Ce que le Parti communiste ne supportera jamais, que le "prolétariat" lui pisse à la raie et réclame ses libertés en dehors de lui. C'est tout le logiciel de représentation obligée du peuple par le parti qui est ruiné. Répliques attendues en Chine continentale. Chimiothérapie du cancer communiste en cours. Vive la liberté, crèvent les cons !
lundi 25 novembre 2019
Supper moment
dimanche 24 novembre 2019
Ce qui retient les bouchers...
Le revers électoral du Parti communiste chinois à Hong Kong* - ses propres députés parlent d'une "raclée" - ne peut rester impuni si l'on sait que la perte de face est, au contraire du ridicule français, mortelle ! On parle donc de massacre modèle 89 pour laver l'affront dans le sang. L'avant-veille des élections d'arrondissement plusieurs tycoons hongkongais derrière Stanley Ho ont rendu visite au gouvernement pour le prévenir des conséquences funestes d'une répression sanglante tant pour Hong Kong que pour la Chine continentale et au premier chef, pour le Parti communiste chinois lui-même.
(*)Dix-sept des 18 districts de gestion du territoire sont désormais à l'oppositionArt Artman qu'on ne présente plus (gag : il est un analyste politique blanchi sous le harnois aux Etats-Unis) déroule pour Epoch Times les conséquences d'un massacre-réflexe auquel s'abandonneraient les dinosaures de Pékin. Nous utilisons ses réflexions sans en faire une traduction :
(1) Destruction de la réputation de Hong Kong en tant que place sûre et libre pour les affaires. Perte d'investissements étrangers et de touristes (ndlr: c'est déjà fait).
(2) Fuite des capitaux des classes aisées et moyennes locales, fuite déjà soutenue depuis les menaces répressives de M. Xi, accompagnée du désinvestissement de capitaux étrangers cherchant à sortir avant fermeture de la nasse communiste. En 2015 la bourse de Shanghaï s'était crashée au seul soupçon de contrôle des transactions et contrôle des capitaux libres.
(3) Plus que l'outrage proclamé par Washington et ses alliés, de dures sanctions frapperont le régime chinois. (ndlr: on peut y croire depuis que Trump a fait l'impensable pour M. Raffarin, tenir tête au gros Panda).
(4) Les manufactures étrangères accélèreront leur sortie du marché chinois en prévision de son étrécissement et de ses contrôles de plus en plus tatillons, vers des territoires sûrs comme l'Inde, ou des pays de l'ASEAN, voire même les Etats-Unis. La délocalisation règlera les problèmes de propriété intellectuelle, d'actionnariat contraint et de risques judiciaires imprévisibles pour les cadres.
(5) La réputation internationale du business chinois souffrira grandement et des campagnes de boycott plus ou moins spontanées de type "Blood Product" se déchaîneront contre les marques chinoises.
(6) Les investissements étrangers en Chine cesseront quasiment pendant une ou quelques années à cause des réseaux sociaux et aussi de la prise de conscience éthique de certains grands patrons globalisés.
(7) Les actions des sociétés chinoises perdront de la valeur sur toutes les bourses, comme on l'a vu au moment de la surtaxe des produits chinois importés aux Etats-Unis. Leurs actionnaires étrangers et chinois seront vaccinés pour longtemps.
(8) Le chômage en Chine augmentera par la perte de commandes aux usines et le déficit touristique. Pendant au moins un an, le tourisme étranger stoppera en Chine, ruinant beaucoup de petits métiers. Le PCC doit comprendre que cent millions (ou plus) de nouveaux chômeurs créeront les conditions d'une insurrection générale (ndlr: voir l'exemple iranien).
(9) Les pays auxquels la Chine communiste dispute des îles en Mer de Chine méridionale et orientale accroîtront leurs capacités de défense militaire à la vue de cette mutation de leurs interlocuteurs devenus subitement enragés. Les Philippines redeviendront l'allié privilégié des Etats-Unis aussitôt que la tension montera.
(10) Le grand projet impérial des nouvelles routes de la soie sera mis en péril par la transformation du gros Panda "Win-Win" en tigre rabique ! Pendant un an au moins, on ne se pressera plus aux guichets chinois de développement. Bien des pays tombés dans la trappe chinoise de la dette relevable sur titres montreront les dents, avec le soutien de la communauté internationale. Mais le pire est ailleurs et concerne le Parti itself : la gigantesque cohue chinoise des laissés-pour-compte s'accroîtra de beaucoup et à tout vouloir commander, on devient la cible de tous. Les problèmes dont souffrent et souffriront les Chinois pauvres seront tous imputés au Parti communiste dont les cadres locaux sont déjà détestés.
Xi Jinping pourra à nouveau dénoncer comme criminels ceux qui font la distinction entre le peuple chinois et le Parti communiste chinois, mais la fracture sera béante et visible par tous. Une nouvelle ère de vérité commencera pour purger les mensonges. Les idiots utiles français seront confondus et montrés du doigt ! Il ne sera que temps !
Pour la petite histoire, le Parti communiste chinois de Hong Kong s'est planté deux fois dans l'évaluation des élections d'arrondissement. Les sondages faits dans les estates auprès des résidents âgés (les autres travaillent) ont été détournés par les sondés qui ont répondu "oui" pour que leur logement ne soit pas remis en question, puis dans l'isoloir ont voté "non" pour que leurs enfants, neveux, cousins vivent libres. Secondement, les nouveaux résidents, déversés du continent par le pouvoir chinois pour changer le sang du territoire (c'est l'expression utilisée) ont découvert la liberté dans ses détails impossibles en Chine et ne souhaitent pas que le système policier chinois s'étende sur Hong Kong ; et après avoir donné les bonnes assurances aux agents du gouvernement, ont voté pro-democracy dans l'isoloir.
Tout est sur la table, et la perte de face est sévère.
Postscriptum du mardi 26 novembre 2019
Les résultats définitifs détaillés du scrutin renouvelant les conseils d'arrondissements sont en ligne sur la Wikipédia (clic). Le référendum voulu par la cheffe du gouvernement de Hong Kong est donc perdu dans le rapport de 57 à 42.
Voici les résultats résumés :
Masse :
Nombre d'inscrits : 4.132.977
Votes exprimés : 2.943.842 soit 71,23%
Voix données aux partis du mouvement Pro-democracy : 1.674.083 soit 57,10%
Voix données aux partis Pro-Pékin : 1.233.030 soit 42,06%
Voix donnés à des candidats non alignés : 24.623 soit 0,83%
Bulletins non validés : 12.097 soit 0,41%
Concrétisation :
Nombres de conseillers Pro-democracy élus : 388
Nombres de conseillers Pro-Pékin élus : 62
Nombre de conseillers non alignés : 2
Majorités des 18 conseils d'arrondissements :
Majorité Pro-democracy : 17
Majorité Pro-Pékin : 1
Tous les détails en ligne ici.
Les résultats définitifs détaillés du scrutin renouvelant les conseils d'arrondissements sont en ligne sur la Wikipédia (clic). Le référendum voulu par la cheffe du gouvernement de Hong Kong est donc perdu dans le rapport de 57 à 42.
Voici les résultats résumés :
Masse :
Nombre d'inscrits : 4.132.977
Votes exprimés : 2.943.842 soit 71,23%
Voix données aux partis du mouvement Pro-democracy : 1.674.083 soit 57,10%
Voix données aux partis Pro-Pékin : 1.233.030 soit 42,06%
Voix donnés à des candidats non alignés : 24.623 soit 0,83%
Bulletins non validés : 12.097 soit 0,41%
Concrétisation :
Nombres de conseillers Pro-democracy élus : 388
Nombres de conseillers Pro-Pékin élus : 62
Nombre de conseillers non alignés : 2
Majorités des 18 conseils d'arrondissements :
Majorité Pro-democracy : 17
Majorité Pro-Pékin : 1
Tous les détails en ligne ici.
vendredi 22 novembre 2019
On ne peut laisser passer ça !
Qu'en termes choisis ces choses-là sont dites. La République des partis en guerre les uns contre les autres ne redressera pas ce qui fut le plus beau pays du monde. Le logiciel dit Loi du Nombre continuera de jeter la moitié majoritaire sur la moitié minoritaire sachant qu'aucune des deux moitiés ne fait la moitié.
Mieux que la dictature à la romaine qui brise les os et les cœurs pour atteindre au silence de la paix contrainte, un roi sera l'arbitre exécutif des intérêts catégoriels dans le souci du bien commun et l'affection des peuples.
Il y a une composante affective dans l'alchimie royale qui doit être utilisée en même temps qu'on rassemble le puzzle de la nation dispersée. Papacito, le Wisigoth caché, n'expose pas sa candidature au trône mais promeut celle d'un hâbleur d'expérience qui a déjà fait à pied le tour de son "royaume". C'est bien vu. A défaut, on reviendra à l'imprécateur.
Quand je vous disais que du chaos naîtrait le roi, je ne vous avais pas dit qui !
(Merci à Camisard)
dimanche 17 novembre 2019
Sahel, déviation politique des opérations
A la suite de notre billet du 7 novembre, De Barkhane à Tacouba, nous avons confronté notre point de vue à celui d'un historien spécialisé sur l'Afrique, Bernard Lugan qu'on ne présente plus. Dans un article récent de son blogue (ses cours magistraux sont payants à juste raison sur son amphi numérique), il termine à peu près où nous sommes arrivé.
Dans sa livraison, du 7 novembre également, titrée Sahel : et maintenant que faire ? dont nous recommandons la lecture attentive, il conclut qu'après avoir réglé le problème Peul... « il sera alors possible d’isoler les quelques clans donnant des combattants aux « GAT », ce qui empêchera l’engerbage régional. Le jihadisme qui affirme vouloir dépasser l’ethnisme en le fondant dans un califat universel se trouvera ainsi pris au piège d’affrontements ethno-centrés et il pourra alors être réduit, puis éradiqué. Restera la question démographique et celle de l’ethno-mathématique électorale qui ne pourront évidemment pas être réglées par Barkhane.
Placées à la confluence de l’islamisme, de la contrebande, des rivalités ethniques et des luttes pour le contrôle de territoires ou de ressources, nos forces percutent régulièrement les constantes et les dynamiques locales. Or, le chemin de la victoire passe par la prise en compte et par l’utilisation de ces dernières ».
Disons, en défense des états-majors sur place, que la diplomatie française et européenne oblige les commandants de zone à privilégier le contact des administrations politiques des pays sahéliens. La gestion ethnique* serait très mal vue des despotes locaux. Cette collaboration naturelle et obligée avec les pouvoirs locaux provoque en retour leur déstabilisation par des mouvements chauvins dont les revendications sont complètement infondées mais efficacement soutenues par les groupes islamistes en guerre.
En auraient-ils le pouvoir, les commandants de zone passeraient des accords avec certaines tribus nomades ventilées sur une base tribale, contre d'autres, dans le droit fil des expériences de la période coloniale : nous avons géré le Sahara pendant cent ans !
Par contre, les propositions de M. Lugan ignorent deux pays majeurs en fond de scène que sont l'Algérie et le Maroc, sans qui nous nous épuiserons et finirons par rembarquer piteusement en laissant derrière nous un chaos indescriptible comme le firent les Américains en Irak.
Le Maroc et l'Algérie, après les élections présidentielles pour celle-ci, doivent s'entendre malgré leurs profonds différends géopolitiques, pour mettre les groupes armés islamistes dans la tenaille. A défaut de quoi ils seront déstabilisés par l'avènement d'un califat sahélien qui cherchera à étendre son influence au nord, vers la zone riche de la région (phosphates, pétrole, gaz, uranium) et qui ouvrira les autoroutes des trafics en tout genre vers la côte méditerranéenne. Ces deux pays, pour ne pas parler de la Tunisie, offrent le terreau fertile de populations primitives laissées pour compte qui adhèreront aux promesses de justice divine par le sabre. Tant les pouvoirs du Makhzen marocain que ceux de l'état-major algérien seront mis en péril par les désordres d'une insurrection générale des provinces sahariennes.
Les chefs islamistes, qui ne sont pas des pouilleux échappés à la garde des chameaux, suivent apparemment un agenda raisonné. On en voit l'interdiction faite au pouvoirs centraux de reprendre position dans les préfectures du nord par des actions terroristes spectaculaires, et la propension à attaquer en même temps sur les espaces est (Niger), centre (Mali) et ouest (Burkina Faso) de leur zone d'intérêt. A quoi s'ajoute les manifestations anti-colonialistes, faciles à manipuler quand les gens manquent de tout.
Barkhane et Tacouba n'auront de succès qu'avec l'implication des deux grands pays du Nord. Ce ne sont pas des ronds de jambes qui les convaincront mais la démonstration qu'ils approchent d'un péril annoncé parce que la coalition occidentale patine et pourrait à terme se retirer derrière le rideau d'élections démocratiques perdues pour elle et pour ses alliés locaux devenus des collaborateurs. Et justement, venons-en à ce renfort européen !
Si les gouvernements qui nous aident (sans combattre quand même) sont motivés par la tâche d'huile de l'islamisme, surtout avec des communautés musulmanes en expansion dans leur pays respectifs, la rue, quand elle y pense, juge l'affaire sahélienne comme un traumatisme post-colonial français. La France n'a pas décolonisé en profondeur ses AFN, AOF et AEF et se bat (dans leur esprit) pour conserver des avantages indus. On comprend un peu mieux pourquoi nos amis ne se battent pas, car ramener des caisses à mort dans leur capitale risque de soulever des questions du genre de celles qui fusèrent lors de la seconde guerre d'Irak : en quoi sommes-nous concernés ? D'ailleurs Bernard Lugan souligne expressément que nous n'avons aucun intérêt vital sur zone. Malgré toute la meilleure volonté de bien faire, nous sommes dans la merde. Et plus ennuyeux, M. Macron ne semble pas dominer son sujet, lui qui reste scotché sur un G5-Sahel impraticable sur le terrain au motif des participants de recevoir d'abord des fonds de rééquipement et une instruction militaire gratuite, puis de préserver ces acquis plutôt que de les consommer bêtement à la guerre que d'autres font à leur place. Ce défaut d'axe se double d'un entêtement au huilage de procédures démocratiques, biaisées d'avance au bénéfice des "sortants", qui n'aboutiront à rien de définitif.
Sans l'implication des Etats arabes, la pacification sahélienne est un leurre autant que le mantra démocratique qui sert au bouffon de marotte à grelots.
What next ? Langue au chat.
Dans sa livraison, du 7 novembre également, titrée Sahel : et maintenant que faire ? dont nous recommandons la lecture attentive, il conclut qu'après avoir réglé le problème Peul... « il sera alors possible d’isoler les quelques clans donnant des combattants aux « GAT », ce qui empêchera l’engerbage régional. Le jihadisme qui affirme vouloir dépasser l’ethnisme en le fondant dans un califat universel se trouvera ainsi pris au piège d’affrontements ethno-centrés et il pourra alors être réduit, puis éradiqué. Restera la question démographique et celle de l’ethno-mathématique électorale qui ne pourront évidemment pas être réglées par Barkhane.
Placées à la confluence de l’islamisme, de la contrebande, des rivalités ethniques et des luttes pour le contrôle de territoires ou de ressources, nos forces percutent régulièrement les constantes et les dynamiques locales. Or, le chemin de la victoire passe par la prise en compte et par l’utilisation de ces dernières ».
Disons, en défense des états-majors sur place, que la diplomatie française et européenne oblige les commandants de zone à privilégier le contact des administrations politiques des pays sahéliens. La gestion ethnique* serait très mal vue des despotes locaux. Cette collaboration naturelle et obligée avec les pouvoirs locaux provoque en retour leur déstabilisation par des mouvements chauvins dont les revendications sont complètement infondées mais efficacement soutenues par les groupes islamistes en guerre.
(*) Touaregs au nord et Peuls au sud, selon Bernard Lugan.
En auraient-ils le pouvoir, les commandants de zone passeraient des accords avec certaines tribus nomades ventilées sur une base tribale, contre d'autres, dans le droit fil des expériences de la période coloniale : nous avons géré le Sahara pendant cent ans !
Par contre, les propositions de M. Lugan ignorent deux pays majeurs en fond de scène que sont l'Algérie et le Maroc, sans qui nous nous épuiserons et finirons par rembarquer piteusement en laissant derrière nous un chaos indescriptible comme le firent les Américains en Irak.
Le Maroc et l'Algérie, après les élections présidentielles pour celle-ci, doivent s'entendre malgré leurs profonds différends géopolitiques, pour mettre les groupes armés islamistes dans la tenaille. A défaut de quoi ils seront déstabilisés par l'avènement d'un califat sahélien qui cherchera à étendre son influence au nord, vers la zone riche de la région (phosphates, pétrole, gaz, uranium) et qui ouvrira les autoroutes des trafics en tout genre vers la côte méditerranéenne. Ces deux pays, pour ne pas parler de la Tunisie, offrent le terreau fertile de populations primitives laissées pour compte qui adhèreront aux promesses de justice divine par le sabre. Tant les pouvoirs du Makhzen marocain que ceux de l'état-major algérien seront mis en péril par les désordres d'une insurrection générale des provinces sahariennes.
Les chefs islamistes, qui ne sont pas des pouilleux échappés à la garde des chameaux, suivent apparemment un agenda raisonné. On en voit l'interdiction faite au pouvoirs centraux de reprendre position dans les préfectures du nord par des actions terroristes spectaculaires, et la propension à attaquer en même temps sur les espaces est (Niger), centre (Mali) et ouest (Burkina Faso) de leur zone d'intérêt. A quoi s'ajoute les manifestations anti-colonialistes, faciles à manipuler quand les gens manquent de tout.
Barkhane et Tacouba n'auront de succès qu'avec l'implication des deux grands pays du Nord. Ce ne sont pas des ronds de jambes qui les convaincront mais la démonstration qu'ils approchent d'un péril annoncé parce que la coalition occidentale patine et pourrait à terme se retirer derrière le rideau d'élections démocratiques perdues pour elle et pour ses alliés locaux devenus des collaborateurs. Et justement, venons-en à ce renfort européen !
Si les gouvernements qui nous aident (sans combattre quand même) sont motivés par la tâche d'huile de l'islamisme, surtout avec des communautés musulmanes en expansion dans leur pays respectifs, la rue, quand elle y pense, juge l'affaire sahélienne comme un traumatisme post-colonial français. La France n'a pas décolonisé en profondeur ses AFN, AOF et AEF et se bat (dans leur esprit) pour conserver des avantages indus. On comprend un peu mieux pourquoi nos amis ne se battent pas, car ramener des caisses à mort dans leur capitale risque de soulever des questions du genre de celles qui fusèrent lors de la seconde guerre d'Irak : en quoi sommes-nous concernés ? D'ailleurs Bernard Lugan souligne expressément que nous n'avons aucun intérêt vital sur zone. Malgré toute la meilleure volonté de bien faire, nous sommes dans la merde. Et plus ennuyeux, M. Macron ne semble pas dominer son sujet, lui qui reste scotché sur un G5-Sahel impraticable sur le terrain au motif des participants de recevoir d'abord des fonds de rééquipement et une instruction militaire gratuite, puis de préserver ces acquis plutôt que de les consommer bêtement à la guerre que d'autres font à leur place. Ce défaut d'axe se double d'un entêtement au huilage de procédures démocratiques, biaisées d'avance au bénéfice des "sortants", qui n'aboutiront à rien de définitif.
Sans l'implication des Etats arabes, la pacification sahélienne est un leurre autant que le mantra démocratique qui sert au bouffon de marotte à grelots.
What next ? Langue au chat.
Postscriptum du 20 décembre 2019 :
En cliquant ici on fera bon profit de l'article de Rémi Carayol paru sur Orient XXI le 18 décembre et qui explique parfaitement le dilemme peul dans la zone des trois frontières.
vendredi 15 novembre 2019
Décroissance fatale et monarchie
Qui se souvient du rapport du Club de Rome, qui après avoir étudié à fond la "Dynamique des systèmes" et les collisions probables, avait conclu à l'impérieuse nécessité d'une croissance économique ramenée à zéro sauf à promouvoir un péril croissant ? C'était en 1972 et les auteurs étaient la crème des scientifiques. Ce rapport fut mitraillé par tout ce que comptait la planète d'économistes distingués au motif premier que la majorité des problèmes civilisationnels étaient solubles dans la croissance. Quarante-sept ans plus tard, le doute renaît. *Les* croissances économique et démographique épuisent la planète, la réchauffe au point d'en détruire la civilisation des hommes. Stopper les croissances reculera l'effondrement en décarbonant progressivement la planète, mais chacun sait qu'il n'en est pas question encore pour de simples motifs de physique sociale, communément appelée "politique". Tous les gouvernements cherchent désespérément de la croissance, même faible. A quoi sert la croissance ?
La croissance est le carburant de notre civilisation moderne, ce qui ne préjuge pas de la pertinence de cette civilisation dans le champ clos d'une planète finie. Son interruption signe la fin de cette civilisation. Exemple, le régime courant des salaires :
Il est d'acception commune que le salaire de tout agent économique croisse avec le temps, ce qui se résume parfois à une prime d'ancienneté. Rien ne corrèle cette augmentation "normale" à une augmentation de la productivité individuelle qui rémunèrerait ce "surcoût". Mais si le PIB global croît, alors cette absurdité s'estompe puisqu'il y a plus de redistribution générale sous une forme ou une autre. Que le PIB diminue drastiquement et les salaires suivront.
Autre exemple, les régimes de retraite : le schéma de Ponzi qui paie les pensions actuelles sur la caisse des cotisations actuelles a besoin de croissance de façon à ce que le déséquilibre démographique actif/retraité permette un équilibre comptable soutenable. Sans croissance les pensions vont étrécir quand les cotisations augmenteront, si le régime par répartition est maintenu ; ce qui est très présomptueux.
Troisième exemple, le ressort de la démagogie : plaider pour l'amélioration des conditions de vie de ses clients exige que la croissance économique dégage ensuite les moyens augmentés correspondant au programme politique. Renier ses promesses déclenche déjà l'émeute, réduire encore plus les facteurs qu'on avait promis d'augmenter déclenchera la révolte. Reste à voler les vaincus et recharger la chaudière de la révolution.
Il est admis que la croissance économique aggrave les dangers liés au réchauffement climatique en ce qu'elle favorise l'effet de serre par la production induite de biens et services fondée sur les énergies carbonées. Comme les énergies renouvelables ne pallieront jamais la nécessaire réduction des énergies fossiles, réduction volontaire ou subie par épuisement des mines, la décroissance volontaire ou subie sera mise au programme des générations montantes. Nos civilisations de consommation n'étant opérables que par la croissance, s'ouvre alors la porte du chaos. C'est à ce stade que nous saurons que la démocratie dans son avatar démagogique est le plus mauvais régime, parce qu'il fonctionne sur la coalition précaire d'intérêts catégoriels contre des minorités non coalisées ayant perdu les élections. A charge de revanche, les sacrifices seront inversés à la législature suivante etc... Le modèle s'achevant dans la guerre civile de tous contre tous, il deviendra évident d'en changer, et c'est là que la monarchie a sa chance parce qu'elle permet la planification de temps long, la répartition des pénuries, l'invention de solutions substitutives non inféodées à un lobby particulier et, dans son modèle souhaitable, le gouvernement des sachants, des meilleurs, et pas des plus beaux ou plus habiles.
Autant la démocratie fut le régime des lendemains qui chantent, autant la monarchie planificatrice sera celui des temps noirs, des disettes mais aussi de l'éthique et de la justice. La monarchie permettra la sauvegarde des peuples à leur corps défendant car elle surplombera les désastres sans que ses arbitrages impliquent ses intérêts essentiels, alors que la démocratie renverse les intérêts du moment en convoquant une alternance revancharde à terme ; les vainqueurs pouvant à la limite supprimer les vaincus pour n'avoir pas à réduire leur propre empreinte écologique et empêcher l'alternance.
Restera à régler la prolifération démographique anarchique qui dévore les ressources et les plans de prévention du risque climatique, mais c'est un autre sujet, de chair et de sang. L'élévation des océans et les pénuries en tout genre neutraliseront un milliard d'hommes... seulement. Il faudra traiter !
Cet article n'est pas un billet catastrophique de plus, il est fondé sur des faits et pas sur des opinions. La déglaciation qui précéda l'aventure humaine sur terre a bouleversé tout le globe en accompagnant une hausse de 4° à 5°C sur dix mille ans, élevant le niveau des océans de cent vingt mètres. Nous parlons aujourd'hui d'un réchauffement de 2°C à l'échelle de quatre générations seulement. Mais hélas, qui croit sincèrement qu'on tiendra sur ce chiffre annoncé à Copenhague en 2009 ? Autant dire que le choc sera violent, plus violent encore si l'on a bercé le peuple d'illusions avec l'éolien et le solaire en lieu et place de l'énergie nucléaire (décarbonée) qui, avec l'hydro-électricité, permet d'alimenter les "machines" sans chauffer l'atmosphère. Il découvrira l'étendue du mensonge écologiste et la mort inéluctable du schéma productiviste actuel qui lui assurait ce niveau de vie étonnant que le tiers-monde nous enviait. Il saura alors qu'il fallait bouger bien plus tôt, c'est-à-dire pour nous : maintenant. Il collera au mur les politocards enrichis sur la Bêtise humaine et viendra le temps des dictateurs romains. Fin de la démocratie de Westminster.
mercredi 13 novembre 2019
Qu'ils y viennent !
Dans le quartier où moururent cent trente personnes aux cris de Allahou Akbar le 13 novembre 2015, la foule a crié Allahou Akbar dimanche dernier 10 novembre ! N'y voyez aucune mauvaise intention sauf à chercher les ennuis puisque vous serez devenu islamophobe. "Phobe" comme trouille irraisonnée, peur panique, sidération... un peu comme si vous voyiez arriver sur vous à pleine vitesse un gros camion sur la Promenade des Anglais !!! Les pouvoirs publics ont choisi de commémorer en silence les attentats de Paris et la tuerie du Bataclan. Je n'ose même pas tenter un début d'explication. Que faire d'autre ici que de ressortir l'image des morts souriants ? Laissons pour cette fois la place aux lumignons qui représentent des pensées qui s'envolent. Voici la liste qu'avait fait l'Obs sur laquelle vous pouvez vous recueillir en cliquant ici.
Quels que soient les accommodements subtils auxquels le pouvoir s'abandonnera pour apaiser l'intensité de la revendication islamique, nous ne plierons pas ! Les Français et tous leurs amis de par le monde sont saoulés des essais de conquête de l'espace public de la part de communautés, étrangères dans l'âme, qui veulent leur imposer des mœurs rétrogrades et la soumission à un dieu vengeur venu d'ailleurs. La queue de trajectoire de la subversion frériste est claire, définie, écrite, et pas autre chose que l'islamisation de l'Europe occidentale par la loi du Nombre.
Qui ne dit mot consent ! Les conseils musulmans en charge du culte devraient assimiler que s'ils ne tranchent pas dans le vif en séparant les fidèles paisibles de tous ceux qui leur causent tant de tort, d'autres s'en chargeront à leur place.
Quels que soient les accommodements subtils auxquels le pouvoir s'abandonnera pour apaiser l'intensité de la revendication islamique, nous ne plierons pas ! Les Français et tous leurs amis de par le monde sont saoulés des essais de conquête de l'espace public de la part de communautés, étrangères dans l'âme, qui veulent leur imposer des mœurs rétrogrades et la soumission à un dieu vengeur venu d'ailleurs. La queue de trajectoire de la subversion frériste est claire, définie, écrite, et pas autre chose que l'islamisation de l'Europe occidentale par la loi du Nombre.
Qui ne dit mot consent ! Les conseils musulmans en charge du culte devraient assimiler que s'ils ne tranchent pas dans le vif en séparant les fidèles paisibles de tous ceux qui leur causent tant de tort, d'autres s'en chargeront à leur place.
Nous ne plierons pas !
lundi 11 novembre 2019
Qué Li Bèngoun !
En ce Onze-Novembre, cinq minutes de silence en hommage à nos morts pour la France, nos estropiés, nos gueules cassées et nos anciens combattants aujourd'hui disparus. Pensons à ce qu'ils ont enduré mais d'abord à ce qu'ils diraient s'ils revenaient dans notre société décadente ! Voir comment nous laissons contester nos mœurs et coutumes par de nouveaux venus qui prétendent maximiser les leurs par un contrôle étroit des libertés publiques et privées, les laisserait sans voix. Ils regretteraient d'avoir bondi hors de la tranchée pour que nous en arrivions là, surtout pour ce qui concerne la nouvelle valeur post-moderne de l'enfant-droit qui ouvre la porte à la marchandisation de la vie. Nos anciens accepteraient bien des nouveautés mais certainement pas les poupons vivants sur catalogue ! Et s'il vous reste une minute de silence, pensez aux autres grands oubliés, les chevaux.
Après cette entame dépitée, il serait classe de faire un paragraphe stratégique. Bien des soutiens de l'Union européenne arguent d'une paix continue en Europe pour justifier la dévolution de souveraineté, l'extinction des nationalismes, l'entropie bleue ! Ne nous lassons pas de leur répondre que c'est la paix occidentale et la menace orientale qui ont favorisé le développement des institutions communautaires. Mais aujourd'hui le monde s'échappe doucement de la période de paix entre les empires, et ce n'est pas l'Union actuelle qui va faire front.
Sans revenir sur la chimère d'une défense européenne intégrée - personne n'en veut pour la substituer à l'OTAN qui est la réponse adaptée pour l'instant - on doit reconsidérer nos capacités de résilience à l'aune du seul pragmatisme, car on ne va pas rejouer avec la vie de centaines de milliers d'hommes en accumulant des bévues sur principes. Nous avons une petite armée. Il suffirait qu'elle soit appelée sur deux théâtres d'opérations en même temps pour que nous soyons dans l'obligation de choisir sur lequel elle se battra. Les réalités nous conduisent dans une collaboration plus étroites entre les armées majeures européennes, y compris entre les industries auxquelles elles s'adossent. Il y a présentement trois pays qui comptent se battre à l'Ouest, la Grande Bretagne, la France et l'Italie. L'Allemagne peut les rejoindre ou s'en éloigner selon les exigences géopolitiques d'un pays charnière entre orient et occident, mais jusqu'ici la seule contribution allemande est industrielle et à ses conditions. D'emblée, éliminons l'idée de vouloir tout commander, mais surtout de loger le projet chez l'Union européenne.
Les quatre pays précités ont l'habitude de travailler ensemble sur des programmes militaro-industriels d'ampleur et dans le renseignement. Il est facile dans le cadre OTAN de fluidifier le combat de coalition dans l'air et sur mer puisque toutes les procédures sont normalisées. Nous devrions nous engager dans la voie de la collaboration permanente des armées de terre dans les quatre composantes que sont l'artillerie, l'arme blindée, l'infanterie et le génie. La cohésion obtenue, si possible jusqu'au niveau des bataillons (état-majors tactiques), intéressera d'autres armées contiguës qui proposeront à leurs pouvoirs politiques de rallier ce nouveau noyau dur européen. Alors une défense commune finira par s'outiller sans grandes conférences, séminaires internationaux et autres proclamations tartarines, pour peu que les dirigeants politiques aient le sens des responsabilités.
Si nous voulons la paix chez nous, il faudra faire des sacrifices budgétaires en réorientant les dépenses de prestations sociales qui deviennent extravagantes au pays de la ouate, et assainir le territoire afin d'avoir un fond de théâtre sécurisé. Finalement, ce serait un vrai grand chantier, capable d'intéresser un ou plusieurs chefs d'Etat par la gloire qu'il rapporterait.
Qu'ils y viennent ! |
Table Royal-Artillerie pour l'Armistice du 11 novembre 1918
2007 : La levée en masse construite sur la haine
2008 : Le 122°RI de Rodez est reconstitué au front en remontant mille hommes du régiment de réserve à l'instruction, le 322°RI.
2009 : Chasseurs alpins des Vosges (le 7) et tant d'écrivains français broyés par la guerre
2010 : Dernières opérations, le 129°RI à la peine, à l'honneur
2011 : La Grande Guerre expliquée par Yves-Marie Adeline (44 min.)
2012 : Le char Renault FT-1917
2012 : La Bataille navale de Tahiti (mais si)
2013 : Le canon 75 Mle 1897
2014 : Une photo du clairon et rien de plus
2015 : Ernest Renan dans la tranchée - Fragments intimes
2016 : Mémoires d'un simple soldat des transmissions au 162è RI de Verdun
2017 : Le Dreadnought Danton (1909-1917)
2018 : Les Américains, les chevaux
2018 : Les camions français de la Grande Guerre
2018 : Ecrivains combattants, les vrais
2018 : Centenaire, le Bataillon de Marche du Pacifique
CONVOCATION ACTION FRANCAISE
Lundi 11 novembre à 19h30, la jeunesse d'Action française déposera une gerbe sous la plaque commémorative apposée en haut des Champs-Elysées (face à l'Arc, trottoir de droite après la bouche de métro Etoile, la plaque bleue est scellée dans le mur), en souvenir des étudiants qui bravèrent l'occupant pour célébrer le 11 novembre en 1940.
jeudi 7 novembre 2019
De Barkhane à Tacouba
L'attaque meurtrière du camp malien d'Indelimane le 1er novembre dernier fut d'abord mise au compte de la surprise. Mais quarante-huit morts, des disparus et neuf véhicules capturés par l’État islamique dans le Grand Sahara (katiba Abdel Hakim al-Sahraoui), après d'autres attaques de postes avancés, remettent en cause les capacités et le dispositif des Forces armées maliennes. Et ce défi perdu laisse douter de la pertinence de cette chimère française du G5-Sahel, inventée pour préparer le retrait français, en ne laissant que quelques conseillers au niveau des bataillons et bien sûr la surveillance aérienne.
Radio France internationale fait à sa manière un débriefing de toutes ces attaques en présentant l'opération riposte de l'état-major français sous le nom de Tacouba. Il ne s'agit pas moins que de distribuer des forces spéciales de plusieurs pays européennes dans les unités sahéliennes. Voici l'article proposé avec droit de publication :
Sans faire de la stratégie de caisse à sable, il revient à l'esprit de tout vieil officier d'infanterie que la meilleure réponse à la guérilla n'était pas dans les fortins qui fatalement s'assoupissent près du bac à glaçons, mais dans la chasse aux malfaisants. Les commandos de chasse furent employés en Indochine avec succès jusqu'à ce que le général Navarre gèle le corps expéditionnaire où l'on sait. Pendant la guerre d'Algérie, quand le théâtre d'opérations fut bouclé par les lignes Challe et Morice, les katibas de l'ALN éclatèrent en groupes autonomes (surtout pour leur ravitaillement). Les points d'appui plus ou moins fortifiés de l'armée française s'avérèrent vite inutiles, comme des casernes de carabiniers voués à arriver bien après chaque drame. D'où l'idée de mettre tout le territoire en insécurité en lançant des unités légères très mobiles traquant les fellaghas de jour comme de nuit par des embuscades en rase campagne aux points de passage obligés, gués, cols, ponts, chaos rocheux de repli etc...
La limite du dispositif sous un climat désertique est la tendance naturelle de chacun à l'assoupissement et à profiter du confort du point d'appui duquel on prévoit de ne jaillir que sur alerte confirmée. Les dotations des commandos de chasse ne sont pas dispendieuses ; le gros des effectifs peut être puisé dans les populations naturellement aguerries. Par contre tout est une question de mental. Il faut une résilience exceptionnelle pour mener la traque sur de longs mois. C'était l'esprit des compagnies sahariennes de jadis. Loin du fokonyaka et n'ayant pas l'oreille des stratèges payés au mois, le Piéton du roi prend date et suggère que les compagnies sahéliennes des pays du G5S soient commandées par des cadres des forces spéciales, spécialement formés à cavaler à la recherche des freux du califat. Les méthodes de mise en insécurité sont spécifiques et vont de la contre-embuscade, à la déception, à la désinformation des populations résidentes, à l'acquisition d'objectifs pour l'artillerie à longue portée et pour les escadrons d'hélicoptères de combat. Est-il nécessaire d'insister sur l'homogénéité tribale des troupes indigènes afin de fluidifier la chaîne de commandement et retour ?
Laissés à eux-mêmes, les gouvernements et autorités militaires régionales, mis à part le Tchad, sont dépassés. L'embellie ne viendra pas avant que les katibas soient détruites. La pacification sera vaine comme on le sait depuis longtemps chez les Français. Nous y sommes pour quinze ans, disait ce tantôt un officier d'état-major. Sauf si les Sahéliens décident que nous leur créons trop de "problèmes" et qu'ils préfèrent l'entre-soi de la palabre et du tribut ; auquel cas nous sortirons du jeu en attendant que l'Etat islamique nettoie toute la zone à son avantage. Sera-t-il plus vulnérable une fois installé ? c'est la question à vingt dollars que se poseront alors le Maroc et l'Algérie, aux premières loges de l'infestation. Apparemment, il ne leur est pas venu l'idée de s'engager dans la traque à nos côtés. Ils le paieront cher.
Radio France internationale fait à sa manière un débriefing de toutes ces attaques en présentant l'opération riposte de l'état-major français sous le nom de Tacouba. Il ne s'agit pas moins que de distribuer des forces spéciales de plusieurs pays européennes dans les unités sahéliennes. Voici l'article proposé avec droit de publication :
Sans faire de la stratégie de caisse à sable, il revient à l'esprit de tout vieil officier d'infanterie que la meilleure réponse à la guérilla n'était pas dans les fortins qui fatalement s'assoupissent près du bac à glaçons, mais dans la chasse aux malfaisants. Les commandos de chasse furent employés en Indochine avec succès jusqu'à ce que le général Navarre gèle le corps expéditionnaire où l'on sait. Pendant la guerre d'Algérie, quand le théâtre d'opérations fut bouclé par les lignes Challe et Morice, les katibas de l'ALN éclatèrent en groupes autonomes (surtout pour leur ravitaillement). Les points d'appui plus ou moins fortifiés de l'armée française s'avérèrent vite inutiles, comme des casernes de carabiniers voués à arriver bien après chaque drame. D'où l'idée de mettre tout le territoire en insécurité en lançant des unités légères très mobiles traquant les fellaghas de jour comme de nuit par des embuscades en rase campagne aux points de passage obligés, gués, cols, ponts, chaos rocheux de repli etc...
La limite du dispositif sous un climat désertique est la tendance naturelle de chacun à l'assoupissement et à profiter du confort du point d'appui duquel on prévoit de ne jaillir que sur alerte confirmée. Les dotations des commandos de chasse ne sont pas dispendieuses ; le gros des effectifs peut être puisé dans les populations naturellement aguerries. Par contre tout est une question de mental. Il faut une résilience exceptionnelle pour mener la traque sur de longs mois. C'était l'esprit des compagnies sahariennes de jadis. Loin du fokonyaka et n'ayant pas l'oreille des stratèges payés au mois, le Piéton du roi prend date et suggère que les compagnies sahéliennes des pays du G5S soient commandées par des cadres des forces spéciales, spécialement formés à cavaler à la recherche des freux du califat. Les méthodes de mise en insécurité sont spécifiques et vont de la contre-embuscade, à la déception, à la désinformation des populations résidentes, à l'acquisition d'objectifs pour l'artillerie à longue portée et pour les escadrons d'hélicoptères de combat. Est-il nécessaire d'insister sur l'homogénéité tribale des troupes indigènes afin de fluidifier la chaîne de commandement et retour ?
Laissés à eux-mêmes, les gouvernements et autorités militaires régionales, mis à part le Tchad, sont dépassés. L'embellie ne viendra pas avant que les katibas soient détruites. La pacification sera vaine comme on le sait depuis longtemps chez les Français. Nous y sommes pour quinze ans, disait ce tantôt un officier d'état-major. Sauf si les Sahéliens décident que nous leur créons trop de "problèmes" et qu'ils préfèrent l'entre-soi de la palabre et du tribut ; auquel cas nous sortirons du jeu en attendant que l'Etat islamique nettoie toute la zone à son avantage. Sera-t-il plus vulnérable une fois installé ? c'est la question à vingt dollars que se poseront alors le Maroc et l'Algérie, aux premières loges de l'infestation. Apparemment, il ne leur est pas venu l'idée de s'engager dans la traque à nos côtés. Ils le paieront cher.
dimanche 3 novembre 2019
Et le Mur chut !
Il y a trois évènements dans ma vie auxquels j'ai assisté grâce à la télévision et qui m'ont marqué : l'alunissage des astronautes américains, la rupture de la digue communiste à Berlin, la destruction des tours de Manhattan. Nous commémorons cette semaine le deuxième, la chute du Mur de Berlin, il y a trente ans ! L'article de la Wikipedia est très bien fait. Ma joie fut immense de voir ruiner le projet communiste d'asservissement des esprits et des corps, surtout en pensant aux copains que j'avais pu me faire dans les pays de l'Est à l'occasion d'échanges estudiantins, et plus tard au Schloss Leopoldskron de Salzbourg dans un séminaire financier de relations publiques intéressées.
J'entends aujourd'hui les réserves imbéciles de tribuns communistes qui marquent leur territoire en critiquant l'anschluss de la République démocratique allemande par le chancelier Kohl. Il faut dire qu'à l'époque déjà la Gauche française s'offusquait de voir détruire un modèle, améliorable certes, mais tellement prometteur : Mitterrand partit en visite d'Etat à Pankow en décembre 89 pour souhaiter longue vie à la RDA, six semaines après l'ouverture de la Porte de Brandebourg !
Malgré les réticences franco-anglaises clairement exprimées, tout était déjà écrit. Les chancelleries étaient bien en retard sur le sentiment populaire profond qui appelait à la renaissance du vieux reich sous une forme démocratique et décentralisée comme on la connaissait à l'Ouest. Nul ne doutait de la réunification entre Allemands avec le nihil obstat américain qui entraînerait la renaissance de la capitale de Prusse - les Polonais exigeaient déjà des assurances pour la ligne Oder-Neisse que Bonn ne voulait pas confirmer jusqu'à ce les Alliés l'y obligent ; et in fine la translation des cendres de Frédéric-Guillaume et celles de Frédéric II à Sans-Souci.
Kohl et la Deutsche AG n'ont pas mégoté pour faire la réunification à l'avantage des Ossis, parité du deutschemark et du mark oriental non convertible, paiement à milliards de la réinstallation des troupes soviétiques en Russie, vaste plan de réhabilitation de l'économie orientale qui coûta si cher qu'il mit à genoux des pays du serpent monétaire européen comme la France de Bérégovoy. N'oublions pas quand même, parmi les acteurs décisifs de l'histoire, Mikhaïl Gorbatchov qui avait compris avant tout le monde que l'Union soviétique était un monstre débilité en fin de vie. Sans lui, rien n'aurait pu advenir, Moscou aurait écrasé dans le sang le soulèvement polonais Solidarność qui avait allumé la mèche mente de la désagrégation ! Il est le seul survivant en l'affaire !
C'est le moment d'entendre Mstislav Rostropovitch exprimant son intense émotion au pied du mur, deux jours après l'évènement :
J'entends aujourd'hui les réserves imbéciles de tribuns communistes qui marquent leur territoire en critiquant l'anschluss de la République démocratique allemande par le chancelier Kohl. Il faut dire qu'à l'époque déjà la Gauche française s'offusquait de voir détruire un modèle, améliorable certes, mais tellement prometteur : Mitterrand partit en visite d'Etat à Pankow en décembre 89 pour souhaiter longue vie à la RDA, six semaines après l'ouverture de la Porte de Brandebourg !
Malgré les réticences franco-anglaises clairement exprimées, tout était déjà écrit. Les chancelleries étaient bien en retard sur le sentiment populaire profond qui appelait à la renaissance du vieux reich sous une forme démocratique et décentralisée comme on la connaissait à l'Ouest. Nul ne doutait de la réunification entre Allemands avec le nihil obstat américain qui entraînerait la renaissance de la capitale de Prusse - les Polonais exigeaient déjà des assurances pour la ligne Oder-Neisse que Bonn ne voulait pas confirmer jusqu'à ce les Alliés l'y obligent ; et in fine la translation des cendres de Frédéric-Guillaume et celles de Frédéric II à Sans-Souci.
Kohl et la Deutsche AG n'ont pas mégoté pour faire la réunification à l'avantage des Ossis, parité du deutschemark et du mark oriental non convertible, paiement à milliards de la réinstallation des troupes soviétiques en Russie, vaste plan de réhabilitation de l'économie orientale qui coûta si cher qu'il mit à genoux des pays du serpent monétaire européen comme la France de Bérégovoy. N'oublions pas quand même, parmi les acteurs décisifs de l'histoire, Mikhaïl Gorbatchov qui avait compris avant tout le monde que l'Union soviétique était un monstre débilité en fin de vie. Sans lui, rien n'aurait pu advenir, Moscou aurait écrasé dans le sang le soulèvement polonais Solidarność qui avait allumé la mèche mente de la désagrégation ! Il est le seul survivant en l'affaire !
C'est le moment d'entendre Mstislav Rostropovitch exprimant son intense émotion au pied du mur, deux jours après l'évènement :
Ta gueule, Monsieur Mélenchon !
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