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Affichage des articles du 2011

Rétrospective 2011

Fallait-il attendre que l'an vieux soit mort pour faire son bilan ? Pas trop non plus pour y entrer soi-même. Nous avons vu tant de choses au dehors que nous en avons oublié l'au-dedans. Il y eut une actualité royaliste 2011 en France, qui a vu son apogée - c'est mon avis et je le partage - à la communion des fidèles et du roi lors de la messe de Reims. Je sais qu'il y eut deux messes et deux dimanches pour deux "rois", mais celle qui a marqué son temps indéniablement fut dite par le nonce apostolique le 15 mai en présence du prince Louis de Bourbon . Il suffisait d'y être (clic) . On relèvera que peu fut capitalisé sur cette réussite ; peut-être bien que l'antagonisme des cabinets légitimistes n'y a pas aidé. Côté Palais-Royal , Jean d'Orléans , contempteur officiel de la revendication espagnole, a maintenu un agenda copieux de représentation détaillé sur le nouveau site Gens de France , creusant ainsi son sillon dans l'opinion. Il a con

HADOPI la bataille

Nicolas Sarkozy au Forum de la culture d’Avignon : « Certains d'entre vous se sont inquiétés quand j'ai dit que j'étais prêt à un Hadopi-3. J'ai bien conscience que la technologie évolue. Ce qui compte, c'est de protéger les droits d'auteur. Si la technologie nous permet une nouvelle évolution, eh bien on adaptera la législation (18.11.11).» Quelle mouche a piqué le petit reître ? Les lobbies qui vivent du droit d'auteur (ô combien plus que les auteurs !) entrent eux-aussi en campagne contre la nouvelle économie d'abondance et vont assieger le lit des candidats à la présidentielle pour en sonder les reins et les coeurs. Le Centre national du cinéma (CNC), celui du livre (CNL), celui en gestation de la musique (CNM) et la SACEM vont verser leurs forces dans une structure de pression, l’ACCEN (Assemblée pour la création et la culture à l’ère numérique). Cette confédération des has-been va traiter d'égal à égal avec la fronde des fournisseurs d'acc

Le sultan qui rêvait

  "[La France] porte un message : chaque pays doit faire l'effort de revisiter son passé [...] La France ne donne de leçons à personne et la France n'entend pas en recevoir" (Sarkozy depuis Prague vendredi 23 décembre aux funérailles de Vaçlav Havel) . Mais c'est tout le contraire qui se passe. Nous ne cessons de "juger" les pays étrangers et nous sommes obligés d'en recevoir les leçons, comme nous en donnent gratuitement notre puissant cousin germain. Ecrire l'histoire officielle française d'un pays étranger, c'est donc quoi ? Revisiter son passé s'il ne l'a pas fait lui-même ! Nous mettons le monde en demeure de se plier à notre jugement ! Et c'est Foutriquet l'historien de pacotille qui s'y colle ! L'écume des désordres sarkoziens ne retombera pas avec les jours qui passent, comme le souhaitait sans trop y croire notre ministre des Affaires étranges, Alain Juppé. Dans l'affaire turque, le tumulte est à l'

42ème Lien légitimiste

Le Lien légitimiste est paru juste avant la Noël. De mon point de vue - j'en lis pas mal - c'est la publication la plus attrayante de la roycosphère. Et à mesure qu'elle se rapproche des considérations politiques d'actualités, elle gagne en intérêt. La 42ème livraison est très riche et carrée. En voici le sommaire : *Les masques tombent (Gérard de Villèle) où l'on prouve (enfin) l'implication directe du pouvoir conventionnel dans les massacres vendéens. *Un curieux synchronisme (Luc Boisnard), la page d'histoire consacrée aux révolutions du XIX°siècle décrivant une politique des réseaux maçons. A noter à côté de cet article l'exposition au Musée de l'Armée ( Hôtel des Invalides ) sur Napoléon III et l'Italie, titrée "Naissance d'une nation" ; jusqu'au 15 janvier 2012. *Les Propos du lecteur - 18°volet (Jacques Rolain) qui allume très sérieusement le mode électif du chef d'Etat puis dans un second chapitre revient su

Demandez le Programme

&nbsp Le programme de l'Alliance royale pour la campagne présidentielle a été publié sur leur site et peut être accédé en cliquant ici . Il s'articule en deux thèmes institutionnels et un thème sociétal : 1. Conduire la réforme constitutionnelle établissant les institutions royales avec un Chef d’Etat réellement souverain, garant des intérêts fondamentaux de la nation, défenseur de la justice et de la paix, et arbitre des institutions. 2. Réformer le scrutin parlementaire selon le principe de « démocratie équitable », non seulement pour une meilleure représentation des Français, mais aussi pour en finir avec le régime des partis. 3. Réaffirmer les fondements naturels de la société dans le domaine de la vie, de la famille et de la citoyenneté. I.- Conduire une réforme institutionnelle en s'appuyant sur la constitution monarchisante de la V° République fait gagner beaucoup de temps. Les dispositions originales de la Constitution laisse le gouvernement du

Le silence des altesses

&nbsp   Que vivons-nous pendant le trêve des confiseurs ? Une crise quadruple. Celle du capitalisme financier perverti par les jeux de casino, celle de l'Etat-providence à crédit, celle de l'expression démocratique de aspirations populaires et la pire, celle de la morale naturelle contrée par l'existentialisme athée. A bien tendre l'oreille, je ne perçois d'avis voire de propositions parfois, que sur la quatrième crise. Les trois autres semblent dépasser nos princes qui, s'ils en parlent, font dans le trivial, le lieu commun. Dire que l'on est pour la moralisation des banques, ou la réduction de la Dette publique a autant d'effet que de prôner l'eau de pluie pour le pastis. On attend de l'excellence de nos excellences, à défaut de quoi il vaudrait mieux pour eux de changer de "métier". Quand le prince Jean d'Orléans proclame pour la millième fois qu'il pense en prince chrétien et agit en prince français , on a envie de l

Un lapin dans les phares

Jens Weidmann, président de la Bundesbank, caricature les pays tétanisés par leur notation en agences en l'attitude du lapin bloqué sur la route par les phares qui s'élargissent vers lui. Les agences portent les nouvelles mais ne les font pas. Si elles sont mauvaises, il faut en chercher la raison à la source qui est toujours l'organisation analysée. Et les nouvelles d'où qu'elles viennent sont mauvaises, dit Stephan Eicher, mais de France surtout. S'il y a bien un pilote dans l'avion qui bourre d'annonces les boîtes noires, chacun se demande où va-t-il plein gaz, d'autant que sa route rapportée au sol ne semble pas se faire puisqu'on tourne en rond en attendant l'orage . Notre pays génial est aux mains des bateleurs de foire, démagogues avérés et incultes en économie, ceux-là mêmes qu'il s'est choisi. Elus par qui ? Nous ne pouvons que nous en prendre à nous-mêmes. Les tête-à-queue de MM. Fillon et Baroin, qui acceptent aujourd

L'Âne du Roi 2011

Les nominés sont cette année nombreux, moins que les gominés ou que les gros minets, mais il y a un barbu. Dans l'ordre de vrac en soute s'avancent la corde au cou en chemise de bure les grands bouffons d'excellence ayant marqué leur temps que sont : (1) Mme Ginette Hess Skandrani , écologue, membre co-fondatrice des Verts, présidente de "La Pierre et l'Olivier" réseau de solidarité avec le peuple palestinien, co-fondatrice de la commission d'enquête non gouvernementale sur la Vérité en Libye, qui a dévoilé l'implication quotidienne de la Conférence monarchiste internationale dans la rébellion de Cyrénaïque à travers ses brigades internationales du SYLM, véritables lansquenets modernes allant au plus offrant. Ils vinrent, virent et vainquirent, les immondes ! Pour sa perspicacité et l'intensité de la collecte d'informations insoupçonnées, elle coiffe la mitre de l'impétrant de première classe. (2) Me Lévy Bernard-Henri , marchand de b

L'honneur du commandant

&nbsp Demain sera décerné chez Royal-Artillerie l'Âne du Roi 2011. En revanche, il nous est apparu nécessaire avant ce prix de dérision d'inclure dans les derniers billets de cette année un hommage particulier au commandant de Saint-Marc qui, à 89 ans, vient d'être fait Grand Croix de la Légion d'Honneur. Si cette distinction récompense la vie à tous égards remarquables d'un officier de race qui ne s'est jamais "perdu", elle purge aussi d'une certaine façon le décret d'exclusion médiatique des partisans de l'Algérie française qui ne pensent pas non plus s'être perdus. J'en fus et le demeure. L'honneur et les honneurs. Un mot, deux acceptions. Que sacrifie-t-on au premier pour obtenir les seconds ? dit De Montéty dans son billet du Figaro . Et Marius de répondre que «l'honneur c'est comme les allumettes, ça ne sert qu'un fois». Hélie de Saint-Marc n'a jamais eu de doute ni de tentation. Il ne fut pas un hom

Le prince et l'impermanence

&nbsp Sauf celles du cortex cérébral, nos cellules sont bien plus jeunes que l'entité qu'elles animent. Le vieillard au seuil du dernier voyage n'a plus rien en commun avec le bel adulte de vingt ans. Ainsi en va-t-il de notre monde qui change de manière irréversible et parfois à vue d'oeil lors des soubresauts de la Nature, la loi du monde est bouddhique, impermanence et vacuité, ce que l'Ecclésiaste avait transformé en "vanité". Dans un billet resté fameux parmi le cercle étroit des lecteurs éveillés (5), "Impermanence & Tradition" , se posait la question suivante : « Si le principe prime le prince et assure une moyenne positive du gouvernement sur la durée, pourquoi fut-il contredit par trois fois : Louis XVI, Charles X, Louis-Philippe ?» . Même pour le troisième, la cause en est le déphasage entre la couronne et la nation, la conservation de principes réputés supérieurs et immuables, donc permanents. Les accommodements avec le siècle

Nuntius Belli

Royal-Artillerie s'associe au faisceau de voeux récolté par l'équipe éditoriale du site guerrier Theatrum Belli à destination de nos soldats combattant en Afghanistan. La couverture très mesurée des opérations militaires par la presse nationale - est-ce un contrecoup de la polémique Ghesquière-Taponier ?- convoque tous les Français du Rang à manifester leur soutien directement aux unités engagées dans un combat civilisationnel, sans attendre les médias et leur service minimum. A la peine plus souvent qu'à l'honneur, sauf quand rentrent les cercueils, les soldats français font un travail remarquable dans un cadre coalisé duquel les héritiers du gaullisme les avaient extraits, amorçant un lent déclin des bataillons vers une compétence de gendarmerie coloniale. La guerre asymétrique d'Afghanistan a permis de remonter le niveau d'excellence de tous, grâce au professionnalisme de chacun, leur courage, leur résilience et un bon entraînement. Tous les voeux de

Refaire l'empire et le Csar

  Les élections "forcées" à la Douma russe l'ont-elles été trop ? L'agitation dans les deux villes capitales ne peut être dénoncée au motif d'une ingérence insupportable du Département d'Etat américain. Les urnes ci et là pleines au tiers à l'ouverture du scrutin, les scores amindadesques de Tchétchénie, les dépouillements scabreux constatés par l'OSCE, tout montre que le pouvoir en place n'a laissé aucun choix. Le dessein politique qu'il met en oeuvre est celui de la grande Russie revenue, et ce travail ne souffre aucune respiration démocratique. On peut le comprendre mais il y a la manière. C'est de géopolitique qu'il s'agit . Le grand défi qu'affronte les Russes vient toujours et encore de l'Orient. Les Chinois reconstituent leur empire avec méthode pour largement dominer leur zone d'empreinte et dans ce but faire face aux ingérences américaines directes, doublées d'une ceinture d'alliances de permanence (Ja

AAA ! AA ! A ! et Alors ?

Il est des pays dont la situation comptable est bien pire que la nôtre et qui empruntent à dix ans moitié moins cher que nous. Je citerai au hasard le Japon, la Barbade, Singapour ou les Etats-Unis. Les bons à 10 ans du Japon (AA-) sont achetés aujourd'hui 7 décembre au taux de 1,045%, ceux de Singapour (AAA-) à 1,043%, ceux du Trésor américain (AA+) à 2,08% alors que les triples A de l'Allemagne et de la France offrent des taux à 2,19% et à 3,26% respectivement. ( source Bloomberg et MAS ) . D'accord, la Barbade (BBB-) est à l'encan et personne ne lève le doigt, mais ils ont les palmiers et les coconuts . A la différence des nôtres, ces pays sont souverains. Leur politique fiscale et donc budgétaire peut être erratique, bonne ou moins bonne dans ses équilibres, du moins a-t-elle le mérite d'être connue, voire anticipée. Singapour à une bonne note à long terme et une assez mauvaise note à court terme (A-1+) parce que c'est un mini-Etat coincé entre deux géants