de France a été exfiltré en catimini vers notre base projetée de Niamey à destination de N'Djamena. Il ne reste plus qu'à organiser les convois de conteneurs vers le port de Cotonou pour vider le pays de notre présence que les foules jugent inutiles. Enfin, si les conseillers en soupente de l'Elysée ont bien compris qu'il était inutile de sauver l'honneur de Barkhane en nous déportant au Tchad où nous ne ferions que précipiter la chute du fils Déby, mal assuré déjà dans son emploi d'autocrate Zaghawah-Gorane. Si, si, ils ont ça aussi là-bas.

Malgré cet échec retentissant - qu'en pensent les Canaques ? - le vibrionnant Monsieur Macron ne tient pas en place et déjà nous projetons un accord de défense avec (je vous le donne en mille) la Moldavie. Si vous faites des mots-croisés, vous savez que le pays est au-delà du Prout, un tributaire du Danube. Quelle mouche a piqué notre président pour aller faire le coquet dans un pays sans le sou, entre Prout et Dniestr, directement menacé par la Fédération de Russie qui y a déjà planté ses dents ? Apparemment ce grand jeune homme n'a jamais envisagé de passer une accord de défense avec la municipalité de Marseille. Balayer devant sa porte est sans gloire mais tant utile ! Ce président veut écrire sa page d'histoire comme leader du monde libre, euhhh de l'Europe occidentale, euhhh de la Méditerranée, euhhh de l'Eurogroupe, euhhh de la rive gauche du Rhin. Un vrai crèvecœur que ce rétrécissement !

A l'autre bout du monde, la Chine populaire amorce la racialisation des conflits. Et connaissant le racisme endémique chinois comme le chauvinisme explosif des masses Han, il m'étonne que les médiats français n'en aient pas fait des caisses dès la réunion tripartite de juillet 2023 à Qindao. A l'annonce de manoeuvres conjointes USA-Japon-Corée, le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, avait répondu de façon très surprenante que les Sud-Coréens et les Japonais auraient beau se blondir les cheveux ou affûter leur nez, ils n'en deviendraient pas pour autant des Européens et qu'ils devraient savoir où sont leurs racines, coopérer avec les Chinois et cesser de favoriser une logique de guerre froide. Le verbatim est par ici : “Americans take all visitors from China, South Korea and Japan as Asians. They cannot tell the differences and it’s the same in Europe. No matter how yellow you dye your hair, or how sharp you make your nose, you’ll never turn into a European or American, you’ll never turn into a Westerner.”
C'est l'histoire du commissaire vietminh faisant le tour des villages d'Indochine en cassant un œuf pour montrer au niah-koué que le jaune reste dans sa main et le blanc s'écoule et disparaît. En même temps la coopération reste intense entre la Chine populaire et la Corée du Sud, une façon pour Séoul de conjurer le sort sous la menace permanente du sociopathe atomique de Pyongyang.

Nous croyons ici être criblés de problèmes ; il suffirait d'imaginer le stress subi par la Corée du Sud pour prendre des résolutions de bon sens, à commencer par une politique sociale raisonnée qui ne bouffe pas toute la valeur ajoutée par la production des hommes, une remise au travail des oisifs éternellement secourus, un réarmement sérieux à hauteur des menaces venant de l'Est et de plus loin sur nos outremers, et un zeste de sens moral contre les dérives sociétales qui drainent nos énergies.

On ne peut quitter l'écran sans parler de l'affaire arménienne. Il y a quelques semaines le premier ministre Pachinian a déclaré commencer les démarches pour intégrer la Cour Pénale Internationale de La Haye. L'inculpation de Vladimir Poutine par la CPI est sans doute aucun une blessure douloureuse pour l'ego du Petit Csar qui s'est cru un moment le roi du monde. Et voila que son vassal, très obligé par les forces d'interposition russes dans le couloir de Latchine, lui pète à la gueule ! Un coup de fil à Bakou qui retransmet à Ankara, c'est le moment, c'est l'instant ; les Azerbaïdjanais purgent le Haut-Karabagh de sa population arménienne, et personne, la Russie d'abord, ne bouge ! Fin de l'enclave stalinienne. Réfléchir ne peut nuire !
Une satisfaction pour finir ?

Les embauches publiques ouvertes pour les Jeux olympiques de Paris 2024 ciblent des emplois non qualifiés et c'est une excellente façon d'éviter la soustraitance esclavagiste ultérieure des soumissionnaires au moins-disant. A part ça, j'ai deux centaines d'abeilles dans le colza.

lundi 25 septembre 2023

Miscellannées d'automne

feuilles mortes de bouleau

Le tapis de feuilles mortes recouvre la voie du garage, c'est parti ! M. et Mme Macron ont assisté à la messe pontificale du Vélodrome de Marseille au grand dam des curés de la laïcité. Se foutre à ce point de l'avis de M. Mélenchon, c'est du sirop ! Il n'empêche que sa prestation de rentrée sur France 2 était un peu au-dessous du registre exigé par l'emploi, avec quelques tête-à-queue spectaculaires comme dans l'affaire du Niger. L'explosion des rivalités ethniques au Sahel l'ont cornérisé et faire plus que des proclamations menaçantes est impossible à l'ancienne puissance coloniale. Que le califat sahélien vienne pour prouver que nous n'avions pas tort, à défaut d'avoir eu complètement raison. Tournons la page car nous ne sommes pas de taille à contrer l'implosion de ces sociétés bigarrées que nous gouvernions autrefois pas si mal que ça à la réflexion. Que la France prenne rang en Afrique parmi les autres partenaires occidentaux et cesse de se pousser du col au motif d'évangélisation de valeurs allogènes aux pseudo-civilisations qui nous ont succédé. Nous avons bien trop à faire chez nous et dans nos outremers pour distraire nos talents et nos sous dans des collaborations forcées qu'on nous reprochera toujours, au gré des subversions concurrentes du moment.

L'un de mes visiteurs de la fin de l'été m'a accroché sur la succession héréditaire de la monarchie, prônée dans les cercles royalistes français. Et j'avoue qu'à l'époque de la Big Tech que d'aucuns dénoncent à raison comme une résurgence du féodalisme de rente (clic), le dilemme du crétin dynaste laisse un parfum d'anachronisme persistant. Si les malheurs du pays faisaient le lit d'une monarchie revenue, la question se poserait très vite.
La monarchie héréditaire n'est pas un protocole de haras guidé par l'ADN mais une façon de pérenniser le régime par l'automaticité de la succession plutôt que par l'élection ou tout autre procédé extérieur. De tous temps, les cours royales ont formé l'héritier avec soin, les héritières aujourd'hui aussi. Le terme consacré dans les cercles royalistes est la primogéniture agnatique abusivement dénommée "loi salique", formule barbare du IVè siècle exhumée par les docteurs du XIVè siècle quand une fille s'est avancée sous la couronne, pour lui barrer la route. Tout le monde comprend ce terme encore de nos jours.

Il y a eu beaucoup d'empirisme dans cette succession à l'époque moderne et l'on a beaucoup compté sur des formules du style "bon sang ne saurait mentir" quand ce ne furent pas les "conseils" que l'on convoquait à parer l'insuffisance éventuelle du titulaire. Mais ça c'était avant, au temps du monde lent, quand on mastiquait le problème pendant des semaines pour s'y prendre l'an prochain. Le village global a rétréci l'espace et compacté le temps, aujourd'hui on réagit dans l'heure, une sorte de nucléarisation de la gouvernance. J'appuie, j'appuie pas ! La main du crétin s'exclut du protocole.
On peut dès lors comprendre que l'irruption d'un cancre voire un crétin dans la ligne successorale puisse créer la panique chez les dynasties régnantes, du moins celles dont les souverains ne sont pas que des rois au balcon. On touche là aux limites du modèle héréditaire pour comprendre que la seule automaticité n'est pas suffisante à pérenniser le système. Le crétin royal peut aujourd'hui le détruire !

Reste donc à contourner le crétin. Il n'y a pas d'autres façons que celle d'élargir le vivier. On abandonne la succession patrilinéaire pour puiser dans la famille dynaste le scion capable de continuer la mission. Bref rappel : chez Royal-Artillerie la mission est de gouverner et de protéger le domaine régalien strict des menaces extérieures et des empiettements politiques intérieurs. Y entrent donc des compétences dans les sous-domaines, diplomatie, armées, justice haute, finances et sûreté intérieure. Qui et comment choisit-on l'héritier ? Ma langue au chat sachant que le crétin ne résistera pas trois jours au quatrième pouvoir.

Justement, la question que devrait se poser tout contre-révolutionnaire est celle de bien situer le pouvoir à combattre. Qui a le pouvoir ? Henri-Pierre Jeudy dénonça très tôt l'irruption des médiats dans la sphère décisionnelle, directement parfois dans des procès cathodiques, sinon par influence lors de campagnes de presse en période électorale mais pas que. Si le pouvoir politique est fort, la presse et assimilés font de l'information et du commentaire. Le pouvoir politique faiblit-il que déjà montent au créneau des experts dont la science nous est vendue indiscutable par les chaînes d'information, et qui dictent la marche à suivre, l'infléchissement incontournable, la réforme indispensable sous peine de pilori. On voit les gouvernements retraiter en plus ou moins bon ordre devant les assauts du quatrième pouvoir capable de mettre les masses en mouvement. Mais ce pouvoir est bien plus pernicieux dans sa dictature de l'opinion qu'on ne le croit, en ce qu'il stérilise tout ce qui ne passe pas par lui. Après le ressac de la presse écrite, ne parlons pas des revues savantes qui reviendront bientôt au polycopié, il n'est aujourd'hui d'évènement que le télévènement. Les médiats en sont parfaitement conscients qui gèrent l'apparition et la disparition de voix qu'ils jugent "bonnes d'expression" ou interdites. D'où le tapage contre la presse Bolloré qui est sortie du champ de manœuvre délimité. L'incidence est directe sur la communication des courants minoritaires qui est bridée par les pontifes médiatiques, mais plus encore sur la communication groupusculaire par abonnements telle qu'elle se pratique dans le microcosme royaliste. Aucune contribution de notre bord à l'espace médiatique ne vaut si elle n'est pas un télévènement. Les démêlées judiciaires de l'Action française avec le ministre de l'Intérieur ont fait savoir aux gens qu'elle existait encore puisqu'on l'avait vu défiler. Et puis rideau ! Pareil pour les communiqués des princes, parfois intéressants ; ils sont contents d'avoir dit quelque chose de sensé, mais ils n'impriment pas ! Dire ou se taire revient au même sans le porte-voix cathodique. Nous refusons de le croire.

jeudi 21 septembre 2023

Cartographie d'un projet

ombres chinoises formant Dark Vador
Ce dossier est constitué de dix articles qui tirent les leçons du passé, même lointain, du présent bien sûr, et permettent de projeter dans l'avenir une possibilité de restauration monarchique. Si le principe prime le prince, celui-ci est indispensable. Aussi doit-on s'atteler à produire des candidats de talents formés à l'emploi ; qui eux-mêmes ne seront pas d'un grand secours si l'environnement institutionnel est vicié ou vicieux. C'est donc la pyramide du socle à la pointe qu'il faut embrasser tout entière, ce qui n'est pas aussi difficile qu'on peut le redouter de prime abord.

Le socle institutionnel favorise ou défavorise une restauration monarchique. Propager le plus largement possible la réforme de notre Etat est le moment le plus important sur l'axe d'effort. C'est le dixième article qui s'y colle. Mais il faut déblayer en même temps les obstacles à la marche en avant. Tous les obstacles.
Si pour la restauration qui vient, une dispute dynastique hors de saison diminuait dramatiquement les chances d'une accession à l'emploi du candidat le plus apte à régner au recommencement du royaume, il serait légitime d'écarter les plaideurs et de trouver la troisième voie qui mettrait tout le monde d'accord, contents, pas contents ! Qu'importe à la fin ! Sans doute devrons-nous casser les codes pour échapper au blocage des lois abolies. Toute l'évolution, toute l'histoire des découvertes est une fracture des codes légués pour laisser naître de nouveaux systèmes. La désignation du prince en charge parmi le vivier dynastique pourrait, comme on l'a souvent dit sur Royal-Artillerie, découler de la victoire circonstancielle de quelqu'un, celui (ou celle) que nous appelons d'habitude : "le dernier debout au milieu des ruines à Paris", plutôt que le premier à Reims dans le char à bœufs. L'évolution de notre société a remisé définitivement la berline de Gand. Les Français sont vaccinés au chef. Un chef va au charbon. Ce fut vrai des vieux rois, et ça le redevient. S'ils n'y prennent garde, les rentiers dynastiques, qui se sont juste donnés la peine de naître, vont tomber de l'échelle ! Mais le principe s'appliquera, en tirant de l'histoire les erreurs qui ruinèrent la monarchie, toutes les erreurs pour n'y pas revenir.

lys étaminé brodé au fil d'or pâle
* le régalien au roi *
* les Etats au peuple *
* la couronne aux dieux *


Dans l'ordre de publication sur Royal-Artillerie nous trouverons donc les dix articles suivants :

armes au chat hérissonné du piéton du roi
Catoneo



Cet article est paru dans les mêmes termes le 30 janvier 2022 sous le titre Rénovation - note d'ordre. Le voyage d'Etat de Charles III d'Angleterre en France est l'occasion de le remettre en avant.

lundi 18 septembre 2023

Immigration, fuir le défi ?

île de Lampedusa
La submersion de l'île de Lampédusa (↑) par des bateaux chargés de migrants noirs a réveillé le rayon "romans d'anticipation" où figure très visiblement Le Camp des saints de Jean Raspail. On s'y serait cru ! Jusqu'à Marion Maréchal qui a fait le voyage avant Ursula VDL pour toucher la réalité du doigt. Ce n'est pas non plus le port de Charleston, hein ?

Parler du défi migratoire que l'Europe devrait affronter convoque plusieurs angles d'analyse précédant des réponses raisonnées ; mais n'ayant pas reçu la mission de donner un cours magistral à l'assistance médusée, je me contenterai de prendre la question par nous-mêmes :
Que voulons-nous réellement à la fin ?

Il doit y avoir quatre "demandes" dans la conscience collective des Français. De la plus difficile à la plus facile à réaliser, on citera...
  • 1.- Retrouver le village entre Gaulois.
  • 2.- Calibrer l'immigration aux stricts besoins non comblés de l'économie française.
  • 3.- Rester Français et vivre à la française en s'adaptant intelligemment aux contraintes.
  • 4.- Ouvrir grand les portes du pays dans une démarche de charité universelle.
Le Piéton a choisi la proposition (3) ; les contraintes sont dans tous les champs, démographiques (un continent va se déverser dans l'autre), économiques (déficits de main d'œuvre primaire chez nous) et stratégiques (l'Occident reflue inexorablement par bonté d'âme sur la vague de ses valeurs libératoires).

S'il semble évident que l'immigration doive se travailler en priorité au stade de l'émigration en intégrant aux efforts réciproques ce concept d'entropie des conditions d'existence qui annulerait la marche au mirage de peuples sous-éduqués (nombreuses références sur Royal-Artillerie par le mot-clé "entropie"), deux paramètres s'interposent qui bloquent ces efforts, d'une part la natalité non maîtrisable augmentée des ravages de la polygamie dans les sociétés les plus précarisées d'Afrique ; d'autre part la modification du paradigme environnemental qui, outre la stérilisation des écosystèmes, déclenche des catastrophes naturelles d'ampleur, annulant en peu de temps des années d'efforts. En résumé, la Transméditerranéenne a de "beaux" jours devant elle et les squales deviendront énormes ! On fait quoi dès lors ?

Pas vraiment de solution. Endiguer le torrent démographique serait un bon commencement. Etant tenu pour acquis qu'il n'y a pas de politique européenne en la matière, il serait avisé que les trois sœurs latines s'entendent entre elles, en dehors de toute ingérence bruxelloise, pour accorder leurs violons sur la régulation de l'immigration qu'elles subissent. Il ne peut s'agir que d'un faisceau de dispositions nombreuses et ciblées, moins tonitruantes que les proclamations de préaux électoraux, mais reconnues efficaces. Le reste est littérature. Des idées, il y en a donc beaucoup, mais on doit commencer par la promesse d'application des mesures retenues, et sans doute revoir les protocoles judiciaires et la maîtrise des frontières, ce qui ne veut pas dire de les fermer à la coréenne comme certains le crient. Problème à attendre maintenant d'une union latine ad hoc : M. Macron voudra absolument en prendre le leadership et, comme le disait Donald Trump, ça deviendra de la merde !

Des grands espaces vides et cultivables existent au nord, derrière l'Oural ; mais pas en Europe occidentale où il n'y a ...... que du travail !

mercredi 13 septembre 2023

La Droite où l'on arrive jamais...*

*C'est un titre d'Yves-Marie Adeline et Hugues de Soyecourt, disponible à l'Alliance royale (clic).

Beaucoup d'agitation dans le camp retranché de la droite pour les élections européennes, mais nul ne veut refaire le parti de la Ligue à moins bien sûr d'en être lui-même le chef. Je ne sais plus quel journaliste américain en poste à Paris, surtout au Harry's Bar, me disait devant un blue lagoon qu'il y avait trop de "chefs" en cuisine à droite pour que les plats arrivent en salle et soient bons.

Voici les sondages : Toutes catégories confondues, le score le plus fort en intentions de vote est l'abstention : ce serait du 55+/-5% puis viennent les quatre partis qui nous intéressent :
- Rassemblement national/Bardella à 25%
- Les Républicains/Bellamy-Barnier à 9%
- Reconquête/Maréchal à 6%
- Debout la France/Dupont-Aignan à 3%

Il saute aux yeux que le RN, qui devance déjà le patchwork Renaissance à 23%, n'est pas demandeur d'un renfort, qui l'amènerait fatalement sur des bordures qu'il ne veut pas piétiner. En plus, Jordan Bardella n'a pas commencé sa campagne et il est un débatteur qui peut améliorer le chiffre tant il est bon. Un 30% est à sa portée, sans qu'il ait besoin du rancisme de Zemmour ni des hypothèques de pouvoir stérile des Républicains. Qui est-il d'abord ?

Jordan Bardella avec son rictus chiraquien
Pur produit de l'immigration heureuse, né à Drancy aujourd'hui en 1995 d'une souche italo-kabyle, Jordan Bardella fera très tôt de la politique en intégrant l'UNI. Cultivant une certaine intimité avec une fille du clan du Menhir, il accèdera facilement à la rampe de lumière du FN-RN, parce qu'il est surtout foutrement intelligent et très délié dans son discours. Tout le monde comprend Jordan Bardella, et d'abord sur les sujets difficiles. C'est pourquoi nous pensons qu'il peut améliorer le score RN aux Européennes de 2024 et, si nous le pensons dans notre cuisine, d'autres ont compris aussi qu'il y avait un train à prendre qui arrivera à l'heure pour une fois. C'est pourquoi la Droite, une fois encore ne coagulera pas en une alliance de circonstance capable de la faire gagner en sièges au Parlement de Strasbourg. Plus sur l'homme, voir la Wikipedia.

L'autre pointure dans le basket c'est bien évidemment Marion Maréchal. Elle aussi est intelligente et a un esprit délié, mais il n'a pas la plasticité de celui du jeune patron du RN ; en un mot, elle ne peut (sait) pas parler de tout en restant convaincante. Avant d'en venir au porte-à-faux Zemmour, il faut quand même dire que le projet qui devait la lancer à pleine vitesse sur une ligne droite politique, a fait pschitt. L'ISSEP de Lyon (Institut des sciences sociales, économiques et politiques) est un four, pour une première raison : il y a beaucoup de concurrence dans ce secteur de grandes écoles de management et la validation des diplômes par l'Etat est primordiale pour que s'y inscrivent des élèves cotisants en nombre. Même s'il y a quelques noms connus, on n'a jamais vu non plus de vraies pointures dans le corps enseignant et sans doute trop d'éditorialistes moyens. L'autre problème de Marion Maréchal est la présence à ses côtés de Nicolas Bay et Guillaume Peltier au Bureau national du parti zemmourien. Ces ambitieux ont un agenda qui croise celui de belle blonde et leur CV les garantit sans scrupules. Mais elle a par son mari italien des connexions que les autres n'ont pas et qui pourraient compenser dans les couloirs de l'institution européenne.

Reste le syndicat des sortants, Les Républicains, réunissant toujours les deux courants du centre libéral et de la droite affaissée de gouvernement. Leur chef actuel à Strasbourg est François-Xavier Bellamy, prof de philo, intelligent et assez bon débatteur, mais - est-ce physique ? - il n'imprime pas, comme on dit chez les sondeurs. Le parti de M. Ciotti aurait-il enfin un candidat naturel ? Nul n'en voit et les tentations sont grandes d'aller faire masse chez Horizons pour profiter des bons sondages d'Edouard Philippe, si tant est qu'il y reste de la place depuis que le Petit Reître qui s'agite en tous sens avant que ne claque la trappe judiciaire, a adoubé Moussa Darmanin pour la présidentielle de 2027 sans voir qu'il ne fait pas le poids. Les malins ont vu le défaut de carres et la connivence des nains. Chez Horizons et le hamac électoral promis !

Un mot sur celui que tout le monde avait en tête jadis, Eric Zemmour. Ses qualités de polémiste n'ont pas suffi à transformer le lecteur en électeur. Son plus gros défaut, et c'est la fente de l'armure, est son inclination à solliciter l'histoire pour nourrir son présupposé. La dernière bêtise est cette affaire de Pétain sauveur des juifs français. C'est une légende urbaine que j'entends depuis mon enfance et qui n'a jamais pu être prouvée dans aucun protocole de recherche. Pourquoi s'y agripper comme la moule au bouchot ? Il semble incapable de ne pas avoir raison, surtout dans le domaine de l'histoire du dimanche. Le roman national(iste) est de plus en plus romancé. Sa prosopopée l'enferre et il semble que personne ne puisse le convaincre d'arrêter le massacre de ses idées par ailleurs de bons sens souvent. Ses travers prendront le pas sur le programme de sa tête de liste et augurent d'un petit score (3%?) après lequel les troupes se débanderont en vue des prochaines législatives.

A qui Bardella prendra-t-il des voix ? Aux Républicains bien sûr, même si le programme socio-économique de Marine Le Pen est un repoussoir pour les électeurs actifs qui se lèvent plus tôt qu'elle. Six ou 7% ? Ce sera bien payé vu le brouillard programmatique de ce parti téfalien et enterrera définitivement ses chances futures. Les affaires à droite se discutent désormais hors de lui, entre Philippe, Le Maire, Woerth, Bayrou voire Darmanin et Sarkozy. La Droite sera alors représentée par le Rassemblement national avec une politique sociale à l'Insoumise qui répond parfaitement au constat d'Yves-Marie Adeline, lequel expliquait dans son livre en titre « pourquoi la droite, même quand elle est au pouvoir, est contrainte à faire une politique de gauche » mais cette fois pour d'autres raisons que morales, par pure démagogie, le second péché capital de la démocratie après la luxure des élus.

dimanche 10 septembre 2023

L'Ovalie t'emmerde, gauchiard !

phase de jeu du XV féminin
Bien sûr le rugby n'est pas un sport de dentelières qui se pratique loin de la ligne des trois-quarts en cagoule et tutu. C'est un sport collectif brutal sans rembourrages d'épaules où le joueur passe avant le ballon et l'équipe avant tout. Tout le jeu est là.

Comment plairait-il aux ratiocineurs en sucre d'orge qui hantent les canaux d'opinion et nous prient de nous soumettre à leur mode de vie grisâtre, nourri d'assistance publique, de revendications oisives et de saccages anonymes ? Le pire pour les contraltos de la gauche doctrinale c'est que le rugby, avec tous les défauts de la France rance comme dit Libération - un journal qui va bien à frotter les rangers - le rugby donc, c'est en plus un sport de gonzesses pratiqué par les filles avec autant de vigueur et de brutalité qu'on en voit sur les rings de MMA féminin. C'est sûr que Rousseau, Tondelier et Panot, les remèdes-à-l'amour des hémicycles, ne peuvent pas comprendre l'engouement de joueuses saines de corps et d'esprit, libérées du féminisme hystérectomisé, ce d'ailleurs qu'on n'exige pas d'elles, tant elles comptent peu finalement. Ces harpies n'existent que par le tapage de la punchline, autant qu'il est relayé par les médiats avides de putaclics.

Bien sûr, le rugby est un sport "jambon-pinard-ortolans" originellement pratiqué à droite et l'image ci-dessous d'entrée en mêlée de Kléber Haedens, Antoine Blondin et Roger Nimier le prouve. On ne pourrait faire la même avec Sartre en talonneur ! Ni d'ailleurs avec aucun pontife de la gauche "caviar". Terrible exclusion !

Haedens, Blondin, Nimier

Si la chasse à courre n'est pas répandue en Ovalie, la tauromachie par contre y prospère, ce qui, avec le rugby franchouillard, est le second motif de redressement d'une France méridionale perdue d'avance pour le wokisme végétarien tant à la mode, qui va reconstruire l'homme nouveau selon les critères d'anachronie énoncés par tous les laissés pour compte de l'Occident global.
Ces gens du Midi ne comprendront jamais les phobies des "parisiens" qui s'insurgent contre des traditions qui ne leur appartiennent pas. Restez chez vous ! Caltez de nos causses, nos vallons, nos montagnes et nos rivières à mouches, vous êtes trop sales entre les oreilles, on vous hait ! Drop !

mardi 5 septembre 2023

L'abaya, le gag !

La petite maison de couture Al Haya Paris réinvente l'abaya et le kimono pour ses clientes du Golfe. En arabe, "al haya" veut dire la pudeur, et son premier défilé à Dubaï en 2021 mérite qu'on s'y attarde. Les modèles sont très chics, parfois suggestifs, les mannequins plus en chair que les arincades de l'agence Elite. Jugez-en :


Qui parle le mieux de cette aventure innovante d'une jeune créatrice de mode ? Le site d'entraide musulmane Go Muslim bien sûr, dans un long article illustré qu'on lira ici.

Entretemps, le fougueux ministre de la Fabrique du Crétin a décidé d'interdire la modest fashion islamique dans les classes, ce qui a levé la tempête de la rentrée, tempête bienvenue si elle efface tous les dysfonctionnements de l'institution laïque et républicaine. Trois mille profs manquent ; le métier dégoutte, personne au Capes ; deux centaines d'écoles ont brûlé parce qu'on n'a pas voulu tirer à balles caoutchouc dans le tas des incendiaires ; le programme scolaire est toujours capable de nous faire descendre l'échelle de Shanghaï ; le niveau du crétin est le plus mauvais d'Europe. Ah si, on a une deuxième grenade fumigène pour cacher la misère, l'uniforme ! On ira jusqu'à la Toussaint avec ça.

Au risque de déplaire - mais la lecture de ce blogue est gratuite et sans cookies - le Piéton du roi n'a rien à carrer de la vêture des écolières et lycéennes, quand bien même celle-ci marquerait l'appartenance à une religion quelconque, car aucune d'entre elles n'est méprisable, sauf l'Ordre du Temple solaire, tant qu'elle élève l'esprit. Les laïcards à éclipse - ils le sont moins en période électorale - hurlent au prosélytisme parce qu'il occulte le leur. Faite de lâchetés et dépravations au motif d'une liberté totale de chacun, la promotion d'un modèle social woke et équivoque se heurte au contre-pouvoir de la raison exprimée, timidement par la morale chrétienne, et avec une certaine arrogance par la charia islamique. Les bouddhistes ne sont pas mal non plus mais ils ne communiquent pas, se contentant de se laisser voir en robe safran, le visage pénétré de bonheur.

jeune fille musulmane aux yeux bleus
Ainsi peu me chaut le voile, le fichu, l'abaya du Golfe, le hijab ou le caftan marocain si l'élève est studieuse, ce qui ne va pas forcément avec. Passons maintenant au prosélytisme. La manifestation publique de cette appartenance musulmane ne convoque rien moins que les six piliers de la religion et les cinq devoirs du fidèle (clic clac) si tant est que les filles soient pieuses, ce qui n'est pas sûr non plus. Sinon c'est une marque identitaire qui vise à se distinguer de la morale sociale majoritaire, réputée permissive, un poil décadente. Et contre une démarche de pudeur et pureté affirmée ou simplement mise en scène, il va avoir du mal notre fringant ministre de la jaquette. D'autant que la fashion musulmane est devenue déjà une puissante industrie de la confection et qu'elle va défendre ses intérêts économiques par un lobbying adapté.

En fait, c'est la dérive de l'institution nationale de l'instruction à l'éducation qui crée ces bouffées de contestation chez des communautés qui estiment suffisant qu'on les instruise sans vouloir en plus régler leurs mœurs. De quel droit osons-nous régler les mœurs d'autrui ? Pour obtenir une société caporalisée où aucune tête ne dépasserait ? Cette "petite union soviétique qui a réussi" (comme disait Váçlav Havel) a-t-elle encore le projet d'un homme nouveau, le sursapiens qui éradiquerait le dernier des Mohicans et autres Néandertals ? Toute religion est perçue comme l'ennemi de la religion laïque embrassant des valeurs faisandées réputées républicaines, quand cet amalgame est pure fiction pour ne pas dire fabrication. Contrairement aux proclamations libérales des pouvoirs publics, l'application de la loi réprime la manifestation des religions, et je ne vois pas en quoi le milieu scolaire devrait être exempt de cette diversité de clientèle que de toute façon l'espace public ne peut pas confiner.

L'islamisation de la France ? Si tant est qu'elle puisse progresser plus vite que la désislamisation des familles - ils affrontent la même désertion que les églises chrétiennes - l'islamisation-marotte ne va pas passer par l'école, mais par l'économie du quotidien. Au temps des jeux vidéos et du smartphone, il faudrait un incroyable aggiornamento pour que les rites médiévaux du 7è siècle achèvent de faire la loi dans la jeunesse. Par contre les rites et produits orientaux vont se développer avec le ressac du petit commerce traditionnel et l'abandon des emplois salissants par les résidents premiers. On ne peut cacher non plus que l'affichage islamique importe des problématiques confinant au séparatisme, et c'est là que s'ouvre le champ de la réaction. La France et l'Angleterre sont les pays européens les plus "aimables" avec l'islam, ayant depuis longtemps cultivé (ou imposé) des relations spéciales aux pays du Croissant vert. Tout a commencé ici avec les vaillants Turcos de l'infanterie du Second Empire puis quand on incorpora des troupes coloniales en quantité jusqu'à la fin des années 50. Ce n'est pas d'hier matin et la Grande Mosquée de Paris est là pour nous le rappeler. Mais les funestes conneries des accords Sykes-Picot ont ouvert la voie rentrante de tous les méfaits du Proche Orient, à commencer par la querelle palestinienne. Certes nous pourrions réagir administrativement en ne faisant pas droit aux revendications identitaires exogènes sans le motiver d'ailleurs, mais le Quai d'Orsay est réputé pour cultiver un certain tropisme arabe, et en dehors de notre sphère naturelle d'ingérence, nous nous sommes mis à la colle avec des pays du Golfe jusqu'à leur proposer des accords de défense automatique très loin de nos bases. Heureusement pour nous, les riverains du Golfe persique sont en train de se raccommoder, nous évitant ce faisant de déployer notre insuffisance. Il en a découlé que les intérêts émiratis et séoudiens sont très importants en France tant dans l'industrie que dans les services et le foncier. Il n'est pas sûr que le freinage précité comme la stigmatisation de la modest fashion arabe dans nos établissements scolaires leur plaisent beaucoup, certainement parce qu'elle leur est déjà incompréhensible, comme d'ailleurs pour beaucoup de pays occidentaux.

Ce pays, sans boussole stratégique et sans projet, a l'art de se créer des complications. L'uniforme, comme dans beaucoup de pays tiers, serait sans doute une réponse adaptée pour calmer le jeu, mais voila que déjà notre président veut en même temps en diminuer l'effet et la portée, on se demande encore pourquoi. Aurait-il peur finalement ? Nous ne sortirons jamais des ronces avec des gens pareils.
Encore quatre ans !

samedi 2 septembre 2023

Quand le prince Jean signe Paris

Jean d'Orléans et son blason aux pleines armes de france

Dans une lettre aux organisateurs de l'Université d'été de l'Action française, le comte de Paris a posé, mais un peu tard, les lices de la réflexion studieuse que lui inspire le programme du Camp 2023. C'est un encouragement à persévérer dans l'agit'prop visant la réforme des institutions de la Vème République afin d'y insérer la famille d'Orléans dans le projet d'un retour de la monarchie constitutionnelle. Texte poli-miroir, sans saillant criticables, répétible annuellement. On s'en contentera. Merci Monseigneur d'y avoir pensé.




La Saint-Louis, 25 août 2023

Chers amis,

Vous achevez votre camp d’été, durant lequel vous avez réfléchi et travaillé à l’avenir de la France et des Français, dans une perspective qui prend en compte le temps long et la spécificité historique de notre pays. C’est pourquoi votre réflexion politique s’appuie sur le Roi non comme sur un souvenir, mais dans le souci nécessaire de renouer le pacte millénaire entre la Nation et la Famille royale, pacte qui a construit la France et participe de son identité même.

Notre pays traverse une crise sans précédent, politique et sociale, bien sûr, mais aussi et, peut-être avant tout, morale. Sa cohésion est gravement menacée et, trop souvent, des intérêts particuliers prennent le pas sur l’intérêt général. C’est pourquoi, dans un moment aussi crucial pour notre pays, une réflexion sur l’évolution de nos institutions et la relation du Prince avec les Français doivent dicter votre engagement, afin que le souci du bien commun redevienne la boussole de l’action politique. C’est, je n’en doute pas, votre préoccupation profonde et je vous en félicite.

Tel est, dans l’attente de vous rencontrer ou de vous revoir, le court message que je tenais à vous envoyer, en vous priant de me croire,
Votre affectionné.

Paris
(source AF)

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