Tel Ajax qui massacra les bœufs d'Ulysse les prenant pour ses soldats, Poutine va-t-il se réveiller du cauchemar dans lequel il s'enferre ? Prisonnier d'un univers mental qui a décollé des réalités, le tsar bouffi de haine met en scène publiquement toutes ses décisions majeures avec le concours de généraux pétrifiés par la fuite en avant dont ils sont obligés de lui garantir une issue favorable. La longue table où se figèrent le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, et son chef d'état-major Guérrasimov, devient un meuble incontournable de la propagande du Kremlin.
Les quarante-huit heures nécessaires à la prise de Kiev et à l'exécution du "clown" ne cessent de s'étirer, les frères ukrainiens ayant montré un fort désaccord. Quant au soulèvement populaire contre les nazis de Maïdan prévu par le directeur du Renseignement extérieur Narychkine, il fait plus que tarder, sans compter qu'on n'a nulle part vu les enfants des écoles agitant des drapeaux russes au bord des routes au passage de l'infanterie portée. Hélas pour eux tous, au cinquième jour de la guerre, rien n'est acquis, ce qui ne veut pas dire qu'ils n'y arrivent pas bientôt et même avant, tant la crainte de lourdes sanctions court les chefs de bataillons russes engagés au sol.
On savait Poutine étanche aux effets des sanctions internationales, mais il n'avait certainement pas envisagé l'hypothèse d'une expulsion générale et rapide des intérêts russes en tout genre dans la plupart des pays du monde libre, jusqu'à se voir exclus des espaces aériens européens, des compétitions sportives en attendant celle de la FIFA. L'humiliation est le séquestre des avoirs convertibles de la Banque centrale de Russie et la chute vertigineuse du rouble qu'elle ne peut enrayer. Les alternatives au protocole de virements interbancaires Swift seront laborieuses et ralentiront durablement les flux financiers et commerciaux, outre le fait que toute confiance dans les ordres russes a disparu des écrans. La complexité des rétorsions financières et monétaires l'a tenu à distance des détails où se nichent les démons.
Le soutien affiché par la Chine lors des Jeux d'hiver à Pékin l'ont leurré, car mise au pied du mur, la Chine s'avère réticente à tenir à bout de bras le nouvel empire russe en voie d'effondrement économique et social qui, pis est, représente un adversaire géopolitique à échéance de vingt ans en extrême orient. Normalement la Chine prend des gages sur l'aide qu'elle procure, mais s'il est facile de voler le Burkina Faso au coin du bois, il est plus difficile d'en faire autant de la Haute Volta qui dresse seize cents ogives nucléaires vers le ciel à la fin de la discussion. La Chine ne se ruinera pas pour un autocrate en fin de course qui veut entrer dans l'Histoire... quand il s'agit plutôt de faire sa page dans l'histoire de la psychiatrie.
Si je ne doutais pas de la fermeté des réactions de l'anglosphère, j'ai été surpris par celles prises à si bref délai par la Commission européenne et par la Chancellerie de Berlin, entraînant dans leur sillage tous les pays d'Europe orientale et ce même jusqu'au Japon et en Corée du Sud. Nos partenaires européens ont considéré que le soutien aux Ukrainiens méritait bien qu'on ait froid dans les logis jusqu'à l'arrivée du printemps, dans vingt jours. Medvedev glosait sur le confort avilissant des démocraties, il prend lui-aussi une claque. Entretemps arrivent en Ukraine les matériels anti-char et sol-air en recomplètement des dotations perdues, sans même parler des Mig-29 de réforme que possèdent encore la Pologne, la Slovaquie et la Bulgarie. Nous avons finalement compris que l'armement était aussi un moyen de survivre.
De tout celà ne découle aucune victoire sûre des Ukrainiens qui ont affaire à un ennemi surarmé, déraisonnable, colérique et orgueilleux, capable d'avancer des missiles nucléaires en Biélorussie jusqu'à la frontière polonaise pour étendre la guerre à tout son fameux étranger-proche. Les Russes vont-ils eux-mêmes le stopper ? Les informations commencent à circuler, à mesure des communications d'expatriés russes en Occident qui appellent leur famille pour les tenir au courant, voire même de voyageurs bloqués chez nous par l'annulation des vols aériens, qui téléphonent en Russie les raisons de tout ça. Et vont commencer à rentrer... les sacs noirs. Le monde libre exulterait de joie s'il devait être privé demain de la vieillesse de monsieur Poutine. L'autre monde, de soulagement caché !
La batterie de caméras qui scrute les réactions doit les mettre à l'aise ! |
Les quarante-huit heures nécessaires à la prise de Kiev et à l'exécution du "clown" ne cessent de s'étirer, les frères ukrainiens ayant montré un fort désaccord. Quant au soulèvement populaire contre les nazis de Maïdan prévu par le directeur du Renseignement extérieur Narychkine, il fait plus que tarder, sans compter qu'on n'a nulle part vu les enfants des écoles agitant des drapeaux russes au bord des routes au passage de l'infanterie portée. Hélas pour eux tous, au cinquième jour de la guerre, rien n'est acquis, ce qui ne veut pas dire qu'ils n'y arrivent pas bientôt et même avant, tant la crainte de lourdes sanctions court les chefs de bataillons russes engagés au sol.
On savait Poutine étanche aux effets des sanctions internationales, mais il n'avait certainement pas envisagé l'hypothèse d'une expulsion générale et rapide des intérêts russes en tout genre dans la plupart des pays du monde libre, jusqu'à se voir exclus des espaces aériens européens, des compétitions sportives en attendant celle de la FIFA. L'humiliation est le séquestre des avoirs convertibles de la Banque centrale de Russie et la chute vertigineuse du rouble qu'elle ne peut enrayer. Les alternatives au protocole de virements interbancaires Swift seront laborieuses et ralentiront durablement les flux financiers et commerciaux, outre le fait que toute confiance dans les ordres russes a disparu des écrans. La complexité des rétorsions financières et monétaires l'a tenu à distance des détails où se nichent les démons.
Le soutien affiché par la Chine lors des Jeux d'hiver à Pékin l'ont leurré, car mise au pied du mur, la Chine s'avère réticente à tenir à bout de bras le nouvel empire russe en voie d'effondrement économique et social qui, pis est, représente un adversaire géopolitique à échéance de vingt ans en extrême orient. Normalement la Chine prend des gages sur l'aide qu'elle procure, mais s'il est facile de voler le Burkina Faso au coin du bois, il est plus difficile d'en faire autant de la Haute Volta qui dresse seize cents ogives nucléaires vers le ciel à la fin de la discussion. La Chine ne se ruinera pas pour un autocrate en fin de course qui veut entrer dans l'Histoire... quand il s'agit plutôt de faire sa page dans l'histoire de la psychiatrie.
Si je ne doutais pas de la fermeté des réactions de l'anglosphère, j'ai été surpris par celles prises à si bref délai par la Commission européenne et par la Chancellerie de Berlin, entraînant dans leur sillage tous les pays d'Europe orientale et ce même jusqu'au Japon et en Corée du Sud. Nos partenaires européens ont considéré que le soutien aux Ukrainiens méritait bien qu'on ait froid dans les logis jusqu'à l'arrivée du printemps, dans vingt jours. Medvedev glosait sur le confort avilissant des démocraties, il prend lui-aussi une claque. Entretemps arrivent en Ukraine les matériels anti-char et sol-air en recomplètement des dotations perdues, sans même parler des Mig-29 de réforme que possèdent encore la Pologne, la Slovaquie et la Bulgarie. Nous avons finalement compris que l'armement était aussi un moyen de survivre.
De tout celà ne découle aucune victoire sûre des Ukrainiens qui ont affaire à un ennemi surarmé, déraisonnable, colérique et orgueilleux, capable d'avancer des missiles nucléaires en Biélorussie jusqu'à la frontière polonaise pour étendre la guerre à tout son fameux étranger-proche. Les Russes vont-ils eux-mêmes le stopper ? Les informations commencent à circuler, à mesure des communications d'expatriés russes en Occident qui appellent leur famille pour les tenir au courant, voire même de voyageurs bloqués chez nous par l'annulation des vols aériens, qui téléphonent en Russie les raisons de tout ça. Et vont commencer à rentrer... les sacs noirs. Le monde libre exulterait de joie s'il devait être privé demain de la vieillesse de monsieur Poutine. L'autre monde, de soulagement caché !