Cette année, pour le Onze-Novembre, nous évoquons la Grande Guerre en Afrique à l'appui de quoi nous avons consulté ce document de Radio France internationale.
La cohabitation précaire des puissances européennes sur le continent africain trouva dès le début des hostilités l'occasion d'arrondir le pré carré de chacun. La carte en pied de page nous montre l'imbrication des propriétés allemandes, belges, britanniques, espagnoles, françaises, italiennes et portugaises sans compter le dominion américain du Liberia.
Le défaut de l'empire colonial allemand était de ne point former bloc puisque construit au gré des opportunités sur les restes de la colonisation euro-occidentale (Portugal, Hollande, France, Angleterre... dans l'ordre d'arrivée). Ses possessions étaient divisées entre quatre territoires, Togo, Cameroun, Tanzanie-Burundi-Rwanda, Namibie actuelle, dont le dépeçage ultérieur allait vite se révéler compliqué. Pour faire court, l'affaire n'était pas jouable sur un plan stratégique puisque chaque partie était prise en tenaille par les alliés anglo-français, jusqu'à ce qu'un chef militaire de souche poméranienne décide d'en faire sa chose. C'est ainsi que le colonel Paul-Emil von Lettow-Vorbeck, à la tête d'une maigre armée coloniale de tirailleurs Askaris, motivée et réactive, résista aux nombreux assauts alliés tout en ravageant leurs intérêts. Il ne déposa les armes qu'après la capitulation du IIè Reich, le 25 novembre 2018 à Mbala (Zambie). Le peu d'effectifs allemands venus prendre le thé ternit durablement la fierté britannique, lesquels décidèrent d'ériger une petite stèle commémorant la reddition au lieu d'un arc de triomphe !
La notice Lettow-Vorbeck de la Wikipedia nous dévoile un officier de tradition prussienne formé au Collège français de Berlin et passé par l'Ecole d'Artillerie. Homme de goût et de culture autant que de caractère, il séduisit les coloniaux d'Afrique qui l'approchèrent indépendamment de leur nationalité. Décoré Pour le Mérite par l'empereur Guillaume II en 1916, il en fut averti par le général boer Jan Smuts contre lequel il se battait !
La quasi-totalité des opérations alliées furent conduites par l'Union Sud-Africaine sous le commandement du général Botha. La France ne s'impliquant que dans la prise du Togo, la colonie-modèle du Reich, et au Cameroun. Pour finir la page d'histoire, Le Togo fut donné à la France, ainsi que le plateau camerounais, les Anglais récupérant la chaîne de la dorsale camerounaise contiguë au Nigéria ; le Rwanda-Burundi fut donné aux Belges ; l'Afrique orientale allemande fut recomposée au sein du Tanganyka pour devenir plus tard la Tanzanie en agrégeant Zanzibar. L'empire colonial allemand ne dura que quarante-sept ans. Il était formé des quatre possessions africaines, mais aussi de la grosse base navale chinoise de Tsingtao, la Nouvelle-Guinée pour partie, les Samoa, les Marshall, Palau et Nauru, les Salomon du nord, les Carolines pour moitié et les Mariannes, Bougainville. Le commandement était fixé au nouveau port de Rabaul, Nouvelle-Bretagne des Bismarck. Les tribus locales n'étant pas corvéables, les Allemands louèrent de la main d'oeuvre auprès des corporations shanghaïennes et cantonaises pour défricher et planter les denrées exotiques dont ils voulaient faire commerce. Ces possessions très étendues aux antipodes de l'Empire allemand fonctionnèrent en symbiose avec les puissances industrielles du Pacifique Nord jusqu'à ce que les affaires se gâtent en Europe.
La tentation coloniale fut l'erreur majeure du IIè Reich qui, à la Belle Epoque, dominait sans partage toute l'industrie et la recherche européennes. Ce soft power l'appelait à organiser un jour l'espace économique continental (l'Allemagne démocratique s'y met maintenant depuis que la Grande Bretagne s'en désintéresse). Mais le projet colonial, et la mise en chantier d'une flotte océanique pour l'appliquer, heurtèrent les sensibilités des deux empires anglais et français, surtout la thalassocratie britannique. Si la Grande Bretagne n'avait pas jusque-là de contentieux sérieux avec le Reich, la France pour sa part était en quête de revanche après la défaite de 1870. On ne refera pas l'histoire, mais l'empire colonial allemand fut fatal à l'Empire allemand. Malgré l'Entente cordiale, jamais les Anglais n'auraient répondu à nos demandes d'engagement si la flotte impériale s'était limitée à la Baltique et ne les menaçait pas sur la Mer du nord et au long cours. Il reste de l'empire colonial allemand une empreinte à Tsingtao (Qindao) où une brasserie réputée fournit une excellente bière à fermentation basse aux supermarchés européens.
La cohabitation précaire des puissances européennes sur le continent africain trouva dès le début des hostilités l'occasion d'arrondir le pré carré de chacun. La carte en pied de page nous montre l'imbrication des propriétés allemandes, belges, britanniques, espagnoles, françaises, italiennes et portugaises sans compter le dominion américain du Liberia.
Le défaut de l'empire colonial allemand était de ne point former bloc puisque construit au gré des opportunités sur les restes de la colonisation euro-occidentale (Portugal, Hollande, France, Angleterre... dans l'ordre d'arrivée). Ses possessions étaient divisées entre quatre territoires, Togo, Cameroun, Tanzanie-Burundi-Rwanda, Namibie actuelle, dont le dépeçage ultérieur allait vite se révéler compliqué. Pour faire court, l'affaire n'était pas jouable sur un plan stratégique puisque chaque partie était prise en tenaille par les alliés anglo-français, jusqu'à ce qu'un chef militaire de souche poméranienne décide d'en faire sa chose. C'est ainsi que le colonel Paul-Emil von Lettow-Vorbeck, à la tête d'une maigre armée coloniale de tirailleurs Askaris, motivée et réactive, résista aux nombreux assauts alliés tout en ravageant leurs intérêts. Il ne déposa les armes qu'après la capitulation du IIè Reich, le 25 novembre 2018 à Mbala (Zambie). Le peu d'effectifs allemands venus prendre le thé ternit durablement la fierté britannique, lesquels décidèrent d'ériger une petite stèle commémorant la reddition au lieu d'un arc de triomphe !
La notice Lettow-Vorbeck de la Wikipedia nous dévoile un officier de tradition prussienne formé au Collège français de Berlin et passé par l'Ecole d'Artillerie. Homme de goût et de culture autant que de caractère, il séduisit les coloniaux d'Afrique qui l'approchèrent indépendamment de leur nationalité. Décoré Pour le Mérite par l'empereur Guillaume II en 1916, il en fut averti par le général boer Jan Smuts contre lequel il se battait !
La quasi-totalité des opérations alliées furent conduites par l'Union Sud-Africaine sous le commandement du général Botha. La France ne s'impliquant que dans la prise du Togo, la colonie-modèle du Reich, et au Cameroun. Pour finir la page d'histoire, Le Togo fut donné à la France, ainsi que le plateau camerounais, les Anglais récupérant la chaîne de la dorsale camerounaise contiguë au Nigéria ; le Rwanda-Burundi fut donné aux Belges ; l'Afrique orientale allemande fut recomposée au sein du Tanganyka pour devenir plus tard la Tanzanie en agrégeant Zanzibar. L'empire colonial allemand ne dura que quarante-sept ans. Il était formé des quatre possessions africaines, mais aussi de la grosse base navale chinoise de Tsingtao, la Nouvelle-Guinée pour partie, les Samoa, les Marshall, Palau et Nauru, les Salomon du nord, les Carolines pour moitié et les Mariannes, Bougainville. Le commandement était fixé au nouveau port de Rabaul, Nouvelle-Bretagne des Bismarck. Les tribus locales n'étant pas corvéables, les Allemands louèrent de la main d'oeuvre auprès des corporations shanghaïennes et cantonaises pour défricher et planter les denrées exotiques dont ils voulaient faire commerce. Ces possessions très étendues aux antipodes de l'Empire allemand fonctionnèrent en symbiose avec les puissances industrielles du Pacifique Nord jusqu'à ce que les affaires se gâtent en Europe.
La tentation coloniale fut l'erreur majeure du IIè Reich qui, à la Belle Epoque, dominait sans partage toute l'industrie et la recherche européennes. Ce soft power l'appelait à organiser un jour l'espace économique continental (l'Allemagne démocratique s'y met maintenant depuis que la Grande Bretagne s'en désintéresse). Mais le projet colonial, et la mise en chantier d'une flotte océanique pour l'appliquer, heurtèrent les sensibilités des deux empires anglais et français, surtout la thalassocratie britannique. Si la Grande Bretagne n'avait pas jusque-là de contentieux sérieux avec le Reich, la France pour sa part était en quête de revanche après la défaite de 1870. On ne refera pas l'histoire, mais l'empire colonial allemand fut fatal à l'Empire allemand. Malgré l'Entente cordiale, jamais les Anglais n'auraient répondu à nos demandes d'engagement si la flotte impériale s'était limitée à la Baltique et ne les menaçait pas sur la Mer du nord et au long cours. Il reste de l'empire colonial allemand une empreinte à Tsingtao (Qindao) où une brasserie réputée fournit une excellente bière à fermentation basse aux supermarchés européens.
Combien d’fois l’a t’on parcourue
Cette petite piste,
En traversant la lande herbue
Lorsque le jour se lève.
En écoutant le rythme
De la chanson intime
Oh ! oh ! Ô porteurs
Et askaris, haïdo, heile safari
Ô porteurs et askaris, haïdo, heile safari !
Et quand un jour nous partirons
Pour le dernier voyage,
Et chante-nous cette chanson
Comme un dernier hommage.
Et s’il ne pleure personne
Que Dieu nous pardonne
Ô nos porteurs
Et askaris, haïdo, heile safari.
Ô porteurs et askaris, haïdo, heile safari !
Cette petite piste,
En traversant la lande herbue
Lorsque le jour se lève.
En écoutant le rythme
De la chanson intime
Oh ! oh ! Ô porteurs
Et askaris, haïdo, heile safari
Ô porteurs et askaris, haïdo, heile safari !
Et quand un jour nous partirons
Pour le dernier voyage,
Et chante-nous cette chanson
Comme un dernier hommage.
Et s’il ne pleure personne
Que Dieu nous pardonne
Ô nos porteurs
Et askaris, haïdo, heile safari.
Ô porteurs et askaris, haïdo, heile safari !
Les Onze-Novembre de Royal-Artillerie
2007 : La levée en masse construite sur la haine
2008 : Le 122°RI de Rodez est reconstitué au front en remontant mille hommes du régiment de réserve à l'instruction, le 322
2009 : Chasseurs alpins des Vosges et cinq cents écrivains français broyés par la guerre
2010 : Dernières opérations, le 129°RI à la peine, à l'honneur
2011 : La Grande Guerre expliquée par Yves-Marie Adeline (44 min.)
2012 : Le char Renault FT-1917
2012 : La Bataille navale de Tahiti
2013 : Le canon de 75 Mle 1897
2014 : Une photo du clairon et rien de plus
2015 : Ernest Renan dans la tranchée - Fragments intimes
2016 : Mémoires d'un simple soldat des transmissions au 162è RI de Verdun
2017 : Le Dreadnought Danton (1909-1917)
2018 : Les Américains, les chevaux
2018 : Les camions français de la Grande Guerre
2018 : Ecrivains combattants, les vrais
2018 : Centenaire, le Bataillon de Marche du Pacifique
2019 : Qué li bèngoun ! Qu'ils y viennent !
2020 : Ruine de l'empire colonial allemand
2007 : La levée en masse construite sur la haine
2008 : Le 122°RI de Rodez est reconstitué au front en remontant mille hommes du régiment de réserve à l'instruction, le 322
2009 : Chasseurs alpins des Vosges et cinq cents écrivains français broyés par la guerre
2010 : Dernières opérations, le 129°RI à la peine, à l'honneur
2011 : La Grande Guerre expliquée par Yves-Marie Adeline (44 min.)
2012 : Le char Renault FT-1917
2012 : La Bataille navale de Tahiti
2013 : Le canon de 75 Mle 1897
2014 : Une photo du clairon et rien de plus
2015 : Ernest Renan dans la tranchée - Fragments intimes
2016 : Mémoires d'un simple soldat des transmissions au 162è RI de Verdun
2017 : Le Dreadnought Danton (1909-1917)
2018 : Les Américains, les chevaux
2018 : Les camions français de la Grande Guerre
2018 : Ecrivains combattants, les vrais
2018 : Centenaire, le Bataillon de Marche du Pacifique
2019 : Qué li bèngoun ! Qu'ils y viennent !
2020 : Ruine de l'empire colonial allemand
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